Archive d’étiquettes pour : conscience

Tous les lundis soirs, le cercle des parents heureux se réunit.

Et, à chaque fois, ça donne lieu à des réflexions, des prises de conscience, des ré-alignements.

C’est tellement précieux pour moi que j’ai décidé de partager avec vous, chaque mardi, ma pépite du cercle !

Aujourd’hui, c’est encore une double pépite, car moi aussi, je ralentis en allégeant un peu ma to-do list !

La première porte sur le rythme… et son lien avec la gratitude !

La deuxième porte sur l’accueil de l’autre, de la diversité, de l’appartenance… un sacré défi !

Dites-moi ce que vous en pensez en commentaire !

(et pour en savoir plus sur le cercle, cliquez sur le lien plus haut !)

Tous les lundis soirs, le cercle des parents heureux se réunit.

Et, à chaque fois, ça donne lieu à des réflexions, des prises de conscience, des ré-alignements.

C’est tellement précieux pour moi que j’ai décidé de partager avec vous, chaque mardi, ma pépite du cercle !

Aujourd’hui, c’est une double pépite, car je ne l’ai pas enregistrée la semaine dernière – j’étais en vacances…

La première porte sur la reconnaissance – à la fois la difficulté de la recevoir, et celle dont on manque.

La deuxième porte sur l’authenticité : a-t-on beaucoup de contextes dans lesquels on peut se montrer authentique ?

Dites-moi ce que vous en pensez en commentaire !

(et pour en savoir plus sur le cercle, cliquez sur le lien plus haut !)

Tous les lundis soirs, le cercle des parents heureux se réunit.

Et, à chaque fois, ça donne lieu à des réflexions, des prises de conscience, des ré-alignements.

C’est tellement précieux pour moi que j’ai décidé de partager avec vous, chaque mardi, ma pépite du cercle !

Aujourd’hui, ma pépite porte sur l’équilibre entre l’écoute de soi et l’ouverture aux autres.

Curieuse de savoir ce que ça vous inspire !

(et pour en savoir plus sur le cercle, cliquez sur le lien plus haut !)

Bien sûr, parfois on se plante !! Dans notre rôle de parent, comme dans toute autre situation de la vie, on n’est pas toujours au top. On fait de notre mieux pourtant, en tout cas, on essaye… Mais notre mieux, parfois, il est pas terrible… L’important, ce n’est pas le raté, c’est ce qu’on fait après. Et une chose que j’aime bien faire, c’est revenir ensuite sur mon comportement. Ça montre qu’on est humain, ça donne un modèle, et ça contribue à la connexion avec nos enfants.

Est-ce que vous le faites aussi ?

— Pour écouter ces contenus audio, il vous suffit de cliquer sur Play — ou d’aller sur votre plate-forme de podcast —

Ecoutez et abonnez-vous !

Ne manquez plus les nouveaux épisodes des 6 doigts de la main ! Rejoignez mon podcast et abonnez-vous sur votre application préférée :

Si vous préférez lire, en voici également la retranscription.

Revenir sur nos comportements

Bonjour les parents qui cheminent. 

Aujourd’hui, je voudrais traiter d’un thème, qui me semble assez fondamental, qui nous est propre. C’est le fait de pouvoir revenir sur nos comportements ! Parce qu’on a beau cheminer, s’améliorer, s’inspirer, faire mieux, on ne sera jamais parfait !
Et donc en particulier, on a encore des moments où l’on ne se comporte pas de façon optimale, pas forcément complètement en accord avec ce qu’on aimerait faire. Et je pense que, d’une part, c’est bien de le savoir et d’en prendre conscience. D’autre part, c’est bien aussi de savoir ce que l’on fait dans ces moments-là.

Nos comportements, cas concret

Donc, je voulais vous raconter, un petit peu, un épisode qui m’est arrivé il y a quelques jours, justement.

Pendant cet épisode, je n’ai pas agi exactement comme je pense qu’il aurait fallu agir sur le coup.
Et j’ai pu revenir dessus, parce que je pense que l’important, ce n’est pas seulement la façon dont on agit sur le moment (évidemment, l’idée est de réagir, au fur et à mesure, du mieux qu’on peut dès la première fois ; et cela vient avec l’habitude, cela vient avec l’entraînement), mais c’est également de savoir quand on a fait quelque chose qui n’était pas forcément en accord ou qui ne collait pas tout à fait à ce qu’on aimerait faire.
Comment fait-on ensuite pour revenir dessus et que ce soit quand même une occasion d’expérimenter ?

Et en particulier, cela donne un modèle, justement !
Un modèle d’imperfection, parce qu’on fait tous des erreurs et c’est OK !
Donc, on peut donner le modèle à nos enfants de ce qu’on peut faire quand on pense qu’on a commis une erreur.
Et ce n’est pas humiliant de dire qu’on a commis une erreur. Ce n’est pas un problème de revenir dessus. Ce n’est pas un problème de voir les choses autrement.
Et rien que ça, déjà, c’est une démarche pour nous en premier lieu. C’est-à-dire que nous-mêmes, on peut avancer malgré nos erreurs ou même nos imperfections et à la fois, on peut en donner le modèle à nos enfants.

Une histoire de dispute dans le salon

Alors, voilà ce qui m’est arrivé, il y a quelques jours.

J’étais dans la cuisine avec ma fille Alice, à discuter avec elle tout en préparant le dîner.
Les garçons, Léon et Anatole, qui ont 11 et 9 ans, étaient dans le salon, pendant ce temps.
Je ne surveillais pas ce qu’ils faisaient, même si la pièce est ouverte. Je pouvais les voir, mais ils étaient de leur côté.
L’un des deux lisait une BD tranquillement assis dans le canapé… je ne sais pas, ils faisaient leur vie, quoi !

