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Apprendre la parentalité positive, c’est un peu comme apprendre une langue :

savoir comprendre, savoir répondre.

Et la CNV (ou Communication Non Violente) est une vraie aide, un vrai soutien dans cette démarche.

Voilà pourquoi je voulais vous présenter aujourd’hui les 4 types d’oreilles de la CNV.

Parce qu’en prendre conscience peut nous permettre de changer les oreilles que nous choisissons de mettre dans tous ces moments où nous n’aimons pas ce que nous entendons.

Et, en général, ça change la suite…

Ca vous dit de voir ce que ça peut donner en pratique ?

C’est par ici !

Cela fait plusieurs fois maintenant que je vois des parents en difficulté, cherchant de l’aide, et qui se retrouvent face à une figure d’autorité qui nie leurs principes d’éducation bienveillante. Il peut s’agir tout simplement d’un enseignant, ou d’un animateur, mais le cas se présente également avec un pédiatre, ou un psychologue.

C’est alors très difficile pour le parent, qui se met à douter de ses principes. En effet, le parent cherche à être le meilleur parent possible, et se heurte à une difficulté. Le professionnel auquel il s’adresse alors lui fait entendre que sa posture n’est pas la bonne ! Que penser ?

Au mieux, le parent s’énerve contre ce professionnel qui ne comprend rien à ses principes éducatifs ; au pire il doute, voire culpabilise…

Je pencherais probablement pour le 1er scénario si j’étais dans cette situation, mais comme je ne le suis pas, je peux voir la situation de l’extérieur, plus froidement, et cela m’a donné envie d’y réfléchir et de vous proposer mes pistes sur le sujet.

Le flot d’émotions

Ce qui rend la situation très difficile, c’est le flot d’émotions auquel nous faisons immédiatement face. Il nous est quasiment impossible à ce moment-là de considérer les choses avec calme.

Or, tant que nous serons envahis par l’émotion, nous ne serons pas capables de prendre du recul, de chercher à voir ce que nous pouvons retirer malgré tout de cette interaction, ou d’avancer vers une solution. Comme le diraient Daniel Siegel et Tyna Payne Bryson (auteurs du cerveau de votre enfant, que je suis en train de lire, et dont je vous parlerai bientôt), nous réagissons avec la partie droite de notre cerveau, et n’arrivons plus à la reconnecter à la gauche.

Seulement, au moment où nous commençons à parler de nos problèmes avec le professionnel en question, nous sommes déjà dans une position émotionnelle forte, car le sujet dont il s’agit porte déjà une charge en soi, la plupart du temps. Eviter de ne pas se laisser envahir est donc compliqué.

Comme beaucoup de ceux qui s’intéressent aux émotions, je ne peux que conseiller de chercher à observer ces émotions qui nous traversent alors. Prendre un temps pour respirer, et accueillir l’émotion, le sentiment qui nous traverse. Reconnaitre son existence, et le laisser prendre sa place puis disparaitre, en temps et en heure.

Lorsque l’émotion n’est pas trop forte, afin de poursuivre cette démarche de retour à un état émotionnel plus neutre (l’état de l’adulte, si l’on suit l’idée des 3 états du moi), on peut alors chercher à comprendre ce qu’il se passe pour la personne en face de nous.

Pourquoi ce professionnel réagit-il ainsi ?

C’est également un être humain

Oui, la personne qui nous fait face est également un être humain. Ce qui signifie que, malgré son autorité de position découlant de son métier, elle est faillible. Ce n’est pas un super héros. (Tout comme nous !) . Et il subit la résistance au changement qui est si humaine…

En particulier, on peut se souvenir que cette personne a été enfant. Et a eu des parents. Des parents avec certains principes éducatifs.

C’est donc aussi difficile pour lui que pour nous de remettre en cause le modèle d’éducation qu’il connait. Cela lui demanderait de remettre en cause la manière dont il perçoit ses parents. (Je sais, c’est également notre cas, mais c’est plus difficile pour certains que pour d’autres, et c’est peut-être son cas, c’est comme ca !)

De plus, il y a des chances que cette personne ait également des enfants. Ainsi, tout comme dans le cas de nos parents qui ont parfois du mal à comprendre la parentalité positive, remettre ses principes éducatifs en cause reviendrait également à admettre qu’il n’a pas fait avec ses enfants ce qu’il « aurait dû » faire. Ce qui n’est jamais facile à admettre. Surtout dans notre culture française où l’erreur est si mal vue.

Enfin, comme si tout cela ne suffisait pas déjà à freiner bien des adultes, ajoutez dans son cas le fait qu’il a déjà quelques années d’expérience derrière lui, durant lesquelles il a conseillé bien des parents…

Alors… changer de principes, ça veut dire prendre conscience de tous les mauvais conseils dont il faudrait alors prendre la responsabilité !! Avouez que ca va plus loin que pour nous, non ? On peut comprendre que la résistance au changement soit encore plus forte chez ce professionnel que chez d’autres !

La culpabilité que l’on ressent en tant que parent qui découvre de nouveaux principes en avançant sur le chemin, et qu’il nous faut dépasser, serait bien multipliée chez lui !! Donc, c’est naturel, il freine. Inconsciemment, évidemment, mais de manière, finalement, compréhensible, même si l’on en attendrait plus d’un professionnel censé nous aider…

Il a observé d’autres parents perdus

Je n’ai pas besoin de vous dire comme il est difficile de rester sur le chemin de la parentalité positive. Pas besoin de vous rappeler l’énergie que cela demande de chercher les différentes options qui s’offrent à nous pour réussir à respecter nos besoins tout en respectant nos enfants.

En avançant sur ce chemin, et en comprenant mieux les réactions de nos enfants, certains parents se perdent. Je le sais, je l’ai vu. En voulant bien faire, mais ne sachant pas toujours bien comment, certains parents basculent dans la permissivité. Et ces parents-là, notre professionnel en a vus. Forcément. Et cela ne contribue pas à lui faire changer d’avis sur les bienfaits d’une éducation bienveillante.

Ainsi, lorsqu’il réagit en s’opposant à nos principes, il est possible qu’il ne réagisse pas vraiment à ce qu’il voit, mais plutôt à ce qu’il a vu. Il répond à une émotion élastique.

Face à lui, notre force sera donc de réagir comme lorsque nous sommes face à nos enfants : en ne prenant pas les choses personnellement ! Ahah… Je ris moi-même en écrivant cette phrase, parce que je ne sais pas si c’est possible… Car il faut bien compter avec le fait que nous sommes également humains !! Mais enfin, ça vaut quand même la peine d’y penser, non ?

Ce professionnel a ses propres principes éducatifs

Résultat des 2 premiers points déjà soulevés : notre professionnel a ses propres principes éducatifs.

Comment explique-t-il le développement de l’éducation positive auquel nous assistons actuellement ?
Il considère que c’est un effet de mode…

A-t-il raison ? Après tout, bien des points éducatifs ont l’air de répondre à des effets de mode : allonger un bébé sur le ventre ou sur le dos ; allaiter ou nourrir au lait en poudre…

En fait, nous aussi, nous pourrions voir les choses ainsi. Car l’opinion du professionnel sur la question suit également une mode : celle qui avait cours au moment où il s’est formé !

