L’écoute emphatique, au coeur de la réception des émotions.

Il est donc naturel qu’Isabelle Filliozat en parle dans Au coeur des émotions de l’enfant.

On est ici dans l’intersection entre la parentalité positive et la communication non violente, avec la technique de reformulation, expliquée ainsi :

« En reformulant, vous ne jugez pas, vous ne commentez pas, vous n’intervenez pas, vous accueillez simplement le sentiment de l’enfant. Il se sent alors reconnu, validé. Il acquiert le sentiment qu’il a le droit de sentir par lui-même, d’exprimer, et qu’il peut faire confiance à son ressenti. »

Alors que je viens de lire cette phrase, Anatole (presque 3 ans), qui était aux toilettes, s’approche de moi :
« J’ai pas envie de me laver les mains. ».
Tiens… il tombe bien ! J’essaye la reformulation :
« Ah oui je vois, tu n’as pas envie de te laver les mains…
– non.
– Tu préfères garder les saletés sur tes mains ?
– oui
– Je vois… Cependant, quand on fait pipi, après on se lave les mains. »
(Juste un rappel de la règle générale, sans entrer dans l’ordre de ce qu’il doit faire.)
Magique : Anatole repart se laver les mains.

Merci Isabelle !

Retour vers l’article du livre

Nous abordons ici la 3è compétence clef présentée comme fondamentale par Elizabeth Crary dans Arrête d’embêter ton frère, laisse ta soeur tranquille.

(Tout comme dans le résumé du chapitre précédent, je conseille aux lecteurs de commencer par lire l’article du livre, en lien ci-dessus, avant de s’attaquer à cet article-ci.)

Compétence relationnelle n 3 : Gérer les émotions

Ceux qui fréquentent déjà ce site savent que les émotions sont un sujet récurrent et fondamental. Fondamental au sens même de fondation, dans la relation que l’on cherche à mettre en place quand on chemine vers la parentalité positive. Je vais donc essayer de faire passer ici les idées comme elles sont dans le livre, tout en renvoyant à ce qu’on a déjà vu…

Voici donc ce qu’Elizabeth Crary dit sur « Ce que les enfants ont besoin de savoir sur les émotions » :

  • Un vocabulaire émotionnel

Dans le premier chapitre de Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent, l’un des conseils donné pour valider les sentiments était de donner un mot au sentiment.
Plus le temps passe, et plus je me rends compte du pouvoir des mots.
Et savoir nommer ses émotions nécessite d’abord d’avoir du vocabulaire.
Il est difficile d’exprimer la différence entre du bleu roi et du bleu marine si personne ne nous a enseigné ce vocabulaire. Il en va de même pour les émotions.
Je me rends compte que c’est une de mes failles.
Certes, j’écoute l’émotion de mes enfants, mais je ne leur offre pas un vocabulaire varié en la matière. Anatole me dira “Mamaaaaaan, Léon m’a pris ma voiture et ça m’a rendu triste !”
“Triste” est devenu un mot un peu passe partout, pour dire qu’il ne se sent pas bien.
Pourtant, comme l’écrit ici Elizabeth Crary,  il y a bien des nuances dans les sentiments : on est embêté, énervé, ou furieux; on est hésitant, effrayé, ou pétrifié…
Essayons de leur donner la palette des couleurs, pour les aider à identifier ce qu’ils ressentent.
Peut-être faut-il pour ça commencer par savoir décrire ce que l’on ressent soi-même ?

  • Les émotions ne sont ni bonnes ni mauvaises

On l’a déjà vu : “L’ émotion est valable par le simple fait qu’elle existe » dit le Dr Haim Ginott.
Cette idée d’accepter l’émotion pour ce qu’elle est, sans la juger, me fait profondément penser aux principes de pleine conscience…
Pour Elizabeth Crary, l’émotion est une information. Par exemple, la peur peut nous renseigner sur le fait que nous devons être sur nos gardes…
Quand nous nions les sentiments « nous enseignons à l’enfant à ne pas avoir confiance en ce qu’il éprouve ». Je me souviens encore de la façon dont j’avais été marquée par le chapitre sur l’enfant qui se fait confiance, dans Parents épanouis, enfants épanouis.

  • Les sentiments changent

Les enfants vivent dans le présent. Ils n’ont pas encore bien conscience que ce qu’ils ressentent passera. Plus cette conscience progressera, plus il sera facile de faire face à leurs émotions.

  • Sentiment et action sont différents et à séparer

Comme on l’avait écrit dans le résumé du chapitre 2 de Parents épanouis, enfants épanouis, « tous les sentiments sont autorisés, les actions sont limitées. » Et c’est ce que les enfants vont devoir apprendre. Une émotion n’entraîne pas obligatoirement telle ou telle action. Plus l’enfant a d’options, mieux il saura faire face.