Et puis, au bout d’un moment, voilà que j’entends un “Non !”, fortement.
Et puis, le “Non” se répète. Je l’entends au moins trois fois. Et tout d’un coup, un geste, je ne sais pas trop quel geste, parce qu’encore une fois, je ne les surveillais pas.
Mais en tout cas, c’était Anatole qui avait dit “Non” trois fois. Et voilà que, après un petit bruit, on va dire (parce que je n’ai pas vu le geste en réalité), Anatole se met à pleurer, et au moment où je m’approche, Léon dit : “ Je suis désolé ”.  

Je suis intervenue en tant qu’arbitre

Je m’approche sans un mot. Intérieurement, je suis clairement très énervée. Donc, je savais qu’il ne fallait pas que je parle.

Ainsi, sans un mot (en fait, ils étaient tous les deux allongés sur le canapé à des endroits différents, parce qu’on a un canapé d’angle), je tire Léon pour le sortir du canapé.
Et je lui dis : “ J’ai entendu “Non” trois fois ”. Et là,  il me regarde et il s’en va. Fin de l’épisode. 

J’ai raté l’occasion du moment d’apprentissage

A posteriori, une fois que j’étais redescendue, je me suis dit :
“ En fait, je suis venue les voir. Je suis intervenue grosso modo, même si c’est sans le dire, en donnant mon point de vue (c’est-à-dire en tant qu’arbitre). J’ai donné raison à Anatole, parce qu’il avait dit non. J’ai donné tort à Léon, qui selon ma perspective, n’avait pas écouté ce “Non” et avait quand même fait des choses (en fait, c’est le fait qu’il avait dit : « Je suis désolé » juste après qui m’avait donné cette impression). »

Je ne leur ai pas donné l’opportunité de discuter entre eux.
Or, je le dis et je le répète suffisamment souvent aux parents : les disputes sont des opportunités d’apprentissage.

Qu’est-ce que je leur enseigne dans ce cas-là, en décidant d’enlever Léon ?

Alors, oui, ce n’est pas un drame, que j’ai fait cela à ce moment-là, puisque c’était ce qui correspondait à l’énergie que j’avais et que je n’étais pas disponible, parce que j’étais en même temps en train de préparer le dîner, et de discuter avec Alice. Il n’y avait pas non plus de raison que je coupe mon moment avec Alice pour me mettre là-dedans… Donc, c’était ce qui correspondait à mon état d’esprit à  ce moment-là.

N’empêche que j’étais quand même consciente que ma réaction n’était pas complètement en accord avec ce que j’aimerais apporter dans ma famille, et en particulier, la possibilité de saisir les disputes comme des opportunités d’apprentissage, pour améliorer les choses, et en particulier, améliorer leur faculté de communication.

Revenir à mon comportement : aborder le sujet

Donc, un peu plus tard, quand on s’est retrouvés effectivement à table, tous ensemble, tous les quatre en l’occurrence, mon mari n’étant pas là ce soir-là (donc, on était avec Alice, Léon et Anatole à la table), j’ai remis ça sur le tapis.

J’ai dit à Léon :

Tout à l’heure, quand je suis intervenue pour t’enlever de la situation, parce que j’avais entendu non trois fois…
Je me rends compte que cette attitude, où je me suis positionnée en voulant t’enlever de la situation sans te demander quoi que ce soit, ça ne correspondait pas à ce que j’avais envie de faire.
Je me rends compte que je suis intervenue sans rien savoir, avec le peu que j’avais vu, avec mon jugement. Et en fait, je n’avais pas forcément de quoi juger.
Et donc, je voudrais savoir comment toi, tu te sens par rapport à ça. Est-ce que tu as trouvé que c’était injuste ?”

Il m’a dit : “ Oui, complètement “ 

Je dis : “ Ah ok, dans ce cas-là, je suis vraiment désolée, parce que ce n’est effectivement pas comme ça que j’avais envie d’intervenir, en ayant une attitude qui peut sembler injuste.
Je pense que ce n’est pas avec cette attitude que je vous transmets quoi que ce soit. Donc, j’aimerais bien revenir dessus parce que je ne suis pas fière de la façon dont je suis intervenue.
Est-ce que tu voudrais bien qu’on en rediscute ?

Là, il m’a dit : “ D’accord “  Et j’ai pu lui expliquer ce qui se passait.

La demande de Pardon

Alors, avant de vous donner la suite (j’insiste un tout petit peu là-dessus), vous avez vu que j’ai bien séparé les deux choses :

  • le fait que j’aie pu avoir des raisons pour me comporter comme je me suis comportée, et
  • la façon dont je vais parler à ce moment-là et le fait que je me suis comportée comme je me suis comportée. 

C’est-à-dire que la première phase, celle de reconnexion avec lui, était vraiment dans le fait de demander pardon et de prendre mes responsabilités pour mon comportement.

Je ne lui ai pas dit : “ Je suis désolée de m’être comportée comme ça, MAIS tu vois ce qui s’est passé, c’est que moi, je suis xxx et je trouve qu’à ce moment-là, je ne suis pas d’accord pour que…
Parce que si j’avais dit ça, j’aurais justifié mon comportement. Et donc, ce n’était pas un vrai pardon, c’était : “Pardon, mais en fait, j’avais des raisons de faire ça !” 
Et dans ces cas-là, mon pardon, il n’est pas reçu.
Donc, ce que je voulais faire, c’était un vrai pardon, c’était une vraie reconnexion !
C’était lui dire : “ En fait, je me suis comportée d’une façon qui ne correspondait pas à ce que j’aurais voulu faire et je suis désolée de l’avoir fait. Et d’ailleurs, est-ce que tu as trouvé ça injuste ? Oui ! Eh bien, oui, je comprends et j’en suis vraiment désolée.” 

