On dit toujours que le meilleur enseignement, c’est l’exemple.
Les enfants apprennent en nous observant. « Soyons le type de personne que nous voulons que nos enfants soient. »
Hier, j’en ai été témoin, de manière incroyable.
Nous avons déjà parlé à maintes reprises de l’importance de la validation des sentiments, et nous avons déjà vu l’effet que cela pouvait avoir sur les enfants, ajouté à d’autres compétences ou pas…
Hier matin, donc, nous faisons face à une de ces situations où l’enfant cherche une validation de son sentiment :
C’est l’heure de partir pour l’école. Anatole (2 ans et demi) est normalement en charge d’appuyer sur le bouton de l’ascenseur, mais Oscar est trop pressé, et appuie. Anatole se met à pleurer. L’ascenseur contient déjà des voisins, nous montons donc, avec Anatole en pleurs.
Alice se baisse à son niveau et lui demande :
“Anatole, tu es triste ?
– ouuuiiii….
– parce que toi tu voulais appuyer sur le bouton de l’ascenseur ?
– ouuuiiii…
– et tu n’as pas pu ?
– noon…
– eh oui, ça, c’est triste !”
Non seulement après ça Anatole se calme (très bon exemple de validation des sentiments, suffisante à l’apaisement ), mais surtout surtout, j’ai été impressionnée par la réaction d’Alice !!
Je ne lui ai pas expliqué, à elle, la démarche de validation des sentiments, comment diable l’a-t-elle si bien intégrée ??
J’ai senti comme une bouffée de joie.
Bien sûr, parce que cela signifiait que nous avions suffisamment intégré le principe pour qu’il devienne le modèle que nous donnons, mais surtout parce que je m’apercevais qu’Alice avait inconsciemment intégré qu’un sentiment, ça se reconnait. Pour elle, c’est devenu naturel.