On revient ici sur un concept déjà abordé : la validation des sentiments.
Une idée assez fondamentale : justifiée ou non, la simple existence du sentiment valide son existence. Il n’est pas question de dire : « mais non, tu ne penses pas ça ! », ou « Ce n’est rien.. », ni même en fait « Tu ne devrais pas le prendre comme ça » ou « Il n’y a pas de raison pour que tu t’énerves / sois triste. »
Le simple fait que la personne soit triste valide le fait qu’il y a une raison pour qu’elle le soit. Point.

Et ça c’est vrai autant pour les enfants que pour les adultes !

Récemment, j’ai entendu quelqu’un expliquer par téléphone une situation qui lui paraissait bien difficile. Visiblement la personne avec laquelle elle parlait cherchait à la rassurer, en minimisant les choses, en lui disant qu’elle allait s’en sortir, etc… Je ne sais pas exactement, mais ce que je sais, c’est qu’au bout d’un moment, celle que j’entendais s’est écriée : « Est-ce que tu ne pourrais pas juste me laisser me plaindre un peu ? »
Elle avait seulement besoin d’être ėcoutée…

D’autre part, accepter le sentiment de l’enfant, le reconnaître, c’est aussi lui enseigner à avoir confiance en ce qu’il/elle ressent. Et ça, si on y pense à long terme, c’est fondamental. C’est peut-être ce qui lui permet de résister à la pression du groupe, quand il sent que quelque chose ne lui convient pas, plutôt que de penser qu’il a « tort » de ressentir un malaise alors que les autres ne semblent pas le ressentir…

Je prends de l’avance dans mon commentaire, parce que c’est une réflexion qui apparaît plutôt dans le chapitre 4.

La limite en revanche, c’est l’expression physique des sentiments.
Le principe : tous les sentiments sont autorisés, les actions sont limitées.

On n’hésitera donc pas à commenter à l’enfant qui tape : « Je vois que tu es très en colère. Tu as le droit d’être en colère, mais il te faut trouver une autre méthode pour l’exprimer. »

Nous avons déjà vu des méthodes de validation des sentiments dans le premier chapitre de Parler pour que les enfants écoutent…. Le prochain chapitre de ce livre complète bien ces méthodes, en proposant des variations possibles dans les situations…

J’ajouterai que si ce thème vous interesse, et que vous avez encore du mal avec l’idée que leurs sentiments sont réels et/ou comment les y accompagner, je vous encourage à jeter un oeil à ma mini-formation sur le sujet : 15 jours pour apprendre à accompagner les émotions de mon enfant

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13- Un nouveau portrait pour un père et une mère

Simplement un chapitre d’introduction, qui revient sur le contexte du livre, et relate les premiers contacts des auteurs avec le Dr Haim Ginott, et la découverte de certaines notions qui seront ensuite développées.

On part ici du langage.
Quel est le langage à employer avec des enfants ?
Un langage qui n’évalue pas, mais qui décrit.
Et c’est ainsi qu’on va vers
les compliments descriptifs
éviter les étiquettes
encourager l’autonomie
la colère sans les insultes
l’énoncé des règles sans les menaces

Cela ne correspond pas seulement à un apprentissage pour professionnel des enfants, parce que nous sommes tous des professionnels, ou du moins, nous devrions l’être.
Chaque parent a la possibilité de s’approprier ce nouveau langage, celui du respect.

Celui qui dit indirectement : tu es capable de t’occuper de toi-même ; focalisons-nous sur les solutions, et sur les possibilités d’entraide, plutôt que sur les problèmes, ou les coupables.
Et c’est en changeant notre façon de nous exprimer qu’on change nous même, qu’on aide nos enfants à évoluer, et qu’on change l’ambiance de la famille.

Je le sais, je l’ai vécu.