L’explication du point de vue de chacun

Et là, on a réparé la relation !

Et maintenant (et parfois, c’est plus difficile et il faut absolument séparer les moments. Dans le cas présent, ça se passait bien, entre autres, parce qu’on avait laissé le temps aux émotions de redescendre des deux côtés), je peux lui dire :
Voilà, je t’explique ce qui s’est passé pour moi, avec mes lunettes”
(et ça, c’est une expression que je sors directement du Cercle des Parents Heureux, où on a travaillé ensemble sur des formulations bienveillantes, même quand on est un peu en colère. Et une des choses, c’était quand l’agacement commencent doucement à monter, le fait de dire “avec mes lunettes” nous permet de transmettre ce qu’on est en train de voir avec notre perspective, sans forcément transmettre que c’est notre vérité).

Je lui ai dit : “Avec mes lunettes : j’ai entendu plusieurs fois “Non” de la part d’Anatole, puis un bruit, puis Anatole qui pleure et toi qui dis“Je suis désolé”. Donc, je me suis dit que tu avais effectivement dû faire un truc qui n’était pas adapté, puisque tu le reconnaissais toi-même en disant “Je suis désolé” alors qu’il avait dit Non. Et c’est là que ça m’a agacée. Est-ce que tu peux m’expliquer ce qui s’est passé, avec tes lunettes ? Parce que dans le fond, je n’ai pas tout vu.

Et il m’a dit : “ Avec mes lunettes… ” (comme on connaît cette expression et qu’on l’utilise, il la reprend tout de suite, parce qu’il la connaît).

Et là, il m’a expliqué un petit peu la situation, le fait qu’il était tout seul sur le canapé, tranquillement avec sa BD, et qu’Anatole est arrivé, et qu’il a voulu empiéter sur son espace…
Ils ont discuté un petit peu. Il lui dit : “ Laisse-moi la place s’il te plaît ?”, et qu’Anatole a dit : “Non”. Et Anatole, au bout d’un moment, a voulu imposer sa présence dans son espace à lui, en posant son propre livre au-dessus de la BD, qu’il était en train de lire. Et donc Léon a réagi en soulevant le livre d’Anatole, pour le lui renvoyer.
En faisant ça, il l’a malencontreusement un peu cogné et c’est là qu’il a dit : “ Je suis désolé ” parce que son intention n’était pas de le cogner.

Je suis d’accord, je comprends mieux ton “Je suis désolé”… Si je comprends bien, toi, ce que tu voulais, c’était faire respecter ton espace physique et pour le faire, tu as poussé le livre et c’est arrivé à un endroit que tu n’avais pas anticipé. Donc tu étais désolé de l’avoir cogné, parce que ça, ce n’était pas ton intention”.
Voilà, exactement !” me répond Léon.

Et toi Anatole avec tes lunettes ?
Avec mes lunettes…” Et donc Anatole a expliqué que selon lui, il y avait la règle du canapé, qu’il ne voyait pas pourquoi on ne voulait pas la respecter alors que d’habitude, quand c’est dans l’autre sens, c’est OK.

Moi : “Donc toi, si je comprends bien, avec tes lunettes, t’as l’impression qu’il y a quelque chose sur lequel vous étiez d’accord et puis là, il ne respectait pas l’accord.
Donc toi, tu te battais pour le fait que chacun respecte l’engagement déjà pris ? C’est bien ça ?« 

Définir le problème en tenant compte de tous

R

R

« Ok donc toi Léon, tu voulais… ? OK.
Et toi Anatole, tu voulais… ? OK.
Et du coup, maintenant que vous vous entendez l’un l’autre, est-ce que vous comprenez mieux d’où vient ce conflit ?
Les 2 répondent “Oui”.

Moi : “OK et donc, qu’est-ce que vous auriez pu faire d’autre ?

Et là, ils ont pu réfléchir ensemble sur comment mieux communiquer.

Ensuite, on n’a même pas vraiment cherché à résoudre la situation, parce qu’elle n’était plus tellement vivante.

J’ai raté et je suis désolée

Mais c’était hyper intéressant parce que du coup, j’ai pu aussi dire au passage : “ah oui, c’est ça que j’ai raté. » – qui était tres important et qui était le point de départ de mon podcast.
Puisque mon podcast, c’était surtout sur moi, plus que sur la résolution du conflit, qui n’a pas d’intérêt aujourd’hui par rapport à ce que je veux partager.
C’était sur moi et le fait de revenir sur un comportement, un de mes comportements, que j’ai jugé inadapté

Ce n’est que quand Léon a pu me parler de ses lunettes, que j’ai pu lui dire
Oui du coup, quand tu m’expliques avec tes lunettes, je comprends bien pourquoi tu as trouvé que c’était injuste. Parce que effectivement, ça ne correspond pas à ce que moi, j’avais ressenti.
Donc, je vois tout à fait ton point de vue et je suis encore plus désolée d’avoir réagi comme je l’ai fait”.

C’est seulement ensuite qu’on est passé à “Et toi Anatole, avec tes lunettes ?” et qu’on a basculé sur autre chose. 

