Décembre. Voici venu le temps… de Noël et des cadeaux ! Qui dit Noël dit père Noël, et je sais que la question se pose de plus en plus chez les parents positifs : faut-il laisser les enfants croire au père noël ? Forts de notre envie d’être de vrais modèles pour nos enfants, nous n’avons aucune envie de leur mentir. Et en même temps… le mensonge du père Noël est plutôt chouette ! Alors… faire croire au père Noël, ou ne pas faire croire ? Telle est la question !
Croire au père Noël : que dire aux enfants ? À chacun son choix !
De manière très inhabituelle, j’ai envie de commencer cet article par sa conclusion.
Celle qui dira que chaque famille a le droit de prendre sa décision, de faire comme elle veut, et même de changer d’avis !
Parce qu’on mon objectif n’est pas de vous affirmer qu’une des deux options est meilleure que l’autre. Les deux sont bonnes, à condition, je crois, de respecter un certain cadre, que je vais m’empresser de partager avec vous.
Mon article vise donc plutôt à vous encourager à vous poser les questions, pour répondre à la question de la manière qui vous conviendra le mieux, et je voulais que cela soit clair dès maintenant.
Ceci étant dit, nous pouvons commencer !
Le père Noël est magique
Oui, voici mon vrai début. Parce que c’est bien ce dont il s’agit, non ? Si la société dans son ensemble continue à faire croire ses enfants au père Noël, c’est bien pour contribuer à la magie !
Alors, bien sûr, la magie de Noël ne s’arrête pas là. Et, plus loin dans cet article, je vais vous présenter tout ce à quoi tient également la magie de Noël selon moi.
Mais quand même, c’est assez incroyable d’imaginer ce gros bonhomme rouge qui vole dans le ciel, entre par les cheminées, même quand il n’y en a pas, et se débrouille pour que les cadeaux apparaissent, sans jamais qu’on ne l’aperçoive ! Que celui qui ne trouve pas cela magique me l’explique !
Certains pensent que laisser les enfants croire au père Noël, équivaut à « se moquer de la crédulité des enfants ». Pour moi, on est bien loin de cela en entretenant cette fable du père Noël. Il n’est pas question de se moquer. Du tout. Nous savons que les enfants ont besoin de temps et d’expérience pour distinguer le vrai du faux dans la vie. Alors, aucune moquerie n’est possible, puisque c’est tout naturel. C’est plutôt l’occasion d’en profiter pour apporter une tranche de magie supplémentaire dans leur vie…
Soit dit en passant, je ne me moque jamais de la crédulité des gens, même des adultes. Sûrement parce que je suis moi-même plutôt crédule. Mais je trouve toujours ça plutôt chouette au contraire de voir des gens avoir suffisamment confiance en l’autre pour croire même des choses incroyables ! Et je ne vais certainement pas me moquer d’eux pour leur confiance ! Sinon quoi ? Je préfère m’entourer de sceptiques ? Certainement pas !
Le père Noël est un mensonge
Eh oui, avec ma diatribe précédente, je tombe sans tarder sur l’os principal ! Je viens d’écrire que j’aime voir que les gens ont confiance.
Et je sais que tout le problème est là : nos enfants ont confiance en nous, et nous, on leur ment.
Ah, on peut mettre de jolis mots dessus, mais le fait demeure : on leur ment.
Peser le pour et le contre
Si c’est clair pour nous, on peut alors décider de peser le pour et le contre. Et c’est ce que j’ai fait il y a déjà bien longtemps – puisque notre ainé a maintenant 17 ans ! – bien avant d’avoir lu tous ces articles autour du père Noël…
Je sais, c’est un peu surprenant, parce qu’il est rare de remettre en cause une idée reçue et si répandue. Si j’ai eu la chance de me poser la question à l’époque, c’est grâce à l’expérience de ma cousine.
J’ai en effet une cousine qui n’a jamais cru au père Noël. Sa mère lui a expliqué qu’elle avait été tellement déçue de découvrir que son père pouvait lui mentir lorsqu’elle avait appris la supercherie qu’elle avait décidé de ne jamais laisser ses enfants croire au père Noël. Et voici donc comment ma cousine n’a pas eu de faux père Noël dans sa vie.
