Dans La discipline positive, Jane Nelsen insiste sur le fait que la démarche de discipline positive consiste à connecter avant d’enseigner.
J’adore cette vision des choses.
En effet, réfléchissons bien :
Nous ne voulons pas d’enfant obéissant pour le simple fait d’obéir… pourtant, nous voulons leur enseigner le respect des limites. Il va donc falloir chercher leur coopération.
Si on veut obtenir la coopération de quelqu’un il faut d’abord être connecté !
cqfd.
Et ça tombe bien. Parce que rappelez-vous du moment où vous avez eu envie d’être parent. Et puis, le moment où ce petit bout est arrivé. Que voulait-on à ce moment-là ? Avant de se rendre compte qu’être parent, c’est difficile ; avant de se retrouver un peu dépassé par toutes les questions qui ont surgi : fais-je ce qu’il faut ? Est-ce ce que je veux lui apporter ? Quel est le rôle du parent ? Au début, rappelez-vous, on cherchait juste à être connecté à lui !
Alors, revenons au fondamental, connectons-nous !! Ensuite, ensuite seulement, nous pourrons enseigner.
Comment se connecter ?
- En écoutant notre enfant. Quel que soit son âge, notre enfant a envie d’être écouté, d’être entendu. Il n’a pas envie de notre jugement, ni de nos conseils, encore moins qu’on lui explique qu’il a tort de ressentir ce qu’il ressent ! Alors, acceptons ses sentiments, pratiquons l’écoute active, et la Communication Non Violente. (D’ailleurs, si nous arrivions à mettre ces principes en action avec nos conjoints et amis, nous gagnerions aussi en connexion avec eux !)
- En partageant nos propres sentiments. Oui, nous avons aussi le droit de ressentir. Partager ces sentiments avec nos enfants, c’est aussi les respecter, leur donner l’opportunité de les prendre en compte. De manière appropriée, bien entendu, c’est à dire sans attaquer le caractère de l’enfant.
- En les impliquant dans les recherches de solutions. Nous avons confiance en notre enfant. Confiance dans le fait qu’il est capable de chercher des solutions avec nous. Nous n’avons pas besoin de lui imposer les nôtres, il peut nous aider à trouver celles qui respectent ses besoins et les nôtres.
- En prenant le temps de leur apprentissage. Quand nous leur demandons quelque chose, n’espérons pas d’eux qu’ils y parviennent sans faute du jour au lendemain. L’erreur fait partie du processus et est une opportunité d’apprentissage. Ils y arriveront. Nous les aimons quand ils réussissent, et quand ils vont réussir. (Je vole cette formule à un livre pour enfant que je trouve particulièrement beau : Mon amour)
- En passant avec lui des moments particuliers. En tête à tête. Et les valoriser !
Surtout, n’oublions pas tout ceci, enfoui souvent sous le quotidien.
Nos enfants savent peut-être, sûrement, qu’on les aime, mais ils le sauront encore plus si nous le leur montrons !