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Eduquer sans punir, en voilà une idée ! Lorsque j’explique que dans notre maison, la punition n’existe pas, cela surprend souvent. Et cela surprend encore plus lorsque l’on s’aperçoit que nos enfants ne sont pas des délinquants… Non seulement ils ne partent pas à la dérive, mais j’affirmerai même qu’ils ont en fait pas mal de limites. Nous ne sommes absolument pas des parents permissifs. Est-il possible, alors, d’éduquer sans punir ? Pourtant, l’idée reçue, c’est que la punition est une méthode éducative efficace et nécessaire. Que l’on punit les enfants « pour leur bien ». Que c’est la meilleure manière d’apprendre. Et surtout, surtout, si l’on ne punit pas, que fait-on ? Existe-t-il des alternatives ?

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Se faire à l’idée d’éduquer sans punir

Je comprends que cette idée d’éduquer sans punir puisse surprendre. Bien sûr que je le comprends ! Je mentirais en disant que je n’utilisais pas les punitions au début… Et la première fois que j’ai lu ce que les punitions pouvaient avoir de néfastes, je n’ai pas été immédiatement convaincue.

Un héritage à remettre en cause

Pour la grande majorité d’entre nous, nous avons grandi dans un contexte dans lequel il était normal et même bien de punir. La punition comme méthode éducative est donc bien une idée « reçue » : reçue de nos parents, de notre entourage lorsque nous étions enfants.

Or, nos parents nous aimaient. S’ils nous punissaient, nul doute qu’ils le faisaient pour notre bien. Comment remettre la punition en cause sans remettre nos parents en cause.

Notre cerveau sait nous protéger de ce qui nous dérange trop. Penser que nos parents nous ont causé du tort, c’est dérangeant. Autant rester sur l’idée simple que leurs méthodes avaient du bon, et les répéter.

D’ailleurs, l’enfant battu bat ses enfants, c’est connu. C’est un moyen de protection émotionnelle, d’une certaine façon. Pour ne pas remettre en cause ce que nous avons reçu.

De mon côté, je suis assez sereine sur ce point. Les parents ont toujours fait ce qu’ils croyaient être le mieux (avec leur propre héritage, de surcroit). Il n’y a pas de doute là-dessus. Remettre en question la méthode ne signifie pas remettre en question l’intention. L’ignorance justifie la méthode. Aujourd’hui, cependant, nous ne sommes plus ignorants, nous savons que la punition fait du mal à l’enfant.

Alors, sans nous attarder sur le passé, concentrons-nous sur le présent, et même sur le futur, en offrant à nos enfants ce que, à notre tour, nous pouvons faire de mieux !

Nager à contre-courant

Autre problème : même lorsque nous réussissons à remettre en cause l’éducation que nous avons reçue, nous évoluons en général dans un environnement qui n’a pas encore changé ses méthodes. Je dis « pas encore » parce que j’ai confiance que cela changera. Ca bouge déjà, doucement.

En attendant, il est certain que ceux d’entre nous qui ont banni les punitions nagent à contre-courant. Nous évoluons dans un monde qui cherche encore à éduquer par les punitions. Dans le collège de ma fille, comme dans beaucoup d’autres, si l’élève fait une erreur (il n’a pas fait un devoir, il a oublié son matériel, il bavarde en classe…), le prof lui met une croix sur son carnet. Au bout de 3 croix, une heure de colle. C’est comme ça.

Alors bien sûr, lorsque ces méthodes sont si communes, elles deviennent « normales », au sens littéral, c’est à dire que c’est la norme. Et lorsque l’on sort de la norme, c’est toujours un peu plus difficile. Il est, là encore, plus confortable de suivre le groupe, de ne pas se sentir différent…

S’ouvrir à la possibilité

Et pourtant, malgré notre héritage, malgré notre environnement, j’ai envie de vous demander de vous ouvrir à la possibilité d’éduquer sans punir.

Pour ceux pour lesquels cette idée est nouvelle, je sais qu’il faut y aller doucement. Bien sûr. Pour toutes les raisons listées plus haut.

On m’a raconté d’ailleurs l’anecdote suivante. Un jour, Catherine Gueguen donnait une conférence à une assemblée d’enseignants. Elle leur parle, comme à son habitude, du fonctionnement du cerveau, de l’effet sur celui-ci d’une relation empathique, etc… Les enseignants sont intéressés. Jusqu’au moment où elle leur déclare que les punitions ne devraient pas être. Elle est allée trop loin trop vite, et une partie de son assemblée se ferme. Car ils ne sont pas prêts. D’une part, remettre en cause prend du temps, d’autre part, ces enseignants se heurtent au quotidien à la réalité de leurs classes, et n’ont pas encore d’alternative. On ne peut donc leur demander du jour au lendemain de supprimer les punitions de leurs méthodes éducatives.

Je ne serai donc pas ici définitive en vous demandant de supprimer toute punition de votre maison dès demain. En revanche, je vous demande de me prêter attention, pour vous ouvrir à cette possibilité d’éduquer sans punir. Ce sera déjà un bon premier pas.

Pourquoi éviter la punition ?

Avant de parler des alternatives à la punition, il me semble intéressant de faire un détour par les raisons pour lesquelles nous voudrions éviter la punition.

L’impact des punitions sur le cerveau

Plus possible de se mettre des oeillères. Les résultats des recherches en neurosciences affectives sont aujourd’hui claires : les punitions et autres « violences éducatives ordinaires » ont un effet néfaste sur le cerveau. Celui-ci se développe moins, et les aptitudes de l’enfant s’en trouvent diminuées.

Je vous conseille à ce sujet la lecture d’un article de Graines de bienveillance, justement : L’éducation bienveillante validée par les neurosciences.

Développer la motivation interne

Eduquer un enfant à coups de punitions, c’est lui donner, de manière répétée, des raisons externes de faire ou ne pas faire certaines choses. On développe ainsi sa motivation externe. Et ce, dès le plus jeune âge. Il suffit d’entendre mon fils de 6 ans m’expliquer que la raison pour laquelle il ne faut pas frapper son camarade de classe, c’est que sinon la maîtresse va le mettre dans le rouge. Voilà. Ce n’est pas parce que cela fera mal à l’autre, parce qu’il a de l’empathie, parce qu’il existe d’autres manières de régler les choses… Non, c’est parce qu’il y a punition derrière.

Cela signifie que l’on s’éloigne complètement des explications pour entrer dans un rapport de force. Moi, l’adulte, je vais t’apprendre à ne pas te comporter ainsi parce que tu vas avoir peur de ma réaction. J’attends donc une obéissance aveugle de ta part, et je te jugerai pour tes comportements, ce sont les principes des méthodes traditionnelles.

Cela marche à court terme. Mais qu’advient-il lorsque l’adulte n’est plus là pour vérifier ? L’enfant n’ayant jamais développé sa motivation interne, il y a bien des chances qu’il profite de l’absence de l’adulte pour adopter le comportement qu’on cherchait justement à éliminer…

A long terme, il est donc bien plus judicieux d’accompagner notre enfant à développer son contrôle interne, plutôt que de rester dans une position de contrôle externe.

L’apprentissage

Une approche de la question que j’aime également, c’est de réfléchir en termes d’apprentissage.

Lorsque, par exemple, l’élève a une croix dans son cahier parce qu’il bavarde, est-ce que cela lui enseigne vraiment à ne pas bavarder ? Ah oui, d’un certain côté, « ça va lui apprendre » ! Mais je parle plutôt en terme d’enseignement de compétences. Comment fait-on pour résister à l’envie de discuter ? Quel intérêt cela a-t-il pour lui ? Comment réussir à s’auto-contrôler, justement ?