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13- Un nouveau portrait pour un père et une mère

Ah, voilà un sujet récurrent ! Les rôles, ou « le poids de l’étiquette »… Une fois qu’on y a été sensibilisé, on se rend compte qu’ils sont partout…

Est-il besoin de l’expliquer, mettre un enfant dans une case, ce n’est pas l’aider.
Parce qu’on a tendance à se conformer à l’image que les autres ont de nous.
Si j’entends que je suis stupide, je vais penser que je suis stupide, si j’entends que je suis pleurnicheuse, idem.
Et le résultat, c’est qu’au lieu d’évoluer, je vais renforcer cet aspect de mon caractère.

Alors, comment aider un enfant à sortir de son rôle ?
En le traitant comme s’il en était déjà sorti…
Incroyable mais vrai !

Quelques pistes pour ça (avec entre parenthèses des exemples qui peuvent s’appliquer au rôle du distrait, dont on aurait un exemplaire à la maison si on mettait des étiquettes !)

1. Chercher les opportunités de donner à l’enfant une autre image de lui-même
(Tu as fait toute ta valise sans oublier aucun élément et sans que je ne te dise rien pour ça)
2. Mettre l’enfant dans une situation où il pourra se voir différemment
(Tu pourrais surveiller le gâteau qui est dans le four et l’arrêter quand il sera cuit, stp ?)
3. Modeler l’attitude qu’on voudrait voir
(Je ne dois pas oublier ce chéquier, je vais de suite le mettre dans mon sac, comme ça je serai sûre de ne pas le laisser)
4. Etre une bibliothèque de ses réussites
(Je me souviens du jour où on revenait sans se presser, et tu étais le seul à te souvenir qu’on avait un autre rdv !)
5. Quand il se comporte de manière concordante avec le rôle d’où on cherche à le sortir, lui communiquer nos attentes
(Je ne voudrais pas avoir à aller chercher un autre lunch bag, j’attends de toi que tu ne l’oublies plus en revenant de l’école)

C’est une vraie campagne à mettre en place, il s’agit de bien y réfléchir !

Dans Parents épanouis, enfants épanouis, les auteurs détaillent plus la façon de s’y prendre, avec des exemples. C’est une bonne manière de s’inspirer.

En tout cas, chez nous, ça nous a clairement aidé à faire venir joli sourire plus souvent…

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parler

Voilà un chapitre intéressant, surtout pour les américains qui ont les compliments faciles !!
Nous, les français, c’est un peu le contraire, on a tendance à se focaliser sur le négatif…
Mais justement, c’est intéressant pour un français aussi, parce qu’avec notre façon de nous attacher à ce qui ne va pas, on n’est vraiment pas bons, au contraire de nos amis outre Atlantique, pour développer la confiance en soi de nos enfants !
Or, dans ce chapitre, on nous apprend à faire de bons compliments, ceux qui aident à développer la confiance en soi !

La clef : la description !!

(Encore une fois, décidemment, apprendre à décrire, c’est utile, je vais peut-être revenir sur cette partie-là du programme de français avec Alice…)

Imaginons qu’on fasse un compliment trop général, du type « Qu’est-ce que tu dessines bien ! » ou bien « Quelle bonne cuisinière! »
Bon, ça peut faire plaisir, ou bien ça peut provoquer des pensées du type :
« Si elle avait vu mon autre dessin… »
« Je ne sais pas si la prochaine fois ce sera aussi bien… »
« Tu parles, elle n’y connait rien, il est nul, ce dessin ! »
Alors que si on ne fait que décrire :
« Tu as sacrément bien respecté la symétrie dans ce dessin ! », ou « J’aime bien ce bleu que tu as mis là ! »
Alors l’autre peut se faire son propre compliment qui correspond à ce qu’il ressent du moment, et se construit ainsi sa propre image de lui.
Ca marche même sans aucune opinion exprimée, l’enfant trouve tout seul ce qui lui plait.
En observant par exemple : « Tu as fais des lignes ici. »,  on obtient en général une réponse du type :
« Oui, et là aussi. » ou bien « Oui, parce que… » ou « Ce sont ses jambes. »
Peu importe la réponse, ça lui plaira toujours qu’on se soit arrêté sur une partie du dessin, ça lui prouvera qu’on l’a vraiment regardé !