C’est idée de confiance et de trahison m’avait tracassée…
Et puis… et puis je me suis dit que de toute façon, je mentirais bien à mes enfants sur des tas d’autres choses, et qu’il valait mieux qu’ils ne me fassent pas trop confiance ! NON ! Evidemment que ce n’est pas ce que je me suis dit !! Non, je me suis dit que je n’étais pas complètement à l’aise avec cette idée de mensonge, mais que j’avais de tellement bons souvenirs de mes rêves de Noël à moi, que je ne voulais pas en priver mes enfants !
Donc : nous avons fait croire au père Noël. Et c’était chouette !
Le jour où tout est révélé
En revanche, j’étais claire avec moi-même : il n’était pas question que le mensonge s’entretienne lorsque mon fils aurait un doute.
Alors, lorsqu’il m’a posé des questions, j’ai pris mon courage à deux mains, et j’ai tout expliqué.
Je lui ai dit que c’était un jour important. Que j’étais contente qu’on puisse discuter. Je lui ai expliqué que le père Noël n’existait pas, et que je n’aimais pas le mensonge. Que j’avais décidé de quand même le laisser y croire parce que je trouvais que c’était une histoire assez merveilleuse, et que, même si ça ne me rendait pas à l’aise, j’aimais bien cette idée magique. Qu’en même temps, j’étais assez soulagée de pouvoir à présent lui dire qu’il n’existait pas, et que, puisqu’on en était là à présent, je pouvais également lui dire que la petite souris et les cloches n’existaient pas non plus. Comme ça, maintenant, il n’y avait plus aucun mensonge entre nous, et il n’y en aurait plus jamais.
Je lui ai ensuite demandé ce qu’il en pensait, s’il trouvait que nous avions bien fait de lui faire croire au père Noël. Et il m’a dit que oui ! Vous allez voir par la suite qu’il le pense toujours !
Méchant père Noël
Dans cette histoire, il faut que je précise quelque chose d’important.
Comme je vous l’ai expliqué au début de mon article, j’aime le père Noël pour la magie qu’il incarne. Pas pour ses dérives. Si mon fils a aimé cette fable, c’est sûrement parce que nous n’avons jamais vu que du positif dans le père Noël.
Pas question chez nous d’entrer dans les dérives que le personnage peut entrainer :
- Le chantage : « Si tu n’es pas sage, le père Noël ne t’apportera pas de cadeau. »
- La peur : « Attention, le père Noël voit tout ce que tu fais ! »
Ces méthodes sont pour nous à proscrire, quel que soit le contexte en fait. Que l’on soit en décembre ou en février ! Ce n’est pas parce qu’il y a un personnage extérieur que cela nous donne le droit de se mettre à user de méthodes néfastes !
De plus, je crois que mêler ces sentiments ultra négatifs à l’ambiance de Noël, c’est la trahir, que l’on décide de croire au père Noël ou pas.
Donc, je balayerai de la main dès maintenant ces raisons de ne pas croire au père Noël : on peut éviter complètement ces méthodes, même en y croyant, que ce soit clair !
Sinon, inventez-vous un croque-mitaine, et ne gâchez pas Noël !
La magie de Noël
Oui, je tiens à ne pas gâcher Noël, parce que, pour moi, tout Noël est magique, pas que le père Noël, bien sûr ! D’ailleurs, tous ceux qui ont fait le choix de ne pas faire croire leurs enfants savent trouver la magie.
Prenons un peu le temps de nous arrêter un peu sur ce point, qui en vaut la peine.
Juste une minute, je vais mettre « Let it snow, let it snow » dans mes enceintes… Ça y est, je suis prête ! (Vous ne me croyez peut-être pas, mais c’est vraiment ce que je viens de faire. Il faut cela pour être dans l’ambiance de la liste que je m’apprête à faire !
Noël, c’est d’abord une fête ! Une fête partagée par des millions de personnes à la fois, le même jour. Avec tous les préparatifs qui vont avec. Rien que cela rend la période magique.
