Dans ce chapitre de Poser des limites à son enfant, Catherine Dumontheil Kremer aborde le fait de refuser.

Il n’est pas toujours évident de dire non à notre enfant, et de faire face à ses réactions.
Parce qu’on n’aime pas qu’ils se sentent mal, et parce qu’on n’aime pas subir les « crises ».
On a d’ailleurs parlé du fait qu’un langage positif pouvait aider à l’ambiance.
Mais le langage positif, qu’on privilégie quand c’est possible, ne signifie pas qu’on dit oui à tout. La frustration est aussi bonne à expérimenter, et c’est important de savoir poser les limites, comme l’indique le titre de cet ouvrage.

Parfois donc, nous ne pourrons éviter de dire « non », et, selon le cas, nous le justifierons ou pas : si le non est ouvert à négociation, il peut être justifié, et cela permet parfois à l’enfant de trouver sa solution en respectant nos raisons.

Qu’il soit négociable ou pas, justifié ou pas, le « non » va engendrer des émotions chez notre enfant. C’est normal. Recevons cette émotion.

« Quand je dis non, ce n’est pas pour blesser mon enfant et je suis toujours contente d’avoir la possibilité d’écouter ce qu’il ressent. » écrit Catherine Dumonteil-Kremer.

L’empathie dont nous pourrons faire preuve aidera probablement l’enfant à traverser sa frustration, et à comprendre ensuite que les sentiments négatifs existent, et qu’on s’en remet !

Si nous ne sommes plus en mesure d’écouter, nous pouvons également le communiquer. « Je vois que tu as encore besoin d’exprimer ta frustration. Malheureusement, je ne suis plus capable de l’écouter. Je vais aller dans le salon, tu pourras me rejoindre quand ça ira mieux. »

Dans tous les cas, céder face à la crise n’est pas une solution. Une crise est en général une décharge émotionnelle, et celle-ci interviendra tôt ou tard.

Une bonne façon de faire face à la frustration peut être de faire appel à l’imaginaire, comme nous l’avons déjà beaucoup vu, ou bien, et j’aime l’idée suggérée ici, de faire une liste des désirs (pour les envies matérielles) : un petit cahier où l’on écrit ce dont on a envie, avec la date et le prix, ce qu’on peut faire également. Ca donne des idées de cadeaux, et ça peut aussi permettre de se rendre compte que certains désirs passent…

— Note : si l’accompagnement des émotions vous pose problème, venez donc voir ce que je vous propose pour y remédier ! —

Et pour creuser cette démarche, vous pouvez aussi lire l’article  « Non, on ne va pas acheter ça ! ».

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Au détour de ma formation en ligne, j’ai entendu parler d’une expérience très simple qui m’a semblé pleine d’enseignement.

Une feuille d’exercices est donnée à des élèves de CM2.
A la moitié d’entre eux, on présente 2 exercices difficiles, puis un « normal ».
A l’autre moitié, on présente 2 exercices faciles, puis le même « normal ».
Les élèves ne savent rien.
L’expérience prouve que les élèves du 1er groupe, ayant été mis en position d’échec par les premiers exercices, réussissent moins le dernier exercice que ceux du 2è groupe, qui ont, eux, été mis en situation de réussite…

Il semble que la confiance en soi s’acquière bien par l’expérience !!

Moi qui expliquais à ma fille, lorsque nous travaillions le français ensemble (puisqu’elle ne le fait pas à l’école ici) qu’il était normal qu’elle trouve les exercices difficiles, qu’un exercice qu’elle aurait trouvé facile lui apporterait moins, j’en prends de la graine.

N’oublions pas de mettre nos enfants en position de réussite !

Dans ce chapitre de Poser des limites à son enfant, l’auteure décrit l’impact de ce qu’elle appelle la “réunion de travail”. C’est une sorte de conseil de famille, mais spécifiquement axée sur les taches de la maison.
L’idée est de demander de l’aide.

