Tous les parents souhaitent voir leurs enfants s’épanouir, se sentir libres, confiants et responsables. Mais comment les accompagner concrètement ? Dans cet article, découvrez pourquoi cultiver l’autonomie et le pouvoir personnel : deux compétences fondamentales dans le développement de chacun.

Ces deux aptitudes aident à faire, mais aussi à être, à choisir, à oser, à devenir soi-même un peu plus chaque jour.

Elles sont liées, parfois même indissociables. Elles s’alimentent l’une l’autre, se chevauchent parfois, et pourtant, chacune a son rôle dans la construction de l’enfant.

On vous propose de les (re)découvrir simplement, avec peut-être un regard un peu neuf.

Note : cet article a été écrit par Emilie

L’autonomie : faire soi-même et s’impliquer

L’autonomie : qu’est-ce que c’est ?

Quand on parle d’autonomie, on pense souvent à des gestes concrets : s’habiller seul, ranger sa chambre, faire ses devoirs, cuisiner… C’est un aspect, c’est vrai, mais l’autonomie ne se résume pas à cela.

C’est une compétence vivante qui évolue avec le temps et l’âge. Par exemple, cela peut aussi être :

  • prendre des initiatives
  • perservérer dans une tâche
  • s’organiser pour que quelque chose aboutisse
  • gerer son temps
  • Avoir des stratégies pour réguler ses émotions

Pour résumer, l’autonomie, c’est la capacité à agir, prendre en charge, s’organiser par soi-même. C’est ce qui permet à l’enfant de prendre sa place dans le monde, en développant des compétences concrètes… mais aussi une vraie confiance en ses capacités.

L’autonomie, ça se construit

Elle se bâtit petit à petit : on commence par faire avec l’enfant, puis à côté, puis on le laisse faire tout seul.
Et même si ce n’est pas toujours parfait (les oublis de matériel, la cuisine démontée, on connaît !), chaque essai est une avancée. Parce qu’au fond, l’autonomie, ce n’est pas la performance, c’est l’élan vers l’indépendance.

Un enfant autonome n’est pas un enfant qui “gère tout tout seul” : c’est un enfant qui se sent capable, parce qu’on l’accompagne avec bienveillance.

Selon Maria Montessori l’adulte n’est pas celui qui “forme” l’enfant, mais celui qui accompagne ce qui cherche à éclore en lui. Le parent ou l’éducateur est un guide discret, présent, disponible, mais sans interférer inutilement. Elle parlait de “liberté dans les limites”.
Pour qu’un enfant exerce son autonomie, il a besoin de choisir librement… mais dans un environnement où les règles sont claires, les attentes cohérentes, les rythmes respectés.

Ce cadre sécurisant n’est pas une cage, mais une boussole. Il donne à l’enfant la liberté d’expérimenter sans se perdre. C’est là que peut naître une vraie confiance en soi.

Le pouvoir personnel : oser être soi, avec respect

Le pouvoir personnel : de quoi parle-t-on ?


Le mot « pouvoir » peut faire peur. On pense parfois à la domination, à l’autorité, au contrôle.
En réalité il existe deux formes de pouvoirs :

  • le  pouvoir positionnel : comme un capitaine, un enseignant, un parent. Il découle de la position.
  • le  pouvoir personnel : il vient d’un ancrage intérieur. Ce pouvoir-là, tout le monde le possède.

Pour chacune de ces formes il existe une utilisation saine du pouvoir.

(et pour mieux le comprendre, je vous encourage à lire mon article « Question de pouvoirs »)

Concentrons-nous ici sur le pouvoir personnel qui est moins visible que l’autonomie.
Il s’agit d’apprendre à le reconnaître, à le nommer, à s’en servir avec respect et conscience.

Là où l’autonomie parle de ce que l’on fait, le pouvoir personnel touche d’abord à ce que l’on est, avant qu’on l’exerce.

C’est cette force intérieure qui permet à un enfant (et à un adulte !) de se sentir légitime, d’oser dire ce qu’il penseressentir ce qu’il ressentposer ses limitesfaire des choix alignés, même quand c’est inconfortable.

C’est une force calme, pas une domination. Un enfant qui affirme son pouvoir personnel ne cherche pas à tout diriger : il cherche juste à exister pleinement, sans s’écraser, ni écraser l’autre.

La légitimité, terreau du pouvoir personnel

Cette capacité à oser être soi prend racine dans un sentiment profond de légitimité intérieure. Se sentir légitime, ce n’est pas penser qu’on a toujours raison, mais se sentir autorisé à exister tel qu’on est, à penser par soi-même, à ressentir sans se justifier, à faire entendre sa voix.

Le psychologue Carl Rogers, pionnier de l’approche centrée sur la personne, parlait de regard positif inconditionnel un accueil sans jugement, qui aide l’enfant à développer un sens de sa propre valeur. C’est ce type de regard, stable et bienveillant, qui nourrit la légitimité intérieure

Ce pouvoir-là se construit surtout dans la sécurité relationnelle : dans les regards qui valident, dans les “je t’écoute” sincères, dans les “tu as le droit de penser autrement”, dans les moments où on accepte qu’ils disent non… et qu’on leur dise non aussi.

Quand un enfant sent que son point de vue est écouté, que ses émotions ont le droit d’exister sans être corrigées ou minimisées, il se sent digne de confiance, donc digne tout court.

Ex : Une enfant qui défend une camarade à l’école en disant :
« Je trouve que c’est méchant ce que vous dites. »
Elle ose dire ce qui lui semble juste
, agit à partir de ses valeurs. Elle exerce son pouvoir personnel.

Deux dimensions qui se répondent, se complètent… et parfois se mélangent

L’autonomie et le pouvoir personnel sont deux forces complémentaires, mais elles ne se développent pas exactement de la même manière.

AutonomiePouvoir personnel
Centré plutôt surle fairel’être
Ce qu’on développel’action, l’organisation, l’initiativel’assertivité, l’alignement à ses valeurs.
Les fondementsla compétencela légitimité

L’autonomie permet à l’enfant d’agir, de s’organiser, de se lancer . Elle s’ancre dans le sentiment de compétence : “Je peux”.

Le pouvoir personnel, lui, donne la solidité intérieure. Il s’exprime quand l’enfant affirme une pensée, une émotion, une limite, reste fidèle à lui-même. Il prend racine dans la légitimité : “J’ai le droit d’être moi”.

L’un donne la capacité d’agir dans le monde, l’autre la solidité d’y prendre place, sans se déformer. Ensemble, ils permettent à l’enfant de devenir acteur et auteur de sa vie.

Elles sont comme deux ailes. L’une donne de l’élan, l’autre donne de l’équilibre.

Sans l’autonomie, l’enfant dépend.
Sans le pouvoir personnel, il s’efface
.

Il arrive souvent qu’une situation fasse appel aux deux compétences :

Par exemple, un enfant qui choisit ses vêtements fait preuve d’autonomie. Mais s’il les choisit en fonction de ce qu’il aime vraiment, malgré le regard des autres, il active aussi son pouvoir personnel.

