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Parents fatigués ? Et si, au lieu de tout donner, la clé était de prendre 10 minutes de routine parentale chaque jour ?

Quand on devient parent, on se dit qu’on va donner le meilleur de soi. Donner son temps, son attention, son énergie. Être là pour ses enfants. Et bien sûr, on s’y applique , par amour, par instinct, par conscience. Seulement « ce meilleur » n’est pas constant, les aléas s’en mêlent, la fatigue s’installe, et l’on se surprend à être irritable, vidé·e, parfois même en colère.

Dans cet article, nous vous montrerons comment de simples rituels comme poser une intention ou noter une gratitude peuvent transformer votre énergie, votre patience et votre disponibilité, et donc votre manière de vivre vos journées de parent.

Et pour vous aider à passer à l’action nous vous invitons à télécharger notre fiche pratique de routine parentale,  un guide simple, spécialement pensé pour les tous parents imparfaits, mais profondément aimants.

👉🏻 Téléchargez la fiche et offrez-vous chaque jour un moment de clarté et de sérénité

Note : Article écrit par Emilie

Pourquoi une routine quotidienne de 10 minutes suffit à transformer votre parentalité ?

C’est peu… mais ça change beaucoup…


Cela peut sembler contre-intuitif , mais mettre en place une nouvelle routine parentale de seulement 10 minutes peut transformer en profondeur la manière dont vous vivez votre parentalité.

Ce qui paraît minuscule au début devient, avec la régularité, une force puissante :

  • ça recharge votre énergie et votre patience,
  • ça clarifie vos pensées,
  • ça vous aide à savourer l’instant présent.

Avec le temps et la régularité , ces rituels deviennent des habitudes et produisent un effet disproportionné : ils nourrissent votre bien-être et, par ricochet, vos relations avec vos enfants….

C’est un acte d’amour

Un parent épuisé ou stressé a moins de ressources pour écouter, répondre avec patience ou transmettre un modèle équilibré à son enfant.

Prendre ces 10 minutes pour ralentir c’est prendre soin de toute la famille.

Concrètement qu’est-ce qui change ?

  1. Vous réagissez autrement
    • Prendre quelques respirations, se recentrer et déposer la charge mentale vous permet de choisir vos réactions plutôt que de subir le stress et ses conséquences.
  2. Vous renforcez votre résilience émotionnelle
    • La répétition de micro-rituels positifs crée une stabilité qui vous aide à rester centré·e malgré les imprévus ou les tensions.
  3. Vous rendez la parentalité bienveillante praticable
    • Pas besoin de viser la perfection. Ces rituels vous ramènent à vos valeurs et à vos intentions, un jour après l’autre.
  4. Vous inspirez vos enfants
    • Les enfants absorbent nos émotions comme des éponges. Lorsque nous cultivons un climat intérieur calme et positif, ils le ressentent et s’en inspirent. Vous leur montrez vos valeurs et comment naviguer dans la vie et, cerise sur le gâteau, vous contribuez à augmenter leur capacité au bonheur (rien que ça !).

Cette routine parentale devient alors un socle. Un point d’ancrage sur lequel construire une parentalité plus consciente, plus alignée… et surtout plus joyeuse.

Les piliers d’une routine parentale qui change la journée

Pour que vos 10 minutes aient un impact réel, il est utile de vous appuyer sur quatre piliers simples, faciles à intégrer dans votre quotidien.

1. Poser une intention

Poser une intention, c’est décider consciemment dans quel état d’esprit nous souhaitons vivre la journée.

Cela peut être aussi simple que :

L’intention ne change pas les circonstances, mais elle transforme notre réaction face aux événements, nous aidant à rester alignés et à préserver notre équilibre intérieur.

2. Pratiquer la gratitude

La gratitude, c’est ce regard conscient porté sur ce qui nous nourrit, même au milieu des défis. Elle nous aide à rééquilibrer notre attention vers le positif, à célébrer les petites victoires et à nourrir notre joie.

Cette pratique :

  • apaise le mental,
  • renforce votre sérénité
  • renforce la capacité à savourer les instants précieux.

Pour creuser ce levier si puissant de la gratitude aller donc lire notre article sur le sujet.

👉🏻 Et pour aller encore plus loin procurez-vous notre capsule pour vivre des activités avec les enfants pour appréhender et s’approprier la notion.

3. Adopter un état d’esprit de croissance (ou growth mindset)

Acceptez que vous ne serez jamais parfait·e et que chaque journée est une opportunité d’apprentissage.