Et c’est ainsi qu’on assiste à des situations absurdes, comme l’infirmière qui désinfecte le sein de la maman à l’alcool, brouillant les pistes olfactives du bébé qui cherche le sein pour téter !!

Il me semble pourtant que nous dépassons ici la notion de mode. Car l’apport des neurosciences a permis d’avancer énormément dans notre analyse des effets de notre posture parentale. Bien plus ces dernières dizaines d’années que le siècle précédent…

Comment pouvons-nous alors réagir ?

Se former pour pouvoir s’affirmer

Pour réussir à réagir en analysant simplement que notre position éducative diverge de celle qui nous est présentée, il faut déjà se sentir solide.

Si nous ne sommes pas sûrs de nous, et de notre posture, nous serons facilement perturbés. Le problème n’est alors pas tant l’attitude du professionnel en question, mais plutôt notre manque de confiance en nous-mêmes.

Afin de regagner confiance, et de rester solide sur notre chemin, rien de tel que de se sentir compétent. Autant, finalement, que ce professionnel qui a fait des études. D’autres études. Des études qui n’incluaient malheureusement pas la parentalité positive. Ainsi, sur ce sujet, nous en connaitrons plus que lui.

Se former, aujourd’hui, n’est pas si compliqué. Car les renseignements sont disponibles. Sur des blogs comme celui-ci. Dans les livres : faites donc un tour par ma bibliothèque, elle regorge de livres inspirants !

En suivant des ateliers, ou des formations. En présentiel, ou en ligne.

J’en ai suivi pas mal moi-même, et elles m’ont toujours aidée.. Faites un tour par les formations des 6 doigts de la main pour trouver celle qui vous convient…

Alors, nous pourrons adopter la posture parentale qui nous convient, qui ne bascule ni dans l’autoritarisme, ni dans la permissivité, et savoir, tout en restant humain, ce vers quoi nous aspirons et ce en quoi nous croyons.

S’entourer d’un soutien bienveillant

Sur les chemins semés d’embuches, rien de tel que d’être soutenu !

Si vous avez l’impression d’être seuls dans votre entourage à pratiquer la parentalité positive, vous aurez d’autant plus de mal à trouver vos marques, à vous sentir confiants. N’hésitez pas alors à chercher du soutien, soit en rencontrant d’autres parents, soit en rejoignant des groupes virtuels dans lesquels vous vous sentirez entendus.

Il existe également des cafés de parents qui peuvent jouer ce role à la perfection. Ou il peut suffire d’un/d’une ami(e) pour avancer.

Se concentrer sur le principal : le respect mutuel

Qu’est-ce qui nous permet de savoir que nous ne nous perdons pas ? Que nous sommes sur le bon chemin, quoi qu’en dise ce professionnel avec lequel nous nous sentons tellement en désaccord ?

Comment savoir si l’on vit bien la parentalité que l’on cherche à vivre ?
Pour moi, la réponse est : en mettant le respect mutuel au coeur de l’analyse.

Si je ne respecte pas mon enfant, je ne suis pas dans la parentalité positive.
Si mon enfant ne me respecte pas (au vrai sens de respect, pas au sens d’obéissance), je ne suis pas dans la parentalité positive.

Mais, si je respecte mon enfant pour ce qu’il est, et que je me sens respectée pour ce que je suis, alors je suis sur le chemin. J’ai confiance, et j’avance.

Alors, quelle solution face à cette divergence de principes éducatifs ?

Eh bien, de deux choses l’une : soit nous avons le choix du professionnel, soit nous ne l’avons pas.

La meilleure option : changer de professionnel !

La vie est déjà suffisamment compliquée pour ne pas y ajouter un pédiatre dont les valeurs divergent des nôtres… Réfléchissons aux autres options qui s’offrent à nous !

Ainsi, lorsque mon amie Gwen, du blog Petit bout par petit bout, cherchait un psychologue, elle a bien compris – et écrit – que « pour qu’un tel accompagnement soit efficace, il fallait déjà que psy et parents ait des convictions éducatives communes ».

Dans ce cas, la réponse est claire : essayer de changer de professionnel, en prenant garde à se renseigner auparavant pour en trouver un qui soit en ligne avec nos valeurs éducatives.

Il existe cependant des cas plus compliqués, en particulier lorsque nous faisons face à des professeurs peu bienveillants.

Tout peut être envisagé dans ce cas, et cela dépend du contexte. Est-ce seulement un professeur, ou toute l’ambiance de l’école ? Existe-t-il d’autres écoles géographiquement et financièrement accessibles qui conviendraient mieux ? C’est probablement très compliqué. Je vous laisse en faire l’analyse au cas par cas.

Lorsque cette option n’est pas disponible

C’est malheureux. Il va pourtant falloir faire face. En sachant que cette épreuve sera également une opportunité, même si nous n’en sommes pas d’office convaincus.

Dans cette épreuve, il sera important de :

  • réussir à prendre le recul nécessaire par rapport aux méthodes du professionnel en question (comme face à la maitresse de mon fils qui utilise ce système de recompense toutes les semaines…)
  • essayer de lui parler de nos différences sans l’attaquer, avec toute l’écoute nécessaire pour espérer la même chose en retour. Et c’est là que la première partie de cet article peut aider !
  • soutenir notre enfant. Il m’aura fallu quelques années, mais j’ai enfin compris que ce principe de ne rien dire contre le professeur était ridicule. Bien sûr, il ne s’agit pas d’encourager notre enfant à être en opposition avec son enseignant. Cependant, on peut exprimer notre désaccord sur certains points spécifiques. Ce sera même une bonne occasion de transmettre nos propres valeurs éducatives à notre enfant.

Avez-vous déjà fait face à une telle situation ? Dites-moi comment cela s’est passé pour vous !

« C’est bien beau, tout ça, mais il faudrait voir à lui poser des limites à cet enfant ! »

Vous êtes persuadés du bien-fondé de vos nouveaux choix éducatifs, mais vos parents ne les comprennent pas.

Depuis que je parle avec des parents engagés sur le chemin de la parentalité positive, il n’est pas rare d’entendre qu’ils se heurtent à des principes différents chez les grands-parents.

Ce n’est pas surprenant : s’il nous faut du temps et de l’énergie pour changer notre posture face à nos enfants, pour briser le modèle reçu, imaginez ce qu’il peut leur en coûter à eux !

D’abord, ils ne comprennent même pas de quoi nous parlons. Certaines choses « normales » ne le sont plus sous notre nouveau prisme, comment peuvent-ils ne serait-ce que s’en douter. Ainsi, mon beau-père n’avait pas conscience du tout de l’impact que sa tape avait pu avoir sur notre Anatole
Laissons-leur un peu de temps également, comme nous nous le sommes donné !

Malheureusement, le sujet est sensible, la discussion pas toujours facile, et j’entends des familles dans lesquelles des solutions radicales sont adoptées : on ne voit plus les grands-parents !

Comment faire pour essayer d’améliorer les choses ?

Le sentiment de culpabilité chez nos parents

Lorsque nous parlons à nos parents de nos découvertes sur le plan éducatif, de nos principes, nous oublions souvent un aspect fondamental, qui nuit à cette conversation : indirectement, implicitement, nous remettons en cause la manière dont ils nous ont éduqués.

