J’ai constaté l’effet néfaste des récompenses

Dans la classe de mon fils, en grande section de maternelle, la maîtresse a mis en place un système de récompenses. Ainsi, si le comportement est bon pendant la journée, l’enfant gagne une « glace » en papier sur son cône de la semaine, et si sa glace comporte bien 5 boules en fin de semaine, alors il gagne un droit exceptionnel. (Par exemple celui d’apporter un jouet à l’école, ce qui a été l’occasion pour nous de cette réflexion sur le message de confiance que j’ai déjà partagée avec vous).

Malheureusement, je sais que ce système de récompenses est un piège. Un piège qui donne des résultats à court terme, mais qui ne développe absolument pas la motivation interne de l’enfant, au contraire !!

Pourquoi utiliser les récompenses ?

D’un côté, je comprends cette maîtresse. Son objectif est d’avoir une classe relativement « tranquille » pour transmettre son apprentissage. Il n’est aisé, je m’en doute, de motiver le groupe entier à participer à cette ambiance de classe. Elle ne veut pas avoir à faire la police en posant des punitions. Elle choisit donc une « méthode douce » en mettant en place ces récompenses.

Cela lui demande d’ailleurs une certaine organisation. Il lui faut d’abord bien insister dès le début de l’année sur le fonctionnement. (Je peux vous dire que nous en avons entendu parler à la maison dès les premiers jours).

Ensuite, il lui faudra juger chaque jour du comportement de l’enfant sur la journée. Ce qui, d’ailleurs, me parait bien difficile… Comment résumer le comportement de toute une journée ? Il me semble à moi que dans une même journée, un enfant, comme tout autre être humain, va passer par des moment où il va se sentir bien et se comporter bien, et d’autres ou ce sera le contraire. Un « trop mauvais » comportement effacerait alors tous les autres bons moments de la journée ? Ou bien est-ce une moyenne ?? Je ne sais…

La motivation de l’enfant

En général, ça marche ! Les enfants ont effectivement tendance à faire plus attention à leur comportement, parce qu’ils veulent gagner la récompense. De nouveau, à court terme.

Parce que leur motivation est alors claire : si j’obtiens les 5 glaces, j’aurai le droit d’apporter mon jouet à l’école ! C’est vrai que c’est motivant…

Cependant, interrogeons-nous un peu sur cette motivation. Il est évident qu’il s’agit d’une motivation purement externe, et absolument pas interne.

Parfois, face aux difficultés que nous posent certains comportements inappropriés, nous cherchons la méthode qui marche pour faire changer ce comportement. Cependant, la parentalité positive encourage à réfléchir un peu plus, pour prendre conscience de l’impact de nos méthodes sur le plus long terme.

Ici, il est utile de suivre la suggestion de  Marshall Rosenberg. Ne pas se demander seulement quel est le comportement que l’on voudrait modifier, mais également quelle motivation nous voudrions que l’enfant ait pour changer de comportement…

Discussion avec Léon de sa motivation

Un matin, j’ai donc voulu vérifier cela avec mon fils. Je l’ai un peu interrogé. Je vous retranscrits approximativement notre conversation.

« Léon, explique-moi. Que faut-il faire pour gagner les glaces ?
– Il faut se comporter bien.
– Et qu’est-ce que ça veut dire bien se comporter ?
– Ben… il faut pas faire des choses mal.
– Comme quoi, par exemple ?
– Par exemple, si tu tapes un copain, tu peux pas gagner la glace.
– Ok. Et pourquoi les maitresses ne veulent pas que tu tapes un copain ?
– Parce que sinon je gagne pas la glace !! »

C’est limpide, non ??

Et que se passera-t-il quand mon enfant grandira ? Quand la glace et sa suite (de pouvoir apporter un jouet à l’école) n’aura plus l’attractivité qu’elle a aujourd’hui ? Mon fils aura-t-il bien eu le temps d’apprendre l’empathie qu’on ne lui enseigne pas pour l’instant ?

Le message derrière la récompense

Je sais que mon récit ici, et la réflexion qui est derrière, peut déranger.
Parce qu’il n’est pas facile de remettre en question des systèmes qu’on pensait être bons, et qui, de surcroit, fonctionnaient. Je le sais, je ne cesse de passer par les memes étapes depuis quelques années ! Mais cela ne m’arrête plus. Je suis contente de pousser la réflexion, et de constater qu’on peut réellement évoluer dans notre manière de penser.

Je vais donc vous relater également un autre échange avec mon fils, toujours autour de ce système.
C’était peu après notre échange de ce jour où il aurait voulu apporter son camion à l’école.

