Archive d’étiquettes pour : Faber et Mazlish

On me demande souvent des références, et c’est difficile pour moi de choisir quoi partager, parce que j’ai beaucoup lu !! Voici donc une liste de ce que contient ma « bibliothèque bienveillante » : celle qui m’aide à avancer vers le parent que je veux être.

Au début de mes lectures, j’écrivais régulièrement des articles qui en reprenaient les points clé, quand c’est le cas, vous trouverez le lien derrière le titre.

Note : mes articles contiennent des liens amazon, pour que vous puissiez voir les commentaires sur les ouvrages.
De mon côté, j’essaye de privilégier les achats de livres d’occasion autant que possible.
Si vous voulez acheter des ouvrages neufs, dans des librairies indépendantes, je vous suggère de vous rendre sur ce site :
https://www.librairiesindependantes.com

Parentalité positive

Faber et Mazlish

Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent
Parents épanouis, enfants épanouis
Frères et soeurs sans rivalité
Parler aux ados pour qu’ils écoutent, les écouter pour qu’ils parlent
Parler pour que les enfants apprennent, à la maison et à l’école
How to be the parent you always wanted to be

Faber et King

Parler pour que les tout-petits écoutent
(Contrairement à ce qu’on pourrait en penser, ce livre, écrit par la fille d’Adèle Faber et l’une de ses amies, n’est pas une répétition de l’ouvrage de sa mère. Il apporte bien plus d’illustrations et de mises en situation. Je conseillerais même de commencer par celui-ci ! Et pas seulement pour les tout-petits : le titre original dit seulement « petits ». On parle en fait des 2-7 ans. En attendant mon article à son sujet, vous pouvez cliquer ici pour lire les avis sur Amazon.)

Jane Nelsen et Lynn Lott

La discipline positive
La discipline positive pour les adolescents
Positive time-out
Positive discipline A-Z: 1001 solutions to everyday parenting problem
Positive discipline – parenting tools
Positive discipline – The first three years

Thomas Gordon

Parents efficaces
Eduquer sans punir
Parents efficaces au quotidien

Gwendoline Vessot

200 moments de parentalité positive (ou pas…) !

Isabelle Filliozat

« J’ai tout essayé ! »
Au coeur des émotions de l’enfant
« Il me cherche ! »
Que se passe-t-il en moi ?
L’intelligence du coeur
Il n’y a pas de parent parfait
« On ne se comprend plus ! »

Elizabeth Crary

Arrête d’embêter ton frère, laisse ta soeur tranquille
Kids can cooperate
Je veux, maintenant !

Haim Ginott

Entre parent et enfant
Between parent and teenager
Teacher and child

Catherine Dumontheil-Kremer

Poser des limites à son enfant

Anne-Claire Kleindienst et Lynda Corazza

Petit décodeur illustré de l’enfant en crise
(Je n’ai pas encore pris le temps de faire une présentation de ce livre, mais je vous le conseille !
En attendant mon article, vous pouvez cliquer ici pour aller voir les avis sur amazon.)

Lawrence Cohen

Qui veut jouer avec moi ?

Catherine Gueguen

Pour une enfance heureuse
Vivre heureux avec son enfant

Alfie Khon

Aimer nos enfants inconditionnellement
Punished by rewards (non traduit à ma connaissance)

Daniel Siegel, Tina Payne Bryson

The power of showing up
Le cerveau de votre enfant (plein de choses très intéressantes, quelques points à supprimer)
La discipline sans drame
Le cerveau qui dit oui 
Le cerveau de votre ado
L’attachement

Chantal de Truchis-Leneveu

L’éveil de votre enfant

Rudolf Dreikurs

Children – The Challenge

Shefali Tsabary

The conscious parent

Soline Bourdeverre-Veyssiere

J’accompagne les émotions de mon enfant
J’ai confiance en toi

Marion Cuerq

Une enfant en nORd

Christine Lewicki et Florence Leroy

J’arrête de râler sur mes enfants (et mon conjoint)

Sarah Napthali

S’occuper de soi et des ses enfants dans le calme

Gary Chapman et Ross Campbell

Les 5 langages de l’amour des enfants

Myla et Jon Kabat-Zinn

Etre parent en pleine conscience

Caroline Jambon

100 idées pour mieux gérer les devoirs

Michaeleen Doucleff

Chasseur, cueilleur, parent

Serge Tisseron

3-6-9-12 Apprivoiser les écrans et grandir

Janell Burley Hofmann

iRules

Caroline Jambon

La co-éducation émotionnelle

Pr Gerald Hüther et Uli Hauser

Tous les enfants sont doués

Charlotte Ducharme

Cool parents make happy kids

Angela J. Hanscom

Dehors les enfants !