Voici comment elle l’explique :
Avant la réunion, elle établit une liste des taches de la maison.
Lors de la réunion, en tout cas la première, elle l’anime, expliquant qu’elle se sent débordée, qu’elle a besoin d’aide et demande à tout le monde de participer à la recherche de solutions.
Cela conduit enfin à un nouveau partage des taches.
Simple, pas vrai ?

Le chapitre présente plusieurs commentaires qu’il me semble bon de partager également ici autour de cette démarche :

  • Penser à refaire le point une semaine plus tard, après ce qu’on peut appeler une “période d’essai”, pour voir si le partage fonctionne bien. (Cela me fait penser à ce qu’on disait lors de la démarche de résolution de problèmes.)
  • Si des petits veulent prendre en charge une tache trop compliquée pour eux, ne pas les démotiver. Essayer éventuellement de voir comment subdiviser la tache, pour leur donner quand même l’opportunité de participer à cette démarche d’aide à la communauté qui rend tellement heureux. S’ils insistent à vouloir s’atteler à une grosse tache, les laisser essayer, et s’arranger pour que la période d’essai soit plus courte. Refaire le point avec le petit, et éventuellement réaménager la tache, en évitant les commentaires du type “Je te l’avais bien dit”, qui n’aideront pas !
  • Lorsqu’on demande de l’aide, ne pas passer par la culpabilisation, au risque de basculer dans un schéma de rôles ! En effet, faire la liste de tout ce qu’on fait déjà pour justifier que l’autre pourrait bien en faire plus nous place d’office dans une position de victime, et l’autre d’oppresseur… jusqu’à ce que la culpabilité les fasse accepter de prendre la responsabilité de taches dont ils ne voulaient pas, et qu’ils deviennent eux-mêmes les victimes. L’idée est plutôt ici de chercher une coopération volontaire.

Citation du livre : “Je préfère me fier à la capacité d’aimer et d’aider spontanément qu’ont tous les êtres humains entre eux.” C’est beau, non ? Ca a l’air de marcher chez elle, espérons que ça marchera chez nous également !!

  • Le contrat : à la fin de la réunion, on liste bien sûr ce que chacun prend en charge, et c’est une forme de contrat. Un contrat de vie qui a cela de particulier qu’il implique tous les intervenants de la maison, ne se contentant pas de lister les obligations et interdits des enfants, comme dans les règles des établissements scolaires !
  • Lorsqu’on demande de l’aide “hors contrat”… Ce contrat n’empêche pas de demander de l’aide ponctuelle sur des points précis, comme avant. Dans ce cas, attention à être clair dans nos attentes. (“Peux-tu mettre ton linge au sale ?” plutôt que “Range ta chambre.”) On peut également choisir de varier l’approche. Ex : on range chacun 3 objets. (Ce sera déjà un sacré progrès par rapport à la situation première…) ou bien des mini séances de formation thématiques. Ex : “Aujourd’hui, on apprend une recette”, ou “Comment passe-t-on l’aspirateur ?”

Entre le moment où j’ai écrit ce résumé, et celui où j’écris cette phrase, j’ai effectivement eu l’occasion de mettre cette réunion de travail sur pied.

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Depuis quelques temps, je suis une formation en ligne de Positive Parenting Solutions, que je trouve passionnante.

Au fur et à mesure de l’apprentissage, sa fondatrice incite les parents à retenir quelques outils clefs.

Dans la première session, l’outil clef présenté est ce qu’elle appelle “Mind, body and soul time”, que j’ai simplement traduit en “moment particulier”.

En fait, c’est un outil pour répondre au besoin d’appartenance des enfants, suivant les principes d’Adler, dont nous avons parlé dans les nécessités de base des enfants.

Elle préconise de consacrer 2 fois par jour 10 minutes en tête à tête à chacun des enfants.

10 minutes pendant lesquelles nous serons pleinement avec eux, et pendant lesquelles ils n’auront pas à entrer en compétition avec frère ou soeur pour notre attention.