Chez nous, c’est devenu
« Dis donc, j’ai dit qu’on allait partir bientôt, et je te retrouve déjà tout habillé ! »
« Quel plaisir de voir ce salon tout rangé ! »
« Tu as super bien préparé la liste de ce que tu avais besoin que j’achète, ça m’a bien aidée ! »
Donc : décrire ce qu’on voit, décrire ce qu’on ressent.

Ou, si on veut que l’enfant rapproche ces attitudes de qualités, on peut aussi les lui enseigner, sans pour autant les lui appliquer de manière générale.
Ex : « Tu as repris toute ta liste de vocabulaire et tu as recopié tous les mots proprement, c’est ce que j’appelle de l’application ! »
« Tu as déjà préparé ton sac pour demain, ça c’est de l’organisation ! »
Autrement dit :
résumer l’attitude en un mot.

Quelques commentaires supplémentaires :

Ne pas oublier de faire passer le message positif sur les attitudes qui nous plaisent.
C’est vrai que le monde dans lequel nous sommes n’encourage pas toujours ça. Le livre donne l’exemple suivant, que j’aime bien : Quand pensons-nous à dire à quelqu’un : « Merci de vous être garé de façon serrée, comme ça il y a de la place pour une deuxième voiture ! » ? Jamais !

Education par l’exemple : accepter ses erreurs
Plutôt que « J’ai encore oublié mes clefs, je suis vraiment nulle! » Et qu’ils apprennent à réagir aussi ainsi quand ils font une erreur, on pourrait dire « Mince, j’aurais bien aimé ne pas avoir encore oublié mes clefs.. Qu’est ce que je pourrais faire pour ne plus que ça m’arrive ? »
Renforcer le bien pour arriver à corriger ce qui n’est pas au point
Ce n’est pas la première fois que je lis des exemples où le fait de mettre en valeur ce qui est réussi suffit à ce que l’enfant corrige ce qui l’est moins, même sans qu’on l’explicite.
Exemple d’un enfant qui écrit mal, et à qui on commente : « Là, tu as bien formé ton L, et ici, les lettres ont exactement la bonne taille » et qui du coup corrige le reste peu à peu.
Ca, c’est vraiment contre nature pour nous les français ! Et d’ailleurs, je n’ai pas encore réussi à le mettre en pratique, c’est seulement maintenant que je le relis que je m’en souviens.
A classer dans le « non encore intégré, à mettre en pratique » !

Un ajout bien plus tard… Ca y est ! J’ai compris !

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parler

Ah ah, voilà un sujet qui me connait !
Depuis que nos enfants sont petits, au rythme de L’éveil de votre enfant, de Chantal de Truchis-Leneveu (un livre que je conseille à tous les parents de tout petits) et de pédagogie Montessori (que j’ai bien creusée puisque j’ai obtenu -par correspondance, donc avec un certain manque de pratique, bien que j’aie assisté à des ateliers- un diplôme d’instit Montessori 3-6 ans quand on vivait en Afrique du Sud), je vogue sur les flots de l’autonomie ! Donc, ce chapitre va probablement être facile…
D’ailleurs, je vois bien l’avancement que j’ai sur ce point précis par rapport aux autres mamans ! Oui, toutes ces mamans qui contrôlent dans le détail les devoirs de leurs enfants…
Le groupe de chat des mamans (de CE2) reçoit chaque jour des messages du type « Y a-t-il des devoirs de science aujourd’hui ? Mon fils a oublié son livre à l’école, quelqu’un peut-il m’envoyer la page 22 ? Quel est le programme de l’évaluation de maths de demain ? »
Il y a même une maman qui monte prendre la photo des devoirs à faire sur le tableau dans la classe, pour être sûre d’en avoir la bonne version (parfois un peu différente de celle mise en ligne au début de la semaine par les maîtresses), au cas où son fils ne les note pas bien… (Ca m’étonnerait qu’il se mette à bien les copier, puisqu’il n’en a aucun besoin : sa mère le fait pour lui !!)
Je compare ça à mon « Alice, tu as fait tes devoirs ? » Oui, non, ça me suffit. A moins qu’elle demande de l’aide, je ne sais pas sur quoi elle travaille, quand elle a des contrôles, je la laisse complètement en charge. Et si elle oublie un livre, eh bien, elle ne fait pas son devoir, elle devra arriver plus tôt le lendemain à l’école pour le terminer, et la fois suivante, elle pensera à le rapporter !! Bref, sur ce sujet, je me crois à mon aise…
Eh bien… J’ai en fait encore des choses a apprendre !