On ne peut pas y échapper : dans la rue, dans les magasins, dans les maisons ! Des sapins, des lumières, des guirlandes ! Qui annoncent la fête. Alors, chez nous, c’est le moment des activités manuelles : la fabrication du calendrier de l’avent si on s’y prend assez tôt, des guirlandes qui disent « Joyeux Noël », des cartes à envoyer, enfin… ce qui nous passe par la main. Oh, on n’y passe pas non plus des heures, mais il y a toujours un moment à partager autour de cela en décembre !
J’aurais pu mettre ça dans les décorations, mais le sapin, c’est une activité en soi ! Aller le chercher, le monter, balayer, le décorer (Tous ensemble et avec les musiques de Noël dans les oreilles s’il vous plait !)… Un vrai moment partagé ! Et puis après, on peut éteindre et regarder les lumières, comme si on regardait le feu !
Note : l’année dernière, après négociation serrée, on a décidé que ce serait notre dernier vrai sapin. On a décidé que désormais, on en construirait des zéro déchet en clouant des bouts de bois ramassés dans la forêt. Le fera-t-on ? Je ne sais pas encore, cela n’a pas été rediscuté, et nous ne serons pas en France à Noël, mais… je vous dirai !
L’excitation qui monte jour après jour avec l’ouverture du bon numéro, ça aussi, c’est chouette, non ? Chaque année, on essaye de réfléchir à un chouette calendrier de l’avent. Il y a deux ans, je me suis inspirée des super idées de Gwen (petit bout par petit bout), et avais ajouté un calendrier d’activités familiales quotidiennes à côté du calendrier lego… L’année dernière, pareil, à l’intérieur de super maisons construites par ma fille Alice !
Il existe aujourd’hui des tas de super calendriers de l’avent originaux conçu pour vous par des gens qui ont le talent pour le faire.
Je pense par exemple à celui de mes amis Coline et Rémy : un calendrier de l’avent chasse au trésor personnalisé !
Vous l’avez remarqué déjà : j’aime les chansons de Noël ! Alors, en décembre, Frank Sinatra tourne en boucle chez nous… et puis on chante petit papa Noël et autres chants consacrés !
Préparer le réveillon, décider des menus, faire une bûche de Noël, se régaler…
Chez nous : les sablés de Noël bien sûr ! En forme d’étoiles surtout, comme ma mère me l’avait appris… (sauf l’année où nous étions avec notre cousin d’Alsace qui nous avait appris à faire les délicieux Bredele !), et les bugnes pour l’ouverture des cadeaux ! (je sais, les bugnes, c’est censé être pour le carnaval, mais nous, on les fait à Noël, c’est comme ça…)
Noël, ça tombe tout le temps pendant les vacances, vous avez remarqué ? C’est chouette, ça, non ? Ça nous permet en général de passer du temps en famille, ce qui est bien toute l’idée de Noël. En particulier les quelques jours après les cadeaux : on a alors le temps de jouer aux nouveaux jeux, de construire ce qui doit l’être… (chez nous, le père Noël a une drôle de tendance à apporter des planches et des clous pour répondre à l’attrait de Léon pour le bricolage !)
Avec en bonus, généralement, du temps avec la famille au sens un peu plus large. Des moments avec les grands-parents, de la complicité qui se construit…
J’ai failli ne pas le mettre, puisque cet aspect religieux est complètement absent chez nous, et puis je me suis dit que ça devait figurer sur la liste de tout ce qui contribue à la magie de Noël. Parce que, bon, Noël, au départ, c’est quand même un peu religieux… Et puis, je me souviens, quand on était petit, on allait à la messe de Noël avec les cousins, tous ensemble dans la rue ! Puis ados, on y allait à la station de ski où nous amenaient nos parents cette semaine-là… Oui, ça faisait aussi partie de la magie ! Sans compter la construction de la crèche : mes grands-parents avaient des tas de santons qu’on s’amusait à disposer !
- les traditions qui se créent
En bref, toutes ces activités de Noël qui se répètent, et que je viens de vous lister, nous permettent non seulement de savourer la saison, mais aussi, déjà, de créer des souvenirs…
Vous l’aurez compris, j’adore Noël, et pour bien plus que le père Noël !
Mais j’ai laissé exprès un sujet de côté, vous l’aurez peut-être remarqué… oui, je voulais le garder pour la fin : les cadeaux !