Il semblerait que cette démarche ait un impact incroyable sur les comportement des enfants au sein de la famille.

Soit.

Mais comment peut-on faire ça ?? Ca dépend bien sûr de chaque famille, du travail des parents, du nombre d’enfants, des routines installées… Moi, j’ai la chance de ne pas travailler dans un bureau, mais quand même… 4 enfants… 10 minutes chacun 2 fois par jour, si je ne m’abuse pas, ça fait 80 minutes… soit 1h20… impossible !!

J’entends pourtant l’argument selon lequel une partie de ce temps n’est pas forcément du temps en plus, parce que si les enfants se sentent mieux, ils se comporteront mieux, donc nous perdrons moins de temps à régler des problèmes de comportement, individuellement ou dans la fratrie. Je suis convaincue ! C’est juste impossible.

Pour autant, je décide que je vais essayer d’intégrer un peu de cet outil dans mon quotidien, de temps en temps.

Parce qu’elle précise aussi un cadre autour de ce moment. Pour faire en sorte qu’il compte vraiment. En effet, beaucoup de parents disent qu’ils passent déjà pas mal de temps avec leur enfant, et ne comprennent pas comment il pourrait manquer d’attention.

Le problème, c’est que l’enfant n’en est pas toujours bien conscient, et ne sait pas forcément que ce moment va venir… Alors, quelles sont les règles à suivre pour être sûr que ce moment compte vraiment ?

  • lui donner un nom (chez nous donc : le moment particulier)
  • qu’il soit explicité : « Je voudrais passer un moment particulier avec toi, c’est possible ? »
  • que pendant ce temps-là, on soit vraiment avec l’enfant : pas de téléphone, pas de carottes sur le feu, pas d’autre enfant !!
  • qu’on fasse une activité qui lui plaise.
  • qu’on « valide » ce moment après coup : « Ca m’a fait plaisir de passer ce moment particulier avec toi. »
  • l’idéal  : le planifier. Si l’enfant peut compter sur son moment particulier tous les soirs à 18h, il aura moins tendance à lutter pour obtenir l’attention qui lui manque.

J’ai soulevé le week-end dernier lors de notre réunion familiale de prévoir des moments comme ça sur le calendrier, mais je n’ai pas encore rencontré de succès… On verra bien ce qu’on peut faire, en attendant, j’ai commencé à le mettre en place comme je pouvais, surtout avec ma fille (10 ans) qui, coincée entre son grand frère ado, et ses petits frères qui ont encore besoin d’aide logistique, est celle qui selon moi manque le plus d’attention ! Et c’est déjà très prometteur…. Je vous en dirai plus bientôt, mais vous pouvez déjà découvrir mon premier moment particulier.

Sur ce thème :
Toujours le moment particulier
Comment encadrer le moment particulier ?

(Note : cliquer ici pour voir les autres livres de ma bibliothèque)

J’avance enfin dans ma pile de livres à lire, et c’est un bonheur de lire ce livre de Jane Nelsen !

C’est un livre dense, qui n’est probablement pas à conseiller pour une première lecture, mais qui permet d’aller plus loin dans l’aspect un peu psycho de la parentalité positive.

En attendant, je sais que cette lecture m’a déjà aidée dans mon approche de coopération avec les enfants : tout comportement inapproprié est une OPPORTUNITE pour apprendre.

Jane Nelsen a lancé un mouvement plus récent que les formations Faber et Mazlish (Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent) ou la méthode Gordon (Parents efficaces), qui datent des années 70.

En effet, l’association de Discipline Positive aux Etats-Unis date de 2003. Elle propose des formations tant pour les parents que pour les enseignants.

