Décembre. Voici venu le temps… de Noël et des cadeaux ! Qui dit Noël dit père Noël, et je sais que la question se pose de plus en plus chez les parents positifs : faut-il laisser les enfants croire au père noël ? Forts de notre envie d’être de vrais modèles pour nos enfants, nous n’avons aucune envie de leur mentir. Et en même temps… le mensonge du père Noël est plutôt chouette ! Alors… faire croire au père Noël, ou ne pas faire croire ? Telle est la question !

Croire au père Noël : que dire aux enfants ? À chacun son choix !

De manière très inhabituelle, j’ai envie de commencer cet article par sa conclusion.

Celle qui dira que chaque famille a le droit de prendre sa décision, de faire comme elle veut, et même de changer d’avis !

Parce qu’on mon objectif n’est pas de vous affirmer qu’une des deux options est meilleure que l’autre. Les deux sont bonnes, à condition, je crois, de respecter un certain cadre, que je vais m’empresser de partager avec vous.

Mon article vise donc plutôt à vous encourager à vous poser les questions, pour répondre à la question de la manière qui vous conviendra le mieux, et je voulais que cela soit clair dès maintenant.

Ceci étant dit, nous pouvons commencer !

Le père Noël est magique

Oui, voici mon vrai début. Parce que c’est bien ce dont il s’agit, non ? Si la société dans son ensemble continue à faire croire ses enfants au père Noël, c’est bien pour contribuer à la magie !

Alors, bien sûr, la magie de Noël ne s’arrête pas là. Et, plus loin dans cet article, je vais vous présenter tout ce à quoi tient également la magie de Noël selon moi.

Mais quand même, c’est assez incroyable d’imaginer ce gros bonhomme rouge qui vole dans le ciel, entre par les cheminées, même quand il n’y en a pas, et se débrouille pour que les cadeaux apparaissent, sans jamais qu’on ne l’aperçoive ! Que celui qui ne trouve pas cela magique me l’explique !

Certains pensent que laisser les enfants croire au père Noël, équivaut à « se moquer de la crédulité des enfants ». Pour moi, on est bien loin de cela en entretenant cette fable du père Noël. Il n’est pas question de se moquer. Du tout. Nous savons que les enfants ont besoin de temps et d’expérience pour distinguer le vrai du faux dans la vie. Alors, aucune moquerie n’est possible, puisque c’est tout naturel. C’est plutôt l’occasion d’en profiter pour apporter une tranche de magie supplémentaire dans leur vie…

Soit dit en passant, je ne me moque jamais de la crédulité des gens, même des adultes. Sûrement parce que je suis moi-même plutôt crédule. Mais je trouve toujours ça plutôt chouette au contraire de voir des gens avoir suffisamment confiance en l’autre pour croire même des choses incroyables ! Et je ne vais certainement pas me moquer d’eux pour leur confiance ! Sinon quoi ? Je préfère m’entourer de sceptiques ? Certainement pas !

Le père Noël est un mensonge

Eh oui, avec ma diatribe précédente, je tombe sans tarder sur l’os principal ! Je viens d’écrire que j’aime voir que les gens ont confiance.

Et je sais que tout le problème est là : nos enfants ont confiance en nous, et nous, on leur ment.

Ah, on peut mettre de jolis mots dessus, mais le fait demeure : on leur ment.

Peser le pour et le contre

Si c’est clair pour nous, on peut alors décider de peser le pour et le contre. Et c’est ce que j’ai fait il y a déjà bien longtemps – puisque notre ainé a maintenant 17 ans ! – bien avant d’avoir lu tous ces articles autour du père Noël…

Je sais, c’est un peu surprenant, parce qu’il est rare de remettre en cause une idée reçue et si répandue. Si j’ai eu la chance de me poser la question à l’époque, c’est grâce à l’expérience de ma cousine.

J’ai en effet une cousine qui n’a jamais cru au père Noël. Sa mère lui a expliqué qu’elle avait été tellement déçue de découvrir que son père pouvait lui mentir lorsqu’elle avait appris la supercherie qu’elle avait décidé de ne jamais laisser ses enfants croire au père Noël. Et voici donc comment ma cousine n’a pas eu de faux père Noël dans sa vie.

C’est idée de confiance et de trahison m’avait tracassée…

Et puis… et puis je me suis dit que de toute façon, je mentirais bien à mes enfants sur des tas d’autres choses, et qu’il valait mieux qu’ils ne me fassent pas trop confiance !   NON ! Evidemment que ce n’est pas ce que je me suis dit !! Non, je me suis dit que je n’étais pas complètement à l’aise avec cette idée de mensonge, mais que j’avais de tellement bons souvenirs de mes rêves de Noël à moi, que je ne voulais pas en priver mes enfants !

Donc : nous avons fait croire au père Noël. Et c’était chouette !

Le jour où tout est révélé

En revanche, j’étais claire avec moi-même : il n’était pas question que le mensonge s’entretienne lorsque mon fils aurait un doute.

Alors, lorsqu’il m’a posé des questions, j’ai pris mon courage à deux mains, et j’ai tout expliqué.

Je lui ai dit que c’était un jour important. Que j’étais contente qu’on puisse discuter. Je lui ai expliqué que le père Noël n’existait pas, et que je n’aimais pas le mensonge. Que j’avais décidé de quand même le laisser y croire parce que je trouvais que c’était une histoire assez merveilleuse, et que, même si ça ne me rendait pas à l’aise, j’aimais bien cette idée magique. Qu’en même temps, j’étais assez soulagée de pouvoir à présent lui dire qu’il n’existait pas, et que, puisqu’on en était là à présent, je pouvais également lui dire que la petite souris et les cloches n’existaient pas non plus. Comme ça, maintenant, il n’y avait plus aucun mensonge entre nous, et il n’y en aurait plus jamais.

Je lui ai ensuite demandé ce qu’il en pensait, s’il trouvait que nous avions bien fait de lui faire croire au père Noël. Et il m’a dit que oui ! Vous allez voir par la suite qu’il le pense toujours !

Méchant père Noël

Dans cette histoire, il faut que je précise quelque chose d’important.

Comme je vous l’ai expliqué au début de mon article, j’aime le père Noël pour la magie qu’il incarne. Pas pour ses dérives. Si mon fils a aimé cette fable, c’est sûrement parce que nous n’avons jamais vu que du positif dans le père Noël.

Pas question chez nous d’entrer dans les dérives que le personnage peut entrainer :

  • Le chantage : « Si tu n’es pas sage, le père Noël ne t’apportera pas de cadeau. »
  • La peur : « Attention, le père Noël voit tout ce que tu fais ! »

Ces méthodes sont pour nous à proscrire, quel que soit le contexte en fait. Que l’on soit en décembre ou en février ! Ce n’est pas parce qu’il y a un personnage extérieur que cela nous donne le droit de se mettre à user de méthodes néfastes !

De plus, je crois que mêler ces sentiments ultra négatifs à l’ambiance de Noël, c’est la trahir, que l’on décide de croire au père Noël ou pas.

Donc, je balayerai de la main dès maintenant ces raisons de ne pas croire au père Noël : on peut éviter complètement ces méthodes, même en y croyant, que ce soit clair !

Sinon, inventez-vous un croque-mitaine, et ne gâchez pas Noël !

La magie de Noël

Oui, je tiens à ne pas gâcher Noël, parce que, pour moi, tout Noël est magique, pas que le père Noël, bien sûr ! D’ailleurs, tous ceux qui ont fait le choix de ne pas faire croire leurs enfants savent trouver la magie.

Prenons un peu le temps de nous arrêter un peu sur ce point, qui en vaut la peine.

Juste une minute, je vais mettre « Let it snow, let it snow » dans mes enceintes… Ça y est, je suis prête ! (Vous ne me croyez peut-être pas, mais c’est vraiment ce que je viens de faire. Il faut cela pour être dans l’ambiance de la liste que je m’apprête à faire !

  • l’ambiance festive

Noël, c’est d’abord une fête ! Une fête partagée par des millions de personnes à la fois, le même jour. Avec tous les préparatifs qui vont avec. Rien que cela rend la période magique.

  • les décorations

On ne peut pas y échapper : dans la rue, dans les magasins, dans les maisons ! Des sapins, des lumières, des guirlandes ! Qui annoncent la fête. Alors, chez nous, c’est le moment des activités manuelles : la fabrication du calendrier de l’avent si on s’y prend assez tôt, des guirlandes qui disent « Joyeux Noël », des cartes à envoyer, enfin… ce qui nous passe par la main. Oh, on n’y passe pas non plus des heures, mais il y a toujours un moment à partager autour de cela en décembre !

  • le sapin – les lumières

J’aurais pu mettre ça dans les décorations, mais le sapin, c’est une activité en soi ! Aller le chercher, le monter, balayer, le décorer (Tous ensemble et avec les musiques de Noël dans les oreilles s’il vous plait !)… Un vrai moment partagé ! Et puis après, on peut éteindre et regarder les lumières, comme si on regardait le feu !

Note : l’année dernière, après négociation serrée, on a décidé que ce serait notre dernier vrai sapin. On a décidé que désormais, on en construirait des zéro déchet en clouant des bouts de bois ramassés dans la forêt. Le fera-t-on ? Je ne sais pas encore, cela n’a pas été rediscuté, et nous ne serons pas en France à Noël, mais… je vous dirai !

  • le calendrier de l’avent

L’excitation qui monte jour après jour avec l’ouverture du bon numéro, ça aussi, c’est chouette, non ? Chaque année, on essaye de réfléchir à un chouette calendrier de l’avent. Il y a deux ans, je me suis inspirée des super idées de Gwen (petit bout par petit bout), et avais ajouté un calendrier d’activités familiales quotidiennes à côté du calendrier lego… L’année dernière, pareil, à l’intérieur de super maisons construites par ma fille Alice !

Il existe aujourd’hui des tas de super calendriers de l’avent originaux conçu pour vous par des gens qui ont le talent pour le faire.

Je pense par exemple à celui de mes amis Coline et Rémy : un calendrier de l’avent chasse au trésor personnalisé !

  • la musique

Vous l’avez remarqué déjà : j’aime les chansons de Noël ! Alors, en décembre, Frank Sinatra tourne en boucle chez nous… et puis on chante petit papa Noël et autres chants consacrés !