Lorsque j’étais jeune maman, portée par ma lecture de L’éveil de votre enfant, je me souviens avoir eu des discussions passionnées sur l’autonomie de l’enfant, sur ce qu’on pouvait l’aider à développer en le laissant en motricité libre, par exemple, ou en le laissant comprendre le fonctionnement d’un jouet sans l’interrompre… et je ne comprenais pas pourquoi je me heurtais à des résistances.

C’est que, tout aveuglée par mon nouveau rôle de maman, j’avais l’impression d’être la première à vivre cela.
J’en avais oublié que les grand-mères de mon fils avait elles-mêmes été mamans !

Maintenant, mettons-nous à la place de ces mères. De deux choses l’une : soit elles parviennent à nous entendre dans notre enthousiasme de parent, sans faire de lien avec ce qu’elles ont pu faire elles-mêmes avec leurs enfants, soit elles tombent d’emblée dans une démarche de comparaison, et notre message sera alors reçu comme : « Vous n’avez pas fait ce qu’il fallait. »
Bam.
Dur à entendre, non ??

Nous savons tous que le parent parfait n’existe pas, et que plus tard, nos enfants partis, nous refléterons probablement sur certaines erreurs commises en cours de route… Cependant, nous espérons également que le sentiment de réussite, celui d’avoir apporté à nos enfants ce dont ils ont le plus besoin pour faire face à la vie à leur tour l’emportera.

Alors, imaginez qu’à ce moment-là, votre enfant vienne vous voir en vous disant : « En fait, il ne faut pas faire comme cela, il vaut mieux faire différemment, parce que votre méthode est nocive… » Qu’il ait raison ou pas, il est normal que ce soit difficile à encaisser.

Nous qui apprenons au quotidien avons régulièrement du mal à nous débarrasser de la culpabilité ressentie à chaque faux-pas. Mais nous savons que nous sommes en phase d’apprentissage, que nous continuons à avancer, que nous aurons mille autres occasions de mieux faire. Que peuvent bien ressentir nos parents pour lesquels le rôle d’éducateur est terminé, et qui n’auront plus d’occasion de faire différemment ? Une culpabilité qu’ils cherchent naturellement à éviter !

Or, si le chemin déjà parcouru m’a bien enseigné quelque chose, c’est qu’avant de pouvoir échanger avec quelqu’un, enfant ou adulte, il faut déjà être connecté à lui. Faire preuve d’empathie.

Ainsi, si vous souhaitez discuter éducation avec vos parents, la première étape fondamentale, c’est de les rassurer sur le fait que vous n’êtes pas en train de remettre en question ce qu’ils eux-mêmes fait. Et pour cela, rien de plus simple que de le leur dire !

« Tu sais, quand je te parle de nos principes d’éducation, je ne remets pas en cause ce que vous avez fait avec nous… D’abord parce que les époques sont différentes, la société dans laquelle nous grandissions n’est pas celle dans laquelle nos enfants grandissent ; ensuite parce que les recherches en neuro-sciences permettent de mieux comprendre certaines choses que nous ignorions avant. Je ne doute pas que vous avez fait du mieux que vous avez pu. Vous avez plus d’expérience que nous, et vous jugez peut-être que ces nouveaux principes sont une mode. C’est possible. De toute façon, il n’y a pas de recette miracle, et les parents essayent toujours de faire au mieux avec leurs enfants. Pour nous, faire au mieux, c’est suivre ces principes d’éducation positive.  Alors, nous aimerions que vous nous souteniez dans cette démarche. »

Ecouter leurs craintes pour leurs petits-enfants

Deuxième point important : le bénéfice du doute. Essayons de faire preuve envers nos parents de la même bienveillance que celle dont nous voudrions toujours faire preuve envers nos enfants.

Vous allez vite comprendre le parallèle. Et si nous décidions que nos parents n’agissent pas contre nous, mais plutôt poussés par un autre besoin ? (Vous voyez la démarche ? Vous la reconnaissez ?)

Ainsi, cherchons donc quel pourrait être le besoin du grand-parent, qui s’oppose à nos méthodes éducatives.
La première explication possible, c’est celle que nous avons évoquée au paragraphe précédent : ne pas culpabiliser des choix éducatifs qu’ils ont eux-mêmes faits.

La deuxième, parce que les grands-parents aiment tendrement leurs petits enfants, pourrait être que, continuant à croire en leurs principes, et pensant sincèrement que nous nous trompons, ils ont peur de l’effet que nos expérimentations pourraient avoir sur nos enfants. Ils aimeraient aider. Vraiment.

Dans ce cas, c’est compliqué, parce qu’ils n’auront probablement pas l’énergie de passer autant de temps que nous pour comprendre les raisons derrière nos principes éducatifs, mais nous pouvons là encore échanger avec eux.
« J’ai l’impression que dans le fond, tu as un peu peur que nous soyons en train de faire fausse route, et que nos enfants en pâtissent, c’est bien ça ? »

« De mon côté, je crois très fort en ce que nous avons entrepris, et en même temps, j’aimerais garder une bonne relation avec toi. Crois-tu que tu serais d’accord pour en apprendre un peu plus sur ce que nous cherchons à mettre en place ? »

Si la réponse est positive, ce que j’espère, allez-y doucement. Choisissez bien vos sujets, vos exemples. Et écoutez également. Même si vous n’êtes pas vraiment d’accord. Ce que vous dites fera son chemin, doucement, et vous pourrez reprendre cette conversation, régulièrement !

(Et entre-temps, envoyez-les sur ce blog !!)

Ne pas être sûr de soi…

L’un des pièges dans lesquels nous tombons lorsque nous faisons face à des personnes qui remettent nos croyances en cause, c’est de les affirmer encore plus fort, pensant que cela nous donne plus raison.

Ainsi, on explique que nos méthodes sont meilleures parce que…   , que nos enfants sauront être autonomes parce que… , que les parents qui crient n’ont pas compris…

Seulement, dans ce contexte, nous oublions que nous ne sommes pas des parents parfaits. Nous voudrions tellement démontrer notre propos que nous nous mettons sous tension au moment où nous sommes devant nos parents, soucieux de leur montrer un mode éducation sans faille. Comme si nous n’étions pas également en train de nous chercher, de définir encore le bon équilibre entre la fermeté et la bienveillance.

Pourtant la réalité est bien celle-là : nous ne montrons pas toujours le modèle qui convaincra notre auditoire, et c’est un stress supplémentaire d’avoir nos parents à nos cotés, prêts à mal interpréter tout échec de notre part.

Une fois encore, je crois que la sincérité est la seule voie hors de ce conflit.

« Je suis ravie d’appliquer de plus en plus chez nous des principes de parentalité positive, qui répondent vraiment à mes valeurs, et à ce que je voudrais développer chez nos enfants. Seulement, apprendre à changer mes manières de faire, par rapport à une société qui fonctionne encore beaucoup selon un schéma adulte-enfant vertical, et emploie régulièrement des violences éducatives n’est pas facile. Ainsi, je progresse, mais je rate encore, régulièrement.