  • Il existe de nombreuses façons d’exprimer ses sentiments

Certaines sont utiles, d’autres font mal. La technique la plus fondamentale est probablement de savoir rétablir le calme en soi. Pour cela, on peut trouver plusieurs idées : des façons de bouger, de faire du bruit, de penser, de se réconforter, de créer (vous vous souvenez de l’idée du dessin ?), de faire de l’humour… Certaines idées viendront spontanément à l’enfant, d’autres devront lui être suggérées, ou montrées.

Elizabeth Crary a d’ailleurs écrit une série de petits livres à destination des enfants, remplis de différentes façons de réagir face à un sentiment. Léon et moi avons commencé à lire « I feel frustrated », et c’est très bien fait. Ca n’existe malheureusement pas en français, mais c’est un bon moyen de proposer différentes réactions aux enfants. Je ferai un article dessus prochainement.

Le rôle des parents

Comme on peut s’y attendre, le rôle des parents suit les points précédents sur ce que les enfants doivent savoir sur les émotions.

  • utiliser un vocabulaire émotionnel, tant pour partager ce que nous ressentons que pour refléter ce qu’ils semblent ressentir.
  • faire la différence entre sentiment et comportement
  • clarifier les limites
  • enseigner des compétences pour gérer les émotions

Utiliser le parentage STAR

(Pour savoir ce qu’est le parentage STAR, voir cet article)
Comme pour les premières compétences (l’appartenance et les limites), l’auteur applique la méthode STAR à des exemples, en gardant bien en tête la compétence à développer, et l’étape de développement de l’enfant.

Je vais développer ici, pour plus de clarté, un des exemples :
Jean-Marc part à un camp scout avec son père. Son petit frère, Antoine, a très envie d’y aller aussi. Il insiste, sans succès. Tandis que Jean-Marc prend ses chaussures, Antoine subtilise la lampe de poche. Jean-Marc, ne la trouvant, va voir sa mère et accuse Antoine de l’avoir prise.

S : Stop et mise au point
Antoine est visiblement déçu, mais les choses s’améliorent : il n’a ni frappé, ni cassé quoi que ce soit. il s’agit donc de travailler sur la déception.

T : Trouver des idées
Refléter les sentiments : « Tu es déçu de que ton frère parte camper et pas toi. »
Clarifier les règles : « Je comprends que tu sois déçu, mais tu peux trouver une autre manière d’exprimer tes sentiments »
Donner le choix entre 2 options : « Quand tu te sens déçu, au lieu de cacher les affaires des autres, tu peux faire une activité que tu aimes, ou bien parler à quelqu’un de ce que tu ressens. »
Remarquer les améliorations : « Antoine, j’ai remarqué que tu étais énervé, mais tu t’es souvenu de ne pas frapper. Tu gagnes en maîtrise de soi ! » Note : Pour être efficace, mieux vaut éviter de commenter le mauvais comportement au même moment.
Eviter que le problème ne se pose : Je pourrais organiser des activités sympas pour Antoine, pour qu’il ne se sente pas aussi déçu.
Montrer l’exemple, mettre des mots sur ses propres émotions : « je suis triste que ton papa et Jean-Marc partent camper. Ils vont me manquer. Mais je vais écouter beaucoup de jazz ce week-end parce qu’on ton papa n’aime pas du tout ça, et moi j’adore ! »
Enseigner à Antoine à penser positivement : « Tu peux te sentir déçu de ne pas aller camper, ou content que nous puissions passer du temps ensemble toi et moi»
Rappeler à Antoine qu’il est responsable de ses sentiments : « Tu peux choisir de rester déçu ou de te sentir heureux. Les sentiments changent naturellement si tu les laisses évoluer. C’est ton choix. »

Encore une fois, à la lecture de toutes ces idées, on voit qu’on navigue partiellement en terrain connu, avec la validation des sentiments, le choix, les règles… Mais j’aime voir tous ces exemples, parce que ça donne une perspective bien concrète de ce à quoi on peut arriver quand on prend le temps d’y réfléchir. Comme quoi, encore une fois, c’est bien ça le secret : prendre le temps d’y réfléchir !

A : Agir concrètement
Je vais reconnaitre les sentiments d’Antoine et partager ce que je fais dans une situation semblable. Je lui rappellerai qu’il es responsable de ses sentiments.

R : Revoir et corriger
Le jour suivant, je verrai comment aura évolué la situation. Si Antoine se sent toujours déçu, je clarifierai ses options et lui proposerai de l’aide : « Je vois que tu veux toujours être en colère. Si tu veux changer de sentiment, tu peux me demander des idées. »

Là encore, le chapitre présente 2 autres exemples, qui sont tout aussi intéressants.

Dans tous les cas, il est important de se rappeler l’étape de développement de l’enfant, de lui laisser la responsabilité de ses sentiments, et de modeler. Encore une fois, modeler ne signifie pas qu’on ne s’énerve jamais, mais on prend la responsabilité de ses émotions.
Il y a ainsi une différence forte entre « Vous me mettez en colère. Je ne peux pas réfléchir quand vous faites autant de bruit. » et « Je me sens en colère quand j’ai besoin de silence et que mes enfants sont en train de se chamailler. »… Vous la voyez ?