Autre exemple, un enfant qui dit “je ne veux pas faire cette activité, je n’aime pas les jeux de ballon” montre qu’il affirme son ressenti  (pouvoir personnel). Mais s’il propose d’être arbitre s’organise ou s’investit ailleurs … il fait preuve d’autonomie.

On peut dire que :

  • L’autonomie nous rend libres : on sait faire par nous-mêmes.
  • Le pouvoir personnel nous rend solides : on sait qui on est, et on ose l’être.

Pourquoi c’est si important de les nourrir…

Ces deux forces permettent à nos enfants de se sentir bien dans leur peau, d’avoir les outils pour faire face aux défis, sans paniquer, ni se soumettre.

Un enfant qui se sent :

grandit avec plus de confiance, de responsabilité, de respect de soi… et des autres.

Ce sont ces qualités qui favorisent l’estime de soi, des relations saines, une capacité à faire des choix alignés tout au long de la vie.

Dans un monde où l’on parle souvent de performance, de contrôle, ou de pouvoir sur l’autre, il est plus que jamais nécessaire de valoriser l’aspect lumineux de ces compétences – celui qui sert à se reliers’affirmercoopérercréer et grandir ensemble.

En tant que parent, comment accompagner nos enfants ?

On aimerait parfois que ça aille vite pourtant tout ça ne se fait pas en un jour. Et surtout, ça ne se décrète pas. L’autonomie ne s’impose pas (“vas-y, fais tout seul !”) ; le pouvoir personnel non plus (“exprime-toi, allez !”).

Accompagner, c’est souvent oser faire un pas de côté, c’est à la fois ne pas tout faire à la place, mais aussi ne pas disparaître. C’est trouver une juste distance : assez proche pour rassurer, assez loin pour laisser respirer. Ce rôle évolue sans cesse : parfois guide, parfois témoin, parfois simple présence.

On peut imaginer cette posture comme celle d’un tuteur souple : il soutient la croissance sans forcer la direction, ni retenir l’élan. Le parent devient alors gardien d’un espace sécurisé, dans lequel l’enfant peut s’essayer, se tromper, recommencer… et construire peu à peu sa propre manière d’être au monde.

Ce n’est pas toujours confortable, ni évident. Mais c’est dans cette relation vivante, imparfaite et sincère, que l’autonomie et le pouvoir personnel trouvent leur plus beau terrain d’épanouissement.

Voici quelques repères simples à garder en tête pour construire ses forces dans le temps, la confiance et la relation :

  • Laisser faire / laisser de l’espace, même si ce n’est pas parfait, même si ca prend plus de temps.
  • Écouter pour de vrai.
  • Valider les émotions.
  • Faire confiance tout en restant présent.
  • Accueillir un désaccord
  • Ne pas solutionner un problème rencontré mais plutôt accompagner, interroger et les laisser en charge.
  • Se rappeler que ces forces grandissent d’autant mieux quand on les incarne aussi du mieux possible, en tant que parent.

Des capsules conçues pour développer l’autonomie et le pouvoir personnel

Autonomie et pouvoir personnel ne sont pas des objectifs à cocher. Ce sont des chemins, des élans, des forces qui se développent dans les petites situations du quotidien.

Ce sont des graines qu’on sème avec amour, patience, et confiance.

Si vous avez envie d’aller plus loin sur comment développer ces compétences de vie, de découvrir des idées concrètes, sensibles, joyeuses pour nourrir ces forces avec vos enfants…

….Nos nouvelles capsules parent/enfant ont été pensées pour explorer ces deux dimensions, avec des jeux, des mises en situation, des défis, des temps de parole…

L’une d’elle porte spécifiquement sur l’autonomie :

  • apprendre à s’organiser
  • oser faire seul
  • tenir un petit engagement
  • identifier ses émotions

L’autre met l’accent sur le pouvoir personnel :

  • dire non avec respect
  • poser une limite
  • exprimer un désaccord calmement
  • affirmer une valeur ou reconnaître une erreur

Et parfois… les deux se croisent, se mélangent, se renforcent.

Ces capsules ne donnent pas de leçon.
Elles ouvrent des chemins.
Des chemins pour oser essayer, pour mieux se connaître, pour mieux vivre ensemble.

Nous espérons qu’elles vous inspireront et donneront envie d’explorer ce qui cherche si fort à grandir : l’autonomie pour agirle pouvoir personnel pour exister pleinement. Parce que nourrir ces compétences , c’est offrir à nos enfants la possibilité d’être pleinement eux-mêmes, tout en avançant vers plus de liberté et de responsabilité.

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Note : ces 2 thèmes viennent s’ajouter aux 4 thèmes déjà existants des capsules de l’été :

  • le réservoir affectif
  • les langages de l’amour
  • la pleine conscience
  • la gratitude

Parce qu’il est important pour nous de trouver des manières de transmettre ces notions à nos enfants

Selon les estimations actuelles, environ 5 % des enfants en France présentent un TDAH.

Personnellement, même si j’en parle peu, je me sens concernée par ce sujet, et je l’avais déjà évoqué en vous parlant de ma phrase magique pour mieux accepter.
En tout cas, c’est le bon moment pour vous en reparler, puisque commence bientôt le sommet du TDAH ADULTE !
Donc, si vous vous vous posez des questions, inscrivez-vous pour suivre ce nouveau sommet !

En attendant, pour nous parler aujourd’hui des phrases à éviter quand on a un enfant TDAH ou hypersensible, je vais passer le clavier à Elise.

Élise est la fondatrice du blog OptimismeCool.com.
Maman d’une ado multi-dys, TDAH et hypersensible, elle sait ce que c’est d’être épuisée, dépassée, et de se sentir impuissante face aux crises du quotidien.

C’est elle qui parle dans la suite de cet article.

Introduction

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Quand on a un enfant TDAH ou hypersensible, il y a des phrases qui sortent toutes seules. Parce qu’on est à bout. Parce qu’on veut que ça s’arrête. Parce qu’on pense bien faire.

Moi aussi, je les ai dites.
« Tu exagères. »
« Calme-toi. »
« Arrête ta comédie. »

Trois phrases. Trois réflexes. Trois erreurs qui m’ont longtemps échappé.

Avec Melyssa, tout était plus. Plus intense, plus bruyant, plus débordant. Et moi, je voulais moins. Moins de cris, moins de tensions, moins de chaos. Alors j’ai répondu par des mots qui me semblaient logiques, rationnels, éducatifs.

Mais ce que je ne voyais pas, c’est que ces phrases-là… coupaient le lien.

Un enfant TDAH, quand il déborde, n’a pas besoin d’un ordre. Il a besoin d’un appui.
Un enfant hypersensible, quand il s’effondre, ne cherche pas l’attention. Il cherche une présence.

J’ai mis du temps à comprendre ça. Et encore plus à changer mes mots.
Mais quand j’ai vu dans ses yeux que quelque chose s’apaisait enfin… j’ai su que j’étais sur la bonne voie.

Dans cet article, je te partage les phrases que j’ai arrêté de dire à ma fille, et celles que je dis à la place. Parce que les mots ont un pouvoir.