Guillemette Faure

Le meilleur pour mon enfant

Jacques Salomé

(que j’ai moins aimé)
Papa, maman, écoutez-moi vraiment

Walter Mischel 

Le test du marshmallow

Olivier Maurel

La fessée

Kim John Payne

L’autorité bienveillante

Posture des adultes à l’école

Maria Montessori

The absorbent mind
The discovery of the child

Faber et Mazlish

Parler pour que les enfants apprennent, à la maison et à l’école

Céline Alvarez

Les lois naturelles de l’enfant
Un an pour tout changer

Catherine Gueguen

Heureux d’apprendre à l’école (j’ai adoré ! – interessant aussi pour les parents. voir commentaires)

Antoine de la Garanderie

Comprendre et Imaginer
Réussir, ça s’apprend
et sous la direction de Christiane Pébrel : La gestion mentale à l’école

Bernard Collot

Chronique d’une école d’un troisième type

John Holt

Comment l’enfant apprend ?
Apprendre sans école

Haim Ginott

Teacher and child

Pierre Faure

Un enseignement personnalisé et communautaire

Jane Nelsen et Lynn Lott

Positive discipline in the classroom

Sous la direction d’Eric Debarbieux

L’impasse de la punition à l’école

Sandra Baudin

Relations éducatives selon l’approche de Palo Alto

Harcèlement scolaire

Emmanuelle Piquet

En finir avec le harcèlement scolaire
Te laisse pas faire !
Je me défends du harcèlement
Votre enfant face aux autres

Dr Philippe Aïm

Face au harcèlement scolaire

Malène Rydahl

L’empathie, ça s’apprend

Jean-Pierre Bellon, Bertrand Gardette, Marie Quartier

Harcèlement scolaire : le vaincre c’est possible (la méthode de la préoccupation partagée)

Catherine Verdier

#j’aime les autres

Margot Déage

A l’école des mauvaises réputations

Noémya Grohan

De la rage dans mon cartable

Communication NonViolente

Marshall Rosenberg

Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)
Elever nos enfants avec bienveillance
Les ressources insoupçonnées de la colère
Etre vraiment soi, aimer pleinement l’autre
Speaking Peace

Sura Hart, Victoria Kindle Hodson

Parents respectueux, enfants respectueux

Thomas d’Ansembourg

Etre heureux, ce n’est pas nécessairement confortable
Cessez d’être gentil, soyez vrai
La paix, ça s’apprend
du Je au Nous
Notre façon d’être adulte fait-elle sens et envie pour les jeunes ?

Apprentie Girafe

Le petit guide illustré de la Communication Bienveillante

Serena Rust

Quand la girafe danse avec le chacal

Philippe Beck

Auto-empathie

Autres développement personnel

Tal Ben-Shahar

L’apprentissage de l’imperfection
Apprendre à être heureux

Christophe André

Méditer jour après jour

Richard Wiseman

59 seconds

Stefan Einhorn

L’art d’être bon – oser la gentillesse

Matthieu Ricard

L’art de la méditation

Carol Dweck

Mindset

Patricia Chalon

De la bienveillance à la bientraitance

Malène Rydahl

Heureux comme un danois

Don Migul Ruiz

Les quatre accords toltèques

Matthieu Ricard, Alexandre Jolien, Christophe André

Trois amis en quête de sagesse

Livres pour enfants

Plus ça va, et plus je suis consciente de l’importance d’adapter nos lectures à nos valeurs. Faire passer ces idées de bienveillance à travers les lectures est extrêmement important. Voici donc quelques idées qui devraient vous guider, que je vous détaillerai peu à peu…

La couleur des émotions

Tu es comme tu es

Le sais-tu ? Que tu ne dois pas tout savoir…

As-tu rempli un seau aujourd’hui ?