Quand je suis chez vous, j’ai tellement l’impression que vous allez juger ce que je fais que je me sens encore plus stressé(e). Alors, je voudrais vous dire simplement que le fait que je sois engagé(e) dans cette voie ne signifie pas que je ne ferai plus d’erreur. Brisant les modèles répandus, nous cherchons encore à nous définir à partir de rien, et ce n’est pas facile. Ainsi, parfois, vous me verrez complètement débordé(e) par la situation. Ca ne remet pas en cause mon mode d’éducation. Ca devrait au contraire m’encourager à apprendre encore, à progresser. J’espère que vous le comprendrez. »

Notre relation avec nos parents, notre relation avec nos enfants – le plus précieux

Avant de conclure cette réflexion, je voudrais insister sur ce qui est au coeur de ces interrogations. Les vraies raisons pour lesquelles la situation peut poser problème. Parce que c’est souvent en prenant le temps de revenir à l’essentiel qu’on peut enfin avancer clairement.

Au coeur de toutes ces interrogations, donc, que trouvons-nous ?

Nous trouvons notre relation avec nos enfants, d’abord. Celle qui nous encourage à évoluer, au quotidien, à nous surpasser, à devenir meilleur chaque jour.

Nous trouvons notre relation avec nos parents, également. Celle qui nous a aidés à grandir, que cela ait été selon nos principes ou non. Celle que nous aimerions garder, qui continue à compter.

Et si nous le leur disions ?

« Papa, maman, quand nous nous opposons autour de l’éducation des enfants, je me sens triste, parce que j’ai besoin d’harmonie dans ma relation avec vous, ainsi que dans celle avec mes enfants. Pourrions-nous trouver ensemble une méthode pour que cela fonctionne ? »

Oui, incluons nos parents dans cette réflexion ! Après tout, ils sont autant acteur de notre relation que nous le sommes. Tout comme nous l’enseignons à nos enfants, développons avec eux la recherche de solution, celle qui permet d’écouter chacun, et de trouver un fonctionnement qui peut concilier les besoins de tous.

Et si vraiment cela ne marche pas, alors nous pourrons nous interroger sur ce qui est le plus précieux pour nous :
Continuer à entretenir une relation nuisible avec des parents qui refusent le dialogue sur ce thème si fondamental pour nous, ou protéger notre relation avec nos enfants, en accord avec nos valeurs ?

Parfois, la vie nous amène à des choix difficiles, et c’est pourquoi je voudrais vous encourager à tenter tout ce qui a été proposé avant de songer à des solutions plus définitives.

Et de votre côté, comment ça se passe ? Vos parents soutiennent-ils vos choix éducatifs ?
Avez-vous pu en parler avec eux ?

La difficulté d’être parents est double. Parce que dans le rôle du parent, on trouve :

  • la difficulté de la gestion du quotidien
  • la difficulté de la vision à long terme

Souvent, nos vies trépidantes ne nous permettent pas d’évoluer du 1er au 2e point.

Nous nous oonfrontons à la gestion du quotidien, et c’est déjà bien assez !

Prendre le recul pour réfléchir à ce que nous cherchons à développer chez nos enfants à long terme est un luxe que nous ne pouvons pas toujours nous permettre.

Or, pour basculer dans la parentalité positive, le meilleur moyen est probablement de prendre le temps de réfléchir à l’impact à plus long terme de nos choix éducatifs…. C’est la prise en compte de cet impact qui nous donnera l’énergie qu’il faut pour apprendre une autre manière d’éduquer, et de communiquer.

Cela en vaut la peine, car j’ai une également une bonne nouvelle pour vous : la parentalité positive rend également la gestion du quotidien plus facile !!
(Enfin… parfois non… parfois, on voudrait tout jeter en l’air et juste hurler « parce que je te le dis, et puis c’est tout !!! », vu que nous ne sommes pas des super-héros, il nous arrive de craquer… Et dans ces moments-là, si nous voulons avoir la force de revenir sur le chemin, il sera bon d’avoir eu la réflexion que je vous propose ici…)

Pour nous guider dans cette démarche, je propose de suivre ce que nous proposent les auteurs de Parents respectueux, enfants respectueux, dans leur clé 1 de la coopération : être au clair avec son objectif en tant que parent.

De l’importance d’avoir un objectif

Pris par le quotidien, on a tendance à oublier que nous faisons des choix en permanence sur nos façons d’agir et de réagir.

Nous vivons dans un monde dans lequel le rythme est tel que c’est comme si nous vivions en mode « crise » en permanence. Seulement la crise et le stress ne nous permettent pas de considérer nos choix et nos options. Victimes des circonstances, nous cherchons simplement à arriver au bout de la journée.

Et dans cette démarche inconsciente, nous persistons à faire appel à un mode d’écoute et de fonctionnement qui exacerbe les conflits.

Définir notre but de parents peut nous permettre de sortir enfin de ce cercle vicieux, de devenir conscients, d’accéder à plus de clarté pour nos choix quotidiens.

Ce sera notre plan de route, notre boussole, pour tenir le cap dans le beau temps comme dans la tempête.

Clarifier son objectif

Dans cette démarche, selon les auteurs du livre, les trois questions essentielles à se poser seront :

  • Qu’est-ce qui est important pour moi ?
  • Avec quel objectif est-ce que j’élève mes enfants ?
  • Quelle est mon intention quand j’interagis avec mes enfants ?

Et, afin de savoir ce qui est important, nous pouvons commencer par nous interroger sur les qualités que nous aimerions voir chez nos enfants lorsqu’ils seront adultes. 
(C’est d’ailleurs avec, entre autres, cette question-là, que les choses sont abordées en ateliers de discipline positive)

Et pourtant, cette seule question n’est déjà pas évidente. Enfin… je parle pour moi, peut-être en est-il différemment chez vous…

Voyons voir… quelles sont les qualités que je cherche le plus à encourager chez mes enfants ?

L’autonomie
Le respect de l’autre
La confiance en soi
L’empathie
La coopération
L’entraide

Voilà ce qui me vient en premier.

On pourrait commenter qu’entre autonomie et entraide, il y a contradiction, je ne le crois pas, et je sais que cela sera plus clair dans la suite de l’exercice.  Est-ce que la coopération et l’entraide sont la même chose ? Pas forcément.La coopération nous encourage à tenir compte de l’autre, avec l’entraide, on sort de son espace pour faire quelque chose pour lui. Voyons donc la suite de l’exercice…

Ensuite, le livre propose d’appliquer ces qualités à soi-même, et de les traduire en termes de déclarations d’intention.
Ainsi :
J’attache de l’importance à l’autonomie, je veux mener à bout les tâches que je me fixe sans faire intervenir les autres.
J’attache de l’importance au respect de l’autre, je veux faire attention à ne pas déranger les gens que je côtoie, à prendre en compte la communauté dans laquelle nous évoluons.
J’attache de l’importance à la confiance en soi, je veux célébrer mes victoires.
J’attache de l’importance à l’empathie, je veux écouter ce que l’autre ressent.
J’attache de l’importance à la coopération, je veux écouter les besoins de l’autre et chercher des solutions qui pourraient convenir à tous.
J’attache de l’importance à l’entraide, je veux donner de mon temps pour aider mes amis lorsqu’ils en ont besoin.

C’est fou comme, rien qu’en écrivant ces quelques lignes, je me rends compte comme les valeurs qui comptent le plus pour moi ressortent dans celles-ci (entre autres, l’amitié !)