Ces phrases qu’on dit… sans mesurer leur impact

“Tu exagères.” : une phrase qui nie l’émotion

Quand Melyssa était petite, elle avait des réactions intenses pour ce qui me semblait être de « petits trucs ». Un bouton qui gratte, un bruit trop fort, un regard de travers… et c’était la crise. Moi, épuisée, je lâchais : « Tu exagères. » Avec ce ton un peu sec. Un peu agacé.

Je croyais bien faire. Je pensais l’aider à relativiser. 

Mais ce que je faisais en réalité, c’était balayer ce qu’elle ressentait. Comme si je lui disais : « Ce que tu vis là, ce n’est pas légitime. »
Je ne voyais pas que cette phrase, répétée encore et encore, avait un effet bien plus profond. Elle renvoyait son émotion dans un coin sombre, un endroit où elle n’était ni entendue, ni accueillie.

Et un jour, elle m’a regardée droit dans les yeux, en pleurs, et elle a dit :
« Mais je peux pas faire semblant que ça me fait rien, moi ! »
Ce jour-là, j’ai compris que ce n’était pas une question de mesure. C’était une question de reconnaissance.

“Calme-toi.” : l’injonction paradoxale

« Calme-toi » je l’ai dit, cent fois. Peut-être plus.
Parfois en chuchotant pour ne pas déranger les gens autour. 

Parfois en criant, moi-même débordée. « Calme-toi ! »
Mais voilà : un enfant TDAH ne se calme pas sur commande. Il déborde. Littéralement. 

Son cerveau est en feu, ses émotions explosent. Lui demander de se calmer, c’est comme dire à un volcan d’arrêter de cracher.

Je le disais parce que j’étais à bout. Parce que j’avais besoin de silence. 

Parce que j’étais moi-même en surchauffe. Mais à chaque fois, je voyais bien que ça ne faisait qu’empirer.
Elle criait plus fort. Se débattait plus. Et moi, je me sentais encore plus impuissante.

Un jour, après une énième explosion, Melyssa m’a simplement dit :
« J’aimerais bien, me calmer… mais j’y arrive pas. »
Et là, ça m’a frappée. Ce n’était pas de la provocation. C’était une détresse.

“Arrête ta comédie.” : quand on interprète au lieu d’accueillir

Cette phrase-là… je l’ai dite avec colère. Avec exaspération. 

Je la disais quand elle s’effondrait en public, ou qu’elle me faisait une scène pour ce que je jugeais « pas grave ».
« Arrête ta comédie ! » Comme si elle jouait un rôle. Comme si c’était volontaire.

Mais à force de voir les mêmes scènes, encore et encore, j’ai fini par me poser une vraie question :
Et si ce n’était pas du théâtre ? Et si c’était juste trop ? Trop d’émotions. Trop d’informations. Trop d’incompréhension.

J’ai compris que ce que je prenais pour de la manipulation… c’était souvent une douleur réelle, mal exprimée, mal contenue. Et que ma phrase, loin de l’aider à revenir à elle, l’enfonçait encore plus dans sa solitude.

Ces trois phrases, je ne les dis plus.
Pas parce que je suis devenue une mère parfaite. 

Mais parce que j’ai compris une chose essentielle :
Les mots ont un pouvoir.
Donc : certains mots coupent le lien qu’on essaie de tisser. Alors qu’il suffit parfois de les changer… pour tout changer.

Pourquoi ces phrases blessent l’enfant TDAH… même avec de bonnes intentions

Je ne me suis jamais levée le matin en me disant : « Aujourd’hui, je vais blesser ma fille. »
Pourtant… c’est ce qui s’est passé.
Pas par méchanceté. Pas par négligence. Mais simplement parce que je ne mesurais pas le poids de mes mots dans sa petite tête pleine d’émotions.

Ces phrases, je les ai dites parce que j’étais fatiguée, stressée, dépassée. Parce que je voulais bien faire. Mais en vérité, elles ont eu l’effet inverse de ce que j’espérais. Elles ont abîmé le lien que j’essayais de construire. Voici pourquoi.

Elles invalident le vécu émotionnel

Un enfant TDAH ou hypersensible vit tout en plus grand. 

Les sons, les regards, les tensions dans l’air… il capte tout. Et il le ressent au centuple.
Quand je disais à Melyssa “Tu exagères”, je voulais apaiser. Mais elle, ce qu’elle entendait, c’était :
“Ce que tu ressens ne compte pas. Ce n’est pas valable.”

Et quand un enfant entend ça trop souvent, il apprend à se méfier de ses propres émotions.
Il doute. Il se coupe. Et parfois, il s’éteint.

En niant ce qu’il ressent, même avec de bonnes intentions, on lui apprend à ne plus se faire confiance. Et ça, c’est une blessure invisible… mais profonde.

Elles augmentent la détresse de l’enfant (et la nôtre)

J’ai longtemps cru que dire “Calme-toi” allait vraiment… calmer la situation. Spoiler : non.
Ça avait l’effet inverse. Plus je le disais, plus Melyssa s’énervait. Comme si elle luttait pour prouver que sa détresse était réelle. Comme si elle criait : “Écoute-moi vraiment !”

Et moi, de mon côté, je me sentais de plus en plus incompétente.
Parce que j’avais dit la phrase “sage”, la phrase “mature”… et que ça ne marchait pas.
Alors je m’énervais. Elle aussi. Et on finissait toutes les deux épuisées, fâchées, éloignées.

Ces phrases sont des accélérateurs de tempête. Elles rajoutent une couche de tension… au lieu de désamorcer.

Elles envoient un message implicite : “je ne te supporte que quand tu vas bien”

Ce n’est pas ce qu’on veut dire.
Mais c’est ce que nos enfants entendent.
C’est aussi le cas quand on soupire. Quand on leur demande de “se calmer” sans leur tendre la main. Ou quand on leur dit d’arrêter de faire du cinéma.

Ils comprennent, sans qu’on le dise :
“Je ne suis aimable que quand je vais bien.”
“Je suis un problème quand je ressens trop fort.”

Et ça, c’est un poison pour l’estime de soi.
Ça fabrique des enfants qui apprennent à se cacher, à se retenir, à s’adapter… au lieu de s’exprimer, de grandir, d’être eux-mêmes.

Quand j’ai pris conscience de ça, j’ai eu mal.
Mais j’ai aussi vu une opportunité : changer mes mots pour changer le message.

Et c’est ce que j’ai commencé à faire.
Pas du jour au lendemain.
Mais petit à petit, en testant, en ajustant.
Et ce que j’ai découvert… a transformé notre quotidien.

Je te partage maintenant ce que je dis à la place – et pourquoi ça change tout. 

Ce que je dis à la place (et ce que ça change au quotidien)

Changer ses mots, c’est comme apprendre une nouvelle langue. Au début, on se sent maladroite. On cherche ses phrases. On doute.
Mais quand on voit le regard de son enfant s’adoucir, quand on sent que la tension redescend d’un cran… on sait qu’on est sur le bon chemin.

