Archive d’étiquettes pour : Filliozat

On a déjà parlé, dans ce même livre « J’ai tout essayé ! », du piège de la négation.
Et nous sommes encore dans une thématique proche : le message qui donne le cadre des autorisations est toujours plus efficace que celui qui interdit.
Ainsi, on choisira « Ici, on parle doucement » plutôt que « Ici, on ne crie pas »
(Tiens, il faudrait que je trouve une autre formulation que « on ne tape pas » pour Anatole…)
Ou bien, dans le cas de la photo, où je suis bien obligée d lui expliquer qu’on ne doit pas toucher, je focalise quand même sur le positive, ce qu’on faire : « on peut montrer avec le doigt sans toucher »
C’est fou comme la positivité peut se glisser partout… Dans des détails… Des subtilités de langage qui changent tout, et j’ai eu l’occasion de le constater, même avec les enfants des autres

Et j’ai noté que cette démarche correspondait bien à une évolution générale la dernière fois que j’étais à l’aéroport !

Question numéro 5 des 7 questions à se poser dans Au coeur des émotions de l’enfant.

Dans tous ces livres, on parle beaucoup de l’acception des sentiments de l’enfant, on parle de comprendre les motivations de leurs comportements, on parle d’observation des symptômes, de remplir leur réservoir d’amour…
De belles idées, mais, comme je l’écrivais déjà dans quel est son vécu ?, arrive le moment où on a aussi envie que nos propres besoins soient entendus !!

C’est pour ça que j’ai l’impression que ce chapitre-là est écrit pour moi…
Les enfants ont des comportements d’enfant… « Être Parent, écrit Isabelle Filliozat, c’est accepter  de mettre de côté pour un temps nos besoins propres pour satisfaire ceux de ces êtres vulnérables. Mais ce n’est ni simple ni facile. »

Etre Parent est une occupation à plein temps

L’auteure écrit même : « C’est reposant d’aller au bureau, on y est reconnu, considéré, … On peut souffler un peu. […] Les mères au foyer n’ont pas cet espace pour s’évader et se ressourcer. »
Je ne suis pas tout à fait dans ce cas, puisque je ne suis pas à temps plein avec les enfants, qui sont à l’école jusqu’à 14h45,  mais il est certain que je manque de reconnaissance…
« Si nous ne reconnaissons pas nos besoins, […] il est probable que nous aurons du mal à donner à nos enfants ce dont ils ont besoin. C’est donc un devoir parental que d’écouter et de reconnaître ses propres besoins. »
Bien dit.
On arrive alors à la clef de tout.
Dans le cas de conflit de besoins, Isabelle Filliozat affirme que la compétition n’est pas notre seule option, et nous suggère la coopération, toujours plus efficace à long terme.

Exemple : « Je désire boire mon thé en paix, comment peux-tu faire pour protéger mon temps de petit-déjeuner ? »
Est-ce que ça marcherait déjà avec Anatole (2 ans et demi) ??

En tout cas, je retiens cette phrase :
« Écouter ses propres besoins n’est pas se comporter en égoïste. »
Cela rejoint d’ailleurs ce que j’ai lu dans Parents respectueux, enfants respectueux sur les besoins des parents.

Et en parallèle quand même : reconnaissons les besoins de l’enfant, et apprenons à supporter davantage.
J’ai encore du chemin à faire. Je progresse, je commence à savoir reconnaître mes besoins. Mais je ne sais pas toujours bien fixer les limites. (Cela dit, depuis que j’accepte de prendre du temps pour moi, ça m’aide !)

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Dans la partie « Quel message ai-je envie de lui transmettre ? » des 7 questions à se poser pour faire face à presque toutes les situations, l’auteure tombe en plein dans un cas très similaire à celui auquel nous avons fait face la semaine dernière.

Elle raconte l’histoire d’un petit garçon qui dessine un terrain de foot sur sa belle moquette verte toute neuve.
Deux types de réponse possibles :
« Tu es créatif, tu as des idées originales, il serait intéressant pour toi de trouver un matériau adéquat pour leur donner libre cours. »
Ou
« Tu es fou ! Tu n’as aucune conscience ! Ce que tu fais est sale ! »

Évidemment, en suivant notre réaction naturelle, quand Léon, la semaine dernière, a coupé les filets du lit pliant pour faire une porte et une fenêtre, nous sommes plutôt tombés, pas avec les mêmes mots, mais quand même, dans le deuxième type de message… Et pourtant, entre nous (et avec les parents de la petite fille qu’il avait attirée dans le coup), nous avons bien jugé que c’était créatif… Mais cette partie-là du message est complètement passée à la trappe face à lui. Pourquoi ?