  • les repas de Noël

Préparer le réveillon, décider des menus, faire une bûche de Noël, se régaler…

  • les biscuits…

Chez nous : les sablés de Noël bien sûr ! En forme d’étoiles surtout, comme ma mère me l’avait appris… (sauf l’année où nous étions avec notre cousin d’Alsace qui nous avait appris à faire les délicieux Bredele !), et les bugnes pour l’ouverture des cadeaux ! (je sais, les bugnes, c’est censé être pour le carnaval, mais nous, on les fait à Noël, c’est comme ça…)

  • le temps en famille

Noël, ça tombe tout le temps pendant les vacances, vous avez remarqué ? C’est chouette, ça, non ? Ça nous permet en général de passer du temps en famille, ce qui est bien toute l’idée de Noël. En particulier les quelques jours après les cadeaux : on a alors le temps de jouer aux nouveaux jeux, de construire ce qui doit l’être… (chez nous, le père Noël a une drôle de tendance à apporter des planches et des clous pour répondre à l’attrait de Léon pour le bricolage !)

Avec en bonus, généralement, du temps avec la famille au sens un peu plus large. Des moments avec les grands-parents, de la complicité qui se construit…

  • l’aspect religieux

J’ai failli ne pas le mettre, puisque cet aspect religieux est complètement absent chez nous, et puis je me suis dit que ça devait figurer sur la liste de tout ce qui contribue à la magie de Noël. Parce que, bon, Noël, au départ, c’est quand même un peu religieux… Et puis, je me souviens, quand on était petit, on allait à la messe de Noël avec les cousins, tous ensemble dans la rue ! Puis ados, on y allait à la station de ski où nous amenaient nos parents cette semaine-là… Oui, ça faisait aussi partie de la magie ! Sans compter la construction de la crèche : mes grands-parents avaient des tas de santons qu’on s’amusait à disposer !

  • les traditions qui se créent

En bref, toutes ces activités de Noël qui se répètent, et que je viens de vous lister, nous permettent non seulement de savourer la saison, mais aussi, déjà, de créer des souvenirs…

Vous l’aurez compris, j’adore Noël, et pour bien plus que le père Noël ! 

Mais j’ai laissé exprès un sujet de côté, vous l’aurez peut-être remarqué… oui, je voulais le garder pour la fin : les cadeaux !

Les cadeaux de Noël

Voilà, on en arrive au point délicat. Car, la question du père Noël, elle est quand même intimement liée à celle des cadeaux.

Donc, au-delà de la question “croire ou pas au père Noël” (qu’on décide d’être cohérent et de ne jamais mentir, ou bien de décider que ce mensonge-là en vaut la peine), il reste celle du message autour des cadeaux.

C’est celle qui me travaille le plus ces derniers temps.

Des cadeaux tombés du ciel

Voilà l’impression que donne le père Noël. Que les cadeaux « tombent du ciel ». C’est en quelque sorte ça, non ?

Les enfants rêvent, et c’est normal, puisqu’on les y a encouragés !

Ils imaginent « les jouets par milliers », et construisent régulièrement des listes longues comme le bras de cadeaux qui, dans leur esprit, ne coûtent rien, ne polluent pas, et tombent sur tous.

Première difficulté, donc : les aider à garder les pieds sur terre, loin du traineau…

Pour cela, vous avez sûrement vos astuces, voici les miennes :

J’évite les catalogues de jouets, qui donnent des tas d’idées qu’ils n’auraient pas eues et qui les distraient de ce qu’ils voudraient vraiment ; je discute de tout ce qu’on a déjà dans la maison, et puis, surtout, j’observe bien pour être sûre de tomber juste, de sorte à ce que le bon cadeau compense le manque d’avalanche ! (Parce que l’avalanche ne correspond pas à mon envie anti-consumériste…)

Soyons clairs : on fait plaisir à nos enfants avec des cadeaux, mais n’oublions pas que le plus beau cadeau qu’on puisse leur faire, c’est nous ! (Je vous encourage vraiment à voir cette vidéo)

Et puis, une fois cette difficulté surmontée, je trouve quand même dommage que les enfants ne sachent pas de qui viennent réellement les cadeaux. Ne serait-ce que pour remercier ceux qui les leur ont faits !

Des cadeaux qui viennent des autres

L’année dernière, nous avons fêté Noël avec mes parents et la famille de mon frère (4 enfants également). Mes neveux et nièces, qui ne croient plus au père Noël, avaient apporté des petits cadeaux pour chacun, qu’ils avaient fabriqués eux-mêmes, et ils les ont glissés dans les paquets.

J’ai trouvé ça tellement chouette, tellement dans l’esprit de Noël, que je me suis dit que, finalement, on ratait quelque chose à faire croire à nos enfants que les cadeaux venaient du père Noël !

Oui, on offre de la magie, mais on oublie toute la partie échanges, attentions, dons… qui est tellement chouette aussi !

Je me voyais bien préparer des cadeaux avec les enfants, me réjouir avec eux du plaisir que nous allions procurer à quelqu’un en choisissant le bon cadeau pour lui !

Est-ce que ça ce ne valait pas la peine de renoncer à un peu de magie ?

Tout bien pesé…

On est maintenant presqu’un an plus tard, et j’ai eu l’occasion d’en discuter avec mon mari, qui est d’accord pour que nous annoncions à Anatole, 5 ans, notre plus jeune, et le seul à encore y croire, que le père Noël n’existe pas.

Ce n’est cependant pas simple de savoir comment aborder la question, puisqu’il n’a jamais exprimé de doutes sur la question…

Et puis, il y a 2 semaines, Léon a perdu une dent, et a évoqué la petite souris (car il a bien compris comment entretenir le mystère auprès de son frère). Alors, j’ai pensé que c’était l’occasion. Seulement, à peine avais-je entamé ma phrase que j’ai été interrompue par Oscar, notre ainé (17 ans, donc). Il m’a interdit de continuer, en argumentant (discrètement) qu’il n’y avait pas de raison de priver Anatole de la magie parce qu’on évoluait dans nos principes !

Voilà, l’occasion est passée, décembre commence, et aucune décision n’a vraiment été prise.

Je vais être honnête : je ne sais pas encore bien comment cela va se passer… Disons que ça fait également partie du mystère.

Et chez vous ? Quel a été votre choix ? Cet article aide-t-il votre réflexion ?

Soyons clairs : dans nos sociétés, nos enfants passent le plus clair de leur temps à l’école. Leurs années d’enfance sont consacrées au fait d’apprendre. Sans se poser la question de savoir si on peut apprendre en s’amusant. Apprendre, avant de choisir ce qu’ils vont “faire de leur vie”.
En soi, ce n’est pas un problème. Apprendre des choses, c’est enrichissant ! Moi, j’adore apprendre, encore aujourd’hui. La question est plutôt de savoir si cela est un plaisir pour eux.
Et cette question est valable pour deux raisons : d’une part parce que tant qu’à faire quelque chose, autant y prendre plaisir ; d’autre part parce que, justement, on apprend mieux quand on s’amuse !
Et pourtant, c’est un aspect qui est souvent oublié…

J’aimerais en discuter un peu aujourd’hui, en participant à l’évènement inter-blogueurs lancé sur ce thème par Gwen, du blog tidudi.fr.

Est-il possible d’apprendre en s’amusant ?

Lorsque l’on pense aux différentes manières d’apprendre en s’amusant, nous avons surtout le jeu en tête. “Le jeu est le travail de l’enfant.”
Je vais y revenir un peu plus loin dans cet article.
Pour commencer, cependant, je voudrais démystifier un point auquel nous nous heurtons au quotidien, dans la démarche d’apprentissage scolaire de nos enfants.

Première question donc : est-il possible d’apprendre en s’amusant ?
Je crois que tout commence là. Parce qu’en tant que parents, nous sommes facilement inquiets pour nos enfants, soucieux de leur assurer le meilleur des avenirs.
La question est donc clef : peut-on les laisser s’amuser plutôt qu’apprendre ? Et si nous faisions les deux à la fois ?
Pour cela : changeons notre présentation.

L’importance de notre message

Je crois que nous avons étrangement appris à séparer deux choses qui sont en réalité tout à fait compatibles. A force de considérer qu’il y a les devoirs d’une part, et l’amusement ensuite, on présente souvent les choses de sorte à ce que l’enfant lui-même comprenne bien qu’apprendre, c’est une obligation, pas une joie.
Et pourtant… pourtant, il y a une telle joie présente dans l’apprentissage !
Et justement, si nous parvenons à entretenir cette joie, les résultats peuvent être miraculeux.
Il suffit de voir ceux obtenus par Celine Alvarez à Genevilliers pour se rendre compte que ces enfants se sont amusés, tout en apprenant énormément !

Voici donc le point de départ : ne distinguons pas tant l’amusement de l’apprentissage. Essayons plutôt de nous intéresser à ce qu’apprend notre enfant, à lui demander ce qui l’intéresse lui-même dans ce qu’il apprend, et brodons à partir de là !

L’interêt du travail formel dans l’apprentissage

Dans notre présentation, je crois qu’un autre point est important : celui que l’apprentissage ne se limite pas au fond.
Oui, lorsque mon enfant apprend sa leçon de géographie, il comprend de quoi est constitué un paysage. Mais il apprend également comment apprendre.
Je m’attache à passer du temps sur ce point.
Que l’enfant voie bien que le “devoir” est l’occasion pour lui de mieux se connaitre, de chercher quelle méthode lui correspond mieux, à lui.
Il n’est peut-être pas utile d’appliquer à la lettre le conseil de la maîtresse, qui dit qu’il faudrait relire la leçon trois fois chaque soir, mais il est utile de chercher ce à quoi il est lui-même sensible.
Vaut-il mieux qu’il lise, qu’il écrive, qu’il chante, qu’il dessine ?
Apprendre une leçon devient un travail de scientifique : je teste, j’essaye, je constate, j’essaye autre chose… Aujourd’hui, les cahiers de mon fils sont souvent agrémentés de dessins qui l’aident à retenir les points saillants !

S’éloigner parfois du formel

L’apprentissage ne se fait pas que de manière formelle. Les exemples d’unschooling sont clairs sur ce point. Oui, certains parents font le choix de sortir complètement leur enfant du système scolaire, et de ne pas suivre un programme.
Ils suivent les envies des enfants, et témoignent du fait que les enfants apprennent au passage !

Sans aller jusque là, j’ai eu la chance de faire pendant plusieurs mois l’expérience de l’école à la maison avec mon fils Léon, 7 ans à l’époque.
Tout ce qu’il a appris pendant cette période-là est assez incroyable. Mais pas seulement sur un plan académique. Il sait maintenant coudre et cuisiner, par exemple.
Quant à toutes les expressions sorties d’Astérix… je ne les compte plus !