Ensuite, il convient de transformer ces déclarations d’intention en actions concrètes. Des actions précises que je peux réaliser qui correspondront à chacune des volontés que j’ai exprimées.
Hum…

Autonomie : j’ai pris la décision de vider un peu nos placards, et vais procéder à ce tri sans impliquer ceux qui ne veulent pas l’être.
Respect de l’autre : je ne donne pas les affaires de mes enfants sans leur demander leur accord.
Confiance en soi : je partage mes succès, j’explique comme je suis fière de moi !
Empathie : je valide les sentiments de mes enfants, je les écoute.
Coopération : je n’impose pas, mais demande. Par exemple à Oscar : « Si tu pouvais choisir, à quelle heure souhaiterais-tu qu’on vienne te chercher ? » Ainsi, je peux essayer de m’adapter au mieux à ses envies.
Entraide : je propose à la personne nouvellement arrivée de lui montrer où sont les magasins où je vais, et de lui prêter ce qui lui manque en attendant.

Cette démarche est intéressante, car il est certain que nos enfants apprennent beaucoup de notre modèle. Il est donc nécessaire de vérifier que le modèle que nous leur donnons est en accord avec ce que nous voudrions les voir développer à long terme.

Enfin, avant de nous désespérer suite à la liste que nous venons d’établir de tout ce que nous devrions faire pour être en accord avec nos valeurs, passons encore un moment à réfléchir à ce que nous faisons déjà et qui fonctionne.

Focalisés sur le négatif, nous oublions souvent de nous arrêter sur ce qui est bien en accord avec nos intentions. Pourtant, il y a fort à parier que nous faisons déjà bien des choses qui le sont, et qui fonctionnent. Lesquelles ?

De mon côté, je peux parler de coopération dans la famille : prendre en compte les besoins et envies des enfants a clairement un effet sur leur désir de coopérer également.

Je peux également parler de répartition des tâches, de la confiance que je leur accorde, et qui les conduit à être particulièrement autonomes.

De manière générale, j’ai appris à m’arrêter sur mes succès, parce que je sais que ceux-ci nous aident à progresser dans le bon sens, nous aidant à croire en nous-mêmes, et c’est bien la démarche de la section « du vécu » de ce blog !

Maintenant que nous cernons mieux notre objectif, nous allons faire la démarche consciente d’opter pour

  • un mode de pensée
  • une manière d’agir
  • un mode d’expression et d’écoute

en lien avec cet objectif.

Un mode de pensée en lien avec notre objectif

On pourrait penser que nous ne sommes pas maîtres de nos pensées, et qu’il est donc vain de penser changer notre mode de pensées.

En fait, nos pensées viennent, et c’est à nous de décider auxquelles nous allons prêter attention ou non. Nous pouvons apprendre à les orienter pour qu’elles soient en ligne avec nos intentions.

Si nous cherchons à décider qui a raison ou tort, à blâmer et accuser, nous inviterons le conflit.
Si nous restons dans l’idée que les autres agissent contre nous, nous nous sentirons énervés, irrités.
« Ce que vous pensez de vos enfants détermine la manière dont vous les voyez et dont vous les traitez. »

Nous pouvons donc faire le choix de penser aux besoins que notre enfant cherche à nourrir par son comportement, pour entrer plus facilement en connexion avec lui, et inviter chez lui une attitude coopérative.

Si nous considérons nos enfants comme indignes de notre confiance, nous ne leur donnerons pas l’occasion de nous prouver le contraire. Si nous les estimons capables de faire face à la vie, nous les traiterons probablement avec plus de respect, et leur donnerons naturellement plus d’occasions de prendre leurs propres décisions.

L’encouragement des auteurs est donc :
« Imaginez le meilleur pour vos enfants ; faites-leur cadeau de votre confiance. »

Une manière d’agir en lien avec notre objectif

Pour cela, nous pouvons déjà partir des listes faites dans l’exercice auquel nous nous sommes prêtés plus haut.

Convaincus que notre exemple est la meilleure manière pour nos enfants de recevoir nos messages et nos valeurs, nous ferons attention d’agir en accord avec celles-ci.

Une autre action qui va main dans la main avec cette démarche est celle de prioriser le temps familial.

Le rythme de vie actuel nous laisse peu de loisir, de temps calme. Pris par nos obligations et nos contraintes, auxquels s’ajoutent les activités des enfants, nous oublions souvent de laisser du temps au simple temps familial.

Pourquoi ne pas y réfléchir au moment de prendre des engagements ? Se poser la question : cet engagement contribue-t-il à notre objectif ? De quelle activité pourrions-nous nous passer ?

Un mode d’expression et d’écoute en lien avec notre objectif

Nous sommes ici peut-être au coeur de notre démarche.

J’insiste de nouveau, tant j’en suis convaincue maintenant (grâce à ce genre de lectures, dans lequel on peut inclure les livres de Jane Nelsen, et ceux de Marshall Rosenberg), sur l’importance de la connexion.

C’est la qualité de notre relation avec notre enfant, de notre lien avec lui, qui fera la succès de notre enseignement. Car nous adoptons, en parentalité positive, une posture de guide plutôt que de contrôleur. Notre rôle n’est pas d’imposer mais de guider. Comment guider sans lien ?

Et pour établir ce lien, la première étape sera celle de l’écoute.

Notre manière d’écouter détermine la qualité de la relation. 

Cela correspond parfois à un vrai changement de posture : au lieu d’écouter en cherchant les failles et les fautes, écoutons en cherchant à comprendre le point de vue de l’autre. Garder en l’écoutant une sorte de « curiosité ravie », (pour reprendre les mots de mon formateur de CNV), pour écouter ce qui est vivant chez lui, reprenant cette fois les mots de Marshall Rosenberg.

Evitons donc ce qui nuit à la coopération (étiquettes, jugements, reproches, exigences), et mettons l’accent sur les sentiments et les besoins.

Ce point-là sera creusé de manière plus avancée plus tard dans le livre, dans la clé 5. Je rajouterai donc un lien vers celle-ci lorsque j’aurai écrit l’article s’y rapportant.

Une remarque importante : il est possible que nous ne soyons pas capables, en tant que parent, de faire preuve d’une telle ouverture, d’une telle écoute. Lorsque cela arrive, c’est souvent le signe que nous avons nous-mêmes besoin d’empathie. Parce que nous sommes fatigués, ou parce que nous débordons d’émotions. Nous ne pouvons écouter l’autre si nous n’avons pas écouté d’abord nos propres besoins.

Dans ce cas, cherchons quelqu’un qui puisse nous apporter de l’empathie, ou cultivons notre auto-empathie. Encore un thème que nous creuserons bientôt…

Finalement, forts de ce lien que nous chérirons, forts également de notre plan de route, nous pourrons garder notre boussole en main, et reprendre le chemin, celui qui aura le plus de chances de nous mener là où nous cherchons à aller, et pas ailleurs, ou du moins, pas trop loin !

Alors, à vous : quelles qualités voudriez-vous que vos enfants aient développées lorsqu’ils seront adultes ?

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Lors d’un de mes ateliers, nous avons travaillé sur les difficultés qu’une maman avait avec son fils de 2 ans et demi, qui jetait ses jouets en bois par le balcon, du haut du 9ème étage…

Je trouve utile de rapporter ici cet exemple, parce qu’il montre bien comment les conséquences, bien que n’ayant rien à voir avec les punitions, peuvent priver de l’opportunité d’apprentissage, et comment on peut aller plus loin vers la recherche de solution.

En effet, la conséquence dans ce cas précis est assez simple à trouver : il suffit de fermer le balcon !