Et pourtant, si l’on donne l’opportunité à l’enfant d’y réfléchir, d’analyser la situation, de trouver sa solution, il y a toutes les chances qu’il y parvienne. (Comme je l’avais d’ailleurs fait avec une amie de ma fille). Et là, on l’aura aidé à développer des compétences.

Ça, pour moi, c’est le rôle du parent.

Les alternatives

Je vous remercie de vous être ouvert à la possibilité d’une éducation sans punition. Maintenant, la question qui brûle les lèvres des parents qui m’ont entendue jusque là est en général : « Mais alors, comment fait-on ? »

Comme je sais que l’évolution doit se faire en douceur, je vais répondre à cette question en vous présentant mes outils en ordre croissant de bienveillance !


Vous voulez, vous aussi, apprendre ces alternatives ?

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Les conséquences

La première étape, la plus facile, c’est souvent de passer des punitions aux conséquences. Cela ne veut pas dire que nous changeons le vocabulaire ! La conséquence a ceci de différent de la punition qu’elle a vraiment une intention d’enseignement. Elle a un rapport direct avec le comportement.

Je vous invite sur ce point à lire mon article sur la différence entre une punition et une conséquence.

La recherche de solution

Au fur et à mesure que vous changerez votre manière d’aborder les situations, vous vous rendrez compte qu’il est plus efficace d’inclure vraiment votre enfant dans la réflexion.

Pour cela, rien de mieux que la recherche de solution. Passer de la conséquence à la recherche de solution, c’est évoluer dans notre posture parentale. L’accompagner, l’aider à grandir, en répondant à ses nécessités de base : appartenir et avoir de l’importance.

Parfois, les blogs d’éducation positive donnent l’impression que lorsque l’on adopte ces principes, tout va alors toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes. Je vous rassure, ce n’est pas le cas.

Ce n’est pas parce que nous suivons les principes d’une éducation bienveillante que les conflits disparaissent. Non, ils existent encore. Cependant, notre manière de les aborder a drastiquement changé. Aujourd’hui, nous sommes clairs sur le fait qu’il existe différentes manières de régler les conflits, et que la force n’est pas le meilleur exemple à donner à nos enfants. La recherche de solution ensemble est donc devenue notre meilleure amie.

Eduquer sans punir, c’est avoir confiance

Au delà des techniques et méthodes, je crois que pour éduquer sans punir, il faut surtout avoir confiance. Confiance dans le fait que notre enfant va apprendre. Comme nous n’avons jamais douté du fait qu’il allait savoir marcher un jour, nous ne doutons pas qu’il va grandir et savoir dire bonjour et merci. Qu’il saura ne pas taper ses camarades. Qu’il saura respecter son entourage, être responsable, se prendre en charge.

Bien sûr, cela lui prend du temps (à lui aussi !), mais ce regard de confiance change notre réaction devant les erreurs de parcours, ce qui a pour effet de changer sa réaction également.

Ainsi, ensemble, on grandit. L’énorme différence, c’est qu’au lieu d’être contre lui, on est avec lui.

L’importance de la connexion

Cette dernière phrase fait parfaitement la transition avec ce dernier paragraphe, qui me tiendra lieu de conclusion. En effet, avant de terminer, je dois vous parler de connexion.

Parce que vous expliquer la recherche de solution est une chose. Mais cela ne fonctionnera que s’il y a déjà une bonne connexion entre vous. On ne peut changer de style éducatif du jour au lendemain, et penser que tout va magiquement suivre. Votre enfant a appris à réagir en fonction de votre posture.

L’un des principes fondamentaux de la discipline positive, selon Jane Nelsen, c’est : « Connecter avant d’enseigner. ». Ainsi, pour espérer créer une autre dynamique dans nos foyers, il s’agit de d’abord s’éloigner de ce qui nuit à la coopération, puis de peu à peu apprendre à connecter avec nos enfants.

Alors, le reste suivra. Et fonctionnera. Ayez confiance !

Ne pas se leurrer : des relations sans conflit, je ne crois pas que cela existe. La question va donc plutôt porter sur la manière de résoudre le conflit. Car selon notre caractère, selon le moment, selon notre relation à l’autre, selon nos principes, nous n’avons pas tous les mêmes attitudes face aux disputes, et pas les mêmes non plus selon que celles-ci se présentent entre parent et enfant, ou dans la fratrie par exemple. Et pourtant, nous avons probablement tous le même objectif : sortir de ce conflit !

Quelles sont donc les différentes manières d’atteindre cet objectif ?

Les 3 manières de résoudre un conflit

D’après ce que j’ai lu, il existe trois manières de régler un conflit. Et cette analyse m’aide à voir où je veux aller, ce que cherche à obtenir lorsque je me lance dans une résolution de conflit.

1- La force

Sans doute la méthode la plus rapide pour résoudre un conflit.
Dans ce cas, celui qui détient le pouvoir impose sa position, souvent sans vraiment écouter le point de vue de l’autre, parce qu’il considère que c’est à lui de prendre la décision. C’est efficace, et l’on peut passer à autre chose.

2- Le compromis

Le compromis, c’est quand les positions de chacun sont trop éloignées pour que l’on puisse réellement trouver une solution qui réponde aux envies de tous. Il va donc falloir que chacun cède un peu (ou beaucoup) de terrain, pour essayer de rejoindre l’autre.
La décision sera donc prise ensemble, en tenant compte de chaque partie présente, et en choisissant le meilleur compromis.
Mon fils aîné (15 ans) a l’habitude de dire : « Un bon compromis laisse tout le monde mécontent. »
Pour tout dire, cette phrase ne me plait pas tellement, mais elle n’est pas tout à fait fausse…

3- Le consensus

Le consensus, à l’inverse du compromis, laisse tout le monde content ! Car le consensus, c’est l’option qui permet de répondre aux envies et besoin de chacun. C’est lorsque l’on trouve une solution qui plait à tous. Evidemment, c’est la meilleure manière de résoudre un conflit !

Comme dans le cas où mes deux plus jeunes ont trouvé un arrangement pour le câlin du retour du travail. Ils en sont sorti tous les deux contents.

Comment choisir quelle méthode adopter ?

Il va de soi que chacun devra répondre à cette question, et surtout que la réponse dépendra du conflit en question. Non seulement de ce sur quoi il porte, mais encore plus de nos positions respectives par rapport à la situation.

Pour vous guider un peu dans la démarche de ce choix de méthode, je voudrais vous encourager déjà à réfléchir à chacune de ces méthodes. Bien sûr, je me doute que vous me voyez venir, et avez déjà deviné que mon goût pour ces méthodes va croissant ! Une chose après l’autre. Avançons.

Quel impact a la résolution de conflit via la force ?

Donc. La première manière de régler un conflit, c’est la force.
La force physique, au sens propre, ou bien plus couramment la force de celui qui impose.

C’est une méthode sur laquelle il vaut la peine de s’arrêter, parce qu’elle correspond beaucoup au mode de fonctionnement de notre société.

C’est heureusement de moins en moins vrai. Les décisions sont de moins en moins imposées de force des patrons à leurs employés, des maris à leurs femmes, et le modèle donné évolue.