Un moment riche d’apprentissage

Du coup, on a pu conclure en disant “Je suis contente d’avoir eu cette conversation. Parce que le fait d’en parler comme ça et de voir un peu le point de vue de chacun, cela permet de se rendre compte qu’on peut en fait discuter et améliorer la façon dont cela se passe et voir les choses autrement, sans avoir à intervenir de cette façon-là.
Et mon comportement de tout à l’heure ne vous aidait pas à voir cela et donc il ne vous enseignait rien. Et là, je suis contente qu’on puisse le faire maintenant.
Donc, merci d’avoir bien voulu revenir sur cette situation avec moi”.

Et ça, pour moi, c’est riche (et c’est pour ça que je voulais vous partager ça aujourd’hui), parce que c’est une façon de toucher du doigt le fait que même quand on a des manquements à certaines théories (et là clairement, je ne peux que m’en vouloir, vous comprenez bien !
Je répète régulièrement aux parents avec qui je parle : “les disputes sont des opportunités d’apprentissage”, et je vous propose une formation sur Comment en finir avec les disputes dans la fratrie), je me retrouve là, dans une situation de conflit, à intervenir sans saisir cette opportunité, à intervenir quasiment en tant qu’arbitre, alors que c’est justement cette attitude qui met de l’huile sur le feu, etc. Forcément, je me sens un peu coupable, je me dis : “Voilà, c’est bien la peine d’expliquer cela aux parents, et puis toi, tu fais tout ce qu’il ne faut pas…

Alors évidemment, depuis le temps que je chemine, ce genre de comportement m’arrive beaucoup moins souvent qu’avant.

Mais je sais aussi que j’ai grandi comme vous tous, dans un environnement qui m’a transmis certaines choses et que même en apprenant d’autres attitudes – qui heureusement ont transformé mes comportements de parent et notre vie de famille – malgré cela, je sais que ce genre de comportement vient encore et viendra encore et peut-être toute ma vie. Parce qu’il y a des conditionnements dont il est difficile de sortir.

Mais finalement, l’important, c’est aussi de se rendre compte que, même quand on ne se comporte pas exactement comme on veut, on a toujours une chance de transformer cela en apprentissage pour nous et aussi pour les autres. 

Et en revenant dessus, en travaillant ensemble, justement, je montre aussi comment on peut faire quand on a fait quelque chose que finalement on regrette et qu’on aurait pu faire autrement. Parce que c’est un travail pour tous : et pour nous et pour eux au quotidien.

Voilà, j’espère que cela vous inspire. N’hésitez pas à laisser un commentaire positif sur Apple podcasts, si ce podcast vous a plu.
N’hésitez pas également à le partager avec des amis et puis, à vous abonner pour ne pas rater les épisodes suivants.

À bientôt !

Tous les lundis soirs, le cercle des parents heureux se réunit.

Et, à chaque fois, ça donne lieu à des réflexions, des prises de conscience, des ré-alignements.

C’est tellement précieux pour moi que j’ai décidé de partager avec vous, chaque mardi, ma pépite du cercle !

Aujourd’hui, ma pépite porte sur le lien entre l’écoute de nos enfants et le fait de faire bouger nos limites.

Curieuse de savoir ce que ça vous inspire !

(et pour en savoir plus sur le cercle, cliquez sur le lien plus haut !)

Tous les lundis soirs, le cercle des parents heureux se réunit.

Et, à chaque fois, ça donne lieu à des réflexions, des prises de conscience, des ré-alignements.

C’est tellement précieux pour moi que j’ai décidé de partager avec vous, chaque mardi, ma pépite du cercle !

Aujourd’hui, ma pépite porte sur l’approche des comparaisons dans la fratrie, en fonction de nos croyances et aspirations.

Curieuse de savoir ce que ça vous inspire !

(et pour en savoir plus sur le cercle, cliquez sur le lien plus haut !)

Tous les lundis soirs, le cercle des parents heureux se réunit.

Et, à chaque fois, ça donne lieu à des réflexions, des prises de conscience, des ré-alignements.

C’est tellement précieux pour moi que j’ai décidé de partager avec vous, chaque mardi, ma pépite du cercle !

Aujourd’hui, ma pépite porte sur la prise de recul du parent, qui cherche à ajuster sa posture de « fermeté bienveillante »…

Est-ce que ça vous parle ?

(et pour en savoir plus sur le cercle, cliquez sur le lien plus haut !)

Tous les lundis soirs, le cercle des parents heureux se réunit.

Et, à chaque fois, ça donne lieu à des réflexions, des prises de conscience, des ré-alignements.

C’est tellement précieux pour moi que j’ai décidé de partager avec vous, chaque mardi, ma pépite du cercle !

Aujourd’hui, ma pépite porte sur le fait de pratiquer l’écoute, sur le besoin profond, et sur la bienveillance qui, comme vous le savez, commence par soi-même !

Est-ce que ça vous parle ?

Tous les lundis soirs, le cercle des parents heureux se réunit.

Et, à chaque fois, ça donne lieu à des réflexions, des prises de conscience, des ré-alignements.

C’est tellement précieux pour moi que j’ai décidé de partager avec vous, chaque mardi, ma pépite du cercle !

Aujourd’hui, ma pépite porte sur le conditionnement des pensées.

Est-ce que ça vous parle ?