Mais le livre ne se termine pas là : s’il est important de voir gérer les émotions générées par certaines situations, il faut également faire face aux situations elles-mêmes !
Et pour cela, le dernier chapitre : compétence 4 – résoudre les problèmes.

Retour à l’article du livre.

Selon Isabelle Filliozat, dans Au coeur des émotions de l’enfant, cette question est « à éviter absolument ».

En lisant ça, je comprends mieux pourquoi certains parents trouvent que ce livre de l’enfant est difficile à lire. J’ai lu des commentaires disant que dans ses livres plus récents, Isabelle Filliozat adoptait des formulations moins culpabilisantes. En effet, on comprend que celle-ci puisse dérouter…
Nous avons tous un jour ou l’autre demandé à nos enfants « Pourquoi tu pleures ? ».
Alors lire que la question est « à éviter absolument » nous renvoie à notre échec. Et ce n’est probablement pas toujours facile à lire.

Heureusement pour moi, je ne me culpabilise pas facilement. Comme on a déjà parlé, je suis en paix avec l’idée que je ne suis pas parfaite, et j’aime apprendre pour m’améliorer.

Je continue donc ma lecture sans sourciller.

Eviter « Pourquoi tu pleures ? », disions-nous.
Pour 2 raisons.
D’abord parce que cette tournure est culpabilisante. (ah, tiens, justement…)
Je suppose que cela dépend du ton, mais je crois que je comprends ce qu’elle veut dire. Demander pourquoi peut sous-entendre qu’il n’y a pas de raison. Donc que, dans une certaine mesure, l’enfant a tort de ressentir l’envie de pleurer. Or nous savons que les sentiments sont valables par le simple fait qu’ils existent. Ils n’ont pas besoin de raison d’être. Bon.

Ensuite et surtout, parce que « Pourquoi » amènerait l’enfant dans une démarche de raisonnement, d’explication. Alors qu’au moment où il pleure, il est dans l’émotion. Et c’est bien ça qu’il veut d’abord nous faire entendre. L’auteure propose donc un « Que se passe-t-il ? » ou « Qu’est-ce que tu ressens ? », qui le renvoie à son vécu. Le temps des explications viendra ensuite.

Ca me fait penser à une discussion d’un de mes derniers ateliers.

Une maman, très appliquée, avait noté un épisode de dispute entre ses enfants.
Le petit frère arrive en criant :
« Mamaaan… Mon frère m’a tapé ! – Qu’est-ce que tu lui as fait ?  » répond la maman.

Bien sûr, il y a probablement une raison, bonne ou mauvaise (enfin, toujours mauvaise puisque ce n’est jamais une bonne façon de s’exprimer) pour laquelle le frère a tapé, mais recevons-nous le sentiment du garçon qui a été tapé en posant cette question ?
Avec le groupe, on a remplacé la réponse par « J’imagine que ça ne t’a pas plu ! »
Quand l’enfant aura été entendu, on pourra passer à la phase des explications !

L’idée est la même en fait : personne n’est vraiment capable de discuter et de régler les problèmes tant qu’il est envahi par son émotion ! Il faut d’abord savoir la recevoir, l’exprimer, et passer au dessus…

Qu’en pensez-vous ? Prêts à changer votre formulation ?

Retour vers l’article du livre

Quand on arrive au stade où nos sources se multiplient, on n’arrive plus toujours à bien savoir où on a d’abord lu ou entendu certaines idées.

Il est des principes qui font leur chemin chez nous, au point que ça nous devient évident, et c’est probablement une bonne nouvelle : la preuve que l’idée a réellement pénétré…

Ainsi, il est probable qu’on n’ait pas bien fait attention à une idée à la lecture d’un livre, mais qu’en la retrouvant dans un autre ouvrage, elle fasse écho. C’est ce que je ressens en lisant ce passage de Au coeur des émotions de l’enfant : 

« Porter un réel interêt aux sentiments et aux pensées d’un enfant l’aide à être lui-même. »

Une idée déjà soulevée plus tôt dans l’ouvrage, quand nous notions que l’enfant cherchait à dire JE. Mais également présente dans les ouvrages de Faber et Mazlish (Je pense en particulier au chapitre sur les sentiments de Parents épanouis, enfants épanouis).

Ici, Isabelle Filliozat détaille ce point.
Et, bien sûr, ce n’est qu’un tout petit extrait de ce livre, mais je le trouve tellement important à la relecture, que je décide qu’il vaut la peine d’être noté :
« Accompagner un enfant dans la conscience de lui-même, c’est tout d’abord l’écouter vraiment, sans le juger, sans le conseiller, sans tenter de le diriger, simplement en lui permettant de mettre des mots sur ce qu’il vit, en l’aidant à identifier, à accepter et à comprendre ce qui se passe en lui. »

Ainsi, le rôle du parent va être d’aider l’enfant à canaliser ses émotions, à les exprimer de manière adéquate. Et pour ça, il faut être capable (et c’est difficile !) de ne pas prendre les choses personnellement.