Premier axe : Laisser les enfants prendre des décisions.
Là, on revient à la notion du choix (déjà abordée) qui leur donne un contrôle sur la situation.Ca, nous, on le fait déjà bien.
Des décisions idiotes, mais qui leur permettent d’être acteur, et pas seulement d’obéir :
« Quel t-shirt veux-tu mettre ce matin ? Tu voudrais aller au parc ou à la piscine ?… »

Deuxième axe : Respecter les efforts de l’enfant
Une révélation !! C’est fou comme parfois certaines choses peuvent tenir à des détails…
Dans ce chapitre, j’apprends à ne plus dire à un enfant que c’est facile.
Je m’explique : souvent on cherche à encourager l’enfant en lui commentant : « C’est facile, regarde ». Oui mais… S’il n’y arrive pas, c’est justement parce que pour lui ce n’est PAS facile ! Donc, en lui disant que ça l’est, on lui envoie en fait le message que ça devrait être facile, qu’il est donc particulièrement nul de ne pas y arriver, et d’ailleurs, si finalement il y parvient, c’est que dans le fond, c’était facile, aucun exploit… Et si on le prenait dans l’autre sens ? « Ah, attends, c’est difficile d’accrocher sa salopette… Parfois, ça aide quand on commence comme ça ». L’enfant se sent compris, et le « parfois » aide à ce que, s’il n’y parvient toujours pas, il ne se sente pas incompétent pour autant.

Rq : ce changement de réaction face à la difficulté est l’un des points que je soulève dans l’astuce 7 des 39 astuces d’éducation positive.

Troisième axe : Pas trop de questions
Ah, ça, pour moi, c’est difficile ! J’ai toujours envie de demande plein de détails ! « Comment ça s’est passé ? Qu’est ce que vous avez fait ? Et tu étais à côté de qui ? » Mais ce n’est pas bête de penser que l’enfant est en fait en mesure de raconter ce qu’il a envie de partager, et n’a peut-être pas besoin d’être obligé de tout partager, ce qui pourrait lui donner un sentiment de surveillance plus que d’interêt.  En tapant ces mots, je me rends compte que j’ai toujours du mal à m’éloigner de ce modèle…