Léon me dit que s’il gagne ses 5 glaces, il pourra apporter son camion.
« Je ne sais pas Léon, je ne connais pas bien les règles de ta maitresse. Pour tout te dire, je m’y intéresse peu, parce que je n’aime pas ce système de glace.
– Mais maman ! C’est la seule manière pour que je puisse apprendre à bien me comporter ! »

Je marque un blanc. Que mon fils se sente persuadé que « l’acheter » est la seule manière possible pour qu’il apprenne m’attriste tellement.

« Eh bien justement non. Moi, j’ai plus confiance en toi que ça. J’ai confiance que tu es capable de bien te comporter, même s’il n’y a pas de glaces à gagner ! »

Bon sang… quand mettrons-nous la priorité sur le fait de développer les compétences à long terme de nos enfants ??

J’ai confiance… j’avance.

POUR ALLER PLUS LOIN

Si ce thème vous intéresse, vous aurez peut-etre envie de lire mon livret « Tout ce qu’il faut savoir sur les punitions et les récompenses pour s’en débarrasser. »

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20 réponses
  1. Aurore
    Aurore dit :

    Malheureusement, il y a encore des programmes de formation de prof qui montrent les systèmes de récompenses comme exemple — et des profs tout à fait convaincus qu’il n’y a que ça qui marche! J’ai lutté, on en a déjà parlé, contre ma collègue qui y allait à coup de sucreries, persuadée que j’étais absolument dans le tort de ne pas suivre sa « méthode ». Je comprends que si c’est ainsi qu’on nous a enseigné d’enseigner, ça marque, surtout si c’est aussi le genre de truc qu’on a mis en place chez soi avec ses enfants, les fameux tableaux « tâches/récompenses » et/ou qu’on regarde des émissions de style Super Nanny.
    J’ai l’énorme chance d’avoir été formée dans un Master qui n’allait pas du tout dans ce sens-là, on parlait beaucoup d’Alfie Cohn notamment, on allait à l’encontre du « behaviorism » (je ne sais pas ce qu’on dit en français) tout en nous laissant le choix final de faire ce qu’on veut dans la classe — mais au moins la théorie nous a été donnée. Dans la pratique, c’est plus difficile, je l’avoue, car on ne voit pas les résultats immédiatement, donc si déjà le prof n’est pas au clair avec ses idées, ça a de grandes chances de passer à la trappe. On a besoin de spécialistes comme toi pour continuer d’avancer!

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    • Coralie
      Coralie dit :

      C’est exactement ça : il faut avoir eu / pris le temps de se former, de se renseigner, pour réussir à changer de façon de faire. Et ce n’est pas facile. D’autant plus, comme tu le soulignes, que les résultats sont souvent moins immédiats. Mais plus durables !!
      Ta formation t’a apporté cela. Comment faire pour l’apporter également à d’autres qui n’ont pas eu cette chance ?
      Merci de ta dernière phrase, c’est exactement ce que je cherche ! Continuer d’avancer.

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  2. Lisa
    Lisa dit :

    Dans la classe de maternelle de ma fille qui n’a pas encore trois ans (en Belgique, on peu commencer l’école en classe d’accueil, à partir de 2 ans et demi), l’institutrice « dresse » (pardonnez moi le mot mais pour moi ça s’apparente à ça) les enfants à dire bonjour en leur donnant un nic-nac (petit biscuit en forme de lettre) voire un bonbon (le fait que, en classe, on habitue des enfants si jeunes à manger des bonbons est encore un autre débat). Celui qui ne dit pas bonjour, ne reçoit pas la friandise.
    Je me demande ce qu’il se passera quand on attendra de certains de ces enfants qu’ils disent bonjour sans récompense à la clef, et s’ils n’y parviennent pas (normal, on ne leur aura pas appris) quel courroux s’abattra sur leurs petites têtes. Cela me désole un peu.

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    • Coralie
      Coralie dit :

      Comment, mais comment une maitresse peut-elle penser qu’elle enseigne aux enfants à saluer les autres ??? Dire bonjour a un sens en soi. Celui de valider sa relation à l’autre. De reconnaitre l’autre. De se connecter. Ca n’a rien à voir avec un bonbon (eh oui, avec en plus le problème du bonbon…) !!
      Cette maitresse est-elle ouverte à discussion ?