  • Accueillir vos erreurs
  • Célébrer vos progrès
  • Chercher à apprendre de chaque expérience

Cette posture réduit la pression sur vous-même et montre à vos enfants qu’il est normal de se tromper et que c’est un puissant levier de progression.

4. Focaliser sur le posititif

Enfin, le focus positif lutte contre notre biais de négativité naturel .

Dirigez volontairement votre attention sur les réussites et les moments positifs, même petits.

  • Remarquer quand votre enfant agit bien
  • Noter les moments où vous avez réagi calmement
  • Célébrer toute petite victoire

Cela vous aide à préserver votre énergie, à réduire le stress et à créer un climat plus serein dans votre famille.

Mettre en pratique : votre fiche de routine parentale

Maintenant que vous connaissez les piliers qui soutiennent une parentalité plus sereine, il est temps de les mettre en pratique.

Notre fiche est conçue pour être une alliée au quotidien et pour vous aider à prendre chaque jour un peu de hauteur, poser vos intentions et clôturer la journée dans la sérénité.

Voici comment l’utiliser au mieux :

1. Quand et comment

  • Routine du matin : prenez quelques minutes pour poser votre intention et orienter votre énergie.
  • Routine du soir : revenez sur votre journée, noter vos réussites, vos moments de gratitude et identifier ce qui pourrait rendre demain encore meilleur.
  • Pour des résonances dans la journée : ces instants de rappel influencent votre humeur, vos réactions, et la qualité de vos interactions avec vos enfants. Ce n’est pas un simple exercice à cocher, mais un outil qui agit tout au long de la journée.

    Chaque expérience, familiale, professionnelle ou personnelle, peut nourrir votre pratique. Quelques minutes suffisent pour enclencher un vrai changement.

2. Dans quel état d’esprit

  • Avec bienveillance envers vous-même : cette fiche n’est pas là pour que vous vous jugiez, mais pour vous aider à vous recentrer.
  • Sans chercher la perfection : l’important est de faire, pas de le faire “parfaitement”.
  • En accueillant ce qui vient : même si la journée a été difficile et en se rappelant que chaque jour est une nouvelle opportunité d’apprentissage.

3. Conseils pratiques pour en tirer le maximum

  • Gardez-la à portée de main : sur votre table de nuit, dans votre carnet, sur le bureau.
  • Choisissez la régularité : au rythme qui vous convient, faites le choix de quelques minutes d’observations. La régularité transforme ces petits moments en véritable ancrage.
  • Ne culpabilisez pas si vous oubliez une fois : l’essentiel est de revenir simplement la fois suivante.
  • Transformez-la en moment réconfortant : le matin avec un café, le soir avec quelques respirations.

Pour démarrer dès aujourd’hui, téléchargez votre fiche de routine parentale et utilisez-la immédiatement !

👉🏻 Téléchargez la fiche et offrez-vous chaque jour un moment de clarté et de sérénité.

Routine parentale, un impact salvateur sur votre parentalité

Ces quelques minutes quotidiennes peuvent sembler insignifiantes, mais elles ont un impact réel et durable. Elles réduisent la fatigue, apaisent l’irritabilité, restaurent votre patience et renforcent votre présence auprès de vos enfants.

Prendre un temps pour respirer, poser une intention ou noter sa gratitude n’est ni vain ni futile : c’est un acte concret non seulement pour mieux vivre votre parentalité mais aussi pour inspirer vos enfants.
Ce simple moment peut changer vos interactions, votre humeur et créer un climat plus serein à la maison.

Vous n’avez pas besoin d’être parfait·e. Chaque geste compte : chaque intention posée, chaque moment de gratitude, chaque focus sur le positif contribue à installer plus de calme, de résilience et de complicité dans votre quotidien.

Dans une société qui nous pousse à faire toujours plus et toujours plus vite, ralentir, observer et prendre quelques minutes peut être vraiment salvateur.

👉🏻 Téléchargez votre fiche de routine parentale et utilisez-la immédiatement !

Et si vous aviez l’élan de partager votre expérience et votre utilisation de la fiche nous en serions ravies :-).

🎧 Nouvel épisode enregistré… en pleine nature !

Pendant cette randonnée en solo, j’ai pris mon micro pour te partager une réflexion toute simple, mais essentielle : celle de me remettre en priorité.

Même au cœur d’une semaine bien remplie, prendre du temps pour moi change tout.

