Archive d’étiquettes pour : cooperation

Après avoir parlé des étapes de développement de l’enfant, l’auteure de Poser des limites à votre enfant donne des pistes pour mieux communiquer avec l’enfant, sans le juger, sans imposer.

On sent bien qu’elle a lu Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent. (Compétences exposées dans les chapitre 2 sur la coopération et chapitre 3 sur les alternatives à la punition)

J’ai l’impression en lisant tous ces conseils de lire une liste des compétences déjà acquises !!

C’est plaisant, ça rejoint l’idée du chapitre final de Parents épanouis, enfants épanouis : celle selon laquelle nous pouvons nous armer de différentes compétences, que nous avons le choix entre différentes réactions, et que si nous n’y arrivons pas toujours, au moins, nous nous sentons plus compétents !!

Quelles compétences ? Je vous les livre ici dans l’ordre donné dans ce livre, en vous encourageant à aller les creuser plus dans les liens précisés

  • la description  – cette manière magique et si simple de communiquer, pour que l’enfant en tire lui-même l’instruction (“Il y a de l’eau sur le sol de la salle de bain” suffit souvent à ce que l’enfant décide d’essuyer) – voir susciter la coopération
  • l’expression de notre propre sentiment – oui, nous avons le droit de nous exprimer également (“Je n’aime pas voir les jouets en désordre comme ça.” ou même “Ca me rend furieuse quand je vois un enfant qui tape sur un autre !”). La seule directive : ne pas attaquer le caractère de l’enfant. –  voir susciter la coopération, ou la colère
  • nos attentes – Il est en effet important d’être sûr que notre enfant sache ce qu’on attend de lui : “Quand je te prête quelque chose, j’attends de toi que tu le remettes à sa place.” Ca semble évident, mais ça l’est d’autant plus quand c’est exprimé ! – voir remplacer la punition
  • la résolution de conflit – Cette méthode-là est importante à acquérir. Elle prend plus de temps, et il est fondamental de choisir un moment adéquat pour la mettre en place, mais elle demeure la meilleure méthode pour faire face à un problème récurrent. – voir Trouver une solution ensemble
  • le mot écrit – Plus simple qu’un long discours, le mot permet à l’enfant de savoir ce qu’on attend de lui sans même que nous ayons besoin d’agir. C’est reposant pour lui et pour nous – voir susciter la coopération
  • un mot suffit – beaucoup mieux qu’un long discours… – voir susciter la coopération (et le fait que ça fonctionne pour beaucoup : la coopération par un mot)
  • donner des choix – nous avons déjà vu et revu le pouvoir des choix. J’ai déjà lu des commentaires sur le fait d’un “faux” choix était une sorte de manipulation. Je comprends ce point de vue, mais je ne suis pas sûre d’être d’accord. Je pense que le choix est souvent une bonne manière pour l’enfant d’exercer son pouvoir de décision. – voir remplacer la punition
  • résister à l’impulsion de donner des conseils – Bien sûr, c’est une compétence d’écoute active, et cette compétence-là est suggérée dès le chapitre sur la validation des sentiments, mais elle apparait également dans celui sur l’autonomie. Car dans la démarche de parentalité positive, nous cherchons aussi à ce que l’enfant développe ses compétences de recherche de solution, avant de prendre ses propres décisions.
  • donner une information – l’information permet justement à l’enfant de prendre sa décision. Ce matin, lors d’un de mes ateliers, une maman rapportait un échange avec sa fille à propos du choix de ses vêtements. Il lui a suffi de lui préciser qu’il ferait froid au restaurant pour que sa fille prenne son pull. Tellement plus autonomisant (ce mot existe-t-il ? Il devrait !) que “Prends un pull !” – voir susciter la coopération

Enfin, ce chapitre se termine sur une idée plus qu’intéressante : demander de l’aide ! (A ceux qui vivent avec nous, conjoint(e) et enfants). C’est l’objet du chapitre suivant :  Faites une réunion de travail.

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Je suis fière d’avoir commencé à animer des ateliers pour parents, et surtout ravie de voir que les parents sont contents de ce à quoi ils réfléchissent pendant les séances, ce qu’ils essayent à la maison, même si ce n’est pas toujours facile, même si c’est parfois désespérant…

Ce matin, nous avons parlé de ce qu’ils avaient réussi à faire chez eux pour obtenir la coopération de leurs enfants, suite à l’atelier de la semaine dernière qui tournait autour du chapitre 2  de Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent , et il s’avère que la compétence qui les a le plus aidés est « le dire d’un mot« .