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      • Lisa
        Lisa dit :

        Oui, c’est ce que j’ai essayé de transmettre à ma fille, le « bonjour » comme une petite porte pour entrer dans la relation avec l’autre.
        Je ne sais pas si sa maitresse est très ouverte à la discussion sur ce sujet car j’avoue ne pas avoir osé lui en parler. Elle n’est pas très disponible et à l’écoute, en général. Et de mon côté je ne veux pas donner l’impression de lui dire comment faire son travail, parce que ce n’est pas du tout mon métier. En fait, elle n’est pas vraiment au début de sa carrière (elle aurait pu être ma maitresse de maternelle si elle a commencé à enseigner vers 20 ans) et je crois qu’elle n’a pas dû beaucoup remettre sa pédagogie en question depuis l’époque où elle a été formée. Je suppose et j’espère qu’aujourd’hui les institutrices sont formées différemment (même si ça n’a pas l’air systématique, à lire ce qu’en dit Aurore plus haut).
        Merci en tous cas de contribuer à diffuser une autre vision de l’éducation. Et j’espère que beaucoup de (futures) maitresses lisent ce blog !

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  3. Floriane
    Floriane dit :

    Merci Coralie pour cet article que je vais de ce pas aller partager sur ma page. Mon fils devrait rentrer à l’école en septembre, et j’avoue que c’est quelque chose qui m’angoisse d’avance, parce que j’ai l’impression que ce système de récompenses est vraiment très répandu dans les écoles…Heureusement qu’à la maison on peut aussi leur expliquer notre vision des choses, leur exprimer notre confiance sur le fait qu’ils n’aient pas besoin de ces récompenses pour apprendre… Je pense que tu as très bien gérer la situation !

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  4. Gaelle
    Gaelle dit :

    Eh bien je suis tout à fait d’accord, mais comment faire ensuite, quand le système de récompense nous déplaît? L’enfant va vouloir emmener son jeu et il ne comprendrait que je le prive (je me mets à ta place) de le faire comparativement à ses camarades. J’aurais peur de le marginaliser. Mais en même temps, ça fait peur car ce système a l’air de fortement les accaparer c’est tous les jours, tout le temps.
    A la crèche de ma fille, ils vont organiser des ateliers Faber et Mazlish à la rentrée de septembre, incroyable non? Je n’y assisterai pas car je ne trouve pas que le comportement des auxiliaires de puériculture et des éducatrices soit en adéquation avec ce que décrivent Faber et Mazlish (je me trouve sans prétention plus loin qu’elles sur le chemin…) mais les choses avancent, et dans le bon sens! Et ça c’est super…

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    • Coralie
      Coralie dit :

      Oui, les choses avancent dans e bon sens, ca fait du bien de le constater !
      Pour autant, tu as raison, ca met du temps, et entre temps, on fait face à des contextes dans lesquels ca se passe comme on aimerait que ca ne se passe pas…
      On ne contrôle que ce qu’on fait nous, pas ce que font les autres. Alors, on ne changera pas le système des récompenses de la maitresse (mais on peut voir si elle est ouverte à discussion sur ce thème), mais on peut adapter notre message par rapport à ca à nos enfants. On peut saisir cette opportunité pour en parler avec eux, leur expliquer pourquoi on trouve que ce n’est pas forcement une bonne idée, etc…

      Et pour ce qui est de ne pas le priver du jouet, tu as raison, ca ne me semble pas possible, alors je le vois aussi comme une opportunité :
      https://les6doigtsdelamain.com/faire-passer-message-de-confiance/

      Répondre
      • Gaelle
        Gaelle dit :

        Mon fils à l’école, a des perles comme récompense, qui restent à l’école, enfilées sur un fil de fer! La maîtresse peut en enlever, je crois, s’il fait quelque chose de mal ou de jugé comme tel.
        Ce qui me gêne, c’est que les enfants, s’ils voient un copain faire quelque chose de bien, peuvent le « rapporter » à la maîtresse qui rajoutera des perles… Mais que se passe-t-il si jamais l’enfant rapporte quelque chose de « mal » au sujet d’un autre? Aaah que je n’aime pas ce système!
        Mais bon, mon fils ne me parle jamais de ce tout ça, je pense que de lui-même, il n’adhère pas trop et que cela n’agit pas comme le garde-fou pensé par la maîtresse (en gros il s’en fiche un peu des perles).