Quelques conseils pour encourager l’apprentissage ludique

Certes, dans la vie quotidienne, il n’est pas suffisant de se contenter de cet apprentissage informel. Nous vivons dans une société qui est ce qu’elle est, dans laquelle on ne contrôle pas tout, et, à moins de faire des choix drastiques, il va bien falloir s’adapter.

Comment faire en sorte que cet apprentissage soit le plus amusant possible pour nos bambins ?

Profiter de l’enthousiasme du moment

D’après André Stern, l’enthousiasme est l’engrais du cerveau.
Donc, si l’on veut être sûr que notre enfant s’amuse, l’idée est de partir de ce vers quoi son enthousiasme le porte.
Alors, il sera investi, impliqué dans l’activité, et apprendra bien mieux !

Exemple vécu

Mon fils Léon a toujours bien aimé les drapeaux. Il nous était déjà arrivé d’en fabriquer certains, soit en collant des bandes de papier de couleur, soit en coloriant.
Lorsque j’ai eu plus de temps avec lui, j’ai commencé à lui parler de l’Europe.
Je ne l’ai pas fait en parlant d’accords commerciaux. J’ai commencé par piocher dans ce qui lui plaisait : les drapeaux !
Nous avons commencé à chercher et dessiner les différents drapeaux d’Europe.
Peu à peu, nous les avons placés les uns par rapport aux autres comme les pays qu’ils représentaient.
Ensuite, je me suis aidée d’un livre super : Les drapeaux du monde expliqués aux enfants pour apprendre avec lui d’où venaient les couleurs de ces drapeaux.
En tirant ainsi ces couleurs, on a pu basculer sur de la géographie (le bleu de la mer sur le drapeau estonien), l’économie (le jaune des blés sur le drapeau de l’ukraine), l’histoire (les couleurs du drapeau francais, l’outil de navigation du drapeau portugais..)
Et voici comment, en partant de l’enthousiasme de l’enfant, on se retrouve à apprendre encore et encore… Résultat : il a appris plus vite que moi !
Certes, quelques mois plus tard, je constate qu’il n’a pas tout retenu ; mais je sais que cela reviendra vite, car il en a eu une première approche intéressante pour lui !

Encourager encore et encore la manipulation

Pour un enfant, rien de mieux que de toucher et de manipuler pour apprendre.
Les écoles le comprennent de mieux en mieux et commencent à introduire du matériel physique dans les cours de maths, par exemple.
On est cependant encore bien loin de ce qu’il est possible de faire.
Maria Montessori l’avait pourtant constaté : la manipulation et la répétition sont déterminants dans l’apprentissage.

Cela rend les notions concrètes, et l’enfant est réellement impliqué, sollicitant des parties de son cerveau qui ancrent encore ce qu’il découvre.

Autre exemple vécu

Récemment, mon fils Anatole, en CP, s’est mis à me poser de plus en plus de questions de mathématiques, surtout autour des nombres et des additions.
J’ai donc décidé, pendant les vacances, de lui consacrer un peu de temps sur le sujet. (En plus, ça a été l’opportunité d’un moment particulier fort agréable !)
Ainsi, nous avons aligné des cailloux. Oui, des cailloux !
D’abord, en lignes de 10, une par une, et en comptant les cailloux un par un. On a pris le temps, caillou après caillou de dire :
“52, c’est 5 barres de 10, et 2 cailloux tout seuls, donc ça s’écrit 5-2”
jusqu’à arriver à 100.
Là, on a pu constater qu’on avait un carré. Un carré de 100.
Alors, quand on a continué, il a été beaucoup plus simple de comprendre qu’on ne passait pas de 199 à 1000, parce qu’en ajoutant un caillou à 199, on avait 2 carrés ! Il était donc beaucoup plus clair pour Anatole qu’on arrivait à 200 !
Je lui ai fait des petits tas ensuite, qui représentaient les autres carrés que nous pourrions construire (je n’ai pas eu le courage de tous les faire, caillou par caillou), et nous sommes allés jusqu’à 1000.
Maintenant, il sait que 1000, c’est 10 carrés !
Et ça lui a tellement plu que depuis, il continue à creuser la notion d’additions, à se poser des colles à lui-même, et à y prendre plaisir.

Broder…

En général, tous les parents sont contents de voir leur enfant s’enthousiasmer pour quelque chose, et seraient donc ravis d’encourager ainsi l’aspect ludique de l’apprentissage.
Seulement voilà, la crainte principale que nous avons en tant que parent à se limiter à ces approches, c’est celle de ne jamais voir surgir certains sujets qui nous semblent fondamentaux.
Que se passe-t-il par exemple si mon enfant ne pose jamais de question de grammaire ?

Bien sûr, c’est une possibilité.
Je dirais qu’on peut commencer par leur faire confiance. Les enfants traversent des périodes de motivation pour certains sujets, et il vaut mieux profiter de ces motivations pour ces sujets là que de vouloir coller à un rythme uniformisé pour tous.
Dans les écoles Montessori, c’est plus simple de suivre ce principe, car l’enseignement se mesure par cycle de 3 ans. L’enfant a donc plus de temps pour piocher dans les différents domaines, sans avoir besoin de terminer un programme imposé à l’année.
Pour s’adapter au système dans lequel notre enfant est instruit, il faudra peut-être faire preuve de plus de créativité pour l’encourager parfois à aller voir au delà de ses interêts premiers.
Cela peut se faire par petites touches.
Lui proposer des activités en lien avec les notions que l’on voudrait enseigner, et voir s’il accroche.

Essayer d’éveiller son interêt sous un aspect ludique, même si cela prend plus de temps, sera toujours plus efficace à long terme que vouloir lui imposer d’apprendre.
Car l’apprentissage au forceps non seulement fonctionne peu, mais enseigne surtout qu’apprendre n’est pas un plaisir ! C’est franchement dommage…
Avantage secondaire : en cherchant comment éveiller l’enthousiasme de votre enfant, vous développerez votre créativité !

Tout ce que le jeu leur apprend d’autre

Pour conclure cet article, j’aimerais recopier cet extrait de Tous les enfants sont doués, de Pr Gerald Hüther et Uli Hauser :
“[…] les facultés humaines complexes suivantes : contrôler ses impulsions, supporter la frustration, planifier une action, évaluer les conséquences de ses actes, se mettre à la place d’autrui, assumer des responsabilités et diriger son attention sur quelque chose de précis.
Ces facultés déterminantes, les enfants ne les acquièrent que par l’expérience personnelle, en résolvant des problèmes et en relevant des défis. […]
Elles n’apparaissent pas sur ordre, elles ne peuvent pas être enseignées. Les enfants ne peuvent acquérir ces compétences – déterminantes pour tout leur vie à venir – qu’en pensant et en agissant par eux-mêmes, en découvrant et en réalisant par eux-mêmes. Et c’est là où la plupart des adultes le soupçonnent le moins que cela se produit le plus : dans le jeu. C’est en abordant de façon ludique les problèmes que les adultes, volontairement ou non, leur posent, que les enfants se préparent à la vie. C’st en jouant qu’ils acquièrent de nouvelles facultés, font leurs expériences les plus importantes.”

Alors, êtes-vous inspiré ?

Nous ne sommes jamais tout à fait prêts pour la tempête qui nous emporte lorsque nous devenons parents. La joie, bien sûr, mais aussi la fatigue ! Et puis, surtout,… toutes ces questions qui nous viennent : est-il normal qu’il dorme si peu, ou trop ? Faut-il le réveiller, le laisser pleurer, le nourrir, encore ? Non seulement nous nous sentons souvent dépassés, mais force est de constater qu’il n’y a pas forcément consensus autour de nous. Belle-maman a une opinion claire, mais la cousine en a un autre… qui a raison ??

Bon an mal an, nous trouvons peu à peu notre propre manière de fonctionner. Seulement, l’enfant grandit, et de nouvelles questions se posent. Pourquoi s’oppose-t-il ? Dois-je le punir pour qu’il comprenne ? Suis-je trop dure ? Pas assez ? Et de nouveau, les avis divergent.

Dans ce brouillard, comment trouver le fil ? Comment trouver sa propre place de parent ?

— Note :  cet article a d’abord été publié dans Grandir Autrement, numéro 76 de mai-juin 2019, dans le dossier « Ralentir »

Chaque situation est unique

Les conseils des autres peuvent certes être intéressants, mais il ne faudrait pas oublier que chacun est unique. Il n’y aura donc pas de recette magique universelle. Ce qui a fonctionné pour l’un ne marchera probablement pas pour l’autre. D’ailleurs, la manière d’appliquer la recette, quelle qu’elle soit, dépendra de notre posture parentale, du contexte, de l’environnement, de notre propre vécu, de nos autres attitudes… Autant dire que l’on ne reproduit jamais vraiment la même recette, dans laquelle, de toute manière, les ingrédients diffèrent. Il n’est donc pas surprenant que les résultats ne soient pas toujours cohérents.

Une reproduction inconsciente

Au départ, c’est notre expérience qui nous guidera principalement. En tant que parent, on essaye, on tâtonne, on réagit, et surtout on fait au mieux. Notre cheminement nous semble surtout personnel. En réalité, si nous nous contentons de l’expérience, nul doute que nos choix seront guidés par notre vécu, tout simplement. Notre cerveau s’évertue à nous garder dans des schémas connus, parce qu’il nous est inconfortable de remettre en cause les modèles reçus. Donc, consciemment ou inconsciemment, nous reproduisons. Les exemples sont nombreux de parents qui reconnaissent leurs parents dans leurs attitudes, alors même qu’ils aimeraient s’en éloigner.

Ont-ils cependant bien pris le temps de s’ouvrir à un autre style parental ? De se renseigner sur d’autres manières de faire ? De se former ? On pense souvent qu’être parent ne s’apprend pas, qu’il suffit d’être. Pourtant, le nombre de parents en désarroi montre bien que cela ne suffit pas vraiment.

En réalité, la difficulté vient du fait que les schémas sont inscrits en nous. Une bonne nouvelle pourtant : le cerveau reste plastique à l’âge adulte. Oui, nous pouvons inscrire autre chose. Nous pouvons modifier nos réactions et nos habitudes. Nous pouvons nous former.