Quatrième axe : Ne pas se précipiter à donner des réponses
Là encore, ¡qué difícil! Et pourtant, je trouve ça convaincant quand je le lis. C’est une façon naturelle d’amener l’enfant à essayer de réfléchir par lui-même.
« Pourquoi…?
– hum… C’est une bonne question, qu’est-ce que tu crois ? »
Et les laisser trouver une idée avant d’expliquer.
Bon, je fais bien de relire cette partie là…
Le cas particulier où je m’y suis mise, c’est quand ils demandent conseil :
« Maman, qu’est-ce que tu crois que je devrais faire ?
– mmm.. C’est délicat, qu’est-ce que tu en penses ? »
Les aider éventuellement à reformuler le problème, à énumérer les différentes solutions, mais les laisser les explorer un peu avant de donner son opinion (et encore, parfois, une fois le travail préalable accompli, y’a même plus besoin de nous…)
Alors, on peut s’interroger : pourquoi ne pas faire bénéficier nos enfants de notre expérience ? Pourquoi ne pas les aider de nos conseils directement ?
En fait, le point de vue de l’auteur,  que je trouve très intéressant, est le suivant : en donnant à l’enfant des conseils sur la façon de gérer la situation, ça peut bien se passer, ou bien on peut provoquer les réactions suivantes : qu’il se sente idiot de ne pas y avoir pensé seul, qu’il considère qu’on n’a pas à lui dire ce qu’il doit faire, qu’il soit agacé… De plus, ce n’est pas en appliquant quelque chose qu’ils n’ont pas décidé seuls qu’ils vont être poussés à assumer la responsabilité de leur décision !
Cependant, on ne parle pas ici de leur répondre « Ca, c’est ton problème, trouve la solution seul. » Parce que ça, ce serait ne faire aucun cas de leurs problèmes…
Non, il y a un juste milieu, et on peut aider l’enfant à réfléchir :
– d’après ce que tu me dis, tu hésites entre deux possibilités…
– en fait, la question que tu te poses, c’est…
Une fois qu’on lui a laissé le temps d’y penser, il n’est pas impossible de faire des suggestions, ou d’exposer sa façon de penser, tout en restant ouvert.

5ème axe : Encourager les enfants à chercher des réponses en dehors de la maison
Ne pas toujours se reposer sur leurs parents donc. Ainsi, l’enfant apprend peu à peu que le monde entier peut l’aider, qu’il peut trouver assistance en dehors de papa et maman, c’est bien un pas vers l’autonomie. Ca peut être mis en pratique avec un médecin, une personne dans un magasin, une bibliothécaire, le personnel de l’école.. Ca développe également l’habilité à aborder les gens, à échanger avec un être humain, alors même que le monde se recentre autour des téléphones, et que les contacts sont de moins en moins physiques ! Chez nous, pour l’instant, ça s’applique surtout avec Oscar (13 ans): auparavant, à chaque changement d’activité sportive, et donc d’horaires, je devais recontacter le prof de piano pour voir comment on pouvait s’organiser. Maintenant, il est en charge du contact direct avec son prof pour organiser ses horaires.

6ème et dernier axe : Ne pas briser leurs rêves
Eh oui, là aussi, c’est important ! Qu’ils fassent eux-même l’expérience de la difficulté de la mise en oeuvre d’un projet…
« Maman, je veux monter un groupe de musique.
– c’est une bonne idée, comment vas-tu t’organiser ? »
Bien sûr que je sais que la moitié de ses camarades ne va pas venir le jour dit, qu’il ne faut pas toujours compter sur les réponses à la légère, que ce n’est pas évident de trouver un lieu, etc… Mais est-ce vraiment une bonne démarche que de tuer le rêve dans l’oeuf ? C’est ça aussi l’expérience de la vie ! Il se rendra compte tout seul des difficultés, et puis c’est en ratant les premiers projets qu’on réussit les suivants !
(Note a posteriori : le groupe de musique a malheureusement effectivement échoué… Mais au moins, il aura été enthousiaste pendant un temps, et il aura essayé de s’organiser pour !)