Cependant, nous fonctionnons encore beaucoup selon ce modèle entre adultes et enfants, dans une société dans laquelle l’autoritarisme est encore très présent. Ainsi, beaucoup d’adultes utilisent la force pour régler leurs conflits avec les enfants. (Sous couvert de respect.)
« Parce que je te le dis. » est une réponse courante. Et nous attendons des enfants qu’ils obéissent. Point.

Vous savez déjà que cela ne correspond pas à mes aspirations. Cependant, dire que cela ne me correspond pas ne suffit pas. Il s’agit encore de comprendre pourquoi.
D’ailleurs, pour être honnête, auparavant, ça correspondait à mon fonctionnement ! Parce que c’est ainsi que j’avais appris à être, comme beaucoup d’entre nous. Pourquoi avoir changé de point de vue ? Parce que j’ai réussi à prendre du recul, et à me poser la question de ce que je voulais transmettre à mes enfants.

En fait, c’est encore une question de pouvoir. Lorsque nous imposons la solution par la force, nous enseignons à notre enfant que c’est le plus fort qui gagne. Point.

Il ne se sent pas écouté (adieu la connexion !), et apprend que la vie fonctionne selon la loi du plus fort. Donc, lorsqu’ils seront forts à leur tour, ils imposeront également (à leur petit frère par exemple). Lorsqu’ils seront face à quelqu’un de plus fort, ils suivront les instructions (« C’est lui qui m’a dit de le faire ! »).

Oublions donc notre envie de les rendre responsables de leurs actions, de leur enseigner le sens critique… Régler les conflits par la force, c’est plus rapide, mais c’est oublier notre plan de route à long terme !

Bien sûr, on peut apporter un bémol à cette analyse. Il y a aura toujours des situations, en fonction de l’âge et du danger, dans lesquelles nous n’aurons pas d’autre choix que d’utiliser la force. Marshall Rosenberg appelle cela la force protectrice. Mais soyons clairs : ces situations sont bien plus rares que les autres !

Alors, compromis ou consensus ?

Ma foi, cette fois, je crois qu’il est évident pour tous que le consensus est plus souhaitable que le compromis ! Seulement voilà : il n’est pas toujours trouvable…

Notre démarche consistera donc à mettre en place la recherche de consensus, en sachant que nous n’obtiendrons peut-être qu’un compromis. Ce qui est déjà pas mal.

Dans tous les cas, en nous lançant dans la démarche de recherche de solution qui convienne à tous, nous donnons à nos enfants un modèle d’écoute, de respect mutuel, et les aidons à développer leur sens de l’empathie.

Ce serait chouette d’ailleurs que cela soit enseigné dans nos écoles ! Rien qu’à écrire ces lignes, je me sens triste, en pensant à tous ces adultes non malveillants, mais non formés, qui « aident » à résoudre les conflits entre enfants en imposant leur décision arbitraire, sans avoir pris le temps de les écouter. Car non seulement cela ne résout pas le conflit, mais, de nouveau, cela ne leur enseigne pas à le faire autrement à leur tour, ensuite !

Dans la pratique, comment se déroule la résolution de conflit ?

Trouver le bon moment

Inutile de chercher à résoudre un conflit lorsque tout le monde est encore sous le coup de la colère. En fait, inutile de chercher à résoudre un conflit lorsque l’un des protagonistes est encore sous le coup de la colère.

Nous attendrons donc d’abord que tout le monde soit dans un état émotionnel neutre.

Ensuite, il faut être sûr que chacun est disposé à discuter. Le mieux est donc de le demander.
« J’aimerais discuter avec toi, est-ce un bon moment maintenant ? » ou bien : « Tu pourras me dire quand tu seras disponible ? »
On peut éventuellement préciser de quoi l’on voudrait discuter, mais pas forcément.

Ecouter le point de vue de chacun

Oui, ça a l’air évident comme ça, mais nous ne suivons pas toujours bien cette étape ! Et pourtant, elle est fondamentale à plusieurs titres.

  • D’une part, parce qu’on ne peut évidemment pas envisager de trouver comment répondre aux besoins de chacun si l’on ne connait pas les besoins de chacun !
  • D’autre part, parce que l’autre est toujours plus ouvert à discussion et recherche de solution lorsqu’il se sent écouté !!

Nous allons donc commencer par formuler le point de vue de chacun.

L’idéal est de laisser d’abord l’enfant s’exprimer. De lui demander ce qu’il se passe pour lui par rapport à la situation dont il est question. S’il est trop jeune, ou s’il ne dit rien, nous pouvons essayer de communiquer ce que nous pensons de sa situation, et essayer ainsi de nous en faire l’interprète. Attention cependant à rester précautionneux dans notre communication, pour laisser la place au doute dans ce que nous décrirons.

Ensuite, nous parlerons de notre point de vue. Nous partagerons notre propre ressenti, nos envies, nos besoins.

Cette phase d’échange de point de vue est vraiment riche. Parce que c’est celle qui nous aide, et aide notre enfant, à développer des qualités d’empathie et de respect mutuel.

Elle crée aussi de la connexion : il n’est pas question simplement d’écouter le point de vue de l’enfant et de devenir responsable de la résolution de son problème. Il n’est pas non plus question d’exposer notre point de vue et d’imposer notre solution à notre enfant. Ici nous sommes à la croisée des chemins, dans une position dans laquelle nous cherchons chacun à comprendre l’autre pour essayer de trouver un fonctionnement qui convienne à tous. Waouh.

Parfois, une chose extraordinaire se produit alors. En donnant à chacun d’entre nous l’occasion de prendre l’autre en compte, nous faisons disparaitre le problème ! Car parfois, écouter l’autre permet de se rendre compte qu’il n’y a pas vraiment de conflit. C’était seulement une mésentente, un quiproquo quasiment !

C’est ce qui était arrivé à mes grands lorsque nous avions discuté de l’heure de départ pour l’école

Proposer des solutions

Dans la majorité des cas, cependant, il conviendra de chercher une solution.

Si les points de vue exposés précédemment ne sont pas trop éloignés l’un de l’autre, cette étape peut être très simple. Une solution est proposée, on vérifie qu’elle convient à l’autre, et on l’adopte ! Facile, rapide, et tellement efficace qu’on a envie de recommencer cela régulièrement !!

Il arrive que ce ne soit pas si facile. Il faudra alors proposer plusieurs solutions. Chercher à être créatif. Comme si nous faisions un brainstorming. De vraies idées pour résoudre le conflit. Et parfois nos enfants pourront avoir des idées que nous n’aurions pas eues

Choisir la solution, l’essayer pendant un temps

Enfin, on peut choisir la solution. Une solution qui convienne à tous.

Et nous convenons alors d’une période d’essai. Parce qu’en réalité il est difficile d’affirmer que la solution nous conviendra tant qu’elle n’aura pas été testée. C’est une idée, et il s’agit de la mettre à l’épreuve de la pratique.

Il arrive, enfin, que les points de vue de chacun soient tellement éloignés qu’il parait impossible de trouver une solution qui convienne à tous. Tout ce que propose l’un déplait à l’autre, et vice-versa.
Dans ce cas, il faudra peut-être interrompre la démarche, et accepter d’en sortir sans solution immédiate. (ou avec une solution temporaire, tout en étant clair sur le fait qu’elle ne convient pas vraiment.)
Et laisser les choses reposer. Car, même si l’on n’aboutit pas immédiatement à une solution, la conversation aura déjà été une étape. Une étape très importante même puisqu’elle aura aidé chacun à mieux comprendre l’autre. Et il y a fort à parier que lorsque cette conversation sera reprise, les choses auront déjà évolué un peu.