Les cadeaux de Noël
Voilà, on en arrive au point délicat. Car, la question du père Noël, elle est quand même intimement liée à celle des cadeaux.
Donc, au-delà de la question “croire ou pas au père Noël” (qu’on décide d’être cohérent et de ne jamais mentir, ou bien de décider que ce mensonge-là en vaut la peine), il reste celle du message autour des cadeaux.
C’est celle qui me travaille le plus ces derniers temps.
Des cadeaux tombés du ciel
Voilà l’impression que donne le père Noël. Que les cadeaux « tombent du ciel ». C’est en quelque sorte ça, non ?
Les enfants rêvent, et c’est normal, puisqu’on les y a encouragés !
Ils imaginent « les jouets par milliers », et construisent régulièrement des listes longues comme le bras de cadeaux qui, dans leur esprit, ne coûtent rien, ne polluent pas, et tombent sur tous.
Première difficulté, donc : les aider à garder les pieds sur terre, loin du traineau…
Pour cela, vous avez sûrement vos astuces, voici les miennes :
J’évite les catalogues de jouets, qui donnent des tas d’idées qu’ils n’auraient pas eues et qui les distraient de ce qu’ils voudraient vraiment ; je discute de tout ce qu’on a déjà dans la maison, et puis, surtout, j’observe bien pour être sûre de tomber juste, de sorte à ce que le bon cadeau compense le manque d’avalanche ! (Parce que l’avalanche ne correspond pas à mon envie anti-consumériste…)
Soyons clairs : on fait plaisir à nos enfants avec des cadeaux, mais n’oublions pas que le plus beau cadeau qu’on puisse leur faire, c’est nous ! (Je vous encourage vraiment à voir cette vidéo)
Et puis, une fois cette difficulté surmontée, je trouve quand même dommage que les enfants ne sachent pas de qui viennent réellement les cadeaux. Ne serait-ce que pour remercier ceux qui les leur ont faits !
Des cadeaux qui viennent des autres
L’année dernière, nous avons fêté Noël avec mes parents et la famille de mon frère (4 enfants également). Mes neveux et nièces, qui ne croient plus au père Noël, avaient apporté des petits cadeaux pour chacun, qu’ils avaient fabriqués eux-mêmes, et ils les ont glissés dans les paquets.
J’ai trouvé ça tellement chouette, tellement dans l’esprit de Noël, que je me suis dit que, finalement, on ratait quelque chose à faire croire à nos enfants que les cadeaux venaient du père Noël !
Oui, on offre de la magie, mais on oublie toute la partie échanges, attentions, dons… qui est tellement chouette aussi !
Je me voyais bien préparer des cadeaux avec les enfants, me réjouir avec eux du plaisir que nous allions procurer à quelqu’un en choisissant le bon cadeau pour lui !
Est-ce que ça ce ne valait pas la peine de renoncer à un peu de magie ?
Tout bien pesé…
On est maintenant presqu’un an plus tard, et j’ai eu l’occasion d’en discuter avec mon mari, qui est d’accord pour que nous annoncions à Anatole, 5 ans, notre plus jeune, et le seul à encore y croire, que le père Noël n’existe pas.
Ce n’est cependant pas simple de savoir comment aborder la question, puisqu’il n’a jamais exprimé de doutes sur la question…
Et puis, il y a 2 semaines, Léon a perdu une dent, et a évoqué la petite souris (car il a bien compris comment entretenir le mystère auprès de son frère). Alors, j’ai pensé que c’était l’occasion. Seulement, à peine avais-je entamé ma phrase que j’ai été interrompue par Oscar, notre ainé (17 ans, donc). Il m’a interdit de continuer, en argumentant (discrètement) qu’il n’y avait pas de raison de priver Anatole de la magie parce qu’on évoluait dans nos principes !
Voilà, l’occasion est passée, décembre commence, et aucune décision n’a vraiment été prise.
Je vais être honnête : je ne sais pas encore bien comment cela va se passer… Disons que ça fait également partie du mystère.
Et chez vous ? Quel a été votre choix ? Cet article aide-t-il votre réflexion ?