La liste formelle du chapitre s’arrête là, mais ensuite, il y a encore quelques bons conseils :
Ne pas parler d’un enfant devant lui.
Laisser l’enfant répondre seul.
« Ca se passe bien dans sa classe ?
– je suppose que c’est plutôt à elle de te répondre »
Eviter de trop dire « non ». Parce que c’est un peu une façon de couper brusquement le rêve ! Ca ne veut pas dire qu’il faut dire oui à tout, mais on peut trouver des alternatives dans les réponses. Par exemple, répondre oui, mais avec un complément :
« Je peux manger ce chocolat ?
– bien sûr, après le dîner, en guise de dessert ! »
Ou bien donner des informations :
« Je peux descendre jouer ?
– on va passer à table dans 5 minutes »
Se donner du temps pour y penser :
« Je peux inviter X à dormir ?
– laisse-moi y réfléchir… »

Eh oui, finalement, et c’est bien l’idée du chemin que l’on suit, on a toujours des choses à apprendre !

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Alors là, on touche à un sujet sensible, un sujet sur lequel Nico et moi ne sommes pas encore bien en ligne.

A force de lire des choses, j’ai évolué. Je comprends beaucoup mieux aujourd’hui ce que me disait mon amie Patricia, quand elle faisait la différence entre une punition et une conséquence.
Une conséquence, ça a rapport avec l’agissement qu’on cherche à corriger. La punition non.
Exemples :
« Tu ne peux pas toucher à mon ordi parce que tu n’es pas rentré à l’heure », c’est une punition.
« Tu ne peux pas toucher à mon ordi parce que la dernière fois tu ne l’as pas éteint, alors que tu sais qu’il y a ici des sautes de courant », c’est une conséquence.
Le problème, évidemment, c’est qu’il n’y a pas toujours des conséquences pour chaque situation. C’est pour ça qu’on est facilement tenté d’évoluer vers la punition.
Mais je n’y crois plus, moi, à la punition.

Le livre spécifique sur les adolescents explique vraiment bien les raisons pour éviter les punitions, et c’est donc l’article que j’écrirai sur ce livre-là qu’il faudra lire pour bien le comprendre, quand je l’aurai écrit… (Note plus tard : l’article en question est écrit, il est ici).

Alors, comment éviter la punition ?
D’abord, c’est évident, il faut anticiper les problèmes.
C’est à dire, essayer de faire en sorte que les problèmes ne se posent pas, de sorte qu’on n’ait pas à se poser la question d’une punition ou pas. Aah… facile à dire ?
C’est vrai, mais c’est bien toute l’idée de la mise en place de nouveaux modes de fonctionnement et de communication. Les méthodes proposées dans le chapitre précedent sur la coopération sont déjà un très bon point de départ.

Malgré ça, on peut toujours arriver à un point de blocage. Alors dans ce cas là, comment peut-on réagir autrement qu’en punissant?

Voilà ce qui est proposé ici :

1. Exprimer fortement sa désapprobation
(mais en se retenant de l’usage d’une quelconque étiquette générale…)
« Je ne supporte pas de voir un enfant en taper un autre ! »

2. Indiquer ce qu’on attend de l’enfant
« Quand je te prête mes outils, j’attends de toi que tu les remettes dans ma trousse à outils. »

3. Lui montrer comment bien faire

4. Donner un choix
« Tu peux jouer au ballon dehors, ou jouer à autre chose à l’intérieur. »

5. Passer à l’action
en le laissant subir les conséquences de ses actes
« Je vois que tu as choisi de rester à l’intérieur » – en enlevant le ballon


Ainsi, on a eu un problème avec Oscar, qui laissait trainer son ordi par terre.
Voilà un exemple où le changement de présentation dans la communication est assez clair :
Au lieu de dire « Si tu laisses encore ton ordi par terre, je le supprime », on peut dire: « Tu as le choix : soit tu prends soin de ton ordinateur, en particulier en ne le laissant pas par terre, soit tu décides de ne pas t’en servir. »
C’est exactement la même démarche, mais le message est clair sur le fait que c’est lui qui est acteur, il ne fait pas que subir…

