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Le retour à la maison après l’école, l’anniversaire ou le centre de loisirs est souvent un moment de transition délicat, quand ce n’est pas un véritable défi pour les enfants… et pour les parents ! Certains rituels peuvent cependant aider.

Après une journée riche en apprentissages, interactions, émotions, les enfants rentrent avec leur lot de fatigue, de stress, ou d’excitation.
Côté parents nous devons jongler avec tout cela, quelle que soit notre énergie, tout en gérant la logistique du soir.

Comment accompagner nos enfants (et nous-mêmes !) dans ces moments de transition clé ? Découvrons ce qui se joue et comment le désamorcer avec des astuces simples et concrètes et un outil pratique à télécharger en fin d’article.

Note : cet article a été écrit par Emilie

Pourquoi le retour à la maison est souvent un moment de tensions ?

En dehors de la maison l’enfant doit s’adapter à de nombreuses sollicitations, à de multiples émotions et à la séparation. Après une journée bien remplie, chacun rentre avec des envies contradictoires. Certains veulent parler sans s’arrêter, d’autres ont besoin de silence, certains encore explosent pour un rien. Pas simple de répondre à tout ce qui s’exprime au moment de retrouver les parents, figures d’attachement, avec qui on se sent en sécurité.

Deux facteurs peuvent principalement expliquer ce moment délicat des retrouvailles.

  • Le « syndrome de la cocotte-minute ». Au cours de la journée l’enfant doit gérer ses émotions, respecter des consignes, se concentrer, se challenger. Une fois de retour à la maison, tout ce qu’il a retenu peut ressortir d’un coup !
  • La fatigue. La journée a été longue, et les ressources d’attention ou de patience sont épuisées. Le réservoir est vide.

Déjà, sur le chemin, l’énervement se fait sentir, les enfants cherchent à provoquer une dispute, la porte de la maison s’ouvre violemment, les sacs sont balancés, on se parle sèchement et à la moindre contrariété l’enfant explose, pleure, chouine, râle. Nous nous agaçons, levons le ton et c’est l’engrenage pour toute la soirée !

Ce scénario du retour catastrophe résonne ?

Bonne nouvelle, avec quelques ajustements on peut accompagner ces transitions et changer complètement la dynamique.

Aborder différemment les retours

Passer d’une forme d’urgence…

Souvent porté par notre soif de partage et de connexion nous nous précipitons dans une forme d’urgence.

pour démarrer une discussion

« Alors, ta journée ? », « Qu’est-ce que tu as fait ? », « C’était bien ? », « Ça a marché le contrôle de maths ? », « Raconte cette sortie ! », « Et à la récré ? », « C’était bon à la cantine ? », « Qui était là à la fête ? », « Vous avez fait quoi ? »…

On espère que ces échanges vont nous rapprocher et aider les enfants à relâcher la pression. Mais en réalité, cette avalanche de questions pourtant bienveillantes, peut être vécue comme une intrusion ou une source de stress supplémentaire. L’enfant, déjà submergé, n’est pas forcément en état de répondre tout de suite à son retour. Cela peut provoquer un blocage, un agacement ou même une explosion émotionnelle, surtout si la journée a été éprouvante.

Pour mieux se rendre compte de ce que l’enfant peut ressentir rien de mieux que de « changer d’angle » , comme nous invite à le faire Fanny Vella.

Dessin de Fanny Vella – auteur de « Et si on changeait d’angle ? »


pour faire les devoirs rapidement

Enchaîner directement sur le travail scolaire peut sembler logique, plus tôt c’est fait, plus tôt on est tranquille. Là encore, la temporalité joue contre nous. Le cerveau de l’enfant, saturé après une journée de sollicitations, n’est pas immédiatement disponible pour se remobiliser.
Résultat, frustration des deux côtés, tensions, blocages…et une soirée qui démarre sur de bien mauvaises bases.

Dans ce cas particulier des devoirs, si cela entraine des luttes intenses au sein de votre famille, nous avons conçu une formation spéciale pour vous sortir de ce cercle vicieux.

pour évacuer les émotions

Souvent parce que nous avons à coeur de ne pas laisser souffrir les enfants ou parce que nous ne comprenons pas, une colère ou un silence prolongé peuvent être minimisés ou ignorés. On ne prend pas le temps de nommer ce qui se vit ou on cherche à solutionner pour soulager. Au contraire, cette émotion, qui n’aura pu s’exprimer, va revenir taper à la porte… encore et encore.