Etre parent s’apprend

Pour faire évoluer nos réactions, pour modifier nos manières de faire, une seule option : prendre le temps de se renseigner. Si nous nous sentons insatisfaits de la façon dont les choses se déroulent pour nous, que nous avons l’impression diffuse qu’il est possible de faire autrement, allons chercher ces informations.

La littérature sur l’éducation fleurit. Les conférences se multiplient, les ateliers se développent. Chacun peut donc trouver son biais d’information, celui qui lui conviendra le mieux.

Pour trouver sa voie, il s’agit de se donner le temps pour s’informer.

Prendre le temps de consulter les ouvrages, voir ce qui résonne en nous, s’ouvrir à un autre type de pensée, s’ouvrir à des alternatives que nous n’envisagions peut-être pas. Car cela ne vient généralement pas tout seul, c’est un choix personnel. Il faut donc y consacrer le temps nécessaire. Chacun trouvera alors sa propre manière de le faire. Encore faut-il savoir que cette manière existe. Ouvrir notre esprit à ce qui nous correspondra le mieux.

Les moyens d’y parvenir sont variés : soit par la lecture de livres1, soit par les blogs et les magazines, soit en suivant des ateliers de parentalité, en écoutant des podcasts… Chaque nouveau contact est alors tout à la fois une remise en question, et une manière de progresser. Chaque réflexion reçue est une avancée vers une parentalité qui nous parait plus en adéquation avec ce que l’on ressent, à condition de s’en donner la possibilité.

Le temps d’apprentissage

Nombreux sont les parents qui, lorsqu’ils découvrent les principes d’une parentalité plus respectueuse de l’enfant, et d’eux-mêmes, aimeraient y adhérer rapidement. Il n’est alors pas rare que ces parents se heurtent aux difficultés de la mise en place. Parce qu’il n’est pas aisé de changer, parce que cela nous pousse hors de notre zone de confort, parce que nous avons besoin, comme nos enfants, d’un temps d’apprentissage.

Le plus beau cadeau que nous pouvons alors offrir à notre famille est, de nouveau, celui de se donner le temps, au sens de durée cette fois. Car la bienveillance commence par nous-mêmes. Lorsque nous dérapons, il existe d’autres voies que celles de la culpabilité. Saluons plutôt notre prise de conscience. Remercions-nous pour le travail que nous sommes en train de mener. Transformons les difficultés en opportunités d’apprentissage.

Etre parent, cela s’apprend. Grace à toutes les ressources disponibles, et sur le tas, aussi. Prendre le temps de l’apprentissage, ce sera aussi essayer, et observer le résultat. Se tromper, le reconnaitre, et recommencer. Partager ses interrogations avec son conjoint, chercher des options, des alternatives, remettre les choses en cause, ré-essayer, et se tromper encore…

Prendre du recul

Lorsque cet exercice s’avère difficile, n’oublions pas qu’il est fondamental, pour pouvoir donner de notre personne, d’être bien nous-mêmes. N’oublions pas qu’il est nécessaire de s’accorder des pauses2, en dehors du contexte éducatif, pour mûrir notre réflexion, afin de revenir ensuite avec un réservoir émotionnel qui nous permet d’aborder les questions plus sereinement.

Nul doute que dans ce cheminement, nous ne sommes pas égaux. Notre vécu nous y a plus ou moins préparé, et il nous faudra chacun lutter contre des démons différents. Mais nous ne sommes jamais seuls. Il se trouvera toujours quelqu’un, ou quelque ouvrage sur le bord du chemin, pour nous accompagner. Avancer vers le parent que l’on aimerait être est un choix. Encore faut-il s’en donner le temps.

  1. https://les6doigtsdelamain.com/les-livres-de-ma-bibiliotheque
  2. voir Grandir Autrement N63, La nécessité de s’accorder des pauses

Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un projet qui vise à aider les enseignants au quotidien. Ceux qui sont passionnés, et qui toujours envie d’avancer, tout comme ceux qui sont fatigués, qui aimeraient bien être plus soutenus… En effet, la promesse du projet A2profs est la suivante : « Entretenir la flamme qui anime chacun de nos enseignants, au service de la réussite de leurs élèves. »

Mon métier me permet d’aller à la rencontre de professionnels de l’éducation, et c’est un bonheur pour moi de voir toutes les initiatives qui existent, et qui grandissent ! C’est pourquoi j’ai plaisir à partager ce dont je suis témoin avec vous.

Nous passons assez de temps, je crois, à voir ce qui nous déplait, je voudrais au contraire passer plus de temps à voir ce qui nous plait ! Voir que nous avons raison de ne pas baisser les bras, que les choses avancent… (Vous vous souvenez de mon entretien avec Stéphanie, professeur de français qui nous parlait de cette évolution ?)

Alors, si vous êtes enseignant, ou si vous en connaissez dans votre entourage, partagez-leur donc cet article, pour qu’ils découvrent ce projet inspirant, et qu’ils constatent que le monde cherche aussi à les soutenir !

L’association « Parents professeurs ensemble »

« Parents Professeurs ensemble » est une association qui cherche à « faire grandir le système éducatif ».

Pour cela, elle recueille des idées venues directement du terrain. Car le point de départ de Justine, la fondatrice de cette association, est bien de répondre aux vraies problématiques qui se présentent.

Ainsi, sur le site de l’association, vous trouverez déjà de beaux partages et témoignages, soit d’enseignants, soit de parents, qui montrent que nous avançons dans la même direction.

Un beau projet est déjà né de cette démarche : il s’appelle « promenons-nous dans les histoires ». Un projet qui a pour ambition d’encourager les parents à réserver un vrai temps à l’histoire du soir. Et pour cela, une approche originale : une formation du personnel des centres de loisir !

Mais le projet dont je voudrais vous parler aujourd’hui concerne directement les enseignants : il s’agit de A2profs.

Le projet A2profs

Cette fois, l’idée est d’encourager le partage et l’échange entre les profs.

Et pour cela, une idée simple : le mentorat.

Ainsi, depuis l’année 2018/19 où le projet a pu accompagner sa première promotion pilote, A2profs propose un programme de mentorat entre un prof expérimenté et un prof débutant, ainsi que des rencontres-ateliers trimestriels. L’association s’attache à créer des binômes qui fonctionnent, pour encourager les enseignants à se sentir engagés, et inspirés.

J’ai rencontré Marine, responsable de ce projet, et j’espère que son exposé vous parlera…

Je vous propose de le découvrir en deux temps.

Présentation brève du projet A2profs

Afin que vous sachiez ce dont il s’agit, un petit extrait condensé de notre échange :

Plus de détails

Et si cet extrait vous a donné envie d’en savoir plus, surtout si vous êtes enseignant, je vous encourage à visionner la vidéo complète (18 minutes) :

Alors, vous aussi, ça vous plait ?

N’hésitez pas à partager cet article pour faire connaitre le projet au plus grand nombre !

(Note : site de A2profs  https://www.a2profs.fr)

Cela fait maintenant quelques années que j’avance sur le chemin de la parentalité positive, et il n’y a aucun doute sur le fait que notre famille a énormément évolué. Ne croyez pas pour autant que tout roule toujours sans accroc. Non, je continue à avoir des moments difficiles ; des moments de découragement, de doute (enfin, non, pas vraiment de doute, quand même !).  Ce que j’ai pu observer cependant, c’est que ces moments sont directement liés, non pas au comportement des enfants, mais plutôt à la manière dont je me sens, moi. Voici donc la conclusion à laquelle je suis arrivée, qui devrait peut-être plutôt être un point de départ : la bienveillance commence par soi-même.

— Note : cet article fait partie d’un carnaval d’articles organisé par mon amie Emma, du blog Parent plus qu’imparfait, sur le thème : “Parentalité bienveillante : et si la bienveillance commençait par soi-même ?” Vous pourrez donc bientôt trouver ici un lien vers l’ensemble des articles écrits sur ce thème par les différents blogueurs participant à ce carnaval —

Devenir un parent bienveillant

L’intention, d’abord.

Nous qui avançons sur le chemin de la parentalité positive avons en commun cette aspiration à nous améliorer dans notre posture parentale.

Je crois que nous avons tous pris conscience de la nécessité d’évoluer dans nos habitudes et dans nos croyances, pour offrir à nos enfants un autre modèle. Pour cela, nous sommes prêts à nous remettre en question, à chambouler les schémas, pour adopter d’autres attitudes.

De nouvelles aptitudes

Forts de cette conviction, nous piochons dans tout ce qui est à notre disposition pour apprendre, et nous imprégner d’un autre modèle. Avancer doucement vers le parent que nous rêvons d’être nous demande de développer certaines compétences dont nous ignorions jusqu’à l’existence auparavant : compétences d’écoute, de communication, de perspective…

Nos enfants sont nos meilleurs maîtres, et, si cela demande de l’énergie, quel bonheur de voir notre relation évoluer, et nos enfants grandir en confiance.

Difficulté de garder le cap

Malheureusement, ce chemin est semé d’embûches.

Car un apprentissage prend du temps. Nous avançons bien, mais faisons aussi régulièrement des pas en arrière, volontairement ou non. Et cela peut être difficile à accepter.

Qu’est-ce qui se met ainsi en travers de notre chemin ?

  • le regard des autres, leurs commentaires : je vois beaucoup de parents qui ne se sentent pas soutenus dans leur démarche (car devenir un parent bienveillant est encore à contre-courant), et qui ont bien du mal à conserver leur énergie dans un environnement négatif…
  • la difficulté de trouver notre équilibre : savoir se positionner de manière adéquate en alliant fermeté et bienveillance , réussir à rester bienveillant sans tomber dans la permissivité, écouter son enfant et lâcher prise, tout en s’écoutant soi-même… pas toujours facile
  • nos dérapages – en théorie, tout est clair, on sait comment réagir. En pratique, on craque. Parce qu’on n’a pas le temps, ou la patience, parce que nos anciens réflexes l’emportent dans la tempête !

“Pour se comporter bien, il faut se sentir bien”

Voilà l’une des croyances fondamentales de l’éducation positive.

Le vrai parent bienveillant est celui qui a compris que si notre enfant a un comportement inapproprié, c’est que quelque chose ne va pas bien.

C’est grâce à ce principe que nous réussissons à poser un regard bienveillant sur notre enfant, pour essayer de le comprendre et appréhender les choses autrement que selon le schéma vertical dont nous avons usuellement hérité.

Poser un regard bienveillant sur nous-mêmes

Et si nous réussissions à présent à nous appliquer ce principe à nous-mêmes ?? Car voilà, je crois, la raison de nos dérapages évoqués ci-dessus : si nous ne comportons pas “bien”, c’est que nous ne nous sentons pas bien !!