La parentalité positive peut parfois être dogmatique, je le sais. Et pour certains parents, cela crée un stress qui les paralyse ou les laisse perdus. Conscients de ce qu’il “ne faut pas faire”, ils essayent d’appliquer des principes généraux sans avoir pris le temps de développer d’autres compétences. Par exemple, le principe qui veut que éducation positive et punitions ne fassent pas bon ménage.
Donc, du jour au lendemain, on leur dit de ne plus punir leurs enfants.
Oui mais… comment poser des limites sans punitions ? Y a-t-il vraiment des alternatives ?

Je ne dis jamais aux parents que j’accompagne d’abandonner de but en blanc les punitions. Non. Punissez vos enfants, si c’est aujourd’hui votre manière de poser vos limites. 
En revanche, j’aime encourager les parents à comprendre pourquoi et quand ils punissent. Je leur transmets pourquoi l’éducation positive déconseille les punitions. Je leur explique que c’est possible de faire autrement, et que je ne punis plus mes enfants depuis des années. 
Et surtout, je les accompagne à développer d’autres manières de faire, d’autres outils AVANT d’imposer un monde sans punition dans lequel, faute d’alternatives, ils se sentent débordés !

Il me semble important de parler de tout ça aujourd’hui, dans un contexte dans lequel on entend de plus en plus de parents perdus devant des principes d’éducation positive qu’ils ont tendance à confondre avec du laxisme…

Si vous voulez écouter cet article sous sa forme audio, en voici les enregistrements.

— Pour écouter ces contenus audio, il vous suffit de cliquer sur Play — ou d’aller sur votre plate-forme de podcast —

Ecoutez et abonnez-vous !

Ne manquez plus les nouveaux épisodes des 6 doigts de la main ! Rejoignez mon podcast et abonnez-vous sur votre application préférée :

Si vous préférez lire, en voici également la retranscription.

Ce qui m’a inspiré cet article mêlant éducation positive et punitions

Le week-end dernier, je suis allée jusqu’à Bordeaux (je vis à Londres) pour assister au congrès Innovation en Education organisé par Julien Péron et son équipe. Un week-end dense et inspirant, pour lequel je n’ai pas regretté de me déplacer. 
Le congrès est un endroit de rencontres, et toutes les conférences sont sources d’apprentissage, de réflexion, et surtout d’inspiration ! 

J’ai cependant été dérangée par la fin de la conférence de Guila Clara Kessous. 
Guila nous a principalement parlé des principes de communication prônés par Faber et Mazlish, rien de bien nouveau pour moi, qu’elle relie à la psychologie positive, puisqu’elle a suivi le cours sur le bonheur de Tal Ben Shahar à Harvard. (un auteur que j’avais d’ailleurs évoqué dans mon article « Développer sa capacité au bonheur« )

Pourtant, au moment des questions, une maman l’interroge :
“Et que dit l’éducation positive sur les punitions ? Parce que moi, je n’arrive pas à faire autrement avec ma fille de 16 ans…”

Réponse de Guila (forcément mal retransmise puisque nous sommes 24h plus tard au moment où j’écris ces lignes, dans le TGV vers Paris) :
“Bon.. c’est sûr qu’il ne faut pas de punitions trop humiliantes, mais quand même, c’est ok de poser des punitions, car les enfants ont besoin de limites. L’idée va être de leur donner un choix type “préfères-tu que je te prive de téléphone ou … «  » – je ne sais plus quelle était l’autre option.

Pardon ???
C’est à dire que cette intervenante, qui cherche à porter la voix de Faber et Mazlish – et qui propose du coaching pour aider les parents de surcroît – nous explique la “bonne” manière de poser des punitions ? 
Donc, si je l’écoute, éducation positive et punitions, ça colle.
Mais a-t-elle vraiment lu Faber et Mazlish jusqu’au bout ?

J’aurais apprécié qu’elle réponde plutôt :
“Faber et Mazlish, et l’éducation positive dans son ensemble, ne valident pas les punitions, non.
Cependant, en tant que maman, je me heurte à une vraie difficulté à poser mes limites autrement, et voici comment je compose avec ça…”

Ça aurait été à la fois précis et honnête. 

En réalité, ce que dévoile vraiment Guila Clara Kessous, c’est qu’elle est en cheminement, et que sur son chemin, elle n’est pas encore sortie des punitions.
Et ça, c’est ok. Parce que c’est difficile. Parce que c’est un processus.
Savoir qu’on n’est pas encore en mesure d’appliquer au mieux tous les principes de l’éducation positive, c’est une chose.
Modifier ces principes pour qu’ils collent à ce qu’on fait, c’en est une autre.
Parce que ça, ça transmet une image fausse ce qu’est vraiment l’éducation positive.

Donc, ça m’a donné envie de répondre à mon tour !

Faisons ensemble le point sur

  • l’éducation positive et les punitions
  • le cheminement du parent

Le point de vue de l’éducation positive sur les punitions

Avant tout, reprenons la réponse à cette question posée, qui était assez claire : “Que dit l’éducation positive sur les punitions ?” – et, en particulier dans le cadre de cette intervention : « Que disent Faber et Mazlish sur les punitions ? »

La réponse est sans ambiguïté : Faber&Mazlish sont contre. 

Elles m’avaient d’ailleurs bien aidée à évoluer sur cette méthode qu’évidemment, moi aussi, j’utilisais ! 
Comment dire ? Le chapitre 3 du livre Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent (celui que nous citait l’intervenante) s’intitule quand même “Remplacer la punition”.
Peut-on vraiment être plus clair que ça ?

F&M précisent même que Haïm Ginott, leur mentor, pense qu’un enfant devrait vivre les conséquences de son comportement, mais pas de punitions.
Selon lui, il n’y a pas de place pour des punitions dans une relation de confiance.