Pour appronfondir ce point, rien de plus parlant qu’un extrait des excellentes BD d’Art-mella.

Ces attitudes qui partent toutes de l’envie de bien faire s’avèrent finalement contre-productives pour servir notre souhait de passer une bonne soirée en famille.

…. à de l’apaisement par des rituels

Et si, le secret c’était de s’accorder un vrai temps de transition pour les petits comme pour les grands ?

En s’offrant un sas de décompression, on se donne l’opportunité de souffler et de retrouver son équilibre émotionnel, pour mieux se reconnecter.

Ce moment est essentiel : il marque le passage d’un environnement contraint et souvent intense à un espace plus libre et sécurisant. Pour que ce retour se fasse en douceur des rituels simples et constants qui servent de transition sont un outil puissant.

Un enfant qui rentre à la maison ne redevient pas instantanément disponible pour échanger ou se plier aux attentes familiales. S’il semble renfermé, grognon ou au contraire surexcité c’est un besoin d’adaptation. Mettre en place des routines douces permet à chacun de retrouver ses marques avant de passer à la suite de la soirée.

Et en tant que parent, prendre aussi ce temps de respiration, c’est s’assurer d’aborder la soirée avec plus de sérénité et de patience. Un sas de décompression bien pensé, ce n’est pas une perte de temps, c’est la clé d’une ambiance familiale plus apaisée.


Des rituels pour un retour à la maison réussi et une fin de journée plus sereine


Le retour à la maison est donc un moment clé qui peut influencer toute la soirée. Bien accompagné, il permet d’éviter les tensions et de créer une atmosphère sereine et agréable.

Voici quelques rituels inspirés de notre fiche ressource, à adapter selon les envies et les besoins. L’essentiel est de laisser à chacun la liberté de choisir ce qui lui convient le mieux à cet instant précis.

Partager son état d’énergie est un rituel aidant

Dire aux autres quel est le niveau de notre réservoir affectif après notre journée est un cadeau que l’on peut se faire et leur offrir.

Pour celui qui partage, en avoir conscience va permettre de choisir des stratégies adaptées pour remonter ou maintenir le capital.
Pour l’entourage cela met dans un autre état d’esprit de savoir à l’avance si les ressources sont basses par exemple. On comprend mieux certaines réactions et on va adapter notre comportement en conséquence sans prendre les choses personnellement. On peut même demander ce qui aiderait. Au passage on développe l’empathie !

Concrètement on peut simplement prendre l’habitude de verbaliser que son réservoir est à 4/10 par exemple ou bien le matérialiser sur une sorte d’échelle et pourquoi pas l’ajuster dans la soirée.

Un livre peut aider à présenter cette notion de réservoir affectif aux enfants « as-tu rempli un seau aujourd’hui ? » .
👉🏻 Pour ceux qui voudraient approfondir vraiment cette précieuse notion il y a notre capsule de l’été sur ce thème.

Déposer ses émotions et son vécu

Au fil de la journée, nous avons tous traversé des évènements provoquant des émotions agréables ou désagréables. Le retour à la maison est l’occasion de déposer notre bagage émotionnel.

Cela peut se faire de différentes manières :

  • Simplement instaurer une discussion autour des émotions. « Quelqu’un veut partager une émotion ressentie dans la journée ou comment il se sent là tout de suite ?« 
  • Mimer son humeur du moment : un jeu qui permet de se connecter tout en s’amusant.
  • Tenir un journal des émotions en écrivant un mot-clé ou une phrase.
  • Dessiner son émotion ou la représenter sur un bonhomme pour la situer dans le corps.
  • Associer une image à son émotion : « si mon émotion etait une couleur ce serait… « , « si c’était une météo ce serait… »

En associant l’émotion à l’évènement déclencheur on peut choisir de déposer une situation désagréable pour s’en alléger ou bien au contraire prendre conscience de ce qui nous met en joie pour le cultiver.

Il n’y a pas de règle : on peut partir de l’événement pour identifier l’émotion, ou à l’inverse, analyser l’émotion pour en trouver l’origine.