A chaque fois que notre comportement (de parent en particulier, mais pas seulement) ne correspond pas à ce que nous avions fixé, nous pouvons choisir :

Rester sur nos erreurs et les condamner n’est pas bienveillant. Accepter nos erreurs et chercher à les réparer correspond bien plus à ce que nous cherchons à enseigner à nos enfants, non ?

C’est cela, au quotidien, appliquer la bienveillance à tous les niveaux.

Avez-vous déjà remarqué, par exemple, que notre fatigue a généralement raison de notre humeur ? Chez moi, c’est simple : si je ne dors pas assez, je sais que j’ai tout de suite plus de chances de voir surgir la sorcière en moi…

Or, pour nous sentir bien, il ne suffit pas de bien dormir, l’équation, comme pour les enfants, est plus complexe…

Comment vivre la bienveillance en commençant par nous-mêmes ?

Je crois que la première pierre à poser, encore une fois, est un changement de perspective : arrêter de considérer que commencer par nous-mêmes est égoïste.

C’est toujours cette image du masque à oxygène dans les avions : il nous est bien expliqué de commencer par l’enfiler nous-mêmes avant de le passer à nos enfants. C’est évident : si nous manquons nous-mêmes d’oxygène, nous n’en aurons pas pour bien nous occuper de nos enfants.

S’occuper de nous, c’est donc aussi faire ce qu’il faut pour bien nous occuper de nos enfants. C’est remplir d’abord notre propre réservoir.

Alors, concrètement, comment cela peut-il se traduire ?

Essayons d’y réfléchir comme si nous cherchions à aider nos enfants… Oui, nous cherchons au quotidien à leur apporter l’environnement qui va leur permettre d’appréhender la vie sereinement. A leur offrir les conditions nécessaires à être bien pour faire face à la vie avec appétit.

Et pour cela, par quoi commençons-nous ?

D’abord, par leurs besoins physiques : le sommeil, comme nous l’avons déjà évoqué, des repas équilibrés, et la sécurité.

Puis, par leurs besoins émotionnels : l’écoute, le temps partagé, le plaisir de l’instant.

Et si nous suivions le même ordre pour nous-mêmes ? Car, pour nous aussi, tout ceci est important !

Veillons donc à nos besoins physiques, puis à nos besoins émotionnels. Si nous sentons que nous avons besoin d’un temps personnel, prenons-le ! C’est une manière de se respecter soi-même, et le point de départ d’une sérénité qui aura sans aucun doute un impact positif dans notre vie.

le pouvoir de l’auto-empathie

Avez-vous déjà entendu ce terme ? Je l’ai découvert dans un tout petit livre de Philippe Beck, et je le trouve très intéressant.

Il s’agit de vivre l’empathie pour nous également. Oui, nous cherchons à développer l’empathie de nos enfants, pour les aider à grandir dans un monde où ils ne se sentent pas seuls, mais connectés. Et je sais qu’en faisant cela, nous encourageons un changement de la société dans laquelle nous vivons, c’est magique !

Seulement voilà, l’empathie, cela vaut la peine de la vivre également pour soi-même. Car nous sommes responsables de notre propre bonheur. (Ouh là.. ça vous fait peur, ou ça vous libère, cette phrase ?)

Alors, pour donner la meilleure version de nous-mêmes, soyons d’abord à l’écoute de nous-mêmes ! Pas égoïstes, pas auto-centrés, pas individualistes, mais à l’écoute, vraiment. Sans quoi, si nous passons à côté de nous, il va être compliqué d’avancer réellement avec les autres…

L’impact de cette auto-bienveillance sur le modèle que nous donnons

Permettez-moi enfin de boucler la boucle.

Si notre objectif est de devenir un parent bienveillant, nul doute que nous chercherons à recevoir les émotions de notre enfant, à essayer de l’aider à développer la confiance en lui, le fait de s’écouter et de se respecter lui-même. De prendre soin de lui plutôt que de s’appliquer à faire toujours ce que les autres attendent de lui.

L’accepter et lui apprendre à s’accepter pour ce qu’il est, et non pour ce qu’il fait (l’un des pièges de l’amour conditionnel)

Seulement voilà, arrêtez-moi si je me trompe, mais vous avez sûrement déjà entendu dire que la meilleure manière d’enseigner était de donner l’exemple, non ?

Alors, si nous désirons réellement enseigner cette bienveillance à nos enfants, ne serait-il pas judicieux de leur montrer comment nous vivons ces valeurs nous-mêmes ?

L’impact de développer ces principes pour nous-mêmes, et pas seulement par l’enseignement, peut être très fort. Cela me fait d’ailleurs penser à une étude citée par Catherine Gueguen dans Heureux d’apprendre à l’école. Elle explique que lorsque les enseignants ont été formés à la bienveillance, les résultats dans la classe s’en ressentent. Vous voyez ce que cela signifie ?? Que sans enseigner directement les principes aux enfants, la simple attitude des adultes qui les entourent les aide à développer leur confiance en eux…

Alors, êtes-vous prêts à commencer à appliquer cette bienveillance à vous-mêmes ?

Combien d’implicites dans cette injonction ? Combien d’idées reçues sur ce que doit être un homme ? Une éducation genrée dès le plus jeune âge, c’est ce qui est encore observé dans notre société1. Face à ce constat, des initiatives sont prises pour défendre, en particulier, les droits de la femme. Et si nous défendions également ceux des hommes ?

— Note :  cet article a d’abord été publié dans Grandir Autrement, numéro 74 de jan-fev 2019, dans le dossier « Les pères »

Un garçon, ça ne pleure pas

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie 

Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir

[…] Tu seras un homme, mon fils.

Rudyard Kipling

Tel est l’emblème du message, transmis de père en fils. “Sans dire un seul mot.”

Car, un homme, c’est courageux, ça n’a pas peur, ça fait face aux difficultés sans faiblir. Un homme, ça ne se laisse pas faire, et puis, aussi, ça ne pleure pas. Combien de garçons ont grandi avec ce message ?

La société évolue, certaines idées font leur chemin, et l’on pourrait penser que celle-ci disparait. Et dans une certaine mesure, c’est vrai, les choses évoluent. Cependant… il suffit de faire un tour dans une cour de récréation pour s’apercevoir que ce décalage garçon/fille est toujours présent. Nos garçons reçoivent des messages de courage, et nos filles de protection. Dans l’inconscient collectif, survit encore le schéma classique du preux chevalier défendant la princesse…

Si les ouvrages se multiplient pour faire sortir les filles de ce rôle2, ceux qui incitent les garçons à rester “sensibles” sont plus rares. Cette tâche relève de l’inspiration des adultes qui entourent l’enfant. On ne trouve pas souvent de phrases comme la superbe “Sois fort, et ne cache pas tes larmes” d’Astrid Desbordes3.

Quel est le problème ?

Au fond, nous pourrions rester dans ce schéma qui a, jusqu’ici, à peu près fonctionné. Seulement, une émotion, c’est utile. Si la nature nous a dotés de la faculté de ressentir, c’est parce que nous avons besoin de ces messages pour nous construire. La peur, la tristesse, ce sont des indications qu’il nous faut écouter si nous voulons apprendre à poser nos limites en accord avec ce que nous sommes, et ce, indépendamment de notre genre. Non, aucune émotion n’est plus valable chez une femme que chez un homme, et vice-versa.

Face aux messages genrés reçus dans leur enfance, une bonne partie des hommes a appris à substituer leurs sentiments de tristesse ou de peur par de la colère. “La seule émotion davantage tolérée chez les garçons est la colère” d’après le rapport de l’IGAS1. Ces hommes ont donc du mal à décrypter leurs propres émotions, et encore plus à les exprimer. Ce qui a pour conséquence évidente que leur communication est polluée par ces émotions inappropriées, et que l’échange avec les autres en souffre. Si chacun savait exprimer justement ce qu’il ressent, il y a fort à parier que les relations en seraient simplifiées, et surtout, apaisées.

En outre, au delà de cette authenticité dans les relations, on peut évoquer la confiance en soi. En effet, savoir ce que l’on ressent, savoir ce que l’on vit, est le point de départ de la confiance en soi. Si, au contraire, on apprend à ne pas se fier à notre instinct, et à remplacer certaines de nos émotions, non acceptables, par d’autres, comment penser que l’on peut se faire confiance ?

Du temps pour désapprendre

Lorsque le jeune chevalier grandit, il garde souvent en lui cette idée qu’il lui faut cacher ses émotions. Il va devoir affronter les difficultés sans les partager, au risque de ne pas se montrer à la hauteur du rôle que la société lui a réservé. Certains, pourtant, choisissent une autre voie, et s’ouvrent à leurs ressentis. Cela n’est pas toujours facile, puisque ce n’est pas ainsi qu’ils ont grandi. Ils devront apprendre seuls à recevoir des émotions qu’ils ne pensaient pas avoir le droit d’exprimer.

A ce sujet, Tel Ben-Shahar – connu pour avoir été professeur de bonheur à Harvard – écrit :

“Après ce que j’ai vécu dans ma petite enfance, j’ai appris à refouler mes émotions, à ne pas montrer que j’avais mal. Il m’a fallu des années pour désapprendre, me débarrasser de cette habitude nocive et m’autoriser à éprouver des sentiments, à assumer mon humanité. J’ai franchi un pas décisif le jour où je me suis rendu compte – quand j’ai véritablement intériorisé le fait – que j’avais le droit d’être triste, qu’il n’y avait pas de mal à ne pas avoir le moral, à avoir peur, à se sentir seul ou angoissé. Cette prise de conscience toute simple (il est permis de ressentir) a représenté la première étape d’un long voyage, un parcours qui dure encore et comporte son lot d’avancées et de reculs, de victoires et d’échecs.”4

La clef de voute de ce témoignage est probablement l’expression “prise de conscience”, car c’est toujours d’une prise de conscience que vient la véritable évolution.

Et pour le papa d’aujourd’hui ?

Je croise régulièrement des papas qui ont découvert l’accueil des émotions lorsqu’ils ont eu des enfants. Convaincus de l’importance d’accompagner leurs enfants à exprimer leurs émotions, ils se sont rendu compte qu’ils ne savaient pas comment faire. Parce qu’ils ne savent pas écouter leurs propres émotions, ils n’en donnent pas le modèle à leurs enfants.