Ce serait bien une solution au problème, mais ça ne permet pas d’aider ce garçon à être en situation de maîtrise, comme le dit Jane Nelsen dans la discipline positive

Parfois, il n’y a pas le choix, parce que l’enfant n’est pas prêt. La conséquence supprime donc la cause, jusqu’au moment où il le sera. Mais il est clair que la conséquence s’intéresse au passé, là où la recherche de solution se focalise le futur.

Ainsi, nous mettons au point les étapes de recherche de solution de cette maman avec son garçon.

Au préalable, il s’agit de choisir son moment. Que le parent et l’enfant soient bien disponibles pour la conversation. « Je voudrais te parler de quelque chose, es-tu disponible maintenant ? »

Puis suivre les étapes :

D’abord, se connecter :

  • commencer par reconnaître les sentiments et besoins de l’enfant : « Je vois que tu aimes jeter des jouets par le balcon, parce que tu aimes les voir tomber, tu aimes en observer le mouvement. »
  • puis parler de ses propres sentiments et besoins : « De mon côté, ça me fait peur de te voir jeter les jouets par le balcon, parce que j’ai peur que quelqu’un passe en bas au même moment, et ça pourrait le blesser très fort ! Ou bien abîmer une voiture… »

Ensuite enseigner en entrant dans la recherche de solution elle-même :

  • « Est-ce qu’on pourrait trouver une solution qui nous convienne à tous les deux ? » : c’est le moment de lister (par écrit, pour donner de l’importance à la démarche, et pour pouvoir relire la liste) toutes les idées suggérées, bonnes ou mauvaises.
  • Revoir ensuite les solutions ensemble, commenter sur chacune, voir si elle convient aux deux parties… et choisir ce qui va être mis en place.

Dans ce cas précis, la maman trouve avec son fils des choses qui pourraient effectivement être jetées par le balcon, et les dessine sur un papier qu’elle affiche sur le balcon pour que ce soit clair : des petites boules de papier, des morceaux de papier, des feuilles d’arbre, pas de pierre !

Puis, elle prend quand même ses précautions, expliquant à son fils l’éventuelle conséquence de ne pas suivre les décisions prises : « Si je te vois de nouveau jeter un jouet par le balcon, je devrai fermer la porte, et tu ne pourras pas y retourner de la journée. »

Pendant 3 jours, tout se passe bien. Le garçon jette des petits bouts de papier.
Puis, il tente de nouveau de jeter un jouet.
Sa mère ferme donc le balcon, et, bien sûr,  le garçon pleure.

Comme nous en parlions dans l’article sur les conséquences, ce n’est pas la peine alors d’insister sur : « Je t’avais dit que tu ne devais pas ! Et tu l’as fait quand même ! ». Bien sûr,  on est énervé, mais culpabiliser l’enfant ne l’aidera pas à croire en sa capacité de faire des meilleurs choix.

Suivant ce qu’on avait anticipé, sa maman a donc d’abord reçu son sentiment : « Je sais que tu es triste, que tu aimerais bien pouvoir être encore sur le balcon. » Puis, tout en reprenant le cadre, elle lui exprime sa confiance pour la fois suivante : « Demain, lorsque je rouvrirai le balcon, je suppose que tu jetteras seulement ce sur quoi nous sommes tombés d’accord. »

Je ne vais pas vous dire que le garçon se calme alors instantanément, parce que l’expérience reste négative, mais il a alors l’opportunité d’apprendre, de grandir, de prendre ses responsabilités tout en sachant que sa mère croit toujours en lui.

Le lendemain, le balcon est rouvert, et il n’y aura plus jamais de jouet volant.

Depuis ce jour, cette maman apporte régulièrement un petit seau au parc, pour pouvoir rapporter des feuilles d’arbres pour avoir des réserves, ça leur donne même une activité de parc ! Et puis, ils ont aussi décidé de pouvoir « jeter » des gouttes d’eau à l’aide d’un spray…

Quelques semaines plus tard, l’affiche a disparu, parce qu’elle ne servait plus.

Avant de conclure, je voudrais préciser que, parfois, la solution trouvée ne fonctionne pas.

Ce n’est pas une raison pour abandonner : laissez du temps pour tester la solution, puis revenez dessus, disons une semaine plus tard, en fonction de ce dont il s’agit.

Alors, on peut discuter de nouveau : « Alors, que penses-tu de la façon dont ça s’est passé cette semaine ? », avec éventuellement un commentaire du type « Je dois dire que je ne suis pas ravie de la façon dont ça s’est déroulé cette semaine.. » si c’est le cas ! Puis décidez ensemble s’il vaut la peine de laisser plus de temps à la solution préalablement choisie, ou s’il vaut mieux la modifier. Toute mise en place demande du temps, l’important, c’est d’avancer ensemble, en mettant l’enfant en position de maîtrise. L’encourager à prendre ses propres décisions, comme nous l’avons fait avec notre ado

Avez-vous réussi à mettre cette démarche en place avec votre enfant ? Racontez-le ci-dessous !