        Répondre
        • Coralie
          Coralie dit :

          On ne peut malheureusement pas modifier tout l’environnement dans lequel grandissent nos enfants… Si votre fils est détaché de ce fonctionnement, alors c’est le mieux ! Y accorder en effet le moins d’importance possible…

          Répondre
  5. Céline
    Céline dit :

    Bonjour et merci pour ce partage.
    Depuis que mon fils est à l’école, je retrouve régulièrement ces mécanismes.
    (Mal)heureusement, mon fils n’est pas le meilleur pour suivre le mouvement 🙂
    Cette année, j’ai été particulièrement ébahie par un mot de l’une de ses maîtresses, qui, 15 jours avant la fin de la classe, tenait à me faire part de sa satisfaction d’avoir eu dans sa classe un petit garçon (mon fils donc) « exemplaire » car il n’avait rien dit de la journée…perso, je lui ai demandé s’il allait bien, s’il n’était pas malade 🙂
    J’essaie de mon mieux de me mettre à la place des institutrices, j’imagine que ce n’est pas simple de gérer plus de 20 enfants (surtout s’ils sont tous comme le mien :-))…et j’essaie de le faire comprendre à mon fils. Mais je n’ai jamais demandé à ce que mon fils soit exemplaire.
    Mon quotidien au travail est de faire bosser des équipes ensemble et je vois depuis maintenant plus de 15 ans les dégâts de ces mécanismes autour de la motivation. J’essaie là aussi de faire de mon mieux pour le faire entendre aux personnes avec lesquelles je travaille…
    Bref, apportons chacun notre pierre pour que cela change 🙂

    Répondre
    • Coralie
      Coralie dit :

      Exactement ! Et tu as raison, c’est difficile pour les maitresses pour ne pas chercher à avoir des enfants sages.. Pourtant, j’ai parfois l’impression qu’on inverse complètement la logique ! Et si on cherchait à avoir des enfants enthousiastes, ca ne serait pas plus efficace pour leur apprentissage ??

      Répondre
      • Gaelle
        Gaelle dit :

        Mon fils est super enthousiaste en classe, en moyenne section de maternelle! Il a le « malheur » d’avoir envie de changer les consignes ou de les réinventer (ça ne change pas l’apprentissage de fond parfois…) et nous avons régulièrement des commentaires désobligeant de la maîtresse, y compris par écrit… Nous lui en parlons (à mon fils), il ne veut pas jouer les trouble-fêtes mais parfois la consigne est si arbitraire qu’il ne la comprend pas et la réinterprète (pour lui, colorier tous les tracteurs en bleu ou en violet n’a pas de sens, il a dit qu’il trouvait plus normal en vert ou en marron à cause de la boue par exemple car il voit tout le temps comme ça dans les champs, ce qui a déclenché un déluge de commentaires de la maîtresse avec points d’exclamation, alors que je suis plutôt fière du raisonnement qui sous-tendait l’action de mon fils). C’est aussi le métier de la maîtresse de ré-orienter mon fils, je pense. Je me dis qu’il faudrait utiliser cette énergie et cette créativité autrement… Mais je n’ai pas de clés, surtout pas pour l’école…

        Répondre
        • Coralie
          Coralie dit :

          Je suis comme vous : je comprend que la maitresse a un rôle à tenir, en particulier sur l’enseignement du suivi de la consigne, et en meme temps, je regrette tellement que cela se fasse au détriment de la prise de décision, de l’analyse… qui sont des qualités que je trouve fondamentales !
          Finalement, on a l’impression que l’école cherche un peu à « casser » les enfants..

          Répondre
  6. Alice
    Alice dit :

    En théorie je suis tout à fait d’accord… En pratique, après l’échec d’à peu près tout, nous avons mis en place un système de récompense avec notre fils de 5 ans avec un succès plus que mitigé à ce jour il faut bien le dire… Mais impression que c’est la dernière option avant craquage. Sincèrement je ne me sens pas « fière » de cette solution mais je pense qu’en complément à d’autres « outils » ça peut rendre service, en pleine conscience des conséquences ?

    Répondre
    • Coralie
      Coralie dit :

      J’ai conscience qu’on fait bien ce qu’on peut, et je vois que vous êtes démunie.
      Est-ce que cela peut rendre service ? Oui, probablement. Je continue à penser qu’à long terme, c’est contre-productif cependant…
      Sur quoi l’avez-vous mis en place ?