Je te parle de ce que ça m’apporte, de ce que je ressens quand je m’accorde cet espace… et peut-être que ça t’inspirera à faire pareil ?

🌿 Une balade, une respiration, une parenthèse pour se recentrer.

Bonne écoute !

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Dans un couple, on n’est pas toujours complètement en ligne sur tous les principes éducatifs. C’est normal, on a des histoires différentes, des expériences différentes, et ça nous influence, qu’on le veuille ou non ! Selon le contexte et le cheminement de chacun, ces désaccords prennent plus ou moins de place. Oui, il y a régulièrement des ajustements à faire, c’est normal. Et des différences qui persisteront aussi : nous sommes différents et c’est ok. Mais parfois, ces désaccords sur l’éducation prennent trop de place dans le couple. Les tensions parentales impactent l’ambiance familiale. Et ce, même quand le couple lui-même va bien ! « Notre couple conjugal fonctionne… c’est notre couple parental qui dysfonctionne. » m’écrit une maman dont je garderai l’anonymat.

Moi, je crois très fort que quand le couple conjugal fonctionne, il y a la matière pour réussir à parler des désaccords sur l’éducation.
(Note : vous l’aurez compris ; je ne parle pas ici du cas des parents divorcés, de gardes partagées, ni du cas d’un couple qui ne va pas bien indépendamment des enfants, auquel je conseillerai plutôt d’aller voir un thérapeute conjugal)
Sauf que je sais que « dans la vraie vie », ça reste compliqué. Parce qu’il y a là beaucoup d’émotionnel. Parce qu’on a tellement envie de convaincre l’autre qu’on se retrouve vite à jouer au jeu de « j’ai raison », sans bien écouter ce que dit notre partenaire…

Que s’est-il passé ? Comment est-on passé du couple qui fonctionne ou couple qui se dispute sur la manière de « gérer » les enfants ?
Et surtout… est-il possible d’aborder ces questions sereinement ?

Devenir parents

Le « couple conjugal fonctionne » parce qu’il s’est formé avant de devenir parents.
Souvent, la question des principes éducatifs n’a même pas clairement été évoquée avant de se présenter concrètement.

Alors, ensemble, en devenant parents, on essaye de s’ajuster, de trouver une manière de faire qui correspond aux deux.
On teste, on ajuste, on est souvent démuni, parce que parent s’apprend surtout sur le tas…
Bien sûr, il y a toujours des moments où on n’est pas tout à fait d’accord, où on n’a pas la même interprétation des choses, ou la même posture.
Mais on avance quand même ensemble. On se pose des questions, on échange, et peu à peu, on avance.

Dans beaucoup de couples, ça s’arrête là.
Pour vous qui êtes ici, cependant, ce n’est pas le cas.

Une posture qui change

Parfois, il y a d’autres facteurs que la seule expérience qui font évoluer les pratiques…

L’un des parents se forme

Quand j’ai commencé une formation Montessori, ça a pas mal fait évoluer mon approche de la pédagogie.

C’est probablement ce qu’il vous arrive aussi, sur le plan éducatif :
si vous êtes arrivé.e sur ce blog, c’est que vous cherchez à vous renseigner sur l’éducation positive.
Vous cherchez à évoluer dans vos pratiques parentales.

Que ce soit parce que vous vous sentez débordé.e, ou parce que vous êtes inspiré par ce que vous avez lu sur le sujet, vous êtes là parce que vous voulez bouger.

Le problème, c’est que vous êtes peut-être seul.e à bouger.
Or, déjà, bouger, soyons honnête, ce n’est pas facile…
Alors si en plus, à côté de nous, on a quelqu’un qui continue à employer des méthodes dont vous essayez de sortir, ben clairement, ça ne vous aide pas !

C’est rigolo comme, en l’écrivant comme ça, on voit déjà le côté un peu « injuste » de notre posture… Vous le sentez ?
Grosso modo, on a décidé de changer, on a du mal à le faire, et on en veut à l’autre, qui n’a rien demandé, de ne pas bouger en même temps…

Le temps passe et le décalage se creuse

Cependant, vous n’en êtes peut-être plus là :
peut-être que dans les premiers temps, vous avez su faire preuve de patience, comprenant que votre partenaire, qui ne lisait pas / ne se formait pas, ne puisse pas évoluer comme vous.
Seulement vous espériez qu’au fur et à mesure de vos partages, de vos changements, il (ou elle) commencerait à évoluer aussi.
Vous vous sentez maintenant fatigué.e, et déçu.e.
Vous aimeriez sentir un peu plus d’alignement, et plus de soutien…