Malgrè tout cela, on peut encore se retrouver dans une situation où un problème se répète. Alors, on peut ouvrir la discussion pour passer à une vraie méthode de résolution du problème en étapes :
1- parler d’abord des sentiments et besoins de l’enfant
2- parler ensute des sentiments de l’adulte
3- chercher ensemble des solutions, en notant toutes les idées, sans jugement
4- relire et décider ensemble des solutions à retenir
5- passer à l’action
Ces étapes sont particulièrement adaptées à des enfants plus grands (voir chapitre 4 de Parler aux ados…), mais fonctionnent également avec des petits, comme en témoigne cet exemple-là.
Effet secondaire de cette méthode de résolution de problèmes : une fois que l’enfant est habitué à cette méthode, c’est une démarche qui fait sens pour lui, également dans ses relations avec les autres (ses frères et soeurs par exemple).

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Cette fois, le chapitre aborde notre façon de nous exprimer pour obtenir la coopération des enfants.
Enfin, donner des ordres ne fonctionne pas toujours bien (ah bon ?), probablement parce que l’enfant ne fait que subir l’ordre.
Est-ce un manque de respect de lui imposer ainsi des actions sur lesquelles on ne lui demande aucune participation à la décision, à la réflexion ? Je ne sais pas s’il faut aller jusque là, mais ce qui est sûr, c’est qu’on obtient une meilleure coopération en adoptant des modes de communication qui laissent l’enfant prendre la décision.

Les suggestions du livre en ce sens :
1.  Décrire ce que l’on voit, ou décrire le problème
« Il y a une serviette mouillée sur le lit. »
2. Donner de l’information
« La serviette mouille ma couverture. »
3. Le dire d’un mot
« La serviette. »
4. Décrire ce que l’on ressent
« Ca ne me plait pas de dormir dans un lit mouillé ! »
5. Ecrire un mot
« Merci de me pendre. » (au dessus du porte-serviette)

Ainsi, dans le cas de la description… Chez nous, à la place de « Va mettre ton pyjama », on entend à présent « Je vois un petit garçon tout nu ! » Ca suffit à ce que Léon (3 ans) en tire les conséquences qui s’imposent, et décide seul d’aller mettre son pyjama !

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Avant tout, les enfants, comme toute personne, ont besoin de se sentir écoutés.
Ainsi, la meilleure façon de mettre en place une bonne relation, c’est de mettre en place d’abord une bonne écoute.
Abandonnons nos réponses qui nient purement et simplement le sentiment exprimé par l’enfant (« tu ne peux pas avoir faim, on sort de table ! »), qui le minimisent (« C’est rien ! »), celles qui sont emplies de philosophie (« Tu sais, dans la vie… » – ça, c’est bien mon genre…), et passons plutôt à des réponses d’empathie.

Pour cela, le livre nous propose 4 méthodes :
1- Ecouter avec attention
Prêter une oreille distraite, tout en regardant son téléphone ou en faisant pratiquer son piano à l’autre enfant, ce n’est pas vraiment écouter…
2- Répondre par une parole seulement
C’est tout bête : se garder de répondre sur le fond, et recevons juste le sentiment.
« J’en peux plus de mon frère !
– Vraiment ? »
L’enfant parlera seul et fera sa propre analyse de la situation si on lui laisse l’espace de le faire, ce qui ne sera possible que lorsqu’il aura exprimé l’émotion. Il n’est pas encore prêt à entendre « Qu’est-ce que tu lui avais fait ?? »
3- Donner un nom au sentiment
« Tu devais être furieux ! » ou « Je vois que tu es triste. »
4- Lui accorder ce qu’il veut dans l’imaginaire
« Ce serait bien si on pouvait avoir du chocolat à tous les repas ! »

Aussi étrange que ça puisse paraître, ça marche !!

J’ai été bluffée moi-même par nos retours d’expérience, tant sur l’écoute active, que sur le fait de concéder dans l’imaginaire.

Dans le même chapitre, ils proposent une idée d’expression créatrice : celle de dessiner ses sentiments. (surtout sa colère).
Là encore, j’ai essayé !

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