Un exemple : Un enfant qui nous tape en disant qu’il ne nous aime pas a besoin de nous. Si on l’envoie se calmer dans sa chambre, il se sentira abandonné. Il est en fait en train de chercher notre contact, allant jusqu’à mettre en jeu son amour pour nous. Il ne cherche pas à nous blesser ! Il est simplement envahi par son émotion et ne sait pas y faire face.
Si nous le pouvons, donnons-lui par notre attitude l’occasion de constater qu’on peut être envahi par une émotion, même forte, sans être détruit. Ca l’aidera à se construire et à y faire face seul en grandissant.

Retour vers l’article du livre

Nous abordons ici la 2è compétence clef présentée comme fondamentale par Elizabeth Crary dans Arrête d’embêter ton frère, laisse ta soeur tranquille.
(Je conseille aux lecteurs – dont mon mari – de commencer par lire l’article du livre, en lien ci-dessus, avant de s’attaquer à cet article ci.)

Compétence relationnelle n 2 : Explorer limites et frontières

L’apprentissage des limites n’est pas facile, parce qu’elles sont nombreuses et qu’elles changent…
Nous parlons des limites corporelles, des objets, des frontières, des pensées, du temps…

Pour les objets en particulier, qui sont souvent sources de conflits entre frères et soeurs, il s’agit de faire la différence entre ce qui est à moi, ce qui n’est pas à moi, ce qui est en partie à moi… Les possessions qui sont partagées avec certains et pas avec d’autres… C’est pas clair tout ça…

Ce chapitre est vraiment intéressant, parce qu’on s’aperçoit vite que le concept de limites est omniprésent, pas toujours bien explicité.

Alors, quelles sont les compétences à utiliser pour maintenir ses limites ?

  • Clarifier la limite : « Ne me frappe pas, ça fait mal. » ou « Je n’ai pas fini de jouer avec… »
  • Se déplacer ou déplacer ses affaires
  • Essayer de résoudre le problème, quand la limite a été clarifiée et n’est toujours pas respectée. Ex : « Je t’ai demandé d’arrêter de me taper et tu continues, qu’est-ce que tu veux ? »
  • Obtenir de l’aide. Une fois les étapes précédentes franchies, il est possible que l’enfant soit toujours désemparé. Ce sera alors le moment pour lui d’obtenir de l’aide, en général d’un des parents, en expliquant le problème, comment il a clarifié sa limite, comment il a essayé de résoudre le problème, et le fait que celui-ci persiste.

Le rôle des parents

Comme d’habitude, les parents sont un modèle de référence, il est donc important de montrer que nous respectons les limites de chacun.

  • En premier lieu, on peut parler de limite physique : ne pas faire un câlin ou un bisou à un enfant qui n’en veut pas ! Pourquoi ne pas suggérer à la personne qui veut le lui faire contre son gré de lui envoyer un bisou volant ?
  • Donner l’exemple de limites clairement posées : « Ce sont mes lunettes. », en les posant à un endroit inaccessible
  • Créer et renforcer les règles familiales sur les limites : « On s’arrête quand quelqu’un dit STOP. », « On n’entre pas dans la chambre de quelqu’un sans toquer. » Chez nous, ceci se traduit par « On respecte l’espace de l’autre. » (Parce que Léon a parfois tendance à se mettre à 2 centimètres du visage de son frère, qui, quand il en a assez réagit par une simple baffe !)
  • Clarifier ce qui appartient à l’enfant et ce qui est à toute la famille. Ne pas donner des affaires d’un aîné à un plus jeune sans son aval !

Utiliser le parentage STAR

(Vous pouvez lire cet article pour savoir ce qu’est le patentage STAR)

Comme pour la première compétence (l’appartenance), l’auteur applique la méthode STAR à des exemples, en gardant bien en tête la compétence à développer, et l’étape de développement de l’enfant.

Je vais développer ici, pour plus de clarté, le 1er exemple :  Rosa, 3 ans, pose son jouet. Sa petite soeur, 2 ans, s’en empare. La grande hurle.

S : Stop et mise au point
Ces filles sont encore petites. La notion de limite est encore en apprentissage. L’objectif en terme d’éducation est de s’assurer que la petite comprenne qu’il faut demander la permission avant de prendre un objet qui n’est pas elle; et que la grande prête au moins de temps en temps ses affaires.