Le suivi

Nous avons déjà soulevé, ci-dessus, l’idée d’une « période d’essai ». Cela implique évidemment un suivi. Au bout d’un certain temps – convenu en avance, souvent pour nous, une semaine -, nous pourrons donc échanger sur la manière dont chacun a vécu la mise en place de la solution, et décider de l’adoption définitive de celle-ci, ou de sa modification. Chez nous il aura fallu plusieurs semaines pour trouver la solution qui convienne à tous pour le moment du débarrassage !

Mais cela n’est pas la seule raison d’être du suivi. En fait, souvent, une période d’adaptation est nécessaire. Ou du moins, une période d’apprentissage.

C’est l’idée qui me pose le plus de difficultés, à moi… J’ai tendance à considérer que lorsqu’on a décidé ensemble d’une solution, on n’a plus qu’à l’appliquer, et puis c’est tout ! Mais ce n’est pas si simple…
Sur ce sujet, le livre La discipline positive pour les adolescents donne de très bonnes pistes, qui peuvent s’appliquer pour les enfants plus jeunes également.

En gros, les enfants n’ayant pas les mêmes priorités que nous, il nous appartient de mettre en place un suivi tout à la fois ferme et bienveillant, revenant sur les points de notre accord de façon sobre, sans reproche ni critique, mais sans tolérance excessive non plus. Un art, je vous dis !

Un investissement de temps…

Je ne peux terminer cet article sans un mot sur le temps d’investissement que cette démarche demande.

Parfois, les parents auxquels j’explique les principes de recherche de solution me rétorquent que cela demande trop de temps ! Lorsque l’on cherche à résoudre un point, on ne veut pas passer tant de temps à le discuter, et encore moins à revenir dessus encore, pour faire évoluer la solution, et ainsi de suite !

Soit.

Il est vrai que nous vivons dans une société d’efficacité, et je comprends que cette démarche puisse sembler trop longue.

Cependant…

Cependant réfléchissez bien.

Sur deux points.

  1. Ce que nous cherchons à développer chez nos enfants. Ce que nous leur enseignons dans la démarche : l’écoute, l’empathie, la recherche de solution, l’engagement, le respect, l’harmonie… Cela vaut la peine de prendre du temps, non ? (d’ailleurs, cela peut également se faire en dehors du moment, par des lectures telles que les blipoux, par exemple)
  2. Lorsqu’on adopte une solution qui ne convient pas à tous, ne perd-on pas un temps fou (et une énergie folle aussi !) à revenir sur les problèmes posés, sur le non-suivi des règles ? Ne gâchons-nous pas notre humeur à nous agacer pour tout ce qui nous rend insatisfaits ? Est-ce qu’on gagne réellement du temps à long terme, en l’économisant à court terme ?

Je vous laisse sur cette réflexion…

Et si vous voulez télécharger une fiche résumé de cet article, il vous suffit de cliquer ici.

La recherche de solution est une compétence fondamentale si l’on veut fomenter la coopération dans la maison ! Je sais d’expérience que cela n’est pas toujours évident.
Voici donc un exemple vécu : une recherche de solution des plus récentes, en espérant qu’elle vous inspirera.

Le contexte

A la suite de l’écriture de mon article sur le fait de parler solutions plutôt que conséquences, j’avais évoqué un de mes problèmes du moment, m’engageant à chercher à le résoudre rapidement, comme je vous encourageais à le faire chez vous !

Le problème était le suivant : ma fille Alice, 10 ans, a dans sa liste de tâches, celle de vider l’égouttoir de la cuisine avant de partir à l’école. C’est une tâche qu’elle a elle-même choisie, mais elle est régulièrement oubliée. En quoi cela me pose-t-il problème ? Lorsque je cuisine, je ne peux mettre ma vaisselle à égoutter. A moins de le vider d’abord à sa place. Mais cela ne répond pas à mon besoin de considération.

Dans cette première étape, je prends le temps de me définir le contexte, en prenant garde d’y ajouter en quoi le comportement en question me pose problème.

Pourquoi est-ce important ? Parce qu’en y réfléchissant, il peut arriver que nous nous rendions compte que cela ne pose pas vraiment problème ! En fait, nous nous y attachions  plus « pour le principe » ! Réfléchissons-y donc, et choisissons nos combats.
Ce qui d’ailleurs ne signifie pas que nous n’en parlerons pas quand même !
Imaginons par exemple que je m’aperçoive, dans ce contexte, qu’en effet, ma fille ne suit pas ce que nous avions décidé, mais que cela ne me pose pas de problème, je pourrais choisir de communiquer là-dessus ! Ca donnerait : « Alice, je me suis rendue compte que l’égouttoir était souvent encore plein lorsque tu partais à l’école. En fait, ça ne me pose pas de problème que tu le vides en rentrant, est-ce que ce serait mieux pour toi de fixer plutôt ce moment-là pour cette tâche ? ». Parce que finalement, notre agacement découle souvent simplement de nos attentes !!

Enfin, ce n’est pas mon cas. Moi, j’ai besoin que ce soit fait le matin. Mon problème est clair.

La conversation

Le lendemain de mon article, je lui en ai donc parlé, enfin.

Attention : il faut pour cela choisir son moment. Avoir un peu de temps devant soi, pas forcément beaucoup, mais un peu ; et toujours commencer par indiquer de quoi l’on veut parler. A défaut, on peut également chercher le bon moment en le demandant.  Par exemple : « Alice, je voudrais soulever un point avec toi, est-ce que tu pourrais me consacrer un petit moment après le coucher des petits ? »
Car une vraie recherche de solution demande une vraie disponibilité d’esprit.

Hier, cependant, j’ai saisi l’occasion au vol : nous étions toutes les deux dans la cuisine, sans interruption en vue, et j’ai lancé le sujet.
« Alice, je voudrais évoquer la question de l’égouttoir avec toi.
– Ben quoi ? Je le vide, l’égouttoir !
– Oui, tu le vides, mais tu le vides régulièrement le soir, au lieu du matin. »
Il y avait peu de risques ici de tomber dans une discussion de « oui, non, oui, non » : nous étions le soir, et elle le vidait pendant qu’on discutait !!

Je continue donc :
« Il me semblait pourtant que, lorsqu’on avait parlé de cette tâche, on avait dit que ce serait le matin avant l’école. »

Notez l’étape : je ne suis pas en train d’accuser, je reviens subtilement, et sans même affirmer (parce qu’il peut aussi m’arriver de me tromper – c’est rare, évidemment ! – , ça n’aurait pu être précis que dans ma tête…)

« Oui, mais le matin, je n’ai pas le temps ! »
Ah. Déjà, il est bon de voir que nous nous étions bien comprises sur la tâche elle-même. Cependant, du même coup, je n’ai plus un, mais deux problèmes : non seulement celui de l’égouttoir, mais également le fait qu’elle savait très bien qu’elle ne suivait pas l’accord conclu, et avait omis de communiquer sur ce sujet.

Premier choix à faire pour moi… Je décide que le plus important est notre proximité, notre communication, notre coopération. C’est donc là-dessus que je vais insister d’abord.

Renforcer le désir de coopération

« Alice, s’il est clair pour toi que ton job est de vider l’égouttoir le matin avant de partir à l’école, et que cette tâche te pose problème, pour une raison x ou y, il t’appartient de soulever la question pour que nous puissions la re-définir. »

Je lui montre donc que je suis ouverte à conversation ! Je ne vais pas seulement imposer bêtement le respect de notre accord, sous prétexte qu’elle était d’accord. Parce que chez nous, tous les accords peuvent être re-discutés, face à la vie réelle ! En revanche, et je vais le lui rappeler :
« En revanche, tu ne peux décider de ton côté de ne plus suivre l’accord passé sans en avoir parlé auparavant. »
Eh oui ! Sinon, tout va à vau-l’eau ! Et là, les accords ne seraient vraiment plus des accords !