Les schémas que nous avons tous reçus, et que nous continuons d’observer de manière parfois inconsciente impliquent que, même ceux d’entre nous qui voudraient apporter à leurs enfants une éducation non genrée ont parfois du mal à ne pas tomber dans des travers dont ils n’ont pas conscience.

Pour un homme, qui a intégré ces notions d’interdit des émotions pour lui-même, cela devient réellement un frein à sa paternité. Difficile de recevoir l’émotion de ses enfants, de son/ses fils en particulier. Difficile de sortir du schéma reçu, et d’en inculquer un nouveau.

Une opportunité

Je choisirai pourtant, puisque l’on ne peut changer le passé, de considérer ces difficultés présentes comme une réelle opportunité. En effet, au moment où l’homme devient papa, il peut faire le choix de s’ouvrir à cette nouvelle palette d’émotions qui lui est proposée. Il peut décider, en toute conscience, d’apprendre avec son enfant. Recevoir ce que vit l’enfant, ce qu’exprime l’enfant, pour découvrir, à son tour, qu’il est également riche de ces émotions.

1 – Rapport de l’IGAS (Inspection Général des Affaires Sociales) de Décembre 2012 : http://www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/RM2012-151P_egalite_fille_garcon_petite_enfance.pdf

2 – Par exemple : Histoires du soir pour filles rebellesElena Favilli et Francesca Cavallo – Edition Les arènes

3 – Ce que papa m’a dit, Astrid Desbordes et Pauline Martin – Albin Michel

4 – L’apprentissage de l’imperfection – Tal Ben-Shahar

Avez-vous déjà entendu parler du festival de l’école de la vie ? Il a lieu chaque année, en septembre, à Montpellier. Enfin… il aura lieu pour la 5è fois cette année. Le Festival de l’école de la vie, c’est un festival qui réunit le plus grand nombre de personnalités de l’éducation. J’en avais entendu parler alors que je vivais loin, et n’avais pas pu m’y rendre. L’année dernière, je n’ai pas hésité, non seulement j’y suis allée, mais je me suis même portée volontaire pour faire partie des bénévoles.

Cette fois, j’y serai de nouveau. Tout le vendredi, vous me trouverez sur le stand de la discipline positive. Le reste du temps, que sais-je ?

Mais laissez-moi vous parler un peu de ce festival, parce que je crois que ça en vaut la peine !

Qu’est-ce que le festival de l’école de la vie ?

Son objectif

Plutôt que de vous parler de son histoire, je vais commencer par son objectif.

Le festival de l’école de la vie cherche à faciliter les échanges entre « toutes les personnes désireuses de changer nos modèles d’éducation et de société actuels » (tiens, on parle de moi ?)

Ainsi, pendant 3 jours, se succèdent les conférences, les ateliers, les échanges, les découvertes. Et chaque jour, tenez-vous bien, 5000 personnes sont présentes ! Oui, 5000.

Et pourtant, moi qui déteste le monde, je n’ai pas étouffé.

Parce que l’endroit est parfait : d’un côté, il y a des scènes en plein air pour les conférences (attention le soleil…) ; et de l’autre côté, dans la verdure, un vaste espace dans lequel se répartissent les différents stands. Tout acteur de l’éducation peut vouloir en réserver un. Je pourrais tres bien me réserver un stand « Les 6 doigts de la main », par exemple ! Mais je ne tiendrai pas en place : j’ai envie d’aller voir ce que font les autres, d’aller écouter les conférences, j’ai envie de m’enrichir également ! Il y a tant à découvrir au festival…

Comment est né un tel festival ?

Oui, l’histoire quand même… parce qu’on ne peut s’empêcher de s’interroger.

Eh bien, celui qui crée ce festival, il s’appelle Julien Péron. Et Julien a commencé en se penchant sur la question du bonheur. Pendant des années, il a voyagé et cherché le secret du bonheur.

Jusqu’au moment où il s’est dit que tout commençait par l’éducation.

Alors… il plaide pour une évolution dans l’approche de l’éducation. Et il le fait à sa manière : non en plaidant en personne, mais en réunissant les gens qui le font, et en les écoutant.

On lui doit d’ailleurs un film intitulé « L’école de la vie », que je vous recommande chaudement !

J’ai récemment écouté une interview de Julien Péron, par mon amie Emma, de Parent plus qu’imparfait , et j’ai noté la phrase suivante :

« On a vraiment tout à y gagner, chacun et chacune, à s’occuper de soi. »

Vous vous souvenez, quand je vous parlais de l‘importance de remplir notre propre réservoir ?

Qu’y ai-je trouvé lorsque j’y suis allée ?

D’abord, bien sûr, un réel enrichissement. Il semble que tous les grands noms de l’éducation passent à un moment où à un autre par le festival de l’école de la vie.

Les conférences ne sont pas toutes excellentes, mais certaines valent vraiment le détour !

Je me souviens avec émotion du moment magique que nous a fait vivre Armelle Six

Et puis, cela permet de voir tout ce qui existe, toutes les initiatives, si diverses, si variées, et tendant pourtant toutes vers un seul et même but : celui d’avancer vers un autre modèle, celui de faire bouger l’éducation pour faire bouger la société !

Tous les gens présents luttent, comme moi, pour un monde meilleur !!

Et nous sommes nombreux !

Alors, si l’on me donne ce qui est le plus incroyable dans ce festival, je dirai cela : s’apercevoir que nous ne sommes pas seul !!

Parfois, on se sent tellement en marge, pas vrai ? Cette éducation bienveillante que je prône au quotidien, elle est encore tellement rare… J’ai l’impression de devenir inadaptée à la vie en société, obligée de m’éloigner des parcs dans lesquels j’observe trop de violence envers les enfants…

Et puis… je me retrouve au coeur du festival de l’école de la vie, et je suis dans un autre monde.

Je respire, je suis soulagée, je peux y croire : je ne suis pas seule !!

Et si nous sommes si nombreux à y croire, si ce festival grandit chaque année, et que chaque année il sème de nouvelles graines, alors, c’est qu’on va y arriver, pas vrai ??

Que voudrais-je y trouver cette fois ?

Bonne question.

L’année dernière, je découvrais le festival. Cette année, je sais où je vais.

En dehors donc des conférences auxquelles je vais assister, j’ai bien l’intention de continuer à échanger le plus possible. A aller à la rencontre des gens. A me dépasser pour voir les différentes approches de la question.

Et.. j’aimerais vous y rencontrer !

Serez-vous dans le coin ?

Le festival aura lieu du 20 au 22 septembre, à Montpellier. Je vous encourage à y aller, et si c’est le cas, surtout, écrivez moi, on pourra se rencontrer ! Je pense d’ailleurs que j’organiserai un petit rdv spécial. Ca vous dirait ?

Cette semaine, je vous parle encore et encore de la possibilité d’améliorer l’ambiance familiale. Je voudrais tellement vous convaincre que c’est possible. Que nous avons tous le pouvoir de choisir comment nous allons nous comporter. Le choix de faire bouger les choses, de cheminer, pour améliorer nos relations avec nos enfants, pour accéder à plus de sérénité, à plus de bonheur, tout simplement.

Je sais que c’est possible pour tous, parce qu’après l’avoir fait chez moi, avec quatre enfants, j’ai accompagné d’autres parents, qui ont vu également leurs relations se transformer !

Alors, comment fait-on ? Quels sont les secrets qui permettent d’arrêter de se battre au quotidien ?

Piste 1 – Penser long terme

Certes, nous sommes avec nos enfants au quotidien, et notre rôle de parent est aujourd’hui de les accompagner dans leur quotidien : se lever, aller à l’école, faire les devoirs, se laver, se nourrir sainement, dormir suffisamment… Mais si nous nous permettions, pour un moment, de sortir le nez du guidon et voir un peu ce que nous voudrions les aider à développer à plus long terme ?

C’est en suivant une formation que j’ai d’abord fait cet exercice. Celui de dresser la liste des qualités que j’aimerais voir chez mes enfants lorsqu’ils seront adultes. Cela parait simple, parce que finalement, quels que soient les parents auxquels je fais faire cette liste, nous nous rendons compte que nous tournons tous autour des mêmes qualités. Nous avons à peu de choses près les mêmes ambitions pour nos enfants. Est-il bien nécessaire de l’exprimer ainsi, alors que c’est évident ?

En fait, en faisant cet exercice, je me suis rendue compte de deux choses :

  • la première, c’est que les choses sont vraiment plus évidentes lorsqu’elles sont explicites
  • la deuxième, c’est qu’expliciter les choses permet de mieux les prendre en compte

Ainsi, lorsque j’écris sur ma liste que j’aimerais que mes enfants soient indépendants, qu’ils aient confiance en eux, qu’ils sachent prendre des décisions ; je conçois différemment les moments où ils s’opposent à moi. En fait, je me rends compte que lorsqu’ils s’opposent, ils montrent leur confiance en eux, ils montrent leur indépendance, et je n’ai plus envie de modifier ça !

En revanche, j’ai également envie de leur enseigner l’empathie, le respect de l’autre, l’attention, la coopération… Et pour ça, je comprends qu’il vaut mieux employer d’autres méthodes que « parce que je te le dis, et puis c’est tout ! »…

Piste 2- Poser un regard bienveillant

Non, je ne vais pas rabâcher ce que vous avez déjà lu 150 fois, ici et ailleurs. Je veux juste insister sur l’importance qu’aura ce regard sur notre attitude.

Si nous apprenons des techniques parentales sans chercher à mieux comprendre notre enfant, il y a fort à parier que ces techniques seront peu efficaces. Parce qu’elles seront appliquées sans sincérité du coeur. Ce qui nous aidera à modifier réellement notre posture parentale, et notre relation à notre enfant, c’est le regard que nous poserons sur lui.

De l’agacement, nous évoluerons vers l’acceptation et l’attention. Nous parviendrons peu à peu à déchiffrer notre enfant, à être curieux de lui, à avoir envie de mieux le connaitre pour ce qu’il est, et non pour ce que nous voulons qu’il soit.

Alors, il sera plus facile de l’entourer de notre amour pour l’aider à grandir de manière épanouie.

Piste 3- Sortir de la relation verticale

Notre enfant est un enfant. Soit. Il a cependant besoin de s’exprimer, besoin de se sentir important, besoin d’être. En croyant en lui-même, et en ses capacités.

Seulement voilà, héritiers de l’éducation que nous avons reçue, nous restons souvent dans un schéma éducatif que nous reproduisons sans y songer, dans lequel, clairement, l’adulte a une position de supériorité par rapport à l’enfant. C’est donc l’adulte qui prend les décisions, et qui les transmet à l’enfant pour exécution (immédiate si possible).