Au fil des émotions (lien amazon en attendant l’article)

Mon amour (lien amazon en attendant l’article)

Ce que papa m’a dit (lien amazon en attendant l’article)

Ce que j’aime vraiment (lien amazon en attendant l’article)

La petite casserole d’Anatole (lien amazon en attendant l’article)

Bastien et les blipoux (lien amazon en attendant l’article – et article sur ce livre sur le site de mon amie Gwen)

Moi aussi, j’ai des droits (lien amazon en attendant l’article)

Je t’aimerai toujours, quoi qu’il arrive (lien amazon en attendant l’article)

Le petit hérisson partageur (lien amazon en attendant l’article)

A chaque instant – (pas trouvé sur amazon !)

Guides d’activités

50 activité bienveillantes pour prévenir le harcèlement scolaire – Catherine Verdier
Kit 100% réussite 6e/5e – Catherine Verdier

Ce matin, je me sens contente en amenant les petits à l’école. Nous nous sommes bien organisés, nous sommes en avance, ce qui est loin d’être toujours le cas.

Il ne fait pas trop chaud, Anatole (3 ans), de bonne humeur, sautille devant Léon (6 ans) et moi, avec des chaussures qui appartenaient auparavant à Léon.

Léon commente :
“Ces chaussures, elles sont rarement à Anatole.
– Qu’est-ce que ça veut dire qu’elles sont “rarement” à Anatole ?
– Tu ne connais pas le mot “rarement” ? C’est rare que tu ne connaisses pas un mot.
– Je connais le mot “rarement” mais je ne comprends pas la manière dont tu l’utilises ici.
– Et bien, je dis que ces chaussures sont rarement à Anatole ! (avec un ton un peu plus ferme)
– Oui, mais…
– Mais tu comprends rien !! (Cette fois, il s’énerve carrément…)  Elles sont rarement à Anatole !!! se met-il à crier. (On nous regarde même depuis le trottoir d’en face)
– J’aimerais bien que tu ne me cries pas dessus.  – dis-je très calmement, je m’admire moi-même !
– Mais c’est parce que..; oh !!! Tu comprends rien ! crie-t-il encore
– J’essaye de comprendre, et j’aimerais que tu ne me cries pas dessus.”
Cette fois, il ne peut plus se contenir, il lâche son sac, crie, et s’éloigne.

Bon, je respire, et ça me donne le temps de me dire que peu importe l’utilisation du mot “rarement”, le fait qu’il se mette dans cet état-là prouve probablement qu’il y a autre chose, un autre problème que je n’ai pas perçu, et que cette frustration sur notre incompréhension n’est qu’un prétexte.

Inutile de me focaliser sur la pointe de l’iceberg et d’adresser son comportement à ce moment-là, il sera plus utile d’en identifier la cause.

Je décide donc – ouf, je n’y arrive pas toujours !! – de lâcher prise sur le fait de me parler mal, et d’essayer d’écouter ce qu’il peut se passer.

Je m’arrête, et ne dis plus rien, en attendant qu’il récupère son sac.
C’est encore une petite difficulté, car le sac est resté quelques mètres derrière, et je n’ai aucune envie d’aller le chercher.
“Mon sac est trop lourd !!
– Je veux bien le porter si tu veux, dis-je sans bouger.
– Il est trop lourd, je ne peux pas aller le chercher !
– Tu as su le porter jusqu’ici, et tu l’as lâché parce que tu étais énervé. Je ne retournerai pas le chercher, mais je pourrai le porter à partir d’ici si tu veux.
– Il est trop lourd !! Et en plus, je ne veux pas aller à l’école !”

Nous y voilà…. Problème d’école…
Je ne réagis pas encore. Une chose après l’autre. 

Nous en sommes encore à la question du sac. J’attends sans rien dire, calmement.
Heureusement que nous sommes partis tôt ce matin… La parentalité positive est également une question de rythme !
Je me rappelle la crise d’Anatole de la semaine dernière, alors que nous étions déjà en retard : j’étais tellement stressée que je n’arrivais plus du tout à gérer et nous sommes tous arrivés énervés à l’école !
Mais ce matin, ça se passera mieux, j’ai confiance.

Et en effet, en peu de temps, Léon se calme un peu. Il récupère son sac et me rejoint.
Je prends le sac et nous marchons encore un peu sans rien dire.
Lorsque je le sens un peu plus posé, je commence à lui caresser la nuque.
Immédiatement, il s’arrête et me fait un câlin !
Il a suffi d’un simple geste d’affection pour me reconnecter…

Je peux maintenant creuser le sujet :
“Tu dis que tu ne veux pas aller à l’école ?
– Non !
– Que se passe-t-il ?
– Je ne peux pas apporter mon Mack à l’école !!”
Il s’agit du nouveau camion qu’il a eu pour son anniversaire, quelques jours auparavant.