Et voici, pour soutenir ce point de vue, ses arguments phares : 

  • La punition est une distraction
  • La punition n’enseigne rien
  • La punition “dédouane”
  • La punition favorise rancoeur et rapport de force

Voyons ce que chacun de ces points signifie vraiment. 

La punition est une distraction

L’enfant puni va très probablement trouver cela injuste. 
Tout simplement parce que le priver de télé parce qu’il a mal parlé à son frère, bon sang, “ça n’a rien à voir !!” (mots rapportés par une maman que j’accompagnais)

Donc, dans son coin, il va ressasser toutes les raisons pour lesquelles c’est injuste, et focaliser sur son ressentiment. 
Est-ce qu’à ce moment-là il réfléchit à ce qu’il a fait ? Absolument pas ! 

Au contraire, on lui a servi une distraction sur un plateau, et il va donc pouvoir ignorer ce qu’il a fait. 
En fait, la punition prive l’enfant de son travail de prise de responsabilité.

La punition n’enseigne rien

L’un des grands principes de Haïm Ginott, c’est que “Pour se comporter bien, il faut se sentir bien.”. 

En cela, il rejoint complètement l’un des principes d’Adler (sur lesquels se fonde la Discipline Positive) : “Un enfant qui se comporte mal est un enfant découragé.”

L’idée – que je ne vais pas creuser ici, mais que vous pouvez aller creuser dans cet article si le coeur vous en dit – , c’est que si un enfant se comporte de manière inappropriée, c’est que c’est ce qui lui vient de mieux à ce moment-là, dans l’humeur qu’il a. 

Est-ce que ça veut dire que c’est ok de se comporter mal ? Non.
Et nous le lui dirons.
Mais nous ne nous arrêterons pas là. 

Car notre rôle, à ce moment-là, est également de l’aider à développer des alternatives.
Pour qu’il puisse, la fois suivante, agir autrement. 
C’est bien ce que nous cherchons à obtenir, non ? 

Est-ce que la punition lui apprend comment faire autrement ? Il ne me semble pas…

Imaginons par exemple un enfant qui en insulte un autre. 
S’il en arrive là, c’est probablement que ça bout à l’intérieur de lui. 
Si la réaction de l’adulte est de le punir, est-ce que ça lui donne des pistes pour savoir comment réagir AUTREMENT la fois suivante, quand ça bout à l’intérieur ?Absolument pas.

Si l’on veut que les choses changent, on aura plutôt intérêt à l’aider à savoir comment traverser son émotion, à l’aider à développer son empathie, à lui apprendre à dire ce qu’il vit tout en en assumant la responsabilité, etc… Là, on sera dans l’enseignement.

Ah, c’est sûr, c’est plus long…
Qui a dit que la parentalité positive était facile ? C’est un des aspects qui la distingue de la permissivité !

La punition “dédouane”

Quand on a commis un crime, on paye. Et ensuite, on repart de 0. 
C’est comme ça en tout cas que notre système de justice fonctionne, et cela fait donc, consciemment ou non, partie de nos croyances ancrées. 

Ainsi, au collège, l’enfant qui enfreint les règles reçoit en punition une heure de colle. 
Une fois qu’elle est faite, il ou elle a payé, et on peut passer à autre chose. 

Pas besoin de réparer quoi que ce soit, de s’interroger sur la raison de la règle ou sur l’implication de son infraction. Juste une punition, c’est tout. 
Ah.. et puis rien non plus, pour reprendre le point précédent, en terme d’enseignement pour savoir faire autrement. 

Clairement, je peux vous dire que mon fils Léon, qui a reçu récemment sa 1e heure de colle en 6ème, trouve que la punition est injuste (a donc eu du mal à discuter avec moi de ce qu’il s’était vraiment passé – manque de responsabilité…), n’est pas plus avancé sur comment moins discuter en classe, et, maintenant que l’heure de colle est faite, considère que c’est de l’histoire ancienne. 
Ah… sauf que quand même, il en veut à sa prof, et est donc moins bien disposé à son égard… ce qui conduit à l’argument suivant : 

La punition favorise rancoeur et rapport de force

Enfin (j’écris “enfin” parce que je vais m’arrêter là dans les arguments, mais j’aurais pu continuer à ajouter à cette liste..), la punition nuit à la relation. 

Quand vous punissez, vous imposez. 
Vous n’êtes pas avec, vous êtes contre. 
Et vous êtes en train de passer le message suivant : “Je détiens tout pouvoir sur toi.”“Je suis plus fort, et je peux t’imposer ce que je veux”. 

Sauf que personne n’aime entendre ça. 

En général, quand on cherche à contrôler quelqu’un, ça a plutôt tendance à le pousser à se rebeller, l’avez-vous remarqué ?
Ça nuit à la coopération.

Clairement, le résultat, c’est une déconnexion. 
Là où, je vous le rappelle, ce qui nous permet d’avancer ensemble, c’est bien la connexion !

Si vous êtes trop souvent dans cette démarche de déconnexion, le résultat sera une absence de lien, tout simplement. 

Et peu à peu, la punition encouragera plus à la dissimulation qu’au partage. 
C’est logique, non ?

Remarque : cette dissimulation sera encore plus systématique chez les ados que chez les enfants.
Non pas parce que les enfants en auront moins envie, mais parce que c’est plus facile pour un ado, à moins de l’enfermer à la maison…

Thomas Gordon écrit d’ailleurs (dans Parents Efficaces) : “Dans les familles où les parents se sont basés principalement sur leur pouvoir pour contrôler et diriger leurs enfants au cours de leur jeune âge, les parents se préparent inévitablement un dur choc lorsque leur pouvoir perdra son importance et qu’ils n’auront plus ou presque plus d’influence.”