Pas facile de changer cela… D’autant plus que les exemples autour de nous manquent. Que se passera-t-il si nous sortons de cette relation verticale ? La peur de se laisser déborder, de voir les enfants prendre le contrôle… Argh.. mes enfants ne sont quand même pas mes égaux ?? Ce n’est quand même pas à eux de prendre les décisions ?

Soit. Nos enfants ont moins d’expérience que nous. Nous sommes là pour les guider. Je ne dis absolument pas qu’il faut les laisser prendre le contrôle. Je vous propose cependant une autre perspective : et s’il était possible de partager ce contrôle ?

Si nous parvenions à respecter leur rythme ? A les accompagner plutôt qu’à nous imposer à eux ? Et à fonctionner avec eux, avec nos propres besoins et limites, mais avec les leurs également.

Je crois vraiment que notre rôle de parent est d’encourager nos enfants. Nous sommes là pour les encourager alors que, tout au long de ces années passées avec nous, ils apprennent à marcher. Pas pour les réprimer lorsqu’ils font un pas de travers.

Vous avez déjà commencé…

Oui, tout cela n’est pas simple. C’est difficile d’être parent, et de sortir du modèle que nous avons reçu.

Ca devient vite inconfortable pour nous. Cela demande de remettre certaines choses en question, d’accepter de sortir des sentiers battus…

Pourtant, je sais que c’est une démarche que vous avez déjà entamée. Sinon, vous ne seriez pas sur ce blog à lire cet article. Vous êtes déjà sorti des sentiers, et vous essayez autre chose. Et c’est encore difficile. Et vous vous sentez frustré, comme nous le sommes tous, à chaque fois que les vieux réflexes refont surface !

J’ai envie de vous offrir une autre perceptive, de vous encourager à poser un regard bienveillant sur vous-mêmes également. Car il aurait été facile pour vous de ne pas vous poser de question. De rester dans les schémas connus. Et vous êtes ici, et vous cherchez autre chose pour votre famille.

Alors, y a-t-il lieu de se sentir coupable, ou bien plutôt fier ? Fier de ce que vous avez déjà entamé, fier de ce que vous êtes encore en train de développer, d’apprendre, de mettre en place. Excité de tous ces changements à venir pour votre famille, pas après pas !

Si vous avez envie d’aller encore plus loin, vous serez probablement intéressé par la formation en ligne que je vous propose : POINT DE RENCONTRE est une formation sur 7 mois, qui vous permet de réfléchir plus avant à votre positionnement parental, pour améliorer réellement les échanges avec vos enfants.

Une formation en ligne pour apprendre à être parent ?? Oui, ça peut surprendre. Et pourtant…
Lisez bien cet article jusqu’au bout, il est plein de surprises !

Une chose est claire : être parent, c’est difficile. Nous nous mettons beaucoup de pression pour faire au mieux, pour accompagner nos bambins vers un futur ensoleillé, nous aimerions leur offrir les meilleures des compétences. Et puis, au quotidien, nous tombons dans des luttes stériles. Nous nous épuisons.

La parentalité positive nous offre des alternatives. Seulement voilà, comment devenir un parent positif ?

Un vrai cheminement

Vous le savez, j’ai à coeur d’aider les parents à développer un autre type de relations avec leurs enfants. Je suis devenue passionnée d’éducation positive, et veux partager ce que j’ai appris (et apprends encore), parce que :

  1. j’aurais aimé qu’on m’enseigne tout cela plus tôt, à moi aussi. Ca a tellement transformé notre vie de famille ! Or, une vie de famille plus harmonieuse, on y aspire tous, non ?
  2.  je suis persuadée que nous avons tous un rôle à jouer pour faire bouger les choses, pour faire évoluer la société.

Dans cette démarche, j’ai rencontré beaucoup de parents qui, au fil de leurs lectures, avançaient, mais qui se heurtaient régulièrement à leurs vieux démons.

Pas plus tard qu’hier, Laure-Marie (maman de 3 enfants de 7, 5, et 3 ans) me confiait qu’elle avait lu des livres d’éducation positive depuis la naissance de son aînée, mais qu’elle les trouvait durs à digérer. A la rentrée dernière, elle s’est trouvée dans une situation de vie « parfaite » : un travail plus agréable et moins fatigant, auquel elle se rend à vélo, une nouvelle maison dans laquelle la famille est bien.. et malgré cela, elle raconte : « J’avais l’impression que tous les soirs, en franchissant le seuil de la maison, j’étais hyper heureuse à 18h30, et qu’à 18h45, j’avais déjà hurlé sur tout le monde et que c’était vraiment pas normal. »

Alors, en décembre 2018, Laure-Marie décide de s’inscrite à la formation POINT DE RENCONTRE « pour elle-même avant tout. » Et maintenant ? « Il y a beaucoup de situations que je réussis à désamorcer… C’est moi que je désamorce plus que les enfants, en fait ! »

Oui, une formation, ça aide. Ce qui a aidé Laure-Marie ? Elle avait besoin d’un guide, qu’on lui mâche le travail, et qu’elle reçoive le contenu avec une certaine fréquence, une certaine régularité.

Elle m’a même confiée se réjouir régulièrement le mardi matin, à l’idée du nouveau contenu de POINT DE RENCONTRE qui l’attendait dans sa boite mail !

Ce que j’ai fait pour lui offrir ce guide ? Voici comment elle le voit : « Tu as fait le travail de remettre les choses dans un certain ordre, et de le proposer dans un certain ordre. On t’amène de l’enfant à toi, puis de toi à l’enfant… Y’a un sens, et ça coule assez bien. »

On rejoint bien la notion de cheminement dont je vous ai déjà parlée.

Pour écouter le témoignage complet de Laure-Marie :

Vouloir devenir un parent positif du jour au lendemain, c’est une utopie. Surtout dans les vies que nous menons. Ce que je vous propose, avec la formation POINT DE RENCONTRE, c’est « une progression pas à pas construite comme un chemin à suivre. Cette progression permet d’organiser les pensées, de faire des liens et d’ancrer les outils. Tout est soigneusement relié, explicité et réfléchi pour nous aider à avancer avec douceur et déculpabilisation. » (Je reprends ici les mots d’Emilie, maman de 2 enfants de 7 et 5 ans)

Comment se déroule POINT DE RENCONTRE ?

La partie solitaire

Comme je viens de l’expliquer, POINT DE RENCONTRE, c’est d’abord un cheminement.

Et pour cheminer, il faut ménager sa monture. Nous avancerons donc doucement, semaine après semaine.
Chaque semaine, vous recevrez un mail de ma part. La plupart du temps (environ 3 fois sur 4),  il contiendra le lien vers un nouveau contenu, proposé sous forme de guide pdf, et de podcast.

En effet, il est fondamental que le contenu soit le plus accessible possible pour vous. Que vous puissiez le consulter à votre guise, que ce soit en vous posant, ou en cheminant. Que vous soyez plus visuel ou plus auditif.

Ce contenu a pour objectif de vous éclairer sur un point en particulier, la piste de la semaine. Le podcast dure entre 10 et 15 minutes. Chaque piste contient de plus des « pas en avant », à mettre immédiatement en application dans votre famille.

Ce contenu est organisé de sorte à vous accompagner vers votre point de rencontre.
Nous passerons pour cela par 7 étapes, avant d’arriver au voyage en solo.

Cliquez ici pour voir les étapes de POINT DE RENCONTRE.

A la fin de chaque étape, mon mail contiendra un lien vers une petite vidéo résumé de l’étape, afin de revenir rapidement sur les notions vues les semaines précédentes.

La partie en groupe

En parallèle de ce cheminement qui vous emmènera doucement vers le parent que vous avez envie d’être, nous aurons l’occasion d’avoir de nombreux échanges :

  • tout d’abord, par le groupe Facebook de POINT DE RENCONTRE, qui permet d’échanger avec tous les inscrits à la formation
  • ensuite au travers des coachings communs : une fois par mois, nous nous retrouverons en ligne, et pourrons échanger autour des diverses problématiques qui se posent, des questions sur le contenu de la formation, etc…

J’ai peur de ne pas avoir assez de temps…

Voici une question récurrente. Bien sûr, nous manquons tous de temps.
J’ai quand même envie, avant de répondre de façon plus concrète, de soulever le point suivant : avez-vous le temps de vous disputer avec vos enfants ?
Ou préférez-vous trouver une alternative ? Une nouvelle manière de mener votre barque, qui permette de laisser entrer la coopération dans votre famille ? C’est ce que je vous propose ici !

POINT DE RENCONTRE est conçu pour s’inscrire dans votre vie, pas pour vous ajouter un stress supplémentaire. Le contenu de la semaine prend environ un quart d’heure de découverte, avant d’être mis en pratique dans votre famille. (et dans vos réflexions, bien sûr !)

Vous pouvez de plus suivre la formation à votre rythme. Il n’y a aucun problème à avancer moins vite. L’important est seulement d’avancer.

Qu’est-ce que POINT DE RENCONTRE apporte de plus que le blog ?

Je sais que les articles de mon blog vous servent déjà de guides. Mais vous naviguez dans ces articles en ordre aléatoire. Or, il est beaucoup plus efficace d’organiser son avancée selon un cheminement qui suit votre évolution. Beaucoup plus simple d’être guidé d’une étape à la suivante.

C’est ce que j’ai voulu vous offrir avec ce programme. Ce cheminement permet d’aller plus loin, de se pénétrer réellement des principes et de la philosophie de la parentalité positive, pas seulement d’y puiser des “outils”. Parce que la plupart des outils dont je parle sur le blog dépendent surtout de notre communication, de nos sentiments, de la manière dont nous les utilisons. Et cela demande du temps, de l’approfondissement.

C’est également la raison pour laquelle cet accompagnement est prévu sur 7 mois. Parce que ce changement profond, celui qui transformera votre famille, prend un peu de temps. Parce que pour vous comme pour eux, il faut laisser le temps à l’apprentissage !

Quel est l’investissement pour le programme ?

L’inscription à POINT DE RENCONTRE permet

  • l’accès au contenu chaque semaine pendant 7 mois : guide et podcast, ou video.
  • la liberté de consulter ce contenu n’importe quand, et depuis n’importe où.
  • la participation au groupe Facebook des parents de POINT DE RENCONTRE
  • la participation au coaching commun mensuel (avec envoi du replay)

N’hésitez pas, pour vous faire votre opinion, à aller consulter les témoignages des parents qui ont déjà passé le pas

Et sachez, de toute façon, que POINT DE RENCONTRE vient avec une garantie sans condition de 30 jours. D’où ma réponse à la question suivante. 