Voici les trois phrases que j’ai remplacées dans notre quotidien. Elles ne font pas de miracles. Mais elles ouvrent un espace de sécurité, là où il y avait autrefois des murs.

“Tu ressens quelque chose de fort. On va traverser ça ensemble.”

Cette phrase, je l’ai découverte un jour de tempête.
Melyssa pleurait à chaudes larmes parce qu’on avait changé de plan à la dernière minute. Une sortie annulée. Un repas décalé. Rien d’énorme, mais pour elle, c’était une onde de choc.
Et au lieu de dire « ce n’est pas grave », j’ai juste posé ma main sur son épaule et j’ai dit :
“Tu ressens quelque chose de fort. On va traverser ça ensemble.”

Elle m’a regardée. Longtemps. Et elle a soufflé :
“Tu crois que ça va passer ?”
Je ne minimisais plus. Je ne dramatisais pas non plus. Je constatais. Et je restais présente.

Dire ça, c’est comme tendre un pont au-dessus d’un torrent émotionnel.
Et parfois, ça suffit.

“Respire avec moi. On fait une pause ?”

Avant, j’aurais crié « CALME-TOI »…
Maintenant, je propose : “Respire avec moi. On fait une pause ?”
Ce n’est pas une injonction. C’est une invitation.
Et ce petit changement de ton… change tout.

On a même inventé notre propre rituel : on fait trois grandes inspirations, en se tenant les mains.
Parfois, on rigole au milieu. Parfois non. Mais on le fait ensemble. Et ça, ça crée un espace de reconnexion.

Tu sais, ce n’est pas tant la respiration qui fait le miracle.
C’est le lien. L’idée que je suis là. Que je l’accompagne.
Et qu’elle n’est pas seule dans son débordement.

“Tu veux en parler ou tu préfères un câlin ?”

Cette phrase, elle a tout changé.
Parce qu’avant, je voulais qu’elle parle. Qu’elle explique. Qu’elle dise “pourquoi”.
Mais parfois, elle ne savait même pas. Ou elle n’avait pas les mots. Ou elle avait juste besoin d’un contact.

Alors j’ai arrêté de forcer. Et j’ai commencé à proposer un choix.
“Tu veux en parler… ou tu préfères un câlin ?”

Parfois, elle choisit le silence. D’autres fois, elle se jette dans mes bras.
Mais ce que je vois à chaque fois, c’est la confiance qui revient.
Elle sait que je suis là, sans l’obliger. Que son rythme compte. Que ses besoins sont respectés.

Changer ces phrases, c’est ne plus chercher à contrôler, mais à accompagner.
C’est reconnaître que nos enfants n’ont pas besoin de solutions immédiates.
Ils ont besoin de présence, de sécurité, de liberté d’être.

Et c’est là que le lien grandit.
Pas dans les explications.
Mais dans les gestes simples, les mots tendres… et l’espace qu’on leur offre pour se sentir aimés même quand ça déborde.

Conclusion

Non, je ne suis pas devenue une maman parfaite.
Oui, je dis encore parfois des choses que je regrette.
Mais j’ai compris une chose essentielle : nos mots façonnent la relation que nous construisons jour après jour avec nos enfants.

Quand j’ai arrêté de dire “Tu exagères”, “Calme-toi” ou “Arrête ta comédie”, je n’ai pas seulement changé mon vocabulaire.
J’ai changé ma posture. Mon regard. Mon intention.
Et ça, Melyssa l’a senti. Rapidement. Parce que les enfants ont un radar pour l’authenticité.

Aujourd’hui, je me donne le droit de me tromper. Et je donne à ma fille le droit d’être elle, complètement. Avec ses vagues, ses tempêtes, ses silences.
Ce n’est pas toujours simple. Mais c’est vivant. Vrai.

Et tu sais quoi ? C’est dans ces moments-là que le lien devient indestructible.
Pas parce qu’on évite les orages. Mais parce qu’on apprend à les traverser ensemble, mot après mot.

“Les mots qu’on choisit sont des graines. Certains blessent, d’autres soignent. Choisis ceux qui font pousser l’amour, même au cœur des tempêtes.” Elise Andriantsiferana

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R

La fiche des phrases à garder

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phrases à éviter avec un enfant TDAH ou hypersensible (et avec tous, en fait !)

🎧 Écouter, ce n’est pas être d’accord : sortir de cette confusion

On confond souvent écoute et approbation. On coupe l’autre pour réagir.

On répond trop vite pour défendre son point de vue. Et si cette confusion nous empêchait… d’écouter vraiment ?

Dans cet épisode, je vous parle de ce malentendu courant qui freine nos relations, que ce soit avec nos enfants, nos collègues ou nos proches.

Je revisite ici le sens de l’écoute, pour une posture plus sereine qui éviterait bien des conflits…

➡️ Un épisode pour toutes celles et ceux qui veulent éviter de se couper de l’autre, même quand ils se sentent en désaccord.

Bonne écoute !

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Franchement, être parent, c’est pas simple. Et l’un des plus gros obstacles sur notre chemin, c’est… le temps ! L’avez-vous remarqué ? Je ne fais pas une conférence, un atelier, sans qu’un des parents me dise : « Mais je n’ai pas le temps ! »

C’est probablement l’un des grands maux de notre société : le manque de temps. On a inventé des machines qui font à notre place, mais au lieu de nous libérer, ça nous a encouragés à plus de productivité. Alors… on court. Parfois, on ne sait même plus bien vers quoi.

Pris par le tourbillon du quotidien, on oublie parfois de se poser les questions qui comptent : si notre métier fait vraiment sens pour nous, quelles sont nos priorités, comment on a envie d’accompagner nos enfants.

Pourtant, à un moment, on se les pose quand même. Je sais que vous êtes comme moi : vous vous êtes posé de grandes questions. Comment je le sais ? Parce que vous êtes ici !

Si vous êtes ici, c’est qu’à un moment donné, vous vous êtes interrogé, au moins sur votre mode éducatif. Vous vous êtes dit que vous vouliez bouger. Vous voulez améliorer votre posture parentale, exactement comme j’en ai aussi pris la décision, il y a maintenant plus de 10 ans.

Sauf qu’entre le moment où l’on prend la décision, et celui où on doit passer à l’action, la vie passe. Et cette vie ne nous laisse pas toujours l’espace de vraiment s’interroger, prendre du recul, poser les décisions et les actions qui nous permettraient de vivre cette parentalité à laquelle on aspire.

Ça vous fait ça, vous aussi ? Alors voyons ensemble comment on peut faire…

Le problème d’un quotidien en mode survie

Bientôt la fin de l’année scolaire, et on est tous dans le même cas, je crois : qu’est-ce que c’est passé vite !!

Oui, les journées s’enchaînent. On a un rythme effréné, des agendas remplis, et des tas de points qui s’ajoutent régulièrement.

Sur l’aspect administratif, par exemple, j’ai souvent l’impression de vider une baignoire qui se remplit en même temps, et je me doute bien que je ne suis pas la seule.