Il est clair que cette technique évite bien souvent le long discours usant, tant pour nous que pour les enfants, qui, en fait, savent déjà de quoi il retourne. Je suis ravie de constater que d’autres ont moins de mal que moi à la mettre en pratique !

Ce n’est pas la première fois que je lis ça, c’était même dans la liste résumé du chapitre 2  de Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent, mais je le renote parce que moi qui parle toujours trop, j’ai vraiment du mal à l’appliquer : souvent, un mot suffit !
L’enfant sait déjà de quoi nous parlons. Il n’est nul besoin de rappeler que « Tes chaussures sont toujours dans ma chambre. » (Notons cependant au passage que je suis déjà dans une étape de description, pas mal, j’en profite pour me féliciter de mes compétences…), un simple « tes chaussures » devrait suffire…

Rq : Cette technique simple est celle qui s’est révélée la plus efficace pour les parents de mon premier cycle d’atelier

Nous sommes ici proches du concept de Comment susciter la coopération, vu dans Parler pour que les enfants écoutent…

A la lecture du livre, et de tout ce que certains parents vérifient auprès de leur ado, je note que nous ne vérifions PAS :
Qu’il petit-déjeune bien
Qu’il fasse ses devoirs
Qu’il change ses vêtements
Qu’il n’oublie pas ses affaires pour l’école
Qu’il travaille son piano
A quelle heure il se couche

Mais nous vérifions :
Qu’il ne provoque pas de dispute avec sa soeur
Qu’il ne sorte pas sans nous dire où
Qu’il range ses affaires qui trainent
Qu’il ne passe pas trop de temps sur son ordi

Dans ce chapitre, on nous suggère de modifier un peu notre approche :

Plutôt que de vérifier et d’être en mode contrôle, communiquer avec les mêmes techniques que celles présentées dans le chapitre sur la coopération de Parler… complétées de quelques autres qui ne sont pas plus nouvelles, mais qu’il est bon de revoir, et de se mettre enfin à appliquer !

1- Plutôt que de donner des ordres (« Repose cette part de pizza ! »), décrire le problème (« C’est une petite pizza, il y a seulement une part par personne. »)

2- Au lieu d’attaquer l’ado (« On ne peut pas compter sur toi ! »), décrire ce que l’on ressent (« Je suis déçu, je pensais que tu aurais fait ça avant mon retour.. » -noter au passage le message Je, et non « tu me déçois »)

3- Au lieu de blâmer (« Regarde ce que tu as fait avec mon pull ! »), donner des informations (« C’est une bonne idée de vérifier l’étiquette avant de mettre du linge à laver. »)

4- Au lieu de menacer, ou de donner des ordres, encore, (« Il n’est pas question que tu portes ça au restaurant ! Si tu ne te changes pas, tu restes à la maison ! »), donner le choix (« Nous allons dans un restaurant chic. Tu peux porter une chemise non déchirée, ou cacher celle que tu portes sous un pull. »)

5- Au lieu d’un long discours (« Combien de fois t’ai-je dit de ne pas mettre ton sac sur le plan de travail ? »), le dire en un mot (« Lise, ton sac. »)

6- Au lieu de signaler ce qui ne va pas (« Tu es méchante avec ta sœur, tu n’arrêtes pas de la critiquer . »), exposer nos valeurs et attentes (« Je n’aime pas qu’on dénigre les gens dans notre famille. S’il y a quelque chose qui selon toi peut être utile à ta sœur, alors je m’attends à ce que tu lui en parles d’une manière qui ne soit pas blessante. »)

7- Au lieu de réprimander avec colère, réagir de façon inattendue. (On en revient à l’humour, dont on a parlé dans Parents épanouis…)

8- Au lieu de harceler, le mettre par écrit.

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Peu après avoir lu la méthode résolution de problème récurrent, à la fin du chapitre 3 de Parler pour que les enfants écoutent.., j’ai décidé de mettre cette méthode en pratique avec Léon, 3 ans, qui réveillait son petit frère Anatole tous les matins, pour jouer un peu avec lui, puis l’abandonner dans son petit lit, pleurant, de sorte qu’on se réveillait également…

On a d’abord parlé de la situation, des raisons pour lesquelles il réveillait son frère, puis de celles pour lesquelles ça nous embêtait nous, puis on a sorti un papier, pour noter toutes les idées de ce qu’on pourrait faire le matin.