Vendredi dernier, j’avais invité une copine d’Alice (10 ans) à la maison après l’école. Mais voilà qu’une heure avant la sortie, je reçois un message de la maman, m’expliquant qu’elle vient de recevoir un message du prof d’espagnol, lui expliquant que sa fille s’est mal comportée en cours (oui, ici, on peut recevoir des mails des profs, et être au courant avant la sortie…) Du coup, elle ne veut plus la laisser aller chez moi, elle aurait l’air de la récompenser de son mauvais comportement… Bon, je l’appelle. Un résumé de ma conversation avec elle : « Attends, ne me fais pas ce coup-là ! Les filles avaient tellement envie de jouer ensemble, ça fait un bon moment qu’on n’avait pas réussi à organiser qu’elles se voient ! Qu’est-ce qu’il se passe avec la prof d’espagnol ? – Coralie, je suis furieuse, me dit-elle, tu te rends compte ? Un mot de la prof d’espagnol ! Je ne peux pas le croire, jamais je n’ai reçu un mot d’un prof !! Apparemment, ça fait 2 cours de suite qu’elle se comporte mal, qu’elle discute et dérange les autres… Je ne peux pas l’amener chez toi, pas juste après ça ! – Bon, ok, il y a un problème avec le cours d’espagnol, et il faut le régler, mais ça n’a rien à voir !!   (Note : on est en plein dans la différence entre la punition et la conséquence, et ça tombe bien, je connais mon sujet !) Parlons donc du cours d’espagnol. C’est la première fois que tu reçois un mot d’un prof. Bon, c’est une bonne nouvelle. On le voir aussi de l’autre côté : au cours de toutes ces années, et de toutes ces matières, c’est la première fois que tu reçois un mot d’un prof ! Dis donc, elle se comporte sacrément bien, ta fille ! Allons bon, cette fois, elle a fait un faux pas. Ma foi, ça arrive, il est naturel de dévier parfois… Mais comme on sait que d’habitude, elle se comporte bien, et comme en plus c’est 2 fois de suite dans le même cours, on peut essayer d’en parler avec elle… On a confiance en elle, on veut savoir ce qu’il se passe. Attendons son point de vue avant de juger.  » Heureusement, la maman est vraiment ouverte dans la conversation. Après quelques minutes, elle semble acquise à ma cause, ou plutôt à la cause de sa fille. C’est alors qu’elle me demande : « Bon, ok, elle va chez toi cet après-midi, mais alors… tu voudras bien parler avec elle ? » Ah ah, bien sûr, je veux bien parler avec elle ! Je remercie la maman de m’avoir écoutée !!
L’après-midi donc, lorsque je retrouve ma fille et sa copine, je demande si je peux lui parler. Ca donne quelque chose comme : « Dis donc, j’ai entendu dire que tu avais eu des problèmes en cours d’espagnol, qu’est-ce qui s’est passé ? – eh ben… Je n’arrêtais pas de parler, alors la prof s’est fâchée parce que je dérangeais les autres. – ah mince… et comment tu te sens par rapport à ça ? – mal… parce que je sais qu’elle a raison, que je ne devrais pas déranger les autres ! (bien vu, donc la conséquence est déjà là, la fille se rend compte de son comportement, en prend la responsabilité, et en a déjà tiré leçon, on n’a effectivement pas besoin de punition !) – Mais d’habitude, dans les autres cours, tu n’as pas de problème de comportement. Ca se passe toujours bien, tu sais très bien te retenir de bavarder (renforcement du rôle positif), alors qu’est-ce qui se passe en cours d’espagnol ? Qu’y a-t-il de différent pour que tu te retrouves à bavarder dans ce cours-là et pas les autres ? – C’est que la manière dont la prof fait le cours est différente, et les tables aussi. On travaille sur des tables rondes, et on est censé avancer tout seul, pas en écoutant quelque chose que dirait la prof, alors je peux discuter en travaillant (elle a effectivement de très bonnes notes dans ce cours, elle est en bien capable, ce sont ses camarades qui ne le sont pas), ce qui n’est pas le cas dans les autres cours, où la plupart du temps on doit écouter ce que dit la prof… Alors, comme il m’était arrivé quelque chose de cool le matin, je voulais le raconter aux copains… – Eh oui, je comprends… (Maintenant que j’ai bien écouté, je vais entrer dans la phase « implication de l’enfant dans la résolution du problème ») Alors, à ton avis, que pourrais-tu faire pour éviter cette tentation ? Parce que c’est ça la difficulté… Moi par exemple, je sais bien que je ne devrais pas manger du gâteau au chocolat tout l’après midi, mais quand il y a du gateau au chocolat dans la cuisine, et que je passe devant, je suis trop tentée, alors j’en mange… Pour éviter ça, je mets le gâteau dans le frigo, comme ça, je ne le vois pas. Qu’est-ce que tu penses que tu pourrais faire pour éviter la tentation de parler à tes copains en cours ? – je pourrais… je pourrais demander à la prof de me changer de table pour ne plus être avec mes amis ! – tiens, c’est une super idée, ça, attends, je vais la noter ! Quoi d’autre ? » C’est l’étape de brainstorming, tout le monde y va de son idée, et je note tout : mettre mes amis au frigo avoir un petit écriteau devant moi qui dit « Ne pas parler » de mon côté, et « Ne pas déranger » de l’autre côté faire en sorte qu’il ne m’arrive rien de cool à raconter attendre la fin du cours pour raconter On a vraiment passé un moment sympa à chercher des solutions, et la copine était contente de cette conversation ! Quand sa mère est arrivée en fin de journée, on lui a lu la liste de nos idées, expliquant qu’il leur restait à choisir ensemble la solution à retenir. J’étais vraiment heureuse de voir que sa connection avec sa fille n’avait pas été rompue pour cette histoire de mauvais comportement. Elle a visiblement été convaincue par le fait qu’il y avait d’autres manières d’aborder les choses, et m’en a remerciée. Un pas de plus pour la parentalité positive !
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Prendre du temps pour y penser change tout à notre communication !

Le chargeur d’ordi d’Oscar (14 ans) ne fonctionne plus.  L’année dernière, il a déjà fait face à une période où il n’avait pas de chargeur, et a dû se débrouiller en en empruntant un à une copine, un jour sur 2… (Ici – nous vivons à Puerto Rico – ils prennent leur ordi à l’école, et quasiment tous les devoirs sont faits informatiquement).

Mais l’année dernière, c’était parce qu’il l’avait oublié quelque part. Donc, sa responsabilité. On l’a laissé résoudre le problème : pour un trouver un autre à acheter sur internet (qu’il a payé lui-même), pour se débrouiller en attendant qu’il soit livré.

Cette fois, il ne l’a pas perdu : il ne fonctionne plus.

Et entre-temps, autre changement : je me suis également acheté un ordi (pour pouvoir travailler vraiment partout sur ce blog !), et j’ai donc un chargeur à disposition à la maison.

Pour autant, je me rends compte qu’on a implicitement adopté la même attitude que la fois précédente : sans le dire clairement, on a agi en suivant l’idée que c’était à lui de se débrouiller, sans qu’on ait à le ressentir. Je le laisse emprunter mon chargeur, disons à condition que je ne m’en rende pas compte. C’est à dire que je continue à l’utiliser comme s’il ne servait qu’à moi, et c’est à lui de savoir où je l’ai laissé, de le sortir de ma chambre, de mon sac, d’où que ce soit, de charger son ordi, et de le remettre là où il l’a trouvé. On n’a même pas parlé du remplacement.

Sauf que ce matin, je n’avais plus de chargeur. Je me suis sentie agacée. Sans nul doute, si Oscar avait été dans le coin, il l’aurait senti. Seulement il était à l’école.

Grâce à la technologie moderne, il a répondu à mon sms pendant sa récré (« Aie, j’ai rendu le sien à la bibliothécaire, donc c’est bien le tien que j’ai, je suis désolé ») et a laissé le chargeur au gardien, donc j’ai pu le récupérer. Et ça m’a donné le temps de réfléchir.

A plusieurs choses :

1- Il a bien rendu son chargeur à la bibliothécaire, ce qui prouve qu’il en est capable, et qu’il est responsable.

2- Chaque fois que j’ai retrouvé mon chargeur qu’il m’avait rendu, il l’avait bien rangé, en roulant le fil, ce que je ne fais moi-même pas toujours bien, donc il en prend soin.

3- Je ne lui ai pas dit que j’avais remarqué qu’il en prenait soin, je n’ai même pas remarqué sa responsabilité face à la bibliothécaire (parce que, naturellement, comme on l’avait déjà vu, on ne remarque que le négatif…)

4- Ce n’est pas lui qui a cassé ou oublié son chargeur, ce n’est donc pas à lui de le racheter.

5- Nous sommes une famille, et on s’entraide. Si mon chargeur ne marchait plus, je lui demanderais de partager le sien en attendant d’en recevoir un nouveau.

Voilà, avec tout ça, j’avais une meilleure base pour notre conversation à venir.

Cet après-midi, donc, quand j’ai retrouvé Oscar, nous avons discuté. Ca a plus ou moins donné ça :

« Bon, tu peux t’imaginer que je n’étais sacrément pas contente de ne pas trouver mon chargeur ce matin… Cependant, ça arrive d’oublier. Tu as bien rendu le sien à la bibliothécaire, ce qui prouve bien que tu n’oublies pas toujours !

Ton chargeur ne marche plus, mais tu ne l’as pas cassé ou perdu, je pense que c’est donc à nous de t’en racheter un. Je te charge juste de la démarche (recherche, commande..).