“Ah… Toi, tu aurais aimé pouvoir apporter ton Mack..
– Oui ! J’ai envie de jouer avec !
– Tu voudrais l’apporter pour pouvoir jouer avec, ou pour le montrer aux copains ?
– Pour jouer avec !
– C’est une bonne nouvelle que ce soit pour jouer avec : parce que tu pourras jouer avec à la maison, alors que tu ne peux pas le montrer aux copains à la maison.
– Oui, mais je veux l’apporter à l’école !!”
Cette fois, nous ne sommes plus dans la colère, mais dans la tristesse.

Alors, je décide, pour mieux le recevoir, de basculer dans la technique magique de l’imaginaire !
“Si tu pouvais apporter ton Mack, tu l’apporterais vide, ou avec des voitures dedans ?
– Avec 16 voitures dedans ! “
On change d’humeur : voilà mon Léon qui se met doucement à sourire…

Je pousse la projection :
“A l’école, il y a des voitures aussi, non ?
– Oui… J’ai une idée ! Je l’apporterais avec 16 voitures, et les copains pourraient jouer avec mes voitures pendant que je mettrais des voitures de l’école dans mon Mack.
– Ah, ce serait chouette, ça ! Et comment ferais-tu pour ne pas mélanger tes voitures et celles de l’école ?
– Ben, je connais mes voitures ! Je les retrouverais !”

A ce moment-là, nous arrivons devant la porte de l’école. Mon Léon n’est pas complètement au top, mais il a pu s’exprimer, il s’est projeté, il a mieux accepté les contraintes, et il n’est plus ni en colère ni triste au moment où il entre dans sa classe.

Je me félicite d’avoir pu l’accompagner, nous pouvons à présent passer chacun à l’étape suivante de notre journée, sereinement.

POUR ALLER PLUS LOIN

Si ce sujet vous intéresse, allez donc voir la solution très simple que je vous propose pour apprendre à accompagner les émotions de vos enfants.

Concéder dans l’imaginaire… C’est une des méthodes proposées par Faber et Mazlish dans Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent, dans le chapitre sur la validation des sentiments.

Pour ceux pour lesquels la validation des sentiments est encore un nouveau concept, je vous suggère de lire d’abord l’article qui parle de pourquoi nous nions les sentiments des enfants.

Ainsi cette technique de concéder dans l’imaginaire permet à l’enfant de se sentir écouté, et je l’ai déjà appliqué de nombreuses fois, particulièrement avec les petits.

Lors de mon 1er atelier mexicain, je racontais en particulier une de mes premières anecdotes vécues aux mamans, au cours de laquelle j’avais imaginé, pour répondre à un enfant assoiffé, que nous avions un robinet d’eau dans la voiture, suivant un exemple directement issu du livre…

L’après-midi même, je suis dans la voiture de mon amie, avec 2 enfants à l’arrière, et son fils (8 ans) demande à boire. Nous n’avons rien, alors il geint… Je vois mon amie qui se retient de lui dire « Je t’avais bien dit d’apporter une bouteille d’eau !! » puisqu’elle avait suivi le premier jour d’atelier le matin même !! Mais je sors alors l’anecdote de ma manche (pensant que ça ne marcherait peut-être pas avec son fils de 8 ans), et mime le robinet, puis lui tend un verre imaginaire… qu’il s’empresse de prendre et boire, à la grande stupéfaction de mon amie ! (Et de la mienne, parce que je le croyais un peu grand pour ce truc !) Nous ne parlons plus d’eau pendant au moins 10 minutes…

Quelle meilleure démonstration aurais-je pu lui donner ?? Je suis persuadée qu’elle retiendra cette technique !

Chez nous, en tout cas, cette méthode continue de faire ses preuves, et nous l’utilisons très régulièrement avec Anatole (3 ans).

Alice d’ailleurs l’a bien observé, et s’en sert également, sortant un pansement imaginaire de sa poche quand il le réclame, « peignant » son pyjama dans les couleurs voulues… C’est incroyable comme il est content qu’on l’écoute de cette façon, et comme son désir semble alors magiquement comblé !

Ceux qui me lisent régulièrement savent que chez nous, l’imaginaire (méthode proposée par Faber et Mazlish dans Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent) fonctionne vraiment bien pour débloquer certaines situations.