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Aller dans le salon et rester dans le salon
Rester dans la chambre
Préparer des activités calmes le soir
Préparer une petite boîte / un petit sachet de céréales
Ne pas retourner dans la chambre
Jouer avec Anatole doucement
Cahier pour écrire
Faire des rails avec Anatole
Piscine – pas le matin. parc non plus
Sortir de la chambre à pas de loup
Faire des rails tout seul
On ne peut pas aller au parc le matin
On ne peut pas aller dans l’ascenseur tout seul

Ensuite, on a repris ces idées, et plein d’autres, et on a rangé ça en 2 catégories :

Ce qu’on a le droit de faire le matin tout seul

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Dessiner
Manger des céréales
Faire des légos
Jouer aux formes
Faire les mots avec les modèles
Allumer la lumière dans le salon
Se reposer sur le canapé
Jouer au train
Faire le ruban serpent
Regarder des livres

Ce qu’on ne peut pas faire le matin tout seul !

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Sortir le chocolat
Retourner dans la chambre
Allumer la lumière dans la chambre
Aller sur le balcon
Partir par l’ascenseur
Crier
Se reposer dans la chambre
Aller chercher son doudou
Prendre les pièces de la boîte rouge
Ouvrir la porte de la chambre de papa et maman
Réveiller Oscar, ou Alice, ou Jessi (notre jeune fille au pair)

Et en guise de conclusion :

Quand Anatole est réveillé, on le droit

d’aller chercher ses doudous, et ses coussins, resolution-4et ses 2 draps
d’aller dans sa chambre

Eh bien, ca a été très efficace : dès le lendemain, il a arrêté de le faire, et ce, pour plusieurs semaines !

(Dans ce chapitre, il manque une étape cruciale, qui est le retour sur le problème quelque temps plus tard, pour discuter de l’évolution des choses, savoir s’il y a re-dérive ou non.
Cette étape est spécifiée lors de l’exposé plus en détail de la méthode dans la version pour adolescents.

L’étape que j’ai du mal à suivre, c’est le suivi justement : revenir dessus pour entériner les choses. On a donc traversé des périodes de « rechute », mais ça y est. Sur ce point en tout cas, le problème est maintenant résolu, Léon ne réveille plus Anatole, et nous dormons mieux le matin !)

(Note : cliquer ici pour voir les autres livres de ma bibliothèque)

parlerVoici le premier livre que je lis de Adèle Faber et Elaine Mazlish.how-to

En version originale : How to talk so kids will listen and listen so kids will talk

Ce n’est pas le premier qu’elles ont écrit, mais le plus célèbre.

Notre dernière année au Mexique (2013/2014), je faisais partie d’un club de lecture de parents, organisé par la psychologue de l’école, qui chaque mois nous conseillait un livre d’éducation.
Nous nous retrouvions ensuite pour en discuter.
C’était très intéressant, à ceci près qu’un livre par mois, c’était trop pour avoir le temps d’intégrer les concepts et les mettre en pratique !

De mon côté, j’ai raté la session de janvier, pour cause d’accouchement le 31 décembre…
Bien m’en a pris, parce que la session portait sur le livre qui a le plus plu au groupe !
Réflexion surprenante ? Non : je l’ai quand même acheté, et je savais que j’allais avoir plus de temps pour bien le lire…

Et effectivement, un changement de pays plus loin, début 2015, je me suis mise à lire Cómo hablar…

J’y ai consacré plusieurs mois, et y ai appris plein de choses !!

Mon goût pour les livres sur l’éducation était né avant, mais c’est vraiment à la lecture de celui-ci qu’il s’est affirmé !

Table des matières :
Chapitre 1 : Aider les enfants aux prises avec leurs sentiments
Chapitre 2 : Susciter la coopération
Chapitre 3 : Remplacer la punition
Chapitre 4 : Encourager l’autonomie
Chapitre 5 : Utiliser les compliments
Chapitre 6 : Aider les enfants à se dégager des rôles qui les empêchent de s’épanouir (ou comment décoller les étiquettes)
Chapitre 7 : Réunir toutes ces connaissances

(Pas de lien vers le chapitre 7, qui est bref et ne nécessite pas plus de prise de notes.)

Si le livre vous intéresse :

parler