Conclusion : la punition n’est pas seulement inefficace mais carrément contre-productive ! 

Pour bien comprendre l’impact de la punition 

Je sais que tout ceci peut rester un peu théorique. Ça vaut pourtant la peine de s’y attarder un peu…
Car l’idée de l’éducation positive, c’est surtout d’être une éducation consciente !

Alors, à la manière de F&M, j’aimerais vous proposer une projection, pour que vous appréhendiez mieux tous ces points. 
On va jouer à “mets-toi dans mes chaussures” ! 
Vous êtes prêt ? C’est parti. 

Vous êtes puni

Partons d’une situation évidemment rarissime, puisque nous, parents, savons toujours comment bien nous comporter… et imaginons un parent qui crie sur ses enfants.

Dans le fond, ce parent sait que ce n’est “pas bien”, et il n’en est d’ailleurs pas fier…
(combien de fois je vous ai entendu parler de cette culpabilité qui vient après les cris..)

Ça vous est déjà arrivé ? 
Bon, j’imagine que oui.. comme à moi… alors qu’on a l’impression de faire de notre mieux, pas vrai ?

Donc imaginez que, dépassé par la situation, vous avez crié sur votre enfant. 
Imaginez maintenant que quelqu’un (l’autre parent par exemple) vous donne une punition pour sanctionner ce comportement inadéquat, et “poser des limites”.

Qu’est-ce que ça fait en vous d’être puni ? 

Je parie que, comme l’explique Haïm Ginott : 

1- Vous êtes tellement furieux contre votre partenaire qui se permet de juger ce que vous faites sans savoir ce que vous avez traversé avant d’en arriver là, que vous ressassez ce ressentiment sans repenser, justement, à ce qui vous a conduit à ça.

2- Vous n’êtes pas plus avancé ni plus compétent pour éviter les cris la fois suivante

3- Ce qui n’est pas grave, puisque dans le fond, vous considérez que vous avez “payé” pour ce que vous avez fait, ça efface l’ardoise, et vous pouvez repartir d’une page blanche, sans vous poser plus de question.

4- En revanche, vous sortez de l’expérience avec une rancoeur contre votre partenaire, qui vous pousse à ne plus lui faire confiance… et d’ailleurs, la prochaine fois que vous criez sur vos enfants, vous éviterez de le lui dire ! 

cqfd.

De quoi auriez-vous eu besoin à la place de la punition ?

Allez-y, prenez une minute pour y réfléchir. 

Vous avez crié sur votre enfant… et ce serait une bonne chose de faire face à vos responsabilités.
Qu’est-ce qui pourrait vous aider ?
Quelles attitudes pourrait avoir votre conjoint qui se révèleraient bien plus “productives” que la punition ?

Voici ce qui me vient, lorsque je me projette… à vous de voir si ça vous parle. 

Écoute et compréhension

D’abord, j’aimerais qu’il m’écoute. (Je dis “il”, parce que j’applique ce raisonnement à mon cas, mais libre à vous de changer le pronom !)
Qu’il m’aide à comprendre ce qu’il s’est passé en moi. Sans me juger. 
Je n’attendrais pas de lui qu’il me dise que j’ai eu raison et que c’était une bonne chose, bien sûr que non, mais pas qu’il me juge pour autant.

En fait, j’attendrais de lui qu’il m’aide à voir le problème en face. A faire face à ce qui a causé ce comportement. 
J’aimerais qu’il m’aide à mieux me comprendre.
Car j’avais une raison, c’est sûr. Et même une raison positive. Mais elle peut être difficile à voir.

Expression de soi

Ensuite, s’il ressent que c’est inacceptable pour lui (je vous rappelle que nous traitons ce cas comme un parallèle à ce qui peut nous arriver avec les enfants), j’aimerais qu’il me le dise gentiment, en parlant bien de lui. 

Ça ressemblerait à quelque chose comme : 
“J’entends comme ça a dû être difficile pour toi, et je comprends mieux comment tu en es arrivée là. De mon côté, je sens que ça me secoue, et ça ne me convient pas d’être dans une maison où l’on se crie dessus. Je ne suis pas d’accord. Est-ce qu’on pourrait voir ensemble comment on pourrait éviter ce genre de situation à l’avenir ? »

Aide à la recherche de solution

Enfin, on discuterait de nos idées. 

Par exemple, si on s’aperçoit que je deviens impatiente quand le rythme est trop soutenu en fin de journée, on pourrait chercher ensemble comment l’alléger un peu. 
Il pourrait aussi m’aider à chercher comment j’aurais pu réagir autrement, pour que j’aie plus de chances d’avoir d’autres idées la fois suivante. 
On pourrait convenir d’un signal entre nous pour qu’il prenne le relai quand je sens que je vais déborder. 

Quelle différence cela fait-il ?

Est-ce que vous sentez à quel point, avec une telle démarche, le message est différent ? 

Dans le premier scénario, je me sens dévalorisée, incapable, et je me retrouve en colère, à rejeter la faute sur quelqu’un d’autre. 

Dans le deuxième scénario, je me sens comprise, soutenue, et encouragée pour avancer et m’améliorer. 

Voyez-vous mieux la différence entre éducation positive et punitions ?

Alors, lequel des ces deux chemins préférez-vous ?