Alors, on répond, on gère, on fait ce qu’il y a à faire.
Et souvent, on a cette impression étrange de cocher des cases, mais de ne pas vraiment vivre…

Le problème, c’est quand on est pris dans cet engrenage du quotidien, on est souvent stressé, impatient.
Evidemment, ça a un impact sur notre style parental : on est impatient, on a tellement besoin de cette fluidité, de cette légèreté auxquelles on a du mal à accéder qu’on ne tolère plus les difficultés liées à l’éducation des enfants..

On aimerait faire autrement, on voudrait ralentir, mais on se dit qu’on n’a pas le choix.

Combien de fois ai-je entendu cette phrase :

« C’est très joli votre histoire d’écoute des émotions… mais quand il faut partir à l’école, on fait comment ? »

Cette réaction, je la comprends.

Je sais que c’est difficile. Qu’on n’a pas toujours le choix de tout.
Mais je sais aussi que ralentir, c’est quand même un choix.
Pas toujours un choix confortable, ni immédiat.
Mais un choix possible.

Remettre la parentalité au coeur de ses priorités

Dans une entreprise, c’est clair : ce qu’on regarde, ce qu’on évalue, ce qu’on planifie… ça progresse.
Pourquoi ce serait différent dans notre parentalité ?

La motivation, on l’a. Elle est là.
Mais la difficulté, c’est de l’entretenir.
D’avancer même quand il n’y a pas de crise. Même quand on ne ressent pas l’urgence de progresser.

Pourtant, l’urgence, elle est toujours là : parce que nos enfants grandissent, et qu’on ne veut pas laisser filer ce temps !!

Alors, pour moi, ça passe par le recentrage.
Créer de l’espace, mental et concret.
Prendre du temps pour réfléchir, même un petit peu.

Chacun trouvera sa manière de faire : écrire quelques lignes le soir, planifier une réunion familiale, ou de couple, s’isoler une heure de temps en temps…

Mais la vraie difficulté, c’est d’en faire une habitude.

C’est une des choses que les membres du Cercle des Parents Heureux aiment le plus :
Le simple fait que le temps de réflexion sur l’éducation soit inscrit dans le planning.
Plus besoin d’y penser. C’est prévu.
Et ça change tout.

Parce qu’à chaque fois qu’on prend ce temps pour se poser, on fait un pas.
Un pas qui peut sembler petit, mais qui est un vrai pas vers une parentalité plus consciente, plus choisie.

L’important, donc, c’est d’arrêter de mettre cet espace en bas de la pile des priorités, pour « quand on aura le temps ».

C’est comme pour apprendre un instrument : l’envie de savoir jouer ne suffit pas. Il faut pratiquer régulièrement, même quelques minutes.

Un peu comme quand on apprend à jouer d’un instrument de musique : on peut avoir envie de savoir jouer, mais si on ne prend jamais le temps de pratiquer, on va peu progresser… donc à un moment, il va falloir décider si on veut vraiment savoir jouer ou pas.

Prendre du recul

Ce que je ressens, c’est que parfois, ce qui compte, c’est de sortir du « bruit » ambiant.

Dans mon quotidien de parent, pour faire face aux 1001 questions et/ou difficultés qui peuvent apparaitre, je peux parfois y aller par petites touches, en réfléchir à une situation en particulier.

Comment aborder la question du temps sous la douche, par exemple.
Et ces petits ajustements sont utiles.

Mais il y a aussi des moments où j’ai besoin d’un regard plus large.
Un pas de côté plus profond.

Le week-end dernier, j’ai eu une de ces prises de conscience.
Je me suis rendue compte que je ne communiquais pas bien ma tension qui montait face au non-respect des horaires.
J’ai observé que je cherchais à me contrôler. A rester cool.
Avec des pensées telles que : « C’est pas grave. » , « Il va s’y mettre bientôt… »
Jusqu’au moment où ça dérape trop pour moi, et où je deviens désagréable.
J’ai un ton sec, je fais des reproches… et après je regrette.

Et j’ai pensé à tous ces parents qui me disent :

“Jai fait des efforts pour rester calme, jusqu’à ce que ça craque.”

Souvent, je leur suggère d’essayer de sentir quand ça monte et de réagir AVANT que ça craque.

Chez nous, il n’y a plus de cris. (Quel chemin parcouru, quand j’y pense, dire que c’était mon point de départ !).
Mais le phénomène est en fait le même.

Donc, si je veux éviter ce ton cassant, il va falloir que je travaille sur ma manière de poser les limites avant.

Ce recul-là m’a permis de comprendre ce qui se passait pour moi, et d’envisager un autre chemin.
Un chemin plus aligné.

Ça me permet de m’ancrer, et de me ré-aligner. Chaque fois un peu plus.

Se reconnecter à soi

Il y a un lien fort entre la prise de recul dans sa parentalité, et la reconnexion à soi-meme.

Tellement que ça pourrait sembler redondant.
Dans les deux cas, il s’agit de faire une pause, de sortir la tête du guidon, et de s’écouter.

En fait, on peut faire l’un, ou l’autre, ou les 2 à la fois.

Parce que quand or sort la tête du guidon, quand on s’écoute soi, on observe mieux ce qui nous convient et ce qui ne nous convient pas.

C’est un réel aller-retour, en fait.

Si on prend mon exemple précédent :

  • c’est parce que j’ai écouté mon mécontentement que j’ai compris que j’avais quelque chose à réajuster dans ma posture parentale
  • c’est en me reconnectant à mes sensations plus tôt que je vais pouvoir faire ce réajustement

S’écouter, ce n’est pas être centré sur soi au détriment des autres.
L’écoute de soi nous permet de gagner en clarté et de retrouver une cohérence entre nos aspirations et nos attitudes.
C’est retrouver un fil intérieur.
Celui qui nous permet de tenir debout, même dans la tempête.

S’écouter, ce n’est pas être centré sur soi au détriment des autres.
C’est retrouver un fil intérieur.
Celui qui nous permet de tenir debout, même dans la tempête.

Une invitation à souffler, ensemble

Si ce partage vous parle, alors c’est que vous aspirez probablement, vous aussi, à trouver un moment pour penser votre parentalité.

C’est à cet effet que j’ai imaginé la journée « Respirer sa parentalité ».
Pas pour ajouter une case de plus à cocher.
Mais pour faire de la place.

De la place pour réfléchir, pour ressentir, pour échanger.
De la place pour vous.

Un temps pour prendre du recul et tout à la fois :

  • réfléchir à des situations concrètes
  • reprendre un regard plus large

afin de retrouver cet alignement parental que le quotidien brouille trop souvent.

Ce sera le samedi 28 juin, à Paris.
Une journée pour souffler, pour penser, pour repartir plus aligné.e.

👉🏻 Toutes les infos sont ici (tarif « earlybird » jusqu’au 10 juin)

Ensemble, on créera l’espace dont on a besoin pour avancer.

Et si le vrai problème à l’école… c’était qu’on n’apprenait pas comment apprendre ?

Dans cette interview inspirante, Catherine Legros partage avec nous ce que signifie « apprendre à apprendre », et comment cette approche peut transformer la manière dont les jeunes abordent leur travail scolaire.