(Pour ceux qui ne les ont pas lus, et que ça intéresse, vous pouvez voir mes différents articles à ce sujet en suivant ces liens-là :
Concéder dans l’imaginaire
L’imaginaire, une nouvelle compétence
Concéder dans l’imaginaire, encore
Vive l’imaginaire !
Imaginaire, encore et toujours)

D’autre part, j’avais récemment testé l’idée de la coupe pour recevoir les pleurs donnée par Isabelle Filliozat dans « Il me cherche ! ».

Cette fois, j’ai décidé de mélanger les 2 idées :

Anatole ne cessait de pleurer, pour une raison dont je ne me souviens même plus…
Je me suis alors assise face à lui, ai fait une coupe avec mes mains, et lui ai dit :
« Tiens, pleure là-dedans ! »
Un peu interloqué tout d’abord, il m’a bien regardée, et j’ai répété mon message.
Il a pleuré encore, j’ai laissé ma coupe juste devant lui, puis je lui ai dit
« Quand tu auras fini de pleurer, tu me diras pour qu’on puisse jeter tout ça. »
Après un bref moment, il se calme et me dit, hésitant, qu’il a terminé.
« Ah, super, alors maintenant, on va jeter les pleurs, d’accord ?
– d’accord ! »
Je fais le geste de jeter ce qu’il y a dans ma coupe et commente : « Ah, je suis bien contente qu’on se soit débarrassé de ces pleurs ! »

Décidément, l’imaginaire pour les jeunes enfants, c’est vraiment magique !

Je l’avais testé il y a un bon moment avec Léon, qui fait alors 3 ans, je continuais régulièrement, et en ai reparlé quand il en avait 4, jusqu’à ce que ça devienne même une corde à son arc.

Cela marche maintenant bien également avec Anatole, 2 ans et demi, comme en attestait mon dernier article à ce sujet.

Je sais d’expérience que c’est une compétence moins utile avec les plus grands, mais je ne sais pas encore à quel âge ils basculent…

En tout cas, je ne résiste pas à l’envie de vous conter une anecdote récente, qui montre que ça fonctionne encore bien avec mon Léon de 5 ans !

Nous étions allés dans une aire de jeux avec une amie, et après y avoir passé un moment, nous sommes partis déjeuner. Après le repas, Léon me demande de retourner aux jeux. Seulement, il n’y a plus le temps avant la sieste de son frère… Bien sûr, je fais face à des pleurs… Mais je bascule vite :
« Tu avais vraiment envie de retourner aux jeux… Sur quoi tu jouerais si on pouvait y aller ?
– Sur le bateau… enfin, sous le bateau ! Tu sais il y a un trou dessous !
– Ah oui, c’est vrai qu’il est chouette le bateau ! »
Et voilà mon Léon qui s’éloigne, satisfait d’avoir été écouté…

Mon amie et moi nous regardons en riant : « Je continue à avoir du mal à y croire… ! »

Lors d’un de mes ateliers, je partageais avec les parents le fait que « concéder dans l’imaginaire » était une technique qui fonctionnait bien avec mon Léon (utilisée depuis qu’il a 3 ans, il en a maintenant 5 – C’est une technique de validation des sentiments qui avait été suggérée dans Parler pour que les enfants écoutent…, et qui est même entrée dans ses propres compétences !).

La semaine suivante, une maman me racontait qu’elle s’en était inspirée lorsque sa fille réclamait ses lunettes de soleil à grands cris. Puisqu’elle n’arrivait pas à faire accepter à sa fille idée qu’elles n’avaient pas les lunettes avec elles, elle a fini par simplement faire le geste de mettre les lunettes… ça avait très bien fonctionné !

Alors, je m’en suis inspirée à mon tour.

Anatole (presque 3 ans) hurlait parce que j’avais mangé une noix de cajou qui était évidemment pile celle qu’il voulait !! Je commençais doucement à m’agacer… « Anatole, il y en a encore plein d’autres des noix de cajou, celle-là, je l’ai déjà mangée, qu’est-ce que tu veux que je fasse ?? Que je m’ouvre le ventre pour te la donner ? » Et là, l’idée !!
« Ok, tiens, je m’ouvre le ventre (geste d’ouvrir), je sors la noix de cajou, je te la donne. Tiens. »
Il s’arrête instantanément de pleurer, « prend » la noix que je lui tends, fait le geste de la manger, puis va en prendre une autre, consolé.

