La semaine dernière, nous avons joué un peu l’école buissonnière, et j’en ai été ravie, parce que ça a été une occasion d’enseigner à ma fille une manière simple d’éviter le mensonge !
Il y a quelques années, je pensais qu’il ne fallait pas rater l’école. Jamais. Mais le fait de vivre à l’étranger et d’avoir parfois des occasions rares de faire des choses importantes et précieuses m’a fait un peu évoluer. Je continue à envoyer mes enfants un peu malades à l’école, mais il m’arrive de m’assouplir dans une circonstance comme celle qui suit.
Nous avions des cousins de passage chez nous pour la semaine.
Les enfants s’entendent très bien, mais, les miens n’étant pas en vacances, ils n’avaient que quelques heures chaque fin d’après-midi à passer ensemble.
Un soir où nous, les parents, étions de sortie, ils en ont bien profité, et se sont couchés trop tard ! Or, je sais qu’Alice (10 ans) a du mal à tenir quand elle manque de sommeil. J’avais peur de l’impact sur l’ambiance générale…
Il se trouve qu’en plus, c’était une semaine particulière à l’école, parce que les 2/3 des enfants étaient partis en excursion pour la semaine (une excursion hors de prix), et que les autres travaillaient en projet de façon plus détendue. Du coup, on s’est dit qu’il valait mieux la laisser dormir, arriver un peu tard un matin ne serait pas bien grave, et qu’il était plus important qu’elle continue à profiter de ses cousins pour les 2 jours qu’il restait !
Je l’ai donc accompagnée à l’école à 10h… Elle était angoissée, parce qu’elle se demandait ce qu’elle allait bien pouvoir dire à la maitresse !! J’ai pris les choses très simplement : « Si elle demande une explication, on lui dira que tu as tellement profité de tes cousins de passage que tu t’es couchée trop tard et avais vraiment besoin de dormir ce matin, sinon tu n’aurais pas pu être efficace sur ton projet. Et si elle ne demande pas, on ne lui dira juste rien. Dans tous les cas, il n’y a aucune raison de mentir, la vérité est toujours la meilleure version. »
Elle avait l’air sceptique…
Mais nous sommes arrivées à l’école, et je l’ai accompagnée dans sa classe. J’ai dit à sa maitresse : « Bonjour, désolée, nous sommes très en retard aujourd’hui !
– ah oui, je ne t’attendais plus Alice ! Tu peux aller chercher ton travail. »
Et voilà, Alice m’a souri, et je l’ai laissée.
C’est si simple parfois !