Comme quoi, on oublie vite ce qu’on lit, parce que j’avais déjà lu ce chapitre auparavant…
Alors, j’essayerai d’y penser la prochaine fois : quel message ai-je envie de lui transmettre ?

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Je relis le début de Au coeur des émotions de l’enfant, et je trouve intéressant de me noter la construction d’une des premières idées :

7 questions à garder en mémoire
qui permettent de faire face à bien des situations…
Certaines de ces questions méritent qu’on s’y attarde plus (j’avais d’ailleurs déjà écrit un article sur la première), il suffit dans ce cas de suivre le lien…

Quel est son vécu ?
Que dit-il ?
Quel message ai-je envie de lui transmettre ?
Pourquoi je dis cela ?
Mes besoins sont-ils en compétition avec ceux de mes enfants ?
Qu’est-ce qui est le plus précieux pour moi ?
Quel est mon objectif ?

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A la relecture de « Il me cherche ! », ce classique d’Isabelle Filliozat, je note que la majeure partie des premières situations tournent autour du réservoir d’amour de l’enfant.

Oui, remplir le réservoir d’amour de l’enfant est une priorité !

De façon simple, l’enfant, comme tout le monde, a besoin de se sentir bien.
Quand il vit une situation de stress, il l’exprime comme il le peut, souvent mal : en criant, en râlant, en s’énervant…
et il a besoin qu’on lui montre notre amour.

C’est parfois contre-intuitif, ou en tout cas ça va à l’encontre de nos envies, mais ce sont souvent les enfants qui se comportent le plus « mal » qui ont le plus souvent besoin qu’on leur montre qu’on les aime.

Et on retrouve cette notion chez tous les auteurs d’éducation positive.
Jane Nelsen (fondatrice de la Discipline Positive) le dit à peu près avec ces mots ; tandis qu’Haïm Ginott (le mentor de Faber et Mazlish) dit : « Pour se comporter bien, il faut se sentir bien. »

Comment donc montrer son amour ?
Un contact physique, qui produit de l’ocytocine, aide à mieux se sentir.
Un regard, une écoute, du temps partagé…

L’enfant qui ne reçoit pas ce dont il a besoin peut trouver une solution de retrait pour se protéger :
refuser le contact, s’isoler dans sa chambre…

Donc, donnons de l’amour à nos enfants, montrons-leur qu’on les aime. Ce n’est malheureusement pas suffisant, mais quand même, ça aide !

Et si vous voulez discuter de cette notion de réservoir avec vos enfants, rien de tel que la capsule de l’été sur ce thème !

Dans la même veine que « J’ai tout essayé ! », ce livre a pour différence qu’il s’interesse plus au cas des enfants de 6 à 11 ans, alors que le précédent se penchait sur les enfants de 0 à 5 ans.
Le format cependant est le même, avec plein de petits chapitres, beaucoup d’illustrations, un quick read. Avec, encore une fois, l’avantage qu’il est d’abord très facile, l’inconvénient qu’on le lit trop vite pour bien le retenir.
Je suppose que nous en retenons l’esprit de toute manière, et que c’est le plus important.
Mes articles en lien avec ce livre :

Encore un petit article intéressant de « J’ai tout essayé ! ».

Il arrive que le petit enfant montre quelque chose dans un magasin, dans une vitrine, et que nous répondions directement : « Non, je ne vais pas acheter ça », ou « Ce n’est pas pour toi. »
Mais l’auteure ici fait très justement remarquer qu’il y a des tas de circonstances dans lesquelles un petit montre quelque chose, sans que nous ayons l’idée qu’il le veut : un avion dans le ciel par exemple !

Pensons donc à commenter comme pour l’avion : « Oui, c’est un avion ! » ( – remplacer par l’objet concerné)

C’est tout simple, mais ça peut changer la suite de la discussion…

C’est un des petits articles d’Isabelle Filliozat dans « J’ai tout essayé !«  qui m’a bien intéressée.

Quand on appelle un enfant (typiquement « A table ! »), il s’agit pour lui d’une part d’entendre l’appel, alors qu’il est parfois absorbé par ce qu’il fait, d’autre part de faire un lien entre la parole et le geste, et ça, ce n’est pas toujours évident, surtout pour les garçons chez qui, explique Filliozat, le câblage dans le cerveau entre le langage et l’action se fait plus tard.
Donc, plutôt que de s’énerver, s’approcher : le petit garçon réagira mieux au contact physique.