➡️ Concrètement, comment aider son enfant à mémoriser, s’organiser, comprendre mieux ?
➡️ Quelle posture adopter en tant que parent ?

Une vidéo à partager avec tous ceux qui veulent redonner du sens aux apprentissages !

Retrouvez ici la version podcast de l’interview.

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Pour en savoir plus sur Catherine Legros :
👉🏻 https://www.catherine-legros.com/

Le livre de Catherine sur ESF Sciences humaines :
👉🏻 Enfant confiant, parents sereins

Pour aller plus loin sur l’apprentissage et les devoirs, je vous propose
👉🏻 la formation « J’arrête de me battre pour SES devoirs »

“Je me sens démunie. J’ai envie de fuir. Et j’ai le sentiment d’être seule à vouloir que ça change.”
Ce sont les mots d’Émilie, maman de deux enfants de 9 et 13 ans.

Elle n’est pas la seule à ressentir cela.
De nombreux parents que j’accompagne me parlent de cette fatigue.
De ces disputes qui reviennent.
De cette impression que rien ne change vraiment, malgré tous les efforts.

Alors, on finit par se dire que c’est normal.
Que les frères et sœurs se disputent, que ça fait partie de la vie de famille.
Et qu’il n’y a rien à faire, à part attendre que ça passe.

Mais est-ce vraiment une fatalité ?

Conflit ou dispute : de quoi parle-t-on ?

Avant d’aller plus loin, posons une distinction importante.

Un conflit, c’est un désaccord. Et les désaccords sont inévitables, même entre adultes.
Chacun a ses envies, ses besoins, ses priorités. Donc, ils font partie du quotidien.
Quelque part, c’est une bonne chose : les conflits permettent d’affiner qui on est, d’apprendre à exprimer son point de vue, à écouter l’autre, à chercher des solutions.

Mais une dispute, c’est différent.
Dans la dispute, il y a de l’agressivité.
Une dispute, en fait, c’est un conflit qu’on ne sait pas gérer calmement.
Il peut y avoir des cris, des accusations, des coups, du rejet.
Et la dispute, surtout si elle est répétée, laisse souvent des blessures – au moins émotionnelles.

Ce que nous cherchons à éviter, ce ne sont pas les conflits. Ce sont les disputes.
Parce que notre objectif, en tant que parents, ce n’est pas d’éradiquer toute tension… mais d’apprendre à nos enfants à gérer ces tensions autrement.
Pas à les fuir, pas à les étouffer, mais à les traverser avec des outils.
À grandir à travers elles.

Pourquoi les disputes reviennent encore et encore ?

La manière dont nous percevons les disputes a une grande influence sur la manière dont nous allons y réagir.
Si on pense directement : “ils se battent encore”, « j’en peux plus », « ils peuvent pas arrêter ? », alors on juste vouloir stopper les choses, au plus vite. On va intervenir, punir, séparer, arbitrer… avec mauvaise humeur de surcroit (et ça ne fait qu’aggraver les choses…)
Puis, souvent, on va se retrouver à refaire tout ça le lendemain.

Mais si on comprend que ce qu’on voit n’est qu’une manifestation visible, et que le vrai problème est ailleurs, alors notre posture peut changer.

Je vous donne un exemple.

Une enfant explose parce que sa sœur est entrée dans sa chambre sans demander.
On pourrait croire que c’est disproportionné, vu que la soeur n’a en fait rien dérangé.
On va donc vouloir calmer les choses, simplement.
Mais si on regarde de plus près, on découvre souvent autre chose :
L’enfant se sent impuissante. Elle aimerait pouvoir poser ses limites, être respectée dans son espace.
Et cette réaction forte, c’est une manière (maladroite) d’exprimer ce besoin.
D’un coup, ça semble moins disproportionné.

Je me souviens de cette anecdote, quand nos 2 grands, Oscar et Alice, partaient à l’école ensemble… une période où c’était systématiquement tendu, alors qu’il suffisait d’en parler !

Comprendre que derrière une dispute, il y a souvent un besoin, un sentiment d’injustice, ou une difficulté relationnelle plus profonde…
C’est ce qui nous permet d’y répondre autrement.

Et rien que ça, ça change tout.

Changement de regard sur les disputes

Alors, une fois qu’on voit ça… on ne peut plus réagir comme avant.
On ne cherche plus seulement à “éteindre le feu”.
D’autant que, bien souvent, quand on cherche à l’éteindre rapidement, on ne fait que l’alimenter.

Intervenir à chaud, prendre parti, imposer une solution, peut renforcer le ressentiment ou la rivalité.

À l’inverse, poser un cadre clair, aider les enfants à comprendre ce qui se joue, leur permettre d’exprimer ce qu’ils vivent…
C’est une autre posture.
Pas forcément plus facile au départ. Mais plus durable.

Et elle change profondément la dynamique familiale.

Ils l’ont vécu : avant / après

Voici ce qu’ont exprimé des parents accompagnés dans ce processus, à travers la formation « En finir avec les disputes dans la fratrie » :

“Ce qui me pesait, c’est que les disputes n’étaient jamais résolues. Ils passaient juste à autre chose.” – Célia
“Les conflits me déstabilisaient complètement. J’étais en insécurité dès que la tension montait.” – Maria
“Parfois, je suis juste fatiguée des disputes.” – Aline

Et voici ce qu’ils disent quelques semaines plus tard, après avoir entamé ce changement de posture :

“Je me suis ragaillardie dans ma place de parent bienveillant.” – Émilie
“Je vois désormais les conflits comme une chance d’apprendre.” – Aline
“J’ai gagné en confiance dans ma capacité à construire un vrai lien avec mes enfants.” – Maria
“Je suis plus sereine. Je comprends la démarche.” – Célia

Ce n’est pas qu’il n’y a plus jamais de tensions.
Mais elles ne sont plus les mêmes.
Elles ne sont plus aussi pesantes.
Et surtout, elles deviennent des occasions d’apprendre à vivre ensemble autrement.

Ce n’est pas magique… mais c’est possible

Il n’y a pas de baguette magique. Pas de solution qui efface les tensions du jour au lendemain.
Mais il y a un chemin.
Un chemin pour :

➡️ poser un cadre sans devenir arbitre,
➡️ responsabiliser les enfants sans les opposer,
➡️ transformer les disputes en occasions de développement.

C’est ce que je vous propose d’explorer dans les jours à venir, pour ceux qui sont inscrits à mes mails.
Pas à pas.
Avec des repères concrets.

Parce qu’un autre chemin est possible.
Et parfois, rien que de le savoir… ça change déjà quelque chose.

🎧 Nouvel épisode enregistré… en pleine nature !

Pendant cette randonnée en solo, j’ai pris mon micro pour te partager une réflexion toute simple, mais essentielle : celle de me remettre en priorité.

Même au cœur d’une semaine bien remplie, prendre du temps pour moi change tout.

Je te parle de ce que ça m’apporte, de ce que je ressens quand je m’accorde cet espace… et peut-être que ça t’inspirera à faire pareil ?

