Dans ce chapitre de Poser des limites à son enfant, Catherine Dumontheil Kremer aborde le fait de refuser.
Il n’est pas toujours évident de dire non à notre enfant, et de faire face à ses réactions.
Parce qu’on n’aime pas qu’ils se sentent mal, et parce qu’on n’aime pas subir les « crises ».
On a d’ailleurs parlé du fait qu’un langage positif pouvait aider à l’ambiance.
Mais le langage positif, qu’on privilégie quand c’est possible, ne signifie pas qu’on dit oui à tout. La frustration est aussi bonne à expérimenter, et c’est important de savoir poser les limites, comme l’indique le titre de cet ouvrage.
Parfois donc, nous ne pourrons éviter de dire « non », et, selon le cas, nous le justifierons ou pas : si le non est ouvert à négociation, il peut être justifié, et cela permet parfois à l’enfant de trouver sa solution en respectant nos raisons.
Qu’il soit négociable ou pas, justifié ou pas, le « non » va engendrer des émotions chez notre enfant. C’est normal. Recevons cette émotion.
« Quand je dis non, ce n’est pas pour blesser mon enfant et je suis toujours contente d’avoir la possibilité d’écouter ce qu’il ressent. » écrit Catherine Dumonteil-Kremer.
L’empathie dont nous pourrons faire preuve aidera probablement l’enfant à traverser sa frustration, et à comprendre ensuite que les sentiments négatifs existent, et qu’on s’en remet !
Si nous ne sommes plus en mesure d’écouter, nous pouvons également le communiquer. « Je vois que tu as encore besoin d’exprimer ta frustration. Malheureusement, je ne suis plus capable de l’écouter. Je vais aller dans le salon, tu pourras me rejoindre quand ça ira mieux. »
Dans tous les cas, céder face à la crise n’est pas une solution. Une crise est en général une décharge émotionnelle, et celle-ci interviendra tôt ou tard.
Une bonne façon de faire face à la frustration peut être de faire appel à l’imaginaire, comme nous l’avons déjà beaucoup vu, ou bien, et j’aime l’idée suggérée ici, de faire une liste des désirs (pour les envies matérielles) : un petit cahier où l’on écrit ce dont on a envie, avec la date et le prix, ce qu’on peut faire également. Ca donne des idées de cadeaux, et ça peut aussi permettre de se rendre compte que certains désirs passent…
— Note : si l’accompagnement des émotions vous pose problème, venez donc voir ce que je vous propose pour y remédier ! —
Et pour creuser cette démarche, vous pouvez aussi lire l’article « Non, on ne va pas acheter ça ! ».