Éduquer son partenaire

Voici que peu à peu, vous vous retrouvez dans le rôle du donneur de leçons.
Vous lui expliquez tout ce qu’il (ou elle) ne fait pas bien, ce qui ne convenait pas, pourquoi ça ne convenait pas, etc…

Vous vous posez en sachant.e, et dans le fond, vous l’êtes !
Vos arguments s’enchainent : « Il faut accueillir avec bienveillance… », « Et les neurosciences… »

Malheureusement, non seulement vos messages ne passent pas, mais ils mettent plutôt l’autre sur la défensive…

Chez vous, ça se transforme en ressentiment : « S’il ne veut pas que je lui fasse la leçon, il n’a qu’à se former, lui aussi ! »

(Note : pour des raisons de légèreté d’écriture, j’écris cette phrase au masculin, alors que ça pourrait être dans l’autre sens…
Notons quand même que je l’ai à peu près toujours entendu dans ce sens-là, ce qui pourrait donner lieu à une autre discussion, sur la place des femmes dans l’éducation des enfants… Pourquoi ce sont si souvent des mères et non des pères que je retrouve dans mes formations ? Oh, on pourrait passer du temps là-dessus… mais c’est une autre histoire…)

On peut tout à fait comprendre ce ressentiment !! Et en même temps… en même temps, quand on aborde la conversation avec ressentiment ET avec cette posture de donneur de leçons, agrémentée en général de pas mal de reproches… bizarrement l’autre se met sur la défensive et notre message ne passe pas.

La posture et le rôle de chacun

J’ajouterai que ce clivage prend d’autant plus de place quand chacun cherche à « contrebalancer » ce qu’il juge « trop » chez l’autre.

Le cas classique : l’opposition bienveillance / fermeté.

Pour sortir de cette opposition, il faut déjà être au clair avec les principes de parentalité bienveillante…

Vous avez lu Filliozat et cherchez à développer des relations respectueuses, mais n’êtes pas encore au point (et c’est normal) sur comment poser vos limites sans punitions
(cela dépend surtout de comment vous « êtes tombé dans la marmite » de l’éducation positive)

Vous pourriez probablement vous rejoindre sur des notions de « cadre bienveillant » ou d' »autorité positive ».

Seulement voilà : comme vous êtes encore en apprentissage, votre partenaire vous juge parfois un peu « trop » dans la bienveillance, et il craint une bascule dans la permissivité ou le laxisme.
Cela l’encourage à se montrer plus autoritaire que ce qu’il serait spontané. Il compense. Il remplit son rôle.
Le problème, c’est que cela crée l’effet inverse chez vous : à votre tour de compenser cette façon d’éduquer qui ne vous convient plus par une approche bienveillante, parfois à outrance…

La Discipline Positive parle d’allier fermeté et bienveillance, mais dans votre couple, des rôles parentaux se sont insidieusement mis en place, et c’est l’un ou l’autre en fonction du parent… et ça n’aide pas !

D’où vient vraiment le conflit ?

Si j’écoute ce que dit la CNV (Communication NonViolente), les conflits ne sont généralement pas au niveau des besoins, mais des stratégies.

Ce qui veut dire que si vous parveniez à discuter de vos besoins profonds, vous pourriez probablement vous entendre, vous comprendre, et apporter de la douceur et plus de connexion entre vous, même sur ce sujet délicat de l’éducation de l’enfant.

Seulement, pour répondre à ces besoins que vous avez chacun, vous êtes probablement particulièrement attachés à certaines stratégies. Et ce sont ces stratégies qui s’opposent, et qui créent le conflit !

Un exemple

Illustrons cela avec un exemple classique pour les personnes qui sont dans mes formations. La situation est réelle, mais je vais prendre un couple fictif pour l’illustrer.
Considérons donc la famille de Caroline et Julien.

Dans la famille de Caroline et Julien, le coucher est compliqué.
Leur fille de 4 ans se relève une fois, deux fois, trois fois (vous connaissez le coup : une fois pour boire, puis pour faire pipi, puis parce qu’elle voulait un dernier bisou, etc…)
Les parents sont tous les deux usés…

Caroline a à coeur d’accompagner sa fille en douceur. Elle pense fondamentalement que c’est la meilleure manière de contribuer à son épanouissement. Elle prend donc sur elle pour ne pas se mettre à crier, et la raccompagne chaque fois dans sa chambre en lui disant gentiment, avec espoir :« Tu ne sors plus, hein ? ».