🌿 Une balade, une respiration, une parenthèse pour se recentrer.

Bonne écoute !

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Quand Sophie, une grand-mère attentive, m’a contactée avant les vacances, elle s’inquiétait d’un déséquilibre entre ses petits-enfants : deux cousins jouaient toujours ensemble… en laissant le troisième de côté.

Résultat : tensions, disputes, et un sentiment d’exclusion difficile à vivre pour tous.

Dans cet épisode, je vous partage notre échange qui revient sur :

  • les conseils que je lui avais alors donnés
  • ce qu’elle a mis en place concrètement
  • les résultats qu’elle a observés

Un retour d’expérience précieux, plein de bon sens et de douceur, qui peut vous inspirer si vous êtes confronté·e à des situations similaires dans votre famille.

➡️ Comment prévenir les exclusions dans les jeux d’enfants ?

➡️ Quel cadre poser pour favoriser des relations plus équilibrées ?

➡️ Et comment aider un enfant à trouver sa place, sans forcer les choses ?

Bonne écoute !

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Le retour à la maison après l’école, l’anniversaire ou le centre de loisirs est souvent un moment de transition délicat, quand ce n’est pas un véritable défi pour les enfants… et pour les parents ! Certains rituels peuvent cependant aider.

Après une journée riche en apprentissages, interactions, émotions, les enfants rentrent avec leur lot de fatigue, de stress, ou d’excitation.
Côté parents nous devons jongler avec tout cela, quelle que soit notre énergie, tout en gérant la logistique du soir.

Comment accompagner nos enfants (et nous-mêmes !) dans ces moments de transition clé ? Découvrons ce qui se joue et comment le désamorcer avec des astuces simples et concrètes et un outil pratique à télécharger en fin d’article.

Note : cet article a été écrit par Emilie

Pourquoi le retour à la maison est souvent un moment de tensions ?

En dehors de la maison l’enfant doit s’adapter à de nombreuses sollicitations, à de multiples émotions et à la séparation. Après une journée bien remplie, chacun rentre avec des envies contradictoires. Certains veulent parler sans s’arrêter, d’autres ont besoin de silence, certains encore explosent pour un rien. Pas simple de répondre à tout ce qui s’exprime au moment de retrouver les parents, figures d’attachement, avec qui on se sent en sécurité.

Deux facteurs peuvent principalement expliquer ce moment délicat des retrouvailles.

  • Le « syndrome de la cocotte-minute ». Au cours de la journée l’enfant doit gérer ses émotions, respecter des consignes, se concentrer, se challenger. Une fois de retour à la maison, tout ce qu’il a retenu peut ressortir d’un coup !
  • La fatigue. La journée a été longue, et les ressources d’attention ou de patience sont épuisées. Le réservoir est vide.

Déjà, sur le chemin, l’énervement se fait sentir, les enfants cherchent à provoquer une dispute, la porte de la maison s’ouvre violemment, les sacs sont balancés, on se parle sèchement et à la moindre contrariété l’enfant explose, pleure, chouine, râle. Nous nous agaçons, levons le ton et c’est l’engrenage pour toute la soirée !

Ce scénario du retour catastrophe résonne ?

Bonne nouvelle, avec quelques ajustements on peut accompagner ces transitions et changer complètement la dynamique.

Aborder différemment les retours

Passer d’une forme d’urgence…

Souvent porté par notre soif de partage et de connexion nous nous précipitons dans une forme d’urgence.

pour démarrer une discussion

« Alors, ta journée ? », « Qu’est-ce que tu as fait ? », « C’était bien ? », « Ça a marché le contrôle de maths ? », « Raconte cette sortie ! », « Et à la récré ? », « C’était bon à la cantine ? », « Qui était là à la fête ? », « Vous avez fait quoi ? »…

On espère que ces échanges vont nous rapprocher et aider les enfants à relâcher la pression. Mais en réalité, cette avalanche de questions pourtant bienveillantes, peut être vécue comme une intrusion ou une source de stress supplémentaire. L’enfant, déjà submergé, n’est pas forcément en état de répondre tout de suite à son retour. Cela peut provoquer un blocage, un agacement ou même une explosion émotionnelle, surtout si la journée a été éprouvante.

Pour mieux se rendre compte de ce que l’enfant peut ressentir rien de mieux que de « changer d’angle » , comme nous invite à le faire Fanny Vella.

Dessin de Fanny Vella – auteur de « Et si on changeait d’angle ? »


pour faire les devoirs rapidement

Enchaîner directement sur le travail scolaire peut sembler logique, plus tôt c’est fait, plus tôt on est tranquille. Là encore, la temporalité joue contre nous. Le cerveau de l’enfant, saturé après une journée de sollicitations, n’est pas immédiatement disponible pour se remobiliser.
Résultat, frustration des deux côtés, tensions, blocages…et une soirée qui démarre sur de bien mauvaises bases.

Dans ce cas particulier des devoirs, si cela entraine des luttes intenses au sein de votre famille, nous avons conçu une formation spéciale pour vous sortir de ce cercle vicieux.

pour évacuer les émotions

Souvent parce que nous avons à coeur de ne pas laisser souffrir les enfants ou parce que nous ne comprenons pas, une colère ou un silence prolongé peuvent être minimisés ou ignorés. On ne prend pas le temps de nommer ce qui se vit ou on cherche à solutionner pour soulager. Au contraire, cette émotion, qui n’aura pu s’exprimer, va revenir taper à la porte… encore et encore.

Pour appronfondir ce point, rien de plus parlant qu’un extrait des excellentes BD d’Art-mella.

Ces attitudes qui partent toutes de l’envie de bien faire s’avèrent finalement contre-productives pour servir notre souhait de passer une bonne soirée en famille.

…. à de l’apaisement par des rituels

Et si, le secret c’était de s’accorder un vrai temps de transition pour les petits comme pour les grands ?

En s’offrant un sas de décompression, on se donne l’opportunité de souffler et de retrouver son équilibre émotionnel, pour mieux se reconnecter.

Ce moment est essentiel : il marque le passage d’un environnement contraint et souvent intense à un espace plus libre et sécurisant. Pour que ce retour se fasse en douceur des rituels simples et constants qui servent de transition sont un outil puissant.

Un enfant qui rentre à la maison ne redevient pas instantanément disponible pour échanger ou se plier aux attentes familiales. S’il semble renfermé, grognon ou au contraire surexcité c’est un besoin d’adaptation. Mettre en place des routines douces permet à chacun de retrouver ses marques avant de passer à la suite de la soirée.

Et en tant que parent, prendre aussi ce temps de respiration, c’est s’assurer d’aborder la soirée avec plus de sérénité et de patience. Un sas de décompression bien pensé, ce n’est pas une perte de temps, c’est la clé d’une ambiance familiale plus apaisée.


Des rituels pour un retour à la maison réussi et une fin de journée plus sereine


Le retour à la maison est donc un moment clé qui peut influencer toute la soirée. Bien accompagné, il permet d’éviter les tensions et de créer une atmosphère sereine et agréable.