Je me réjouis de m’inspirer de livres tel que celui-ci, dans lequel je tombe sur une phrase pareille : « La paix dans le monde commence par la paix dans le foyer et à l’école. »

Remarque : la discipline positive est effectivement applicable tant à la maison qu’à l’école, et, pour avoir suivi une formation d' »éducatrice de discipline positive dans la classe », je peux vous dire que ce qui peut être mis en place dans les classes est très inspirant !! Reste à le mettre en pratique !

Les articles sur le contenu, plus en détails :
Une autorité en mutation
La discipline positive : ni autoritarisme, ni permissivité 
Les principes adlériens – fondateurs de la discipline positive
L’impact du rang de naissance
Un nouveau regard sur les comportements inappropriés
Quelle est la différence entre une punition et une conséquence ?
Parlons solutions plutôt que conséquences logiques
Comment notre personnalité affecte-t-elle celle de nos enfants ?

– et d’autres à venir –
en lien également :
Comment la roue des options aide à apaiser la colère de mes enfants 

Si le livre vous intéresse (et je vous le recommande chaudement !!) :

“Le besoin essentiel de tout être humain est d’appartenir et d’avoir de l’importance.”

Ceci est un des principes exposés par Adler, un psychologue autrichien du 20è siècle, et je suis impressionnée par la manière dont ses principes résonnent dans l’éducation positive. (Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez aussi consulter cet article sur les principes adlériens – fondateurs de la discipline positive)

Appartenir ?

Appartenir, ça se rapporte à la place de l’enfant dans la famille et à sa connexion émotionnelle avec les autres. En bref, l’enfant a besoin d’attention !
On en parle souvent, et c’est fondamental, parce que si l’enfant n’obtient pas d’attention positive, il va quand même l’obtenir, de manière négative, par son comportement.
(Développer son sentiment d’appartenance, c’est d’ailleurs une des compétences relationnelles clefs présentées par Elizabeth Crary dans Arrête d’embêter ton frère, laisse ta soeur tranquille.)

Bien, comment peut-on aider l’enfant à développer son sentiment d’appartenance ?
En lui donnant de l’attention bien sûr. Ce qui peut se décliner de manières différentes :

  • l’écouter quand il nous parle (et poser son téléphone portable…)
  • valider ses sentiments, ce dont nous avons déjà beaucoup parlé…
  • lui consacrer des moments particuliers (si possible en tête à tête pour qu’il n’ait pas à entrer en compétition pour obtenir notre attention : voir à ce sujet le moment particulier)

Avoir de l’importance ?

Avoir de l’importance, c’est se sentir capable et utile. Contribuer à la société. Ca passe par l’autonomie de l’enfant, par sa contribution à la famille.

Oui, il est important que les enfants se sentent capables : il est nécessaire pour cela de les laisser exercer leur part d’autonomie. De les laisser faire seuls ce qu’ils peuvent faire seuls. Aider quelqu’un, c’est parfois gentil, c’est parfois débilitant. Il risque de recevoir le message qu’il n’en est pas capable…

Alors que l’enfant est en pleine construction de son caractère, il risque de recevoir le message erroné qu’il n’a de l’importance que lorsqu’on s’occupe de lui… Est-ce ce qu’on veut pour lui ?

Laissons-le agir, laissons-le se prendre en charge, et encourageons-le à contribuer.

« On aide mieux en aidant moins » « écrivait Haïm Ginott.

Et puis, avoir de l’importance, c’est aussi exercer son pouvoir personnel.
Eh oui, on en parle moins, mais c’est également fondamental : un enfant a un vrai besoin de pouvoir !
C’est ce qui lui permet de se construire comme une personne à part entière, autonome et sachant exercer son libre arbitre.
Quand on passe notre journée à lui donner des ordres qu’il est censé exécuter sans discuter, on ne lui offre aucun pouvoir, et il y fort à parier qu’il entrera alors dans ce qu’on appelle à juste titre des luttes de pouvoir !!
A l’inverse, plus nous donnerons l’occasion à l’enfant d’exercer son pouvoir de décision, plus nous lui permettrons d’être utile, plus il se sentira avoir de l’importance, et cela se ressentira sur son comportement.