Bon, elle est d’accord avec ça.

Dans une démarche de coopération, les 2 parties doivent être considérées. J’ai considéré son point de vue en lui rappelant mon intention dans cette conversation, et en la rassurant sur le fait que rien n’était gravé dans le marbre, que nous pouvons rediscuter. Maintenant, je lui rappelle mes propres raisons pour vouloir que cet égouttoir soit vidé le matin. (Vous l’avez lu, c’était déjà clair pour moi dans la définition du « contexte », plus haut.)

Recherche de solution provisoire

Après cet échange, la vraie conclusion, c’est que cette tâche, conçue ainsi, ne correspond pas à son organisation. Seulement, cette attribution a été décidée en famille, il faudra donc la remettre à l’ordre du jour de la réunion familiale.

En effet, parmi les solutions possibles, celle que quelqu’un d’autre prenne cette tâche et qu’elle hérite d’une autre est tout à fait envisageable, mais nécessite un échange avec les autres…

Nos réunions familiales ont normalement lieu le dimanche, mais, manque de chance, son père est en déplacement. Il ne sera donc pas là ce week-end, et il n’est pas certain que la réunion soit maintenue… En même temps, les vacances sont proches, et cela ne posera donc plus de problème avant la rentrée.

En attendant que le point soit discuté, elle décide spontanément de faire face à sa responsabilité.

De mon côté, je me demandais si j’allais lui proposer de se réveiller plus tôt, mais elle a déjà trouvé une idée, que je n’avais pas eue : elle s’empare du torchon et dit : « Je vais sécher la vaisselle le soir, comme ça, je pourrai la ranger directement. »

Bien ! Voyons maintenant comment cela fonctionne pendant la semaine qui reste avant que les vacances ne commencent… avant l’épisode suivant de cette recherche de solution !

A suivre….

Nos enfants doivent parfois assumer les conséquences de leurs décisions. Cependant, cela reste parfois frustrant, et nous aimerions pouvoir plus souvent parler solutions plutôt que conséquences logiques…
Seulement, comment opérer ce changement ? C’est l’objectif de cet article.

Pourquoi s’éloigner des conséquences ?

Tout d’abord, soyons clairs sur les conséquences. Nous avons déjà abordé la question de l’utilisation, dans le cadre d’une éducation positive, de conséquences plutôt que de punitions. Ce n’est sûrement pas la première fois que vous lisez cela, mais ce cheminement peut prendre du temps, tant il va à l’encontre des modèles reçus.
Ainsi, si cela n’est pas clair pour vous, n’hésitez pas à d’abord prendre le temps de lire la différence entre une punition et une conséquence, voire, pour commencer, pourquoi les punitions sont nocives (pour l’enfant comme pour nous).

Lorsque l’on a réussi à opérer ce changement, les choses sont déjà différentes. Chez nous, par exemple, il n’y a plus de punition, et c’est un sujet dont nous discutons régulièrement, lorsque mes enfants rapportent que leurs camarades ont été punis. Ce qui ne signifie pas qu’ils n’ont pas à subir les conséquences de certains de leurs comportements. Les limites existent, et sont claires pour tous.

Cependant, l’utilisation de la conséquence, qui met l’enfant face à ses responsabilités, devient parfois tellement facile que celle-ci devient un recours éducatif bien plus courant que ce qu’il devrait être. Or, la conséquence ne devrait être ni la seule ni la première technique éducative à laquelle nous devrions avoir recours.

L’objectif premier, en effet, est d’aider l’enfant à améliorer son comportement, et ceci avant de le laisser assumer les conséquences d’un comportement non corrigé ! Et voilà pourquoi nous choisirons de ne faire appel aux conséquences qu’après avoir essayé d’autres méthodes, qui pourraient bien porter leurs fruits ! Parfois, les deux seront nécessaires en parallèle, comme c’est le cas dans l’exemple de ce petit garçon qui jetait ses jouets par le balcon

Que signifie parler solutions plutôt que conséquences logiques ?

Pour que la différence soit bien claire, je vous propose de partir des caractéristiques de ces techniques, telles que listées par Jane Nelsen dans La discipline positive :

Pour rappel, les 4 R de la conséquence – La conséquence est : 

  • Reliée – à l’acte de l’enfant
  • Respectueuse
  • Raisonnable
  • Révélée à l’avance

La solution  est : 

  • Reliée – à l’acte de l’enfant
  • Respectueuse
  • Raisonnable
  • Aidante

Ainsi, c’est ce dernier point qui fait toute la différence entre les deux….
Mais que veut dire ce « aidante » dont on qualifie la solution ? Comment cela se traduit-il dans la réalité ?

L’idée est en fait de faire équipe avec notre enfant. Nous allons donc chercher avec lui ce qu’il pourrait mettre en place pour réussir à corriger son comportement. Ainsi, contrairement à la conséquence qui se contente de développer le sens des responsabilités (ce qui est déjà pas mal), l’idée, cette fois, est d’aider l’enfant à faire face à cette responsabilité en l’aidant à trouver une solution « utile et qui enseigne ».

Cette attitude est assez magique, parce que c’est elle qui permet de considérer que tout comportement à corriger est une opportunité d’apprentissage !

Un exemple concret

Prenons un exemple concret. Chez nous en ce moment, l’un des points que je devrais adresser (mais il faut que je prenne le temps de le faire, toujours le même problème, pas vrai ??), c’est le vidage de l’égouttoir…

En effet, Alice (10 ans) est en charge de vider l’égouttoir quand la vaisselle est sèche. C’est une action du quotidien qu’elle a choisie lors d’une « réunion de travail » en famille. Seulement voilà, il est encore fréquent qu’elle parte pour l’école sans avoir vidé l’égouttoir, ce qui me gêne les jours où je cuisine.

En mode conséquence logique, on pourrait décider que si elle ne vide pas l’égouttoir avant de partir, elle devra faire elle-même la vaisselle que je n’ai pas pu faire faute de place pour la faire sécher. Cela serait annoncé à l’avance, évidemment, et elle saurait donc à quoi s’en tenir. Cependant, cela ne l’aide pas forcément pour la prochaine fois qu’elle fera face à une situation similaire !

En mode solution, nous chercherions plutôt à être constructifs, en trouvant une méthode pour qu’elle n’oublie pas, simplement. Là, comme ça, je pense par exemple à une affichette sur la porte de sortie… Mais je me garderai de suggérer cela avant de voir ce qu’elle-même peut proposer ! Car je cherche aussi à encourager mes enfants à penser par et pour eux-mêmes. Pas facile d’être parents…

Voilà, je vous encourage à présent à vous dépasser, en parlant solutions plutôt que conséquences avec vos enfants ! Beaucoup plus de confiance transmise dans cette posture-là, non ?

De mon côté, encore une fois, écrire cet article m’encourage : je m’engage à essayer de chercher une solution avec Alice dans la semaine, et de revenir vous en faire un compte-rendu !
Edit : article sur ma recherche de solution

Faire face à la colère d’un enfant n’est jamais chose facile. En tant que parents, nous devons les accompagner, et leur enseigner à contrôler leurs émotions fait partie de cet accompagnement. Il existe pour cela plusieurs méthodes, que nous pouvons varier, et l’une d’entre elles est : la roue des options.