Voici quelques rituels inspirés de notre fiche ressource, à adapter selon les envies et les besoins. L’essentiel est de laisser à chacun la liberté de choisir ce qui lui convient le mieux à cet instant précis.

Partager son état d’énergie est un rituel aidant

Dire aux autres quel est le niveau de notre réservoir affectif après notre journée est un cadeau que l’on peut se faire et leur offrir.

Pour celui qui partage, en avoir conscience va permettre de choisir des stratégies adaptées pour remonter ou maintenir le capital.
Pour l’entourage cela met dans un autre état d’esprit de savoir à l’avance si les ressources sont basses par exemple. On comprend mieux certaines réactions et on va adapter notre comportement en conséquence sans prendre les choses personnellement. On peut même demander ce qui aiderait. Au passage on développe l’empathie !

Concrètement on peut simplement prendre l’habitude de verbaliser que son réservoir est à 4/10 par exemple ou bien le matérialiser sur une sorte d’échelle et pourquoi pas l’ajuster dans la soirée.

Un livre peut aider à présenter cette notion de réservoir affectif aux enfants « as-tu rempli un seau aujourd’hui ? » .
👉🏻 Pour ceux qui voudraient approfondir vraiment cette précieuse notion il y a notre capsule de l’été sur ce thème.

Déposer ses émotions et son vécu

Au fil de la journée, nous avons tous traversé des évènements provoquant des émotions agréables ou désagréables. Le retour à la maison est l’occasion de déposer notre bagage émotionnel.

Cela peut se faire de différentes manières :

  • Simplement instaurer une discussion autour des émotions. « Quelqu’un veut partager une émotion ressentie dans la journée ou comment il se sent là tout de suite ?« 
  • Mimer son humeur du moment : un jeu qui permet de se connecter tout en s’amusant.
  • Tenir un journal des émotions en écrivant un mot-clé ou une phrase.
  • Dessiner son émotion ou la représenter sur un bonhomme pour la situer dans le corps.
  • Associer une image à son émotion : « si mon émotion etait une couleur ce serait… « , « si c’était une météo ce serait… »

En associant l’émotion à l’évènement déclencheur on peut choisir de déposer une situation désagréable pour s’en alléger ou bien au contraire prendre conscience de ce qui nous met en joie pour le cultiver.

Il n’y a pas de règle : on peut partir de l’événement pour identifier l’émotion, ou à l’inverse, analyser l’émotion pour en trouver l’origine.

Exprimer ses émotions n’est pas évident , en réalité, ça s’apprend. Avoir un support peut grandement aider à reconnaitre, partager ses émotions mais aussi à écouter celles des autres.

Prendre conscience de ses besoins et trouver des stratégies pour les nourrir


Une fois que les émotions sont posées et l’énergie reconnue, il devient plus facile de prendre conscience de ses besoins pour le reste de la soirée . Cela peut-être un besoin de calme, de se reconnecter à soi, de mouvements, de détente…
De ces besoins découleront des stratégies pour la soirée.

Là encore pour se comprendre en profondeur il est utile de développer son vocabulaire et sa conscience. Pour cela on peut s’aider de livres , de listes ou de supports comme nos cartes besoin.

Partager une gratitude

Vous pourriez aussi apprécier utiliser notre fiche pour cultiver les gratitudes en famille 🙂 . Je vous invite à lire notre article qui explique comment cette pratique peut conduire à un état profondément soutenant et nourrissant.

Choisir une activité de connexion lors de ce retour à la maison

En fonction des besoins on peut choisir une activité à faire seul ou à partager : lire une histoire, faire un câlin, une respiration, un massage, un petit jeu, jouer dans le jardin, dessiner…
Pourquoi ne pas lister ensemble les possibles pour s’y réferrer ou bien les inscrire sur de petits morceaux de papier et se laisser porter par le hasard si le côté ludique vous plait ?

Transformez vos soirées dès ce soir, grâce à notre fiche ressource

Et si c’en était fini dès aujourd’hui des retours à la maison redoutés ?

Grâce à notre fiche ressource, vous pouvez commencer à intégrer ces petites routines dans votre quotidien. La fiche vous guidera pour mettre en place des moments de transition sereins et apaisants. Les cartes qui l’accompagnent sont conçues pour susciter la discussion. On peut les piocher au hasard, les sélectionner à l’envi ou même inventer ses propres cartes.

Envie de mettre en place ces rituels chez vous ?

👉🏻 Téléchargez notre fiche ressource avec des idées pratiques pour des soirées plus sereines !

Mode d’emploi pour ces rituels de retour à la maison

Je vous encourage à participer au rituel au même titre que les enfants. Tout le monde bénéficie de ce sas.

Un autre conseil est de créer une ambiance dédiée à ce moment du retour à la maison. Peut-être pourriez-vous choisir un endroit douillet, toujours le même. Pourquoi ne pas s’installer en cercle sur un tapis ou des coussins ? Choisir une certaine lumière ? Une petite musique apaisante ? Faites vous plaisir en investissant ces rituels de la façon qui vous ressemble !

Choississez en famille la routine que vous voulez utiliser ou bien laisser chacun choisir celle qui lui parle le mieux. Mélangez- les, n’en faites qu’une ou plusieurs, gardez la même plusieurs jours ou changez-en, inventer la vôtre : tout est possible.

Vous l’aurez compris : ce qui compte, c’est à la fois la qualité de présence et le fait de s’alléger en mettant de la conscience et du partage dans les ressentis ! Petits et grands en bénéficient !

Conclusion

Pas de fatalité ! Le retour à la maison n’est pas nécessairement une source de tension ou de stress. En intégrant ces rituels à la routine du soir, on offre à toute la famille une bulle de respiration et une transition plus fluide entre l’extérieur et le cocon familial. Ces petits gestes, répétés avec constance, instaurent un climat apaisant et rassurant. Chaque petite étape fait la différence, et dès ce soir, vous pourrez instaurer une nouvelle dynamique, apaisée et joyeuse.

Dites-nous en commentaire ce qui marche bien chez vous et ce que cela change !

« Tu devrais le punir ! », « C’est pas juste, il n’a rien eu ! »

Quand un enfant réclame une punition — pour lui ou pour les autres — il ne cherche pas forcément à faire du mal ou à créer un conflit. Il exprime bien souvent une logique qu’il a intégrée depuis longtemps : faire une erreur = être puni.

Et si, en tant que parent, on commence à s’éloigner de cette logique pour adopter une éducation plus respectueuse… cela peut être déstabilisant pour lui. Il ne comprend plus vraiment comment les choses fonctionnent.

Dans cet épisode, je vous propose d’explorer deux questions essentielles :

➡️ Pourquoi un enfant réclame-t-il une punition ? Qu’est-ce que cela révèle de sa vision du monde, de la justice, de la relation ?

➡️ Et surtout, comment répondre à ces demandes, sans céder à la punition ni balayer ce qu’il ressent — pour l’aider à entrer dans une nouvelle manière de vivre ensemble.

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Note : si vous-même luttez avec cette question des punitions, vous pouvez suivre la formation

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