Comment l’aider sur ce point-là ?
Ce pouvoir personnel peut être transmis sur plusieurs fronts :

  • par l’autonomie (plus il fait seul, et plus il se sent capable)
  • par la contribution dans la famille : ne pas hésiter à lui confier une tâche, ou à lui demander de l’aide
  • par les décisions qu’on le laisse prendre (à longueur de journée)

Et c’est là que nos compétences interviennent : c’est une chose de comprendre qu’il est bénéfique de laisser l’enfant prendre des décisions, mais encore faut-il savoir comment on peut faire ça ! Heureusement, il existe des techniques.
On peut en trouver un bon résumé dans le chapitre “Communiquer sans imposer” de Poser des limites à son enfant (Catherine Dumontheil Kremer)

Un nouveau regard sur l’enfant

Comprendre ces nécessités de bases, c’est poser un nouveau regard sur l’enfant.
Car les comportements ont un objectif.
Ainsi, voici un autre énoncé d’Adler  “Un enfant qui se comporte mal est un enfant découragé.”
(Lien vers l’article sur l’enfant découragé ici)

Le message inconscient de cet enfant est donc : “Je n’ai pas l’impression d’appartenir ni d’avoir de l’importance, et je ne sais pas toujours comment faire pour changer les choses.”

Ca change la perspective, pas vrai ?

Après avoir parlé des étapes de développement de l’enfant, l’auteure de Poser des limites à votre enfant donne des pistes pour mieux communiquer avec l’enfant, sans le juger, sans imposer.

On sent bien qu’elle a lu Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent. (Compétences exposées dans les chapitre 2 sur la coopération et chapitre 3 sur les alternatives à la punition)

J’ai l’impression en lisant tous ces conseils de lire une liste des compétences déjà acquises !!

C’est plaisant, ça rejoint l’idée du chapitre final de Parents épanouis, enfants épanouis : celle selon laquelle nous pouvons nous armer de différentes compétences, que nous avons le choix entre différentes réactions, et que si nous n’y arrivons pas toujours, au moins, nous nous sentons plus compétents !!

Quelles compétences ? Je vous les livre ici dans l’ordre donné dans ce livre, en vous encourageant à aller les creuser plus dans les liens précisés

  • la description  – cette manière magique et si simple de communiquer, pour que l’enfant en tire lui-même l’instruction (“Il y a de l’eau sur le sol de la salle de bain” suffit souvent à ce que l’enfant décide d’essuyer) – voir susciter la coopération
  • l’expression de notre propre sentiment – oui, nous avons le droit de nous exprimer également (“Je n’aime pas voir les jouets en désordre comme ça.” ou même “Ca me rend furieuse quand je vois un enfant qui tape sur un autre !”). La seule directive : ne pas attaquer le caractère de l’enfant. –  voir susciter la coopération, ou la colère
  • nos attentes – Il est en effet important d’être sûr que notre enfant sache ce qu’on attend de lui : “Quand je te prête quelque chose, j’attends de toi que tu le remettes à sa place.” Ca semble évident, mais ça l’est d’autant plus quand c’est exprimé ! – voir remplacer la punition
  • la résolution de conflit – Cette méthode-là est importante à acquérir. Elle prend plus de temps, et il est fondamental de choisir un moment adéquat pour la mettre en place, mais elle demeure la meilleure méthode pour faire face à un problème récurrent. – voir Trouver une solution ensemble
  • le mot écrit – Plus simple qu’un long discours, le mot permet à l’enfant de savoir ce qu’on attend de lui sans même que nous ayons besoin d’agir. C’est reposant pour lui et pour nous – voir susciter la coopération
  • un mot suffit – beaucoup mieux qu’un long discours… – voir susciter la coopération (et le fait que ça fonctionne pour beaucoup : la coopération par un mot)
  • donner des choix – nous avons déjà vu et revu le pouvoir des choix. J’ai déjà lu des commentaires sur le fait d’un “faux” choix était une sorte de manipulation. Je comprends ce point de vue, mais je ne suis pas sûre d’être d’accord. Je pense que le choix est souvent une bonne manière pour l’enfant d’exercer son pouvoir de décision. – voir remplacer la punition
  • résister à l’impulsion de donner des conseils – Bien sûr, c’est une compétence d’écoute active, et cette compétence-là est suggérée dès le chapitre sur la validation des sentiments, mais elle apparait également dans celui sur l’autonomie. Car dans la démarche de parentalité positive, nous cherchons aussi à ce que l’enfant développe ses compétences de recherche de solution, avant de prendre ses propres décisions.
  • donner une information – l’information permet justement à l’enfant de prendre sa décision. Ce matin, lors d’un de mes ateliers, une maman rapportait un échange avec sa fille à propos du choix de ses vêtements. Il lui a suffi de lui préciser qu’il ferait froid au restaurant pour que sa fille prenne son pull. Tellement plus autonomisant (ce mot existe-t-il ? Il devrait !) que “Prends un pull !” – voir susciter la coopération