Apprendre à gérer des émotions

Un jeune enfant qui se met en colère, cela se voit, et s’entend ! Principalement, parce que l’enfant ne sait pas contrôler ses émotions. Comme l’explique Catherine Gueguen, son cerveau n’est pas encore mature. Il est donc parfois physiquement impossible pour lui de dépasser l’émotion de manière immédiate. Il n’arrive pas à revenir dans un état émotionnel plus calme.

C’est la raison pour laquelle, avant de se lancer dans des explications, nous devons encourager l’enfant à sortir de la vague de l’émotion. Plusieurs méthodes pour cela : l’aider à se concentrer sur quelque chose de son environnement, parler de son émotion.. Dans tous les cas, commencer par cette étape avant d’expliquer.

Cependant, apprendre à gérer ses émotions, pour un enfant, comme pour nous, c’est également savoir quoi faire pour cela ! Et ce n’est pas inné. Nous gagnerions tous à avoir à notre disposition une liste d’actions qui pourraient nous aider à nous calmer. Alors, petit à petit, prenant l’habitude de la consulter régulièrement, nous pourrions apprendre à mieux répondre à nos besoins, à faire preuve d’auto-empathie, et à traverser enfin nos émotions difficiles.

Qu’est-ce que la roue des options ?

La roue des options, c’est exactement ça : une liste de ce qui peut aider !
Le format de la roue permet de mettre en valeur le fait que l’idée est de faire un choix entre les différentes options (bien qu’il ne soit jamais interdit d’en choisir plusieurs !)

Ainsi, l’idée est que, lorsqu’il se sent dépassé, l’enfant puisse consulter sa roue, et ses options, et choisir ce qui va l’aider à ce moment-là. La roue répond ainsi aux deux objectifs parallèles de :

  • calmer son état émotionnel en le faisant se concentrer physiquement sur quelque chose
  • s’entrainer à prendre soin de lui-meme dans les moments où il en a besoin

Sa conception

La roue des options sera d’autant plus efficace que l’enfant aura pris part à sa conception. Impliquer l’enfant dans la démarche lui permet de s’en sentir acteur. Ensuite, lorsqu’il l’utilise, cela ne lui est pas imposé : c’est son propre travail, ses propres idées.

Bien sûr, le niveau d’implication dépendra de l’âge de l’enfant. Plus il sera jeune, il plus il sera difficile pour lui de trouver les idées lui-même.

Cela faisait déjà un bon moment que j’avais entendu parler de la roue des options ! Elle fait partie des outils proposés par la Discipline Positive, en particulier dans un cadre scolaire.

Et pourtant, tout en y pensant régulièrement, j’ai laissé passer des mois avant de la mettre en place. Parce que ce n’était pas le bon moment, parce que j’y pensais alors même que mon fils était sous le coup de la colère, donc incapable de mener cette démarche, parce que, parce que…

Et puis, un jour, grâce à un nouveau partage de mon amie Gwen de Petit bout par petit bout, qui avait construit sa propre roue des options de la colère avec son fils (vous pouvez voir son récit ici), j’ai décidé de faire comme elle : arrêter de tergiverser !

Le samedi, donc, j’ai pris un papier de brouillon, et j’ai dit à mon Léon, 6 ans, que nous allions faire une activité ensemble. Anatole, 3 ans et demi, s’est immédiatement approché.
Je leur ai expliqué que nous allions réfléchir ensemble à ce qui pouvait nous aider quand nous nous sentions très en colère ou très tristes, et noter nos idées.  Tout en parlant, je partageais ma roue en secteurs angulaires, et Léon a immédiatement commencé à lancer des idées. J’ai tout noté, même si ça signifiait avoir un secteur qui disait « compter jusqu’à 10 », et l’autre « compter jusqu’à 100″… Anatole a aussi lancé quelques idées, pas toujours très claires (« faire vite »… j’ai cru comprendre qu’il voulait dire que si on n’aimait pas ce qu’on devait faire, il valait mieux le faire vite), mais peu importe, au moins, il participait !

Et voici notre première roue des options terminée !

Cependant, ne pensez pas que nous nous soyons arrêtés en si bon chemin, non !

Une fois cette roue terminée, avec les illustrations de leurs mains, Léon m’a dit qu’il avait encore plein d’idées et qu’il voudrait en faire une autre !

Rebelote donc ! Et voici notre deuxième roue d’options :

Les idées n’ont effectivement pas manqué ! Et Léon m’a même fait ajouter – en dehors de la roue tant pis – le fait de mettre sa main sur notre main à 6 doigts !!

L’activité, déjà, avait été un succès, restait à voir à l’usage…

L’utilisation de la roue des options

Dès ce week-end là, j’ai mis la roue en pratique. Au premier moment difficile, j’ai été cherché la roue, et j’ai dit calmement : « Je vais te lire les idées qu’on a écrites pour aider à se sentir mieux. »

Rien que le fait de lire les options était déjà tellement puissant pour aider l’enfant à calmer son état émotionnel, tant pour Anatole que pour Léon, que rien que pour ça, ça valait la peine de l’avoir faite !

Ensuite, vient la phase du choix. Si celui-ci est difficile, pour les plus jeunes en particulier, pour lesquels trop de choix les perd, nous pouvons aider à le limiter, en répétant ceux que nous savons leur plaire.
« Alors, tu penses que tu préfèrerais un câlin, ou jouer avec le Mack ? »

Et, croyez-le ou non, ça a marché de manière magique ! Certes, certaines options ne sont jamais utilisées. Anatole revient généralement sur le câlin, mais peu importe. Ils savent qu’ils auront d’autres options lorsqu’ils en auront besoin, c’est également le but de la démarche. Comme le matin où, après avoir vu la roue des options, ils m’ont demandé de lire un livre. (Je ne sais plus lequel en avait eu besoin et l’avait choisi, mais l’autre s’est joint à nous, et nous avons pu tous nous reconnecter, et c’est bien cela qui nous aide ensuite à avancer, non ?)

Développement de l’empathie

Un autre bénéfice de cette roue que je n’avais pas anticipé, c’est qu’elle aide à développer l’empathie.

Il y a quelques semaines, je me suis moi-même agacée. Je ne sais plus pourquoi, ni comment je l’exprimais, mais j’étais clairement tendue. Je n’avais en fait pas assez dormi. Et voilà mon Léon qui vient dans la cuisine, et qui, sans un mot, me tend les roues, me laisse les prendre, et s’en va…. Oui, moi aussi, je pouvais chercher ce qui pourrait bien m’aider ! (Devrais-je d’ailleurs faire une roue des options pour moi ? C’est une idée !)

Quelques jours plus tard, alors que je dépose Léon devant sa classe, il voit l’un de ses camarades en train de pleurer. Il regrette de ne pas avoir sa roue avec lui… Je lui suggère qu’il pourrait peut-être lui en parler… Le soir, Léon me raconte qu’il a effectivement été voir son copain, et qu’il lui a dessiné une autre roue !

Enfin (et c’est ce qui m’a finalement poussée à écrire cet article), hier, alors que je sortais de chez moi, je vois les roues par terre devant la porte.
Je demande à Leon :
« Pourquoi la roue est là ?
– parce qu’Anatole pleurait quand tu es partie hier, alors je lui ai donné les roues pour qu’il trouve une solution.
– Et ça a marché ?
– Oui
– Qu’a-t-il choisi ?
– Le câlin. Je le lui ai fait. »

Voir nos enfants résoudre leurs problèmes et faire preuve d’empathie, se soutenir l’un l’autre…

Encore un rappel que nous ne nous trompons pas de chemin !!