Julien tient à poser ses limites, à avoir un temps pour lui (et pour Caroline et lui) après le coucher des enfants. Il intervient : « Ça suffit maintenant ! Si tu sors encore de la chambre, tu n’auras pas d’histoire du soir demain. »

Les échanges entre eux ressemblent à :
« Tu la laisses te mener par le bout du nez ! »
« Tu es trop dur avec elle ! »

Clairement, les méthodes s’opposent…
Mais, nous qui sommes extérieurs à ce couple, et surtout, libres des émotions qu’ils ressentent à ce moment-là, on sent bien que ce couple n’est pas forcément opposé en termes de besoins fondamentaux…

Est-ce que Julien n’aspire pas également à de la douceur dans la famille ? Est-ce que Caroline n’a pas également besoin d’un temps seule et/ou en couple ?
Probablement que si ! Seulement, ni l’un ne l’autre ne voit de piste pour concilier ces besoins…

N’empêche : s’ils parlaient de leurs besoins, plutôt que de se reprocher les méthodes employées, est-ce que vous pensez que la conversation se déroulerait de la même manière ?

Il serait temps de mettre du « nous » dans cette relation : ce n’est pas « mon enfant », mais « notre enfant » (ou « nos enfants »), ce n’est pas seulement « mes besoins », mais « nos besoins ».

Manque d’écoute

Malheureusement, dans notre histoire, les deux parents sont fatigués.
Ils n’ont pas l’énergie et la disponibilité d’écouter calmement les besoins de l’autre, pour les décoller de la stratégie employée !

Comme l’illustre bien Apprentie Girafe : « La plupart des conflits viennent du fait que chaque partie a désespérément besoin d’écoute mais qu’aucune n’a les moyens d’en donner. »

Et les choses se passeraient réellement différemment si

1- vous aviez les moyens d’offrir de l’écoute (pensez à votre réservoir !)

2- vous saviez comment on écoute vraiment (malheureusement, ça, j’ai découvert qu’on ne l’avait pas appris !)

Comment se sortir de ces conflits de couple ?

Bon. Vous comprenez mieux à présent d’où viennent ces conflits, et peut-être que cette histoire de besoins et de stratégies vous a permis d’entrevoir la lumière au bout du tunnel…

En fait, cette notion d’écoute pour sortir du conflit, c’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle.

Vous pouvez sortir du conflit !

La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez faire en sorte que les choses changent. Vous pouvez remettre de la communication dans votre couple.
Une communication bienveillante, comme celle que vous développez déjà avec vos enfants. Parce que dans le fond, la communication avec les enfants, c’est la même chose que la communication avec n’importe qui : si on apprend à mener avec eux un dialogue bienveillant, pourquoi ne pas le faire également avec son conjoint ?

Donc, si vous lisez entre les lignes, c’est une double bonne nouvelle :

Le premier aspect, c’est qu’il est (le plus souvent) possible de changer cette dynamique !

Le deuxième aspect, c’est que, comme dans les conflits avec les enfants, vous n’avez besoin de convaincre l’autre d’aller voir quelqu’un ou de se former pour faire bouger les choses.
Vous aurez quand même besoin qu’il (ou elle) soit d’accord pour échanger, mais ça… il y a également des manières de faire qui vous permettront de mettre les chances de votre côté !

La mauvaise nouvelle, c’est que c’est encore à vous de faire le boulot.

Et oui, je sais, vous faites déjà pas mal de taf en vous formant à l’éducation !
Votre pensée interne (et je cite des vrais mots que j’ai reçus d’une maman !), c’est probablement : « j’en ai marre d’être la seule qui cherche, qui se documente, qui se pose des questions et qui guide tout le monde. »

J’entends.

Je reçois ce sentiment d’usure avec beaucoup d’empathie et de douceur.

J’imagine bien que vous aimeriez avoir plus de soutien, plus de partage, dans cette démarche.

Seulement voilà… la réalité, c’est qu’il ne fera pas la démarche de se renseigner.

Alors que choisissez-vous ?

D’attendre qu’il change magiquement, au risque, si la magie ne se produit pas, d’avoir un couple en crise, ou de mettre les chances de votre côté pour sortir de ces conflits, pour échanger et apaiser ces tensions ?
A vous de voir…

Invitez l’autre à échanger

Si vous choisissez de mettre vos compétences au service non seulement de la famille, mais aussi de votre couple parental, ça va passer par un échange avec l’autre.