J’ai essayé, c’est surprenant de voir comme ça fonctionne !

Impossible de ne pas en parler dans la période de la petite enfance évoquée par Isabelle Filliozat dans « J’ai tout essayé !« 

En anglais, ils parlent des « terrible 2 », cet âge est souvent un âge d’opposition.
En fait, ça s’explique très bien : l’enfant entre dans sa phase d’individualisation. (C’est pourquoi on parle parfois de petite adolescence)
L’enfant de 2 ans réalise enfin qu’il est une personne a part entière. Qu’il existe séparément de nous. Et il a besoin de se le démontrer. C’est pourquoi il s’oppose. Il ne veut plus se contenter de faire ce qu’on lui dit de faire, il veut prendre des initiatives, il veut être.
Le meilleur moyen d’éviter la crise est donc de lui donner l’opportunité de décider seul.
C’est plus facile qu’il n’y paraît : il ne s’agit pas de ne rien lui imposer, puisque nous sommes encore aux manettes du planning… Mais de lui donner des opportunités de décision dans le cadre qu’on lui aura fixé.

Pour ça, deux techniques dont nous avons déjà beaucoup parlé seront particulièrement efficaces :
1- La description : « ah, le doudou est par terre ! », pour que l’enfant se donne tout seul l’instruction de le remettre dans le lit. (vu dans Parler pour que les enfants… au chapitre 3 sur la punition puis dans Frères et soeurs sans rivalité)
2- Le choix !! A toutes les sauces, encore une fois.
Ainsi on peut parfois remplacer « Viens faire pipi ! » (nous sommes en plein dans l’apprentissage de la propreté) par « Tu veux aller sur les toilettes ou sur le pot ? ». C’est incroyable comme ça marche bien…

et Isabelle Filliozat complète cette idée par :
3- Donner une information : « Les chaussures se rangent ici. » (technique vue aussi dans le même chapitre de Parler pour que les enfants…)
4- Installer des routines, et des associations :
chez nous par exemple c’est : bain, pyjama, rangement du salon, et à table !

« Gardons-nous de minimiser les émotions de l’enfant » dit Isabelle Filliozat dans Au cœur des émotions de l’enfant.
Bien sûr, j’avais déjà lu ça dans les livres de Faber et Mazlish. Il s’agit d’accueillir les émotions de l’enfant (ou de quiconque d’ailleurs), pas de les nier, ni de les négliger. Il ne sert à rien d’expliquer que « ce n’est pas grave », pour lui, ça l’est.
Ça semble simple, ce n’est pas si évident, parce que ce n’est pas toujours le modèle qu’on observe (c’est marrant, ça m’a récemment choquée dans une des petites histoires du père castor, moi qui aime tant ces livres…).

Dans Au coeur des émotions de l’enfant, l’auteur raconte l’histoire d’un petit garçon qui éclate en sanglots quand son ballon éclate. Au lieu de lui dire que ce n’est pas grave, l’adulte lui demande :
« Qu’est-ce que c’est ce ballon pour toi ?
– Tout meurt ! répond l’enfant, mon papi, il est mort la semaine dernière. »
Bien sûr, ce n’est pas toujours aussi extrême ! mais …. Certains sanglots peuvent en cacher d’autres…
Il faut donc s’interroger sur le vécu de l’enfant, comme dans le cas de la fille de nos amis récemment arrivés dans le pays, qui a du mal à s’endormir seule.

En suivant cette logique, l’auteur écrit, je cite :
« Toujours le laisser exprimer son émotion, accompagner la décharge de pleurs, de cris, de tremblements, sans tenter de le calmer. Pleurer, crier, trembler, sont ses façons de dire sa souffrance, de libérer ses tensions, de se récupérer. »
Ok, je comprends. Seulement, moi j’ai un problème : en libérant ses tensions, il m’en donne à moi ! J’ai du mal à rester détendue quand j’entends crier comme ça…
Il me semble que mon grand petit de 4 ans et demi devrait être capable de mieux faire face à sa frustration et ne pas éclater en sanglots si souvent. C’est aussi ce que dit son extraordinaire maîtresse.
Alors quoi ? Comment laisse-t-on s’exprimer les sentiments en restant sain d’esprit ??

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