T : Trouver des idées
Eviter le conflit : donner un autre jouet similaire à la petite
Réduire la tension : m’occuper de moi pour être plus patiente et détendue tant que les compétences ne sont pas acquises
Avancer doucement : dans un premier temps, on veut que la petite demande. L’aider à attendre viendra ensuite.
Remarquer les comportements positifs : « J’ai vu que tu avais demandé à Rosa… »; « Rosa, je crois que ta soeur est contente que tu lui aies prêté ton jouet. »
Reconnaître les sentiments : « C’est frustrant de ne pas pouvoir jouer avec la poupée de Rosa ! »
Rappeler la règle : « On demande la permission avant de prendre le jouet de quelqu’un d’autre. »
Donner un choix : « Cette poupée est à Rosa. Tu peux soit attendre qu’elle ait fini de jouer avec, soit venir jouer avec moi. »
Enseigner à échanger : « Rosa, quand ta soeur attrape ta poupée, tu peux essayer de trouver autre chose qui lui plairait en échange. »
Lui donner l’exemple : « Rosa, ceci est mon stylo. Je vais aller t’en chercher un autre. »

Encore une fois, à la lecture de toutes ces idées, on voit qu’on navigue partiellement en terrain connu, avec la validation des sentiments, le choix, les règles… Mais j’aime voir tous ces exemples, parce que ça donne une perspective bien concrète de ce à quoi on peut arriver quand on prend le temps d’y réfléchir. Comme quoi, encore une fois, c’est bien ça le secret : prendre le temps d’y réfléchir !

A : Agir concrètement
Pendant un certain temps, je vais m’assurer de faire de cet enseignement une priorité. Il s’agira donc de rappeler régulièrement la règle qui veut qu’on demande la permission avant de prendre quelque chose, et de remarquer les moments où l’une d’elles le fera.

R : Revoir et corriger
Attention dans ce cas-là : l’apprentissage des limites prend du temps. Si les résultats ne sont pas probants au bout d’une semaine, varier les méthodes, mais continuer. En plus des actions précédentes, chercher les opportunités de donner l’exemple, de proposer des choix.

– Je rajoute cette phrase des mois plus tard pour confirmer que l’apprentissage des limites prend du temps, mais qu’il vaut la peine d’insister. Je peux maintenant vous confirmer que nous commençons à voir de vrais résultats : compétences en négociation !

Ce chapitre présente encore 2 autres exemples, dans lesquels la méthode est similaire.
On tourne autour des règles familiales, des sentiments, et du fait de remarquer les améliorations.

Je note une remarque supplémentaire (dans le cas d’une petite fille qui casse la construction de son frère) :
Etablir les conséquences : « Si on abîme quelque chose, on répare du mieux que l’on peut. »

Retour à l’article du livre

Comme expliqué précédemment, Elizabeth Crary, auteure de Arrête d’embêter ton frère, laisse ta soeur tranquille, considère que pour éviter les disputes dans la fratrie, il s’agit surtout de développer 4 compétences relationnelles fondamentales. On pourrait même dire que ces disputes représentent une opportunité de les développer ! Comment ? C’est ce que nous allons voir.

Compétence relationnelle n 1 : Développer le sentiment d’appartenance

Les enfants ont un besoin vital de se sentir appartenir, d’appartenir au groupe.
(Rq: cela fait d’ailleurs écho aux nécessités de base dont nous avons pu parler…)
Pour les plus jeunes, cela passe par le regard du parent, qui valide le fait d’appartenir à la cellule familiale. S’il est nécessaire pour obtenir le regard du parent de désobéir aux règles, alors c’est ce qu’ils feront !
Plus tard, si ce sentiment n’est pas assouvi, il peut être la raison pour l’enfant de rejoindre une bande…
Il est donc naturel de chercher de l’attention, à nous de leur enseigner que nous ne sommes pas les seuls à pouvoir répondre à ce besoin : frères et soeurs, amis, peuvent aussi être des sources d’attention.

Le rôle des parents

Bien sûr, c’est fatigant, parce que le besoin d’attention de l’enfant est parfois inextinguible. Mais cela vaut la peine d’essayer d’y répondre. Sinon, l’enfant risque fort de préférer l’attention négative que pas d’attention du tout, ce qui, réfléchissons-y, sera encore plus fatigant pour nous !
Les tout petits ne peuvent comprendre que nous ne répondions pas de suite à leur besoin, pour les plus grands, la réponse peut être différée.

Il existe maintes manières de donner son attention. A nous de choisir de le faire de la façon qui nous convient, que ce soit simplement par un geste tendre, ou par une activité partagée, avant que l’enfant nous y oblige en tirant les cheveux de sa soeur…

Utiliser le parentage STAR

(Je rappelle que le parentage STAR est une méthode en 4 étapes développée par l’auteur de ce livre, Elizabeth Crary. Je l’ai découverte à la lecture de ce livre, et ai écrit un article spécifique à ce sujet.)

Dans cette partie, l’auteure brode à partir d’exemples pour appliquer la méthode STAR, tout en gardant en tête les compétences à développer, et le stade de développement de l’enfant.
Impossible de bien expliquer cela sans entrer dans les exemples eux-mêmes.