Et si je me rends compte que ca ne me correspond pas ?

Je n’ai pas de doute que POINT DE RENCONTRE peut aider votre famille.

Mais je sais également qu’il vous aidera si vous le voulez vraiment. Car si votre coeur n’y est pas, toute l’aide qu’on pourra vous apporter ne suffira pas.

C’est pourquoi, afin d’être sûre que vous puissiez faire votre choix en connaissance de cause, je vous offre une garantie 30 jours sans condition. Oui, vous avez bien lu : dans les 30 jours qui suivront le premier envoi, vous pourrez décider de changer d’avis. Sur simple email, sans explication, et je vous rembourserai.

Je crois cependant que, dans 30 jours, tout comme Eve, vous direz plutôt : « Je ne regrette pas d’avoir cliqué sur «oui» la première fois. »

On se retrouve sur le chemin ??

voici le lien vers la page d’inscription de la formation POINT DE RENCONTRE.

Vous qui me lisez êtes déjà dans une démarche d’avancement vers la parentalité positive. On parle également de parentalité bienveillante, de parentalité consciente. Quels que soient les mots, l’important, c’est que vous avez à coeur d’offrir à vos enfants une éducation qui les aidera à grandir avec confiance. Vous voulez leur montrer qu’il existe un chemin pavé de respect, et d’écoute. Et, au passage, vous aspirez à une ambiance plus sereine. Il y a quelques jours, je vous parlais de la difficulté d’être parents. Je vous expliquais ce qui, selon moi, était la source principale de nos difficultés du quotidien. Ce modèle que nous recevons tous les jours, depuis tout petit. Cet apprentissage inconscient du rôle du parent dont nous n’arrivons plus à sortir. Et pourtant.. c’est possible ! Oui, il est possible d’améliorer l’ambiance familiale, il est possible d’apprendre une autre parentalité.  Aujourd’hui, justement, je voudrais évoquer le cheminement du parent positif.

Qui suis-je pour vous parler de devenir un parent positif ?

Si vous êtes arrivé ici par hasard, laissez-moi vous parler un peu de moi…

Je m’appelle Coralie, et j’ai 4 enfants, de 5 à 17 ans. Comme tous les parents, j’ai connu avec eux des moments merveilleux, et des moments de cauchemar. L’éducation m’a toujours intéressée, et j’ai même suivi une formation de guide Montessori lorsque j’étais enceinte de ma deuxième.

Pourtant, il y a environ 5 ans, je me suis retrouvée dans une situation qui ne correspondait absolument pas à ce que je voulais pour notre famille… Fatiguée, stressée, dépassée, j’employais de plus en plus régulièrement des méthodes qui ne fonctionnaient pas.

Et puis… et puis j’ai vu mes grands qui criaient sur les petits, comme je le leur avais montré, sans le vouloir ! Et là, j’ai compris. J’ai compris que cela devait changer.

Quelques années plus tard, j’ai énormément évolué. Je ne suis pas une maman parfaite, simplement parce que cela n’existe pas, et je n’y aspire pas. Mais la dynamique familiale a changé.

Non, il n’est pas possible de ne jamais se mettre en colère, mais ma manière de l’exprimer est différente. Je ne parle pas toujours gentiment, loin de là, mais je crie vraiment rarement.

Et pourtant, je viens de loin ! Je n’étais pas de ces personnes naturellement calmes, et je ne le suis toujours pas. J’ai cependant appris à changer ma façon de réagir aux événements. Appris à considérer mes enfants avec bienveillance, à les impliquer dans ma démarche éducative.

Si j’y suis parvenue, les autres le peuvent aussi ! C’est pour cela que j’ai commencé à partager mon cheminement. Avec mes proches, tout d’abord, puis avec d’autres…

C’est devenu mon métier. Je suis accompagnante en éducation positive.

Voilà ce que cela peut donner, voilà le genre de message que je reçois régulièrement :

« Je sens des changements en moi , des convictions qui s’ancrent , une meilleure lecture des comportements (des enfants comme des miens ) ,  de belles réussites et des vieilles réactions qui surgissent encore  ( que je réalise et analyse ce qui est assez inconfortable comme tu nous le disais ) .
Je trouve que mes garçons aussi développent petit à petit de nouvelles compétences . » (mail d’Emilie, pendant qu’elle suivait la formation POINT DE RENCONTRE)

« Je n’aurais pas cru que le changement soit possible ainsi. » Delphine

La clef : comprendre qu’il faut être deux pour se battre

Dit comme cela, ça semble évident, mais on l’oublie souvent… On a facilement tendance, et c’est normal, à considérer qu’on se bat « à cause de l’autre ». Bien sûr, il y a toujours différents points de vue sur la situation, et chacun considère que c’est de la faute de l’autre, sinon, on ne se battrait pas.
Il n’en reste pas moins qu’il faut être deux pour se battre.

Donc, si nous luttons contre notre enfant, c’est que nous choisissons d’entrer dans cette lutte.

Comme le dit Marshall Rosenberg, je ne peux pas contrôler l’autre, mais je peux me contrôler moi. Pour moi, tout part de là. Continuer à entrer dans des luttes de pouvoir contre nos enfants ne va pas nous aider à améliorer notre relation avec eux. Trouver des ressources en nous pour réagir autrement a au contraire le pouvoir de tout changer !

Alors, on accepte tout ?

Je sais ce que vous allez me dire : il y a certaines choses auxquelles je ne peux pas renoncer !!

Bien sûr ! Et c’est là l’une des difficultés de l’exercice. Lorsque l’on découvre la parentalité positive, on est souvent un peu perdu, et, par peur de « mal » faire, on se retrouve parfois à juste laisser faire. Mais l’éducation positive n’est pas synonyme de permissivité !

Notre posture peut cependant évoluer. Plutôt que de m’opposer à mes enfants, en cherchant à leur imposer ce que je veux, je vais essayer de les écouter, de les comprendre.

Les comprendre ne veut pas dire tout accepter ! Mais je vais alors pouvoir mieux les aider, les accompagner. D’un seul coup, je ne suis plus contre eux, mais avec eux. C’est tellement reposant !

Une anecdote autour des légumes

Laissez-moi vous raconter une histoire, qui illustre ce point. 

Un jour, je discutais avec une maman autour du thème « faire manger ses légumes à son enfant avant le dessert ». Ceci était également une question récurrente pour moi, auparavant. Mais lorsque je discute avec mon amie, je réalise que je ne me bats plus. Pas parce que j’ai renoncé, mais parce que mes enfants mangent leurs légumes.
J’expliquais donc à mon amie que j’avais l’impression que mes enfants avaient bien compris que leur alimentation devait comporter des légumes, et que la question ne se posait plus vraiment.
Ce n’est pas venu tout seul. Je sais qu’il y a eu un moment où j’ai fait un réel effort pour lâcher-prise. Pour que ce ne soit pas un sujet d’opposition. Pour accepter de laisser couler un peu, en ayant confiance que cette habitude se prendrait. Je me souviens encore de ce débat interne.

Le soir-même de cette conversation, cependant, mon fils Anatole, 4 ans, me demande, alors qu’il a encore plein de salade dans son assiette : « Maman, j’ai mangé mon maïs, est-ce que je peux avoir le dessert ? »
Cela m’a fait sourire intérieurement. Moi qui croyais ne plus avoir ce genre de questions… Mais ça a été l’occasion de m’observer. D’observer comment mes réactions avaient changé, et pourquoi je ne me battais plus à ce sujet.
Je lui ai tranquillement répondu :
« Qu’est-ce que tu voudrais comme dessert ?
du yaourt avec du sucre brun
Hum… Ca va être bon, ça ! Tu seras content d’avoir le yaourt quand tu auras fini ta salade !
Oui
Ok, alors je vais aller le chercher pendant que tu la manges.
D’accord. »
Et Anatole a tranquillement mangé sa salade, tandis que j’’allais préparer son bol de yaourt.
Cela n’a pas été une lutte, parce que je ne suis pas entrée dans la conversation avec cette attitude. Je n’ai pas répondu « Non, tu dois d’abord manger ta salade ! ». J’ai intégré l’idée que des mots comme « non », et « tu dois » sont des déclencheurs de conflit, et je m’en éloigne naturellement, sans plus avoir à y penser. (La plupart du temps… Je vous rassure, je dérape encore régulièrement, je ne suis pas un super-héros !)

Ainsi, je ne renonce pas à ce qui compte à mes yeux. En l’occurence, le fait qu’il mange les légumes. Mais ma communication est différente. C’est ça, devenir un parent positif. Et ça change tout. 

Cela prend-il beaucoup de temps ?

Lorsque je discute avec les parents, beaucoup pensent que devenir un parent positif prend du temps, et qu’ils ne le pourront pas.

Alors, pour ceux qui croient cela, je voudrais leur répondre tout de suite : NON.

Non, ça ne prend pas du temps. En tout cas, pas plus que le temps qu’on perd à se battre avec eux !!

« Si je fais pas ça [attitudes positives], les choses n’avancent pas, et je passe mon temps après à répéter… alors qu’en fait, j’ai juste pas choisi la bonne option au départ ! » Thècle, maman d’un garçon de 5 ans et d’une fille de 3 ans.

A l’inverse, lorsqu’on prend le temps d’aborder nos enfants sous le bon angle, les choses vont plus vite…

Si on a l’impression que cela prend du temps, c’est parce qu’il s’agit de développer chez nous de nouveaux réflexes qui ne nous semblent pas naturels parce que pas acquis. C’est cela qui prend du temps.

Le temps passé ensuite avec les enfants n’est, lui, pas plus long. Du tout. Et même quand on en « perd » à discuter avec eux, à expliquer, à chercher des solutions, on en gagne ensuite, grâce aux compétences qu’on aura tous développées au passage !

Ainsi, la seule difficulté, c’est de démarrer. Ensuite, il suffit de faire un pas après l’autre. C’est un cheminement. Une avancée. C’est celle que je vous propose avec la formation POINT DE RENCONTRE.

Imaginez… imaginez ce que cela sera pour vous si vous parvenez, enfin, à rompre le modèle reçu, à percevoir autrement votre relation avec votre enfant. Ce que deviendront vos échanges, et vos partages lorsque votre maison sera enfin sereine….