      Répondre
      • Rosy
        Rosy dit :

        Pareil chez nous que pour Alice.
        Ici, c’est pour le fait de ne pas frapper quand il est fâché, contrarié que les choses ne se passent pas comme il l’a décidé. Notre fils à 4 ans et frappe depuis… toujours…
        Alors, j’ai tenté la bienveillance, jusqu’à ma capacité extrême à ne pas lui en retourner une, je n’ai pas peur de le dire. J’ai tenté l’empathie « je n’aime pas quand tu fais ça, ça me rend triste. » Et même pour d’autres situations, il s’en fou complètement le principal c’est que SON besoin soit assouvi. Bonjour les conflits.
        Il a le droit d’exprimer qu’il est faché, pas content, de bouder, de ne plus nous parler même s’il est furieux. Il a le droit de nous dire des choses telles que « t’es méchant(e), je t’aime plus » sans que ce soit une catastrophe pour nous. On lui explique après que ça fait mal mais que quand on est faché on a parfois l’impression de le penser et on lui demande s’il le pense vraiment. Et on en discute.
        On lui a expliqué tout ce qu’on pouvait, de multiples façons, on est encore frappé (coup de pied, tapé dans le bras et à 2 reprises jusqu’à mordre). Aujourd’hui, je passe le cape de la récompense s’il passe une journée sans frapper, avec la possiblité de regarder, en plus des 3 jours par semaine ou il peut en regarder un, un épisode de son émission favorite quand il a 5 auto collants. S’il frappe pas de télévision le jour prévu suivant (exemple il peut regarder le mercredi, samedi, dimanche, s’il frappe le lundi, mardi ou mercredi, pas de télé le mercredi).
        J’espère qu’à long terme il aura appris à agir autrement. Je lui rappelle à chaque fois qu’il se fâche ce qu’il peut faire ou ne pas faire (comme je l’ai toujours fait) avec en plus le résultat de : si t’y arrive y’a une étoile.
        Au bout de 21 jours d’affilé, c’est big fiesta à la maison pour lui faire comprendre à quel point nous sommes heureux qu’il ait réussis et appris à se controler.
        Pour moi, il n’y a plus d’autres solutions à tester en attendant d’aller voir une spécialiste avec qui nous avons rdv dans quelques semaines.

        Si vous avez une autre solution, je suis preneuse mais ma patience est à 0…

        Répondre
  7. Helene
    Helene dit :

    Bonjour,

    Je comprends bien ce que vous reprochez aux récompenses mais je ne vois pas quelle solution vous préféreriez ? Un élève tape un autre, il s’excuse et tape de nouveau le lendemain… que proposez vous pour que cela cesse ? (Mis à part de nombreux échanges sur l’empathie)
    Je vous remercie par avance pour vos propositions !

    Répondre
    • Coralie
      Coralie dit :

      Bonjour Helene, et merci de ce commentaire.
      Ce que je lis dans votre question, c’est le désir de résultat immédiat. je le comprends bien, puisque, bien sûr, on ne veut pas laisser perdurer une situation dans laquelle un enfant en tape un autre ! On va bien sûr être clair sur les limites et le fait qu’on n’est pas d’accord.
      D’ailleurs, l’enfant qui tape vivra de toute manière une conséquence naturelle : s’il recommence régulièrement, les autres ne voudront juste pas jouer avec lui !
      Après, je m’interroge sur ce « mis à part de nombreux échanges sur l’empathie » mis entre parenthèses, comme si ca n’avait aucun poids. Je crois au contraire que ca en a vraiment, et que oui, ca ferait partie ce que je proposerais.
      Ce que je proposerais d’autre aussi, si ca se répète, c’est de s’asseoir avec l’enfant qui tape pour discuter avec lui, non pas d’empathie mais de lui. Car un enfant qui se comporte mal est un enfant découragé. (https://les6doigtsdelamain.com/un-enfant-qui-se-comporte-mal-est-un-enfant-decourage/)
      donc, je me poserais pour lui dire qqch de l’ordre de : « Ecoute, ca fait plusieurs fois qu’on a ce problème, qu’est-ce qui se passe en fait ? Tu peux me raconter ce qui se passe pour toi au moment où tu ne vois pas d’autre moyen que de taper ? »
      Ce que je veux, c’est lui transmettre le message que j’ai confiance qu’il va pouvoir développer d’autres compétences pour réagir autrement.
      Ce qui m’amène à la 3e piste : accompagner l’expression des émotions de manière appropriée ! Parce que là, clairement, l’enfant qui tape à répétition manque de compétences sur ce point.
      (https://les6doigtsdelamain.com/que-faire-si-mon-enfant-tape/#prevenir-plutot-que-guerir)

      Enfin, j’ajouterais 2 choses :
      1- il n’est pas du tout évident que poser des récompenses soit une solution ! L’enfant peut continuer à taper aussi.
      2- si c’est seulement la récompense qui le motive pour ne pas taper, que se passera-t-il quand elle ne sera plus là ?

      Voilà, curieuse de savoir ce que tout cela vous inspire…

      Répondre

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