En attendant, je propose qu’on se partage mon chargeur. Mais trouvons une façon de fonctionner qui nous convienne à tous les deux : pourquoi avais-tu mon chargeur dans ton sac ? Quand en as-tu besoin ? »

Il a été impressionné que je ne lui demande pas de le racheter lui-même, il était content de pouvoir partager. Il a cherché le meilleur fonctionnement avec moi. Quand j’ai soumis l’idée de charger le mien le soir pour qu’il puisse l’emporter à l’école, il m’a dit que c’était quand même sa responsabilité de se débrouiller pour avoir son ordi chargé sans me prendre mon chargeur (Est-ce bien mon fils qui me parle ??), et on a finalement décidé du partage du chargeur sur la journée, et d’un endroit où le prendre et le laisser à chaque fois.

On ne réussit pas toujours bien ce qu’on a en tête dans les conversations avec les enfants, mais là, je dois dire que je me sens fière de moi, et de lui : parce que j’ai su y réfléchir en avance, en valorisant ce qui était bien fait et en changeant de perspective, parce que je n’ai pas attaqué son caractère dans la conversation, parce qu’il a participé à la recherche de solution avec bonne volonté, tout en respectant ma propriété.

Si ce que nous apprenons pouvait nous aider à toujours communiquer ainsi… Ce serait « parfait » ! En attendant, savourons les moments où ça se produit déjà !

Ca fait bien un an et demi que j’ai lu le deuxième chapitre de Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent.

Dans ce chapitre, qui traite de la coopération, ils proposaient de décrire ce que l’on voyait plutôt que de donner des instructions.

A l’époque, ça ne me paraissait pas évident.

Je m’aperçois aujourd’hui que j’ai intégré ma technique de description dans ma routine quotidienne !

Par exemple, plutôt que de demander à Anatole de ramasser la bouteille en sortant de la voiture, je lui dis « Il reste une bouteille dans la voiture. » Il prend alors seul la décision de ramasser la bouteille.

C’est un détail, mais ça me semble un vrai changement dans la dynamique des interactions…

On a déjà parlé, dans ce même livre « J’ai tout essayé ! », du piège de la négation.
Et nous sommes encore dans une thématique proche : le message qui donne le cadre des autorisations est toujours plus efficace que celui qui interdit.
Ainsi, on choisira « Ici, on parle doucement » plutôt que « Ici, on ne crie pas »
(Tiens, il faudrait que je trouve une autre formulation que « on ne tape pas » pour Anatole…)
Ou bien, dans le cas de la photo, où je suis bien obligée d lui expliquer qu’on ne doit pas toucher, je focalise quand même sur le positive, ce qu’on faire : « on peut montrer avec le doigt sans toucher »
C’est fou comme la positivité peut se glisser partout… Dans des détails… Des subtilités de langage qui changent tout, et j’ai eu l’occasion de le constater, même avec les enfants des autres

Et j’ai noté que cette démarche correspondait bien à une évolution générale la dernière fois que j’étais à l’aéroport !

Voilà un chapitre intéressant, surtout pour les américains qui ont les compliments faciles !!
Nous, les français, c’est un peu le contraire, on a tendance à se focaliser sur le négatif…
Mais justement, c’est intéressant pour un français aussi, parce qu’avec notre façon de nous attacher à ce qui ne va pas, on n’est vraiment pas bons, au contraire de nos amis outre Atlantique, pour développer la confiance en soi de nos enfants !
Or, dans ce chapitre, on nous apprend à faire de bons compliments, ceux qui aident à développer la confiance en soi !

La clef : la description !!

(Encore une fois, décidemment, apprendre à décrire, c’est utile, je vais peut-être revenir sur cette partie-là du programme de français avec Alice…)

Imaginons qu’on fasse un compliment trop général, du type « Qu’est-ce que tu dessines bien ! » ou bien « Quelle bonne cuisinière! »
Bon, ça peut faire plaisir, ou bien ça peut provoquer des pensées du type :
« Si elle avait vu mon autre dessin… »
« Je ne sais pas si la prochaine fois ce sera aussi bien… »
« Tu parles, elle n’y connait rien, il est nul, ce dessin ! »
Alors que si on ne fait que décrire :
« Tu as sacrément bien respecté la symétrie dans ce dessin ! », ou « J’aime bien ce bleu que tu as mis là ! »
Alors l’autre peut se faire son propre compliment qui correspond à ce qu’il ressent du moment, et se construit ainsi sa propre image de lui.
Ca marche même sans aucune opinion exprimée, l’enfant trouve tout seul ce qui lui plait.
En observant par exemple : « Tu as fais des lignes ici. »,  on obtient en général une réponse du type :
« Oui, et là aussi. » ou bien « Oui, parce que… » ou « Ce sont ses jambes. »
Peu importe la réponse, ça lui plaira toujours qu’on se soit arrêté sur une partie du dessin, ça lui prouvera qu’on l’a vraiment regardé !

Chez nous, c’est devenu
« Dis donc, j’ai dit qu’on allait partir bientôt, et je te retrouve déjà tout habillé ! »
« Quel plaisir de voir ce salon tout rangé ! »
« Tu as super bien préparé la liste de ce que tu avais besoin que j’achète, ça m’a bien aidée ! »
Donc : décrire ce qu’on voit, décrire ce qu’on ressent.

Ou, si on veut que l’enfant rapproche ces attitudes de qualités, on peut aussi les lui enseigner, sans pour autant les lui appliquer de manière générale.
Ex : « Tu as repris toute ta liste de vocabulaire et tu as recopié tous les mots proprement, c’est ce que j’appelle de l’application ! »
« Tu as déjà préparé ton sac pour demain, ça c’est de l’organisation ! »
Autrement dit :
résumer l’attitude en un mot.

Quelques commentaires supplémentaires :

Ne pas oublier de faire passer le message positif sur les attitudes qui nous plaisent.
C’est vrai que le monde dans lequel nous sommes n’encourage pas toujours ça. Le livre donne l’exemple suivant, que j’aime bien : Quand pensons-nous à dire à quelqu’un : « Merci de vous être garé de façon serrée, comme ça il y a de la place pour une deuxième voiture ! » ? Jamais !

Education par l’exemple : accepter ses erreurs
Plutôt que « J’ai encore oublié mes clefs, je suis vraiment nulle! » Et qu’ils apprennent à réagir aussi ainsi quand ils font une erreur, on pourrait dire « Mince, j’aurais bien aimé ne pas avoir encore oublié mes clefs.. Qu’est ce que je pourrais faire pour ne plus que ça m’arrive ? »
Renforcer le bien pour arriver à corriger ce qui n’est pas au point
Ce n’est pas la première fois que je lis des exemples où le fait de mettre en valeur ce qui est réussi suffit à ce que l’enfant corrige ce qui l’est moins, même sans qu’on l’explicite.
Exemple d’un enfant qui écrit mal, et à qui on commente : « Là, tu as bien formé ton L, et ici, les lettres ont exactement la bonne taille » et qui du coup corrige le reste peu à peu.
Ca, c’est vraiment contre nature pour nous les français ! Et d’ailleurs, je n’ai pas encore réussi à le mettre en pratique, c’est seulement maintenant que je le relis que je m’en souviens.
A classer dans le « non encore intégré, à mettre en pratique » !

Un ajout bien plus tard… Ca y est ! J’ai compris !

Pour retrouver l’article du livre

parler