Premier exemple :
Le garçon qui enfonce son doigt dans le ventre de son petit frère bébé, jusqu’à le faire pleurer

S : Stop et mise au point
Ce garçon est dans une situation typique de manque d’attention, puisque ses parents sont tres pris par le bébé.

T : Trouver des idées
Eviter le conflit : ne pas laisser les enfants seuls ensemble
Remarquer et valoriser les comportements positifs : “J’ai remarqué que tu avais caressé le bras de ton frère, as-tu vu son sourire ?”
Décider de la manière dont je veux que l’enfant demande : “Si tu as besoin de moi, dis “câlin” et j’arrêterai ce que je fais pour t’en faire un.”
Proposer un choix : “Quand tu veux de l’attention, tu peux venir sur mes genoux, ou me montrer quelque chose”
Réduire les conflits en donnant de l’attention chaque jour : pendant la sieste du bébé par exemple.
Reconnaître sa frustration, son sentiment : “C’est frustrant de devoir me partager.” “Parfois, tu te sens mis de côté…”
Clarifier les limites : “Touche délicatement. Tu as le droit de vouloir être avec moi, ce n’est pas une raison pour embêter ton frère.”
Enoncer une conséquence : “Touche délicatement. Si tu fais pleurer ton frère, je le prendrai dans mes bras et quitterai la pièce.”

Ce qui m’a marquée dans cette étape, et qui m’a donné l’envie de la recopier ainsi, c’est le nombre d’idées et de pistes. Pour vraiment améliorer l’ambiance de la famille, il faut non seulement avoir développé des compétences et des habilités qui nous permettent d’avoir les bonnes idées, mais également se donner le temps de chercher les solutions, comme on l’avait déjà commenté.

Quelques notes personnelles à la lecture de cette liste d’idées
On retrouve ici certaines des habiletés apprises dans nos lectures précédentes (c’est rassurant, on ne part pas complètement de zéro !), en particulier : la validation des sentiments bien sûr (voir premier chapitre de Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent), le choix (voir chapitre 3, ou les choix, les choix, les choix), les limites sous la forme positive (voir des règles plutôt que des limites).

A : Agir concrètement
Il faut à présent mettre toutes ces idées en pratique. Pendant une période au moins, s’efforcer à vraiment lâcher ce qu’on fait pour répondre quand on entend “câlin”, valider le sentiment, donner de l’attention. On n’essaye pas encore d’entrer dans la méthode de la conséquence, on se donne d’abord la possibilité de supprimer la cause du problème.
Pendant cette période, il faudra être attentif à ce qui se passe, noter les changements, et bien sûr, faire en sorte de ne pas remettre les enfants en situation de conflit.

R : Revoir et corriger
Au bout d’environ une semaine, faire le point. Voir si ces changements d’attitude ont eu l’effet attendu. Si le problème perdure, cela ne veut pas dire qu’il faudra abandonner, mais ce sera le moment de mettre la conséquence en place.

J’aime le fait que l’auteur inclue cette dernière étape dans sa méthode, cela me fait penser à ce qu’on avait noté à propos de la démarche de résolution de problème, pour laquelle Faber et Mazlish avaient bien ajouté cette étape dans leur livre Parler aux ados pour qu’ils écoutent, les écouter pour qu’ils parlent, dans lequel figure un chapitre qui s’y consacre.

Deuxième exemple :
Le garçon qui dérange sa grande soeur en train de dessiner de façon répétitive.

S : Stop et mise au point
Je note que ce comportement n’est là que depuis que la grande soeur va à l’école : elle a envie d’un moment tranquille quand elle rentre, et son frère au contraire, l’a tellement attendue qu’il veut jouer avec elle de suite.

T : Trouver des idées
Reconnaitre les sentiments
Jouer avec le petit frère à l’heure de retour de l’école
Lui proposer d’inviter un ami ou d’appeler sa grand-mère
Rappeler la règle : Chacun respecte les besoins des autres.
Donner l’exemple (“Ma fille, j’aimerais bien passer un moment avec toi, tu voudrais jouer aux billes avec moi ?”)
Rappeler qu’il faut respecter la réponse
Peut-être leur demander si un système type 15 minutes seuls, puis 15 minutes ensemble leur conviendrait.

Note : La seule idée que je décide ici de ne pas recopier, c’est celle qui consiste à récompenser le garçon quand il n’embête pas sa soeur. J’ai lu maintenant pas mal de choses contre les méthodes de récompenses. Je sauterai donc systématiquement ce qui s’y rapportera dans ce livre.

On peut également soulever le cas du renforcement positif : ne pas oublier de saisir les opportunités de noter le comportement respectueux du garçon lorsqu’il apparait : “J’ai vu que tu avais très envie de jouer avec ta grande soeur, et que tu l’avais quand même laissée faire son dessin sans la déranger. Ca n’a pas dû être facile, cela requiert de la volonté !”  Sur ce thème, je commence à me poser de plus en plus de questions. Pour être honnête, c’est une méthode que l’utilise encore, mais je m’interroge.  Je pense que c’est en fait très subtil, et j’attends d’en apprendre plus pour en parler mieux.