Enfin, ce chapitre se termine sur une idée plus qu’intéressante : demander de l’aide ! (A ceux qui vivent avec nous, conjoint(e) et enfants). C’est l’objet du chapitre suivant :  Faites une réunion de travail.

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Après avoir présenté les différents types de règles, l’auteure de Poser des limites à son enfant avance sur le sujet des règles que nous décidons en famille. Et selon elle, il s’agit de poser des règles qui correspondent à l’étape de développement de l’enfant.

Le tout petit (de la naissance à la marche)

Nous veillerons à adapter l’environnement à ce qu’il est capable de comprendre.
L’enfant cherche à découvrir, et c’est bien pour lui. Nous rejoignons ici des idées de Montessori, qui croyait très fort à l’environnement adéquat pour le développement de l’enfant.
Mieux vaut donc ne pas laisser les CD à portée du bébé, mais laissons-lui quelques tupperwares dans un placard bas de la cuisine…
(Je me rappelle qu’Oscar vidait systématiquement notre étagère à chaussures…)

Le moins petit (de 2 à 4 ans)

Les règles commencent à prendre plus de place, mais ne les laissons pas tout diriger.
Premier axe : choisir ses combats !! Certaines choses sont importantes pour nous, d’autres pourraient l’être moins, ne serait-ce que temporairement.
L’idée n’est pas de supprimer des règles qui nous importent, même si ce ne sont pas celles de tous (nous avons des amis qui ne veulent pas que leur fils lèche le couvercle du yaourt, alors c’était plus difficile quand le nôtre le faisait à côté…), mais de choisir celles qui comptent, pour ne pas noyer l’enfant sous les règles.

Compétence fondamentale pour que nos enfants suivent nos règles : le modèle !!
On l’a déjà vu : les enfants absorbent en nous voyant. Ils reproduisent ce que nous leur apprenons sans le leur apprendre. (Cela m’avait déjà impressionnée)
Ainsi, si nous nous lavons toujours les mains avant de diner, il y a fort à parier qu’ils le feront également facilement.

De la même manière, n’hésitons pas à parler de nos valeurs avec nos enfants. Parlons-leur de ce qui est important pour nous, de ce que nous faisons en lien avec cette valeur.

L’enfant

L’enfant un peu plus grand maîtrise bien des compétences, il fait plein de choses seul, sait communiquer, et connait nos règles et valeurs !
Cependant, nous sommes encore présents.

Dans ce chapitre, l’auteure nous conseille d’écouter notre enfant.
Ca vous dit quelque chose ?
Oui, oui, on revient au fondamental : la validation des sentiments, celle par laquelle on a commencé au premier chapitre de Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent.