Ces échanges, ils ont lieu de toute façon. Sauf que souvent, on les subit plus qu’on ne les choisit.

La manière dont ça se passe, c’est qu’on fait fasse à une situation avec les enfants qu’on a envie de gérer de manières complètement différentes, et qu’on se retrouve à se faire des reproches, exactement comme dans l’histoire de Julien et Caroline ci-dessus.
Ce n’est certes pas un échange constructif, mais c’est bien un échange ! Que vous subissez et qui ajoute à la tension quotidienne…

Et si vous décidiez d’appréhender les choses autrement ?

Quelques conseils pour cela :

  • Evitez les échanges « à chaud ». Nos émotions nous font trop souvent dire des choses que nous regrettons ensuite…
  • Prévoyez un moment spécifique (ainsi, vous devenez acteur de vos vies : échanger sur le sujet devient un choix, plus une nécessité du moment)
  • Parlez de ce que vous ressentez
  • Invitez sans imposer

Ce que ça pourrait donner : « Je me sens triste de nous voir en conflit alors que je suis sûre que dans le fond on a les mêmes objectifs. Est-ce que tu serais ok pour prévoir un moment pour échanger à ce sujet ? »

Clarifiez préalablement ce qui se passe pour vous

Nos choix en matière d’éducation des enfants, c’est le résultat de toute une vie interne.
Notre histoire d’abord, notre expérience passée et présente, notre apprentissage, ce dont on se nourrit au quotidien, nos croyances, nos valeurs, nos aspirations.

Alors, avant d’aller juger l’autre, soyons bien clair sur ce qui se joue en nous.

Qu’est-ce qui est important ? Pourquoi nous sommes heurté.e par certaines attitudes de l’autre ?

Ecoutez, écoutez, écoutez !

Phase fondamentale d’apaisement : l’écoute.

C’est celle qu’on zappe le plus, et c’est pourtant celle qui apportera le plus de résultat.

C’est contre-intuitif : c’est justement parce qu’on ne sera à ce moment-là PAS à la recherche du résultat que ce résultat pourra ensuite émerger.

Le lien d’abord. Le résultat ensuite.

Thomas d’Ansembourg

Je ne vous encouragerai jamais assez à aborder la conversation avec une posture de « curiosité ravie » comme le disait mon premier formateur en CNV.
Cela demande 2 choses : l’intention d’écouter ET l’emploi des méthodes d’écoute active.

Alors, vous pourrez réellement vous ouvrir au monde de l’autre pour que la magie du lien agisse.

Parlez de ce qui vivant en vous

Ensuite seulement, vous pourrez parler de vous.
Avoir d’abord veillé à la connexion aura mis plus de chances de votre côté pour avoir en face une oreille bienveillante.

De vos aspirations, de vos rêves, de ce que vous avez envie de vivre !

Partez d’une énergie positive pour transmettre votre élan…

Co-créez l’éducation de vos enfants

C’est ce qui vous permettra enfin de vous rejoindre pour co-créer votre parentalité.

(encore merci à Apprentie Girafe pour ses illustrations si parlantes !)

Dans le fond, vous avez le même objectif : des enfants heureux, et une famille épanouie !



👉 Un outil fort utile pour mettre en place ces 4 dernières étapes ( parce que leur simplicité ne veut pas dire qu’elles sont faciles à mettre en oeuvre ! ) c’est nos cartes sentiments et besoins.

Programme d’accompagnement : « Comment parler des désaccords éducatifs dans le couple ? »

J’ai conscience que ces conseils peuvent sembler brefs…

Je sais qu’entre la théorie et la pratique, il y a souvent un pas.

C’est comme tout : ça s’apprend !
Pour cela plusieurs méthodes, et parfois la présence d’un tiers peut aider.
Que ce soit pour de la médiation, ou un simple conseiller conjugal (dont le rôle, entre écoute, reformulation, et coaching, est surtout celui de facilitateur de dialogue)

Vous pouvez également choisir de rejoindre mon programme « Comment parler des désaccords éducatifs dans le couple ? », ou en tout cas de vérifier quand sera la prochaine session de ce programme d’accompagnement.

Certes, cela demande de l’investissement (en argent et en temps), et en même temps, si ça peut vous permettre d’éviter ces conflits récurrents (qui mènent parfois, je l’ai vu, à une séparation…), ça en vaut la peine, non ?