Et bien sûr, ne pas oublier les dernières étapes :
A : Agir concrètement
R : Revoir et corriger

Retour à l’article du livre

Il existe bien des méthodes d’éducation. Certaines sont de vraies philosophies, d’autres sont des « trucs », d’autres permettent surtout de donner un cadre. C’est, je pense, le cas de la méthode STAR.

Développée par Elizabeth Crary, que j’ai découverte par le livre Arrête d’embêter ton frère, laisse ta soeur tranquille, cette méthode encourage à se poser et à trouver des idées, face à différents comportements qu’on voudrait voir changer.

C’est simple, ça ne relève que du bon sens, mais ça aide d’avoir des rails pour rester dessus !

 

Le principe du parentage STAR est à entrée double.process_micro
D’une part, les initiales décrivent les étapes à suivre pour le parent :
S – Stop et mise au point
T – Trouver des idées
A – Agir concrètement
R – Revoir et corriger

(Bonne nouvelle ici : le passage de l’anglais au français fonctionne bien !)

 

D’autre part,home_star chaque branche de l’étoile décrit une habileté STAR
(Cette fois, la traduction ne suit plus les lettres, alors qu’en anglais on forme les mots “A STAR”)

  • Reconnaître les sentiments
  • Définir des limites raisonnables
  • Enseigner de nouvelles compétences
  • Eviter que les problèmes ne se posent
  • Réagir positivement à la coopération

Ces habilités sont surtout des pistes à creuser dans l’étape T de Trouver des idées.

Premières démonstrations de l’application de cette méthode : dans le développement des compétences relationnelles proposé dans Arrête d’embêter ton frère, laisse ta soeur tranquille.

Sommes-nous assez forts pour transmettre notre amour quand on est face au mensonge éhonté de l’enfant ? C’est pourtant ce que nous conseille Isabelle Filliozat dans la partie sur la répression émotionnelle d’Au coeur des émotions de l’enfant.

Elle explique en effet la situation sous cet angle-là :

Si l’enfant accuse quelqu’un d’autre, c’est justement parce qu’il s’en veut de ce qu’il a fait, parce qu’il se sent mal. Sa culpabilité est trop forte, et le pousse à aller jusqu’au mensonge. Il sait que ce qu’il a fait est mal, et ne veut se voir comme quelqu’un de mauvais.
Il est bon, et veut garder cette image-là, pour lui même et pour ses parents.

Donc, ne le culpabilisons pas.

L’important est de lui expliquer que nous l’aimons, d’un amour inconditionnel, même quand il fait des choses qui nous déplaisent. Tout le monde peut sentir la colère,la jalousie. Rassurons-le sur lui même, avant de lui expliquer que nous réprouvons le comportement. Ca l’aidera à dire la vérité la fois suivante.

Retour vers l’article du livre

Plus ça va, et plus je m’en rends compte : le secret pour devenir le parent que l’on veut être, c’est de prendre le temps d’y réfléchir !

C’est en réfléchissant sur les conflits avec nos enfants qu’on trouve des idées sur la meilleure façon de les résoudre.

C’est en cherchant en quoi ce qu’on lit s’applique à ce qu’on vit qu’on arrive à mettre en place de meilleures méthodes.

C’est en échangeant qu’on envisage des solutions.

Ainsi, Nicolas et moi nous réservons régulièrement un moment pour parler des enfants. Oh, nous discutons aussi de tout un tas d’autres choses, mais des moments “éducation” sont délibérément posés pour faire progresser les choses.

Il y a un peu plus de 2 semaines (j’ai mis un peu de temps à écrire cet article), nous avons eu l’occasion de faire une escapade de 24h, seuls, dans une cabane isolée, au bord d’un lac. Une vraie bouffée d’oxygène après une période de boulot intense pour lui !

Alors, au cours de ces 24h, nous avons eu un moment éducation. Il concernait cette fois notre ado (14 ans).

Comme j’avance tout doucement dans la lecture de La discipline positive pour les adolescents, je décide de relire avec lui la boîte à outils du premier chapitre : une attitude parentale ferme et bienveillante.

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La seule lecture de cette boîte à outils est l’occasion de discuter, et de creuser des pistes.

Ainsi, le 2ème point : “Prendre le temps de découvrir et comprendre les besoins des adolescents. Ils ne sont pas nécessairement identiques à ceux que nous avions à leur âge.” est le point de départ d’un échange entre nous.

Je partage avec lui le fait que j’ai récemment remarqué que les salutations entre notre fils et ses copains n’étaient pas conformes à ce que je pensais être des salutations. Dernièrement, j’avais eu 2 occasions de m’en rendre compte.