Lors d’un de mes ateliers, nous avons travaillé sur les difficultés qu’une maman avait avec son fils de 2 ans et demi, qui jetait ses jouets en bois par le balcon, du haut du 9ème étage…

Je trouve utile de rapporter ici cet exemple, parce qu’il montre bien comment les conséquences, bien que n’ayant rien à voir avec les punitions, peuvent priver de l’opportunité d’apprentissage, et comment on peut aller plus loin vers la recherche de solution.

En effet, la conséquence dans ce cas précis est assez simple à trouver : il suffit de fermer le balcon !

Ce serait bien une solution au problème, mais ça ne permet pas d’aider ce garçon à être en situation de maîtrise, comme le dit Jane Nelsen dans la discipline positive

Parfois, il n’y a pas le choix, parce que l’enfant n’est pas prêt. La conséquence supprime donc la cause, jusqu’au moment où il le sera. Mais il est clair que la conséquence s’intéresse au passé, là où la recherche de solution se focalise le futur.

Ainsi, nous mettons au point les étapes de recherche de solution de cette maman avec son garçon.

Au préalable, il s’agit de choisir son moment. Que le parent et l’enfant soient bien disponibles pour la conversation. « Je voudrais te parler de quelque chose, es-tu disponible maintenant ? »

Puis suivre les étapes :

D’abord, se connecter :

  • commencer par reconnaître les sentiments et besoins de l’enfant : « Je vois que tu aimes jeter des jouets par le balcon, parce que tu aimes les voir tomber, tu aimes en observer le mouvement. »
  • puis parler de ses propres sentiments et besoins : « De mon côté, ça me fait peur de te voir jeter les jouets par le balcon, parce que j’ai peur que quelqu’un passe en bas au même moment, et ça pourrait le blesser très fort ! Ou bien abîmer une voiture… »

Ensuite enseigner en entrant dans la recherche de solution elle-même :

  • « Est-ce qu’on pourrait trouver une solution qui nous convienne à tous les deux ? » : c’est le moment de lister (par écrit, pour donner de l’importance à la démarche, et pour pouvoir relire la liste) toutes les idées suggérées, bonnes ou mauvaises.
  • Revoir ensuite les solutions ensemble, commenter sur chacune, voir si elle convient aux deux parties… et choisir ce qui va être mis en place.

Dans ce cas précis, la maman trouve avec son fils des choses qui pourraient effectivement être jetées par le balcon, et les dessine sur un papier qu’elle affiche sur le balcon pour que ce soit clair : des petites boules de papier, des morceaux de papier, des feuilles d’arbre, pas de pierre !

Puis, elle prend quand même ses précautions, expliquant à son fils l’éventuelle conséquence de ne pas suivre les décisions prises : « Si je te vois de nouveau jeter un jouet par le balcon, je devrai fermer la porte, et tu ne pourras pas y retourner de la journée. »

Pendant 3 jours, tout se passe bien. Le garçon jette des petits bouts de papier.
Puis, il tente de nouveau de jeter un jouet.
Sa mère ferme donc le balcon, et, bien sûr,  le garçon pleure.

Comme nous en parlions dans l’article sur les conséquences, ce n’est pas la peine alors d’insister sur : « Je t’avais dit que tu ne devais pas ! Et tu l’as fait quand même ! ». Bien sûr,  on est énervé, mais culpabiliser l’enfant ne l’aidera pas à croire en sa capacité de faire des meilleurs choix.

Suivant ce qu’on avait anticipé, sa maman a donc d’abord reçu son sentiment : « Je sais que tu es triste, que tu aimerais bien pouvoir être encore sur le balcon. » Puis, tout en reprenant le cadre, elle lui exprime sa confiance pour la fois suivante : « Demain, lorsque je rouvrirai le balcon, je suppose que tu jetteras seulement ce sur quoi nous sommes tombés d’accord. »

Je ne vais pas vous dire que le garçon se calme alors instantanément, parce que l’expérience reste négative, mais il a alors l’opportunité d’apprendre, de grandir, de prendre ses responsabilités tout en sachant que sa mère croit toujours en lui.

Le lendemain, le balcon est rouvert, et il n’y aura plus jamais de jouet volant.

Depuis ce jour, cette maman apporte régulièrement un petit seau au parc, pour pouvoir rapporter des feuilles d’arbres pour avoir des réserves, ça leur donne même une activité de parc ! Et puis, ils ont aussi décidé de pouvoir « jeter » des gouttes d’eau à l’aide d’un spray…

Quelques semaines plus tard, l’affiche a disparu, parce qu’elle ne servait plus.

Avant de conclure, je voudrais préciser que, parfois, la solution trouvée ne fonctionne pas.

Ce n’est pas une raison pour abandonner : laissez du temps pour tester la solution, puis revenez dessus, disons une semaine plus tard, en fonction de ce dont il s’agit.

Alors, on peut discuter de nouveau : « Alors, que penses-tu de la façon dont ça s’est passé cette semaine ? », avec éventuellement un commentaire du type « Je dois dire que je ne suis pas ravie de la façon dont ça s’est déroulé cette semaine.. » si c’est le cas ! Puis décidez ensemble s’il vaut la peine de laisser plus de temps à la solution préalablement choisie, ou s’il vaut mieux la modifier. Toute mise en place demande du temps, l’important, c’est d’avancer ensemble, en mettant l’enfant en position de maîtrise. L’encourager à prendre ses propres décisions, comme nous l’avons fait avec notre ado

Avez-vous réussi à mettre cette démarche en place avec votre enfant ? Racontez-le ci-dessous !

Cette semaine, je suis allée passer la matinée dans une grand parc avec Léon et Anatole (5 et 3 ans) qui n’ont plus école.
Nous avons été rejoints par une amie dont la fille a l’âge d’Anatole.

Ils jouent tous les trois, ensemble ou pas, selon les moments.
Tout se passe plutôt bien.

Arrive cependant le moment où Anatole vient me voir pour me demander de l’aider à récupérer son avion, que la petite lui a pris. En effet, Emma est en train de jouer avec Léon un peu plus loin, et ils ont chacun un avion.

Le problème, c’est que j’ai apporté deux avions, pas trois !

Je m’approche donc des enfants et commence ma démarche de résolution de problème : “Emma, Anatole a envie de jouer avec son avion…. Le problème, Anatole, c’est qu’Emma a aussi envie de jouer avec l’avion. En fait, on a deux avions, et il y a trois enfants, quelle solution pourriez-vous trouver ?

C’est la phrase clef : en effet, quand j’explique cette démarche de résolution de conflit, j’insiste toujours auprès des parents sur le fait qu’il faut essayer de laisser la porte ouverte aux enfants pour qu’ils trouvent leur propre solution. Parfois elle est très proche de ce que nous aurions essayé de mettre en place, parfois non ! Le fait de les encourager à résoudre eux-mêmes la question a de multiples avantages :

  • ça les entraine à entrer dans la démarche de résolution
  • ça leur prouve qu’ils en sont capables
  • ça les implique beaucoup plus, et leur permet en particulier de prendre en compte leurs besoins, même lorsqu’ils ne les ont pas bien exprimés.

J’attends donc leurs propositions.