Continuez quand même de punir vos enfants, ou comment on réconcilie (temporairement) éducation positive et punitions

J’en arrive enfin à l’objectif de cet article. Celui de faire baisser la pression

Rome ne s’est pas faite un jour. Arrêter de punir ses enfants demande un cheminement.
C’est ok.
Vous faites de votre mieux, et c’est déjà pas mal ! 

Donc, oui, l’objectif est bien de se débarrasser des punitions, et il n’y a pas de raison que vous ne puissiez pas le faire. 
Mais, encore une fois, pas du jour au lendemain.

La remise en question

Si vous me lisez encore, c’est probablement que vous commencez à votre tour à remettre en question la punition. 

C’est déjà un grand pas ! 

Parce que sortir d’un modèle qu’on connait, c’est accepter de s’ouvrir à d’autres possibilités, c’est accepter de sortir de sa zone de confort. 

Voir les choses d’un autre point de vue, c’est un gage d’ouverture d’esprit. 
Et c’est un énorme premier pas vers le changement. 

On ne peut pas changer avant de s’être ouvert à la possibilité que c’était possible.

Donc, si ce que vous avez lu jusqu’ici est déjà une remise en question, restez un peu avec ça.
Le temps que ça infuse. 

Les alternatives

Ensuite, si vous voulez sortir des punitions, vous aurez besoin de développer d’autres outils. 
D’avoir des alternatives à votre disposition. 

Ben oui, parce que sinon, vous allez vous retrouver perdu devant un comportement inadéquat. 

Vous ne voudrez pas punir, parce que vous avez bien compris que ça n’aiderait pas, mais vous n’aurez pas d’autre idée. 
(normal, puisque la punition reste LA méthode de votre entourage)

Alors, vous risquez fort de ne rien faire, et c’est là que BOUM vous basculerez sans l’avoir voulu dans la permissivité… parce que vous ne saurez plus comment poser vos limites. 
Et puis.. vous souffrirez de la situation, alors vous craquerez, et BOUM, vous retomberez dans l’autoritarisme.
Et puis, vous regretterez… alors… vous m’avez comprise ! 

Donc, on prend les choses dans l’ordre, on ne laisse pas tomber tout le cadre d’un coup, on apprend d’abord à le poser autrement

Vous voulez, vous aussi, apprendre ces alternatives ?

👉🏻 Inscrivez-vous à la formation « Sortir des punitions »

Et tant mieux, en fait, si ça prend un peu de temps.

Parce que… ça m’amène à mon avant-dernier point.

Le contexte

Je vais être honnête : même si vous pouviez magiquement savoir manier les alternatives, elles ne fonctionneraient probablement pas avec vos enfants.

Je vous entends d’ici : “Pardon ? Tu es en train de me dire que la parentalité positive ne fonctionne pas ?”
Non. Je suis en train de vous dire que si on cherche à changer de méthode sans avoir changé le contexte, ça ne marche pas. 

C’est logique dans le fond. 
Allez, reprenons le jeu de “mets-toi dans mes chaussures” pour que vous compreniez bien.

Vous travaillez dans une entreprise, et votre responsable supérieur est dans une relation complètement verticale. 
Il vous impose son point de vue sans vous demander votre avis, il vous critique et vous sanctionne quand vous faites des erreurs, il surveille tout ce que vous faites et n’écoute pas vos raisons d’agir quand les actions ne lui conviennent pas. 
Clairement, vous êtes plein de rancoeur, et sans aucune envie de collaborer avec lui. 

Un jour, il lit que son comportement n’aide pas ses employés à donner le meilleur d’eux-mêmes.
Il lit que la confiance et l’autonomie ont bien plus de chances de créer une ambiance propice à un travail bien fait. 

Le lendemain, il décide qu’il ne va plus surveiller. Comme ça, d’un coup.
Est-ce que vous allez immédiatement vous mettre au travail avec plaisir, ou est-ce que, plutôt, vous en profiterez pour en faire le moins possible ?

Vous m’avez comprise, n’est-ce pas ? 

La relation

Avant de se débarrasser des punitions, et d’utiliser d’autres méthodes pour poser nos limites, il va nous falloir créer un climat de confiance et de coopération. 
On va travailler sur la relation avec notre enfant.
C’est la relation qui est au coeur de la parentalité positive. 

Je ne sous-entends que vous n’avez pas une bonne relation avec votre enfant.
Mais compte-tenu du modèle ambiant, vous avez peut-être ue relation toute verticale, correspondant à la croyance reçue que l’adulte est supérieur à l’enfant, et que ce dernier devrait juste lui obéir sans discuter.

La parentalité positive encourage à développer une relation plus horizontale.
Une relation d’échange et de confiance.

C’est d’ailleurs ça qui est beau ! 
Parce que tout est là : dans cette belle relation qu’on veut avoir avec eux.

Le courage d’avancer sur le chemin

Voilà, j’arrive au bout de mon article. 
J’espère vous avoir transmis à la fois de l’inspiration, et du lâcher-prise. 

Je sais que ce chemin de “poser ses limites sans recourir à la punition” peut être effrayant. 

Parce qu’il sort des sentiers battus, et que les objections s’enchainent dans notre cerveau qui cherche à revenir à ce qu’il connait : 
“Et si ça ne marche pas ?”
“Et s’ils deviennent des enfants rois ?”

Alors, pour conclure, j’ai envie de reprendre ce que nous transmettait ce week-end Victoria Guillomon, que j’ai également découverte au congrès Innovation en éducation (comme ça, la boucle est bouclée) : est-ce que vous préférez être guidé par la peur ou par l’amour ?

A vous de faire votre choix.