Ne nions pas le sentiment de l’enfant, recevons-le.
“Je déteste le nouveau bébé” ne sera pas suivi de “Mais si tu l’aimes !” ou “Tu ne le penses pas vraiment.”, car, comme le dit le Dr Ginott (le formateur de Faber et Mazlish) : « Tous les sentiments sont autorisés, ce sont les actes qui ne le sont pas ». Bien sûr, nous aurons du mal à accepter l’idée que notre grand déteste le bébé, mais pourquoi ne pas répondre quelque chose du type “Ce n’est pas facile pour toi quand je passe du temps avec le bébé…” Ca l’aidera à comprendre ce qu’il vit, sans nier ce qu’il dit.
La réception du sentiment ne passe pas toujours par l’explication. Je me rappelle l’avoir déjà écrit en parlant de la figure d’attachement. Il n’est pas toujours nécessaire de comprendre pour accepter…

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Dans Poser des limites à son enfant, Catherine Dumonteil-Kremer rappelle d’abord qu’il existe différents types de règles :

Les règles souples et négociables
Ce sont celles qui peuvent changer en fonction des circonstances. Par exemple, l’heure du coucher est 20h, mais nous laisserons nos enfants se coucher plus tard quand il y a des invités.

Les conventions et traditions familiales, nos valeurs
Ces règles-là sont plus strictes dans la famille, mais chaque famille a les siennes.
On prend les repas tous à table ensemble, par exemple.
Ce sont en général ces règles qui traduisent nos valeurs.

Les lois écrites
Que l’on parle des lois d’un pays ou du règlement d’une communauté, d’une institution, la loi écrite est une base fondamentale.
On peut toujours aider à la réflexion de l’évolution de la loi dans l’institution, mais c’est plus difficile…

Tout cela paraît évident, mais j’aime bien la clarté que ça apporte de le voir ainsi. Les enfants sont-ils bien conscients que les règles ne sont pas toutes équivalentes ?

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(Note : cliquer ici pour voir les autres livres de ma bibliothèque)

Ca faisait un moment que je voyais ce livre en référence dans la parfaite bibliothèque du parent bienveillant, et qu’il avait donc rejoint ma pile de livres à livre…

Il a un gros avantage : il est tout petit !! Alors, je m’y suis attaquée !

Je le trouve plein d’informations pertinentes, complètement en ligne avec ce que je cherche à développer. C’est donc une bonne lecture.

Comme ce n’est pas ma première cependant, je n’ai pas l’impression d’apprendre beaucoup de choses. Beaucoup de redites par rapport à des ouvrages déjà lus, en particulier ceux de Faber et Mazlish.

Bien sûr, à force de lire des livres qui tournent autour du même thème, il est naturel de retomber sur les mêmes idées… Mais quand mon mari me dit ça, en général je lui commente que ce n’est jamais vraiment le cas, qu’il y a toujours de bonnes nouvelles idées, un nouvel angle d’approche, une autre interprétation, un autre prisme. D’ailleurs, moi-même j’écrirai sûrement mon propre livre un jour ! Et ce sera intéressant, c’est sûr !

Cette fois pourtant, je dois dire que c’est ce que je ressens. Hormis la partie sur la réunion de travail à la maison, je relis des choses sues.

Pour autant, cette opinion est toute personnelle, puisqu’elle dépend de ce que vous avez déjà lu ! Alors, si vous ne maitrisez pas Faber et Mazlish sur le bout des doigts, je vous encourage à lire ce livre-là, et, si vous les connaissez déjà bien, lisez-le quand même, ou au moins les résumés que j’en ai faits : c’est toujours bon de réviser…

C’est presque comme une liste condensée de pas mal de compétences utiles pour être un parent bienveillant !

Articles en lien avec ce livre :
Poser des limites… Les différents types de règles
Poser des limites… Les étapes de développement
Poser des limites… Communiquer sans imposer
Poser des limites… Faites une réunion de travail 
Poser des limites… Savoir refuser
Poser des limites… Vous êtes dans une impasse
Poser des limites… Le parent