Emma déclare : “Je peux jouer un moment avec, et puis ensuite le lui donner pour qu’il puisse jouer.”
Bien sûr, ça me parait une bonne solution, mais je ne pose aucun jugement, et demande :
“Ca te conviendrait ça, Anatole ?
– Non, moi je veux pas qu’elle joue avec.”
Bon… mon Anatole, qui n’est pas dans son assiette, n’est pas très flexible aujourd’hui…

“Emma, cette solution ne convient pas à Anatole.
Léon, est-ce que toi tu voudrais prêter ton avion à Emma ?
– hum.. laisse-moi réfléchir… Je sais ! On peut donner les 2 avions à Anatole, et Emma et moi, on va jouer sur ces jouets-là !”

Après vérification, tout le monde est d’accord pour cette solution !
Voilà bien une solution à laquelle je n’aurais jamais pensé !
Il s’avère que le besoin de Léon et Emma était de jouer ensemble, plus que d’avoir l’avion.

Je me félicite de leur avoir laissé le champ libre !

Ce soir, nous avons une petite copine de Léon (4 ans et demi) à la maison. Léon est très content à l’idée de jouer avec elle, mais elle n’a pas tellement envie d’être avec lui… En fait, il voudrait construire un téléphérique, et elle ne veut pas.

Leon est bloqué, il pleure, pleure, pleure.

Je décide de suivre le guide.

Phase 0 : Je vais près de lui, j’essaye de l’entourer de tout mon amour, il me repousse.

Phase 1 : Je reste en face de lui, et le couve de mon regard tendre, en lui disant que je suis là pour le moment où il voudra me parler. Pour ne pas me laisser atteindre, j’imagine devant moi une coupe qui me permet de recevoir ses pleurs sans qu’ils me pénètrent, comme suggéré dans « Il me cherche ! ».

Finalement, il me tend les bras, se blottit un moment contre moi, puis se dégage et m’explique qu’il voulait faire le téléphérique avec Pauline…

Phase 2 : l’écoute et la validation des sentiments

« Oui, je vois que tu te sens malheureux, tu voulais vraiment faire le téléphérique  et tu voulais vraiment le faire avec Pauline.. C’est triste qu’elle ne veuille pas le faire avec toi, parce que toi tu adores construire des choses… »

Phase 3 : celle que j’aime bien : concéder dans l’imaginaire
« Ce qui serait bien, ce serait d’avoir un copain qui adore construire comme toi ! Comme ça vous pourriez construire plein de choses ensemble… »

Phase 4 : le choix
« Voyons, qu’est-ce qui est le plus important pour toi ? Construire le téléphérique, ou être avec Pauline ? » Réponse : être avec Pauline.
« D’accord, on va lui demander ce qu’elle veut faire. » Réponse : dessiner.

Phase 5 : recherche de solutions (venant de moi, mais c’est mieux que rien !)
« Alors, j’ai plusieurs idées de ce que vous pourriez faire :
Tu pourrais dessiner avec elle ; ou bien tu pourrais construire ton téléphérique dans le salon, pendant qu’elle dessine à côté, comme ça, vous seriez ensemble en faisant chacun ce que vous voulez ; ou encore tu pourrais lui demander si elle veut dessiner sur ton téléphérique… »

Finalement, c’est la 3è solution qui a été adoptée, et ils jouent tous les deux très bien ensemble !
Je me sens toute contente de moi…

(Note : cliquer ici pour voir les autres livres de ma bibliothèque)

parents-epanouis
C’est le 2ème livre que je lis de Adèle Faber et Elaine Mazlish, en fait le 1er qu’elles ont écrit, reprenant les principes de la personne qui les a formées : le Dr Ginott.
Titre original : Liberated parents, liberated children – your guide to a happier family

C’est très interessant comme lecture complémentaire à Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent.

Là où ce dernier était très structuré, avec des listes de points à retenir par chapitre, celui-ci a plus la forme d’un récit. Le récit de l’apprentissage des auteurs, celui qui les a fait devenir ce qu’elles sont.

Avant d’écrire des livres et d’animer des ateliers, elles ont elles-même suivi des ateliers, lutté pour être de meilleures mères, réfléchi sur les conseils qu’elles recevaient.
C’est pour moi une autre méthode d’apprentissage également : il n’est pas aussi aisé de faire des résumés chapitre par chapitre, l’ambiance générale du livre fait passer des messages, qui pénètrent peu à peu…

(Note : pour un comparatif de ces deux livres et plus de détails sur les raisons de commencer par l’un plutôt que par l’autre, je vous encourage à aller en lire le comparatif chez mon amie Gwen de Petit bout par petit bout)

Je vais quand même essayer de faire de mon mieux.

Note : Il y a évidemment certains chapitres dont les principes reviennent dans Parler pour que les enfants écoutent…, de sorte que même s’il y a plus d’exemples donnés dans ce livre, je me sers parfois de renvois directs à des chapitres déjà détaillés lors de mes notes précédentes.

Table des matières :
1- Au commencement étaient les mots

LES ENFANTS SONT DES PERSONNES

2- Leurs sentiments sont bien réels

3- Les variations dans l’écoute des sentiments

4- Quand un enfant se fait confiance

5- Lâcher prise : dialogue sur l’autonomie

6- « Bien », ce n’est pas assez bien : une nouvelle façon de complimenter

7- Les rôles qu’on leur fait jouer

8- N’essayez pas de les faire changer d’idée : changez l’humeur

LES PARENTS SONT DES PERSONNES

9- Nos sentiments sont bien réels

10- Une protection pour moi, pour eux, pour chacun d’entre nous

11- La culpabilité et la souffrance

12- La colère

13- Un nouveau portrait pour un père et une mère

(Note : cliquer ici pour voir les autres livres de ma bibliothèque)

parlerVoici le premier livre que je lis de Adèle Faber et Elaine Mazlish.how-to

En version originale : How to talk so kids will listen and listen so kids will talk

Ce n’est pas le premier qu’elles ont écrit, mais le plus célèbre.

Notre dernière année au Mexique (2013/2014), je faisais partie d’un club de lecture de parents, organisé par la psychologue de l’école, qui chaque mois nous conseillait un livre d’éducation.
Nous nous retrouvions ensuite pour en discuter.
C’était très intéressant, à ceci près qu’un livre par mois, c’était trop pour avoir le temps d’intégrer les concepts et les mettre en pratique !

De mon côté, j’ai raté la session de janvier, pour cause d’accouchement le 31 décembre…
Bien m’en a pris, parce que la session portait sur le livre qui a le plus plu au groupe !
Réflexion surprenante ? Non : je l’ai quand même acheté, et je savais que j’allais avoir plus de temps pour bien le lire…

Et effectivement, un changement de pays plus loin, début 2015, je me suis mise à lire Cómo hablar…

J’y ai consacré plusieurs mois, et y ai appris plein de choses !!

Mon goût pour les livres sur l’éducation était né avant, mais c’est vraiment à la lecture de celui-ci qu’il s’est affirmé !

Table des matières :
Chapitre 1 : Aider les enfants aux prises avec leurs sentiments
Chapitre 2 : Susciter la coopération
Chapitre 3 : Remplacer la punition
Chapitre 4 : Encourager l’autonomie
Chapitre 5 : Utiliser les compliments
Chapitre 6 : Aider les enfants à se dégager des rôles qui les empêchent de s’épanouir (ou comment décoller les étiquettes)
Chapitre 7 : Réunir toutes ces connaissances

(Pas de lien vers le chapitre 7, qui est bref et ne nécessite pas plus de prise de notes.)

Si le livre vous intéresse :

parler