La première, c’est quand je suis allée le chercher à l’école en avance, parce qu’il avait un rdv médical. Il était à ce moment-là avec des copains, et s’est esquivé quasiment sans dire un mot. Il m’a assuré ensuite qu’il avait dit au revoir, je ne sais pas si ses copains l’ont entendu, en tout cas, moi non…

La deuxième, c’était à la maison : il était sur skype avec un petit groupe, pour discuter d’un projet scolaire sur lequel ils travaillaient ensemble. J’entre pour lui dire quelque chose, Oscar coupe simplement la conversation skype, sans un mot aux autres. Je m’interroge :  “Tu as coupé ?  – oui, j’y retournerai quand on aura terminé de parler, c’est relax comme convers, on entre, on sort – Mais… ça ne se fait pas de partir comme ça sans rien dire, il faut au moins prévenir ! “

En y repensant avec Nico, je me pose la question : Leurs besoins ne sont pas forcément identiques à ceux que nous avions à leur âge ! J’impose mon modèle en expliquant qu’on ne quitte ni une conversation ni un endroit sans dire au revoir, mais est-ce le cas pour ces nouveaux jeunes ?? Leurs codes sont peut-être différents ?

L’hypothèse que notre fils ne se comporte pas de manière adaptée n’est pas à écarter, mais celle que ce soit réellement leur façon de faire ne l’est pas non plus !

Peut-être que cette génération n’a pas besoin de se dire “Salut les gars, à demain !” comme nous le faisions, parce qu’en étant toujours connectés, ils ne se disent jamais vraiment au revoir ??

Un peu plus loin dans la boîte à outils, nous lisons “Valoriser ce qui le rend unique”, et décidons de nous poser clairement la question. Qu’est-ce qui rend notre ado unique ?

Sa persévérance peut-être, c’est vrai qu’il est assez incroyable par rapport à la constance dont il fait preuve quand il s’est fixé un but… C’est la source de mon compliment descriptif de la semaine suivante.

Nous trouvons ainsi plusieurs aspects de notre fils que nous valorisons, et ça fait du bien de ne pas se focaliser sur les attitudes qui peuvent nous énerver !

La boîte nous parle encore d’un soutien à la fois ferme et bienveillant. Où le mettre en pratique ? Là encore, nous trouvons ensemble : Oscar, qui a du mal à se faire de vrais amis dans ce pays, déploie beaucoup d’énergie pour essayer d’organiser des sorties le week end, en vain. Souvent, quand il nous parle d’une possibilité en dernière minute, nous lui faisons des reproches : “Tu ne peux pas prévoir des choses sans nous en parler d’abord !”

Mais il s’avère qu’il envisage tellement de plans qui n’ont jamais lieu que ce serait difficile pour lui de soulever la question chaque fois. Nous décidons donc de le soutenir dans la démarche de façon ferme, en lui posant nos limites (ex : attention, tu ne peux rien prévoir dimanche matin, on a prévu de faire une rando), mais de manière bienveillante, en lui ouvrant les possibilités (en revanche, si tu veux, je peux te poser avec des copains au cine samedi après midi).

Au résultat,  le simple fait qu’on ait envisagé notre relation avec Oscar sous un autre angle pendant un moment nous a amenés à considérer déjà qu’elle était meilleure !

Dans « Il me cherche ! », il est dit « Les enfants détestent les limites, ils adorent les règles. »
(on l’avait d’ailleurs déjà noté à la lecture de « J’ai tout essayé ! »)
Quelle est la différence ? Les limites posent les interdits, alors que les règles, comme celles d’un jeu, visent à permettre.
Pourquoi privilégier les règles ?
Pour deux raisons : d’une part, parce qu’une formulation en terme d’interdit risque d’être moins efficace, d’autre part parce que si l’enfant subit les interdits (et y obéit finalement !) quand il est en position d’infériorité, il y a fort à parier qu’il utilisera la même méthode lorsqu’il sera en position de supériorité.
D’une certaine façon, on lui enseigne à utiliser le pouvoir positionnel en contraignant l’autre.
Donc, je prolonge ici la pensée de l’auteure, moins de respect de l’autre dans sa relation avec ses camarades, ses frères et soeurs… plus de conflits !

La semaine dernière, nous sommes allés à la piscine commune de l’immeuble d’une amie.
Une autre famille était là, et le petit garçon avait emprunté notre tricycle.
Il était content, et roulait et roulait, jusqu’à ce qu’il trouve amusant de faire des tours juste autour de la piscine. Non seulement l’idée elle-même de rouler au bord d’une piscine est gênante, mais de plus la piscine est justement entourée de carreaux glissants…
La maman essaye de lui dire : « Ne roule pas là ! », mais le garçon n’écoute pas.
Je m’approche, me met à sa hauteur, et lui dis : « Regarde, avec ce tricycle, tu peux rouler partout où ça ne glisse pas, comme ici (en lui montrant la partie un peu plus éloignée de la piscine).
Sans rien dire, il s’éloigne et roule sur la partie sans carrelage…