J’étais stupéfaite !

Il y a 2 jours, il nous est arrivé à peu de choses près la même anecdote, lorsque son père a mangé la fin de quiche de son assiette, qu’il avait clairement refusée. Une fois avalée par son père, la quiche redevenait intéressante, et il se met à hurler… Nico commence à s’agacer, comme moi le jour de la noix de cajou, mais comme j’ai déjà vécu ça, je réagis plus vite !
Je fais donc semblant d’ouvrir le ventre de Nico, lui rend la quiche, il la prend, la mange, et tout est réglé !

C’est parfois plus facile qu’on ne le croit de changer l’ambiance…

C’est incroyable comme cette méthode de validation des sentiments fonctionne bien avec Léon (4 ans et demi) !

Je l’avais tout d’abord apprise dans Parler pour que les enfants… Puis déjà appliquée, et je continue.

La semaine dernière, il m’explique que son camp d’été à l’école ne lui plait pas, parce que dans la salle où ils sont, il n’y a pas de table comme dans sa salle de classe habituelle, et ils n’ont donc pas l’autorisation de manger quelque chose en arrivant. (Ce qui était visiblement sa façon de prendre le temps d’entrer dans l’environnement.)
Je lui commente : « Tu sais ce qui serait chouette ? S’il y avait un trou dans le mur de ta classe, comme ça, tu pourrais te glisser dedans pour aller prendre ton snack sur les tables que tu aimes bien ! »
Problème terminé.

Ce matin, nous arrivons à l’ėcole quand je remarque que nous avons oublié le jeu que l’on devait apporter pour partager. Pas de problème, Léon m’explique que je n’ai qu’à retourner le chercher et revenir le lui apporter. Ah non, je ne vais pas faire ça, ça me prendrait trop de temps… Il pleure.
Je ne me démonte pas : « Ce qui serait chouette, ce serait que notre appartement soit juste en face de l’école ici, comme ça, là, je pourrais vite retourner le chercher et te l’apporter, ce ne serait pas trop long ! » Ça l’a fait rire, parce qu’en face de l’école, c’est un hôpital !
Fin du problème.

Je continue à être émerveillée par cette technique toute simple !

Ça y est ! Nous avons bien appris maintenant à concéder dans l’imaginaire.

C’est un des premiers points que nous avions vus dans le premier chapitre de Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent.

Depuis, il n’est pas rare qu’on réponde à Léon des choses du type : « ce serait bien si on pouvait apporter nos jouets à l’école… Ce serait bien si on pouvait ne manger que du gâteau au chocolat ! »

Ce matin, j’ai ressenti une grande joie. Nous étions dans la voiture. Nicolas et moi amenions Léon et Anatole à l’école. Anatole pleurait et réclamait son doudou. Léon lui dit : « Anatole, ce serait bien si on pouvait avoir le doudou ! Mais malheureusement, il est pas là. » Anatole s’arrête de pleurer, et nico et moi nous regardons…
La répétition du modèle m’a ravie parce qu’elle prouvait 2 choses : que nous l’avions suffisamment assimilé pour que ce soit devenu un modèle, et surtout que Léon l’avait lui-même intégré comme une méthode d’acceptation face à une situation qu’on voudrait différente.

Nous lui avons donc bien mis une corde de plus à son arc !!

Suite à la lecture du 1er chapitre de Parler pour que les enfants écoutent…, je concède dans l’imaginaire :

Léon (3 ans et demi) veut absolument mettre un jean pour aller à l’école.
« Mais il fait trop chaud pour mettre un jean !
– Moi je veux quand même mettre un jean…
– … ce serait bien s’il faisait froid, pour que je puisse te laisser mettre ce jean ! Ensuite, il y aurait même de la neige !
– oui, on mettrait le jean…. bon, je vais le laisser là, et je le mettrai après l’école en rentrant. »

J’ai été surprise moi-même…

Quelque temps plus tard, dans la voiture, Léon a soif.
Le fait que je n’aie pas d’eau ne l’empêche nullement de continuer à en réclamer.
Heureusement, j’ai déjà vu ce même exemple dans un livre de Faber et Mazlish, donc je suis armée !
« Tu sais ce qui serait chouette ? D’avoir un robinet dans la voiture ! Comme ça, dès qu’on aurait soif, hop ! on pourrait tourner le robinet et avoir de l’eau ! »
Ca a suffi pour qu’il arrête de pleurer.