Exprimer ses émotions n’est pas évident , en réalité, ça s’apprend. Avoir un support peut grandement aider à reconnaitre, partager ses émotions mais aussi à écouter celles des autres.

Prendre conscience de ses besoins et trouver des stratégies pour les nourrir


Une fois que les émotions sont posées et l’énergie reconnue, il devient plus facile de prendre conscience de ses besoins pour le reste de la soirée . Cela peut-être un besoin de calme, de se reconnecter à soi, de mouvements, de détente…
De ces besoins découleront des stratégies pour la soirée.

Là encore pour se comprendre en profondeur il est utile de développer son vocabulaire et sa conscience. Pour cela on peut s’aider de livres , de listes ou de supports comme nos cartes besoin.

Partager une gratitude

Vous pourriez aussi apprécier utiliser notre fiche pour cultiver les gratitudes en famille 🙂 . Je vous invite à lire notre article qui explique comment cette pratique peut conduire à un état profondément soutenant et nourrissant.

Choisir une activité de connexion lors de ce retour à la maison

En fonction des besoins on peut choisir une activité à faire seul ou à partager : lire une histoire, faire un câlin, une respiration, un massage, un petit jeu, jouer dans le jardin, dessiner…
Pourquoi ne pas lister ensemble les possibles pour s’y réferrer ou bien les inscrire sur de petits morceaux de papier et se laisser porter par le hasard si le côté ludique vous plait ?

Transformez vos soirées dès ce soir, grâce à notre fiche ressource

Et si c’en était fini dès aujourd’hui des retours à la maison redoutés ?

Grâce à notre fiche ressource, vous pouvez commencer à intégrer ces petites routines dans votre quotidien. La fiche vous guidera pour mettre en place des moments de transition sereins et apaisants. Les cartes qui l’accompagnent sont conçues pour susciter la discussion. On peut les piocher au hasard, les sélectionner à l’envi ou même inventer ses propres cartes.

Envie de mettre en place ces rituels chez vous ?

👉🏻 Téléchargez notre fiche ressource avec des idées pratiques pour des soirées plus sereines !

Mode d’emploi pour ces rituels de retour à la maison

Je vous encourage à participer au rituel au même titre que les enfants. Tout le monde bénéficie de ce sas.

Un autre conseil est de créer une ambiance dédiée à ce moment du retour à la maison. Peut-être pourriez-vous choisir un endroit douillet, toujours le même. Pourquoi ne pas s’installer en cercle sur un tapis ou des coussins ? Choisir une certaine lumière ? Une petite musique apaisante ? Faites vous plaisir en investissant ces rituels de la façon qui vous ressemble !

Choississez en famille la routine que vous voulez utiliser ou bien laisser chacun choisir celle qui lui parle le mieux. Mélangez- les, n’en faites qu’une ou plusieurs, gardez la même plusieurs jours ou changez-en, inventer la vôtre : tout est possible.

Vous l’aurez compris : ce qui compte, c’est à la fois la qualité de présence et le fait de s’alléger en mettant de la conscience et du partage dans les ressentis ! Petits et grands en bénéficient !

Conclusion

Pas de fatalité ! Le retour à la maison n’est pas nécessairement une source de tension ou de stress. En intégrant ces rituels à la routine du soir, on offre à toute la famille une bulle de respiration et une transition plus fluide entre l’extérieur et le cocon familial. Ces petits gestes, répétés avec constance, instaurent un climat apaisant et rassurant. Chaque petite étape fait la différence, et dès ce soir, vous pourrez instaurer une nouvelle dynamique, apaisée et joyeuse.

Dites-nous en commentaire ce qui marche bien chez vous et ce que cela change !

Ça vous arrive de sentir que la journée commence mal et de ne pas savoir comment inverser la tendance pour que l’ambiance s’améliore ?

On a eu un cas concret dimanche dernier, suite à un réveil non sollicité… On avait l’impression de patauger dans une morosité dont il semblait impossible de s’extraire. Comment, dans ces moments-là, faire basculer l’ambiance pour retrouver un peu de joie en famille ? Ça a été notre défi, et on a mis un peu de temps à y arriver !

J’ai donc envie de poser ça ici, en espérant que ça puisse vous aider vous aussi à voir comment retrouver la bonne humeur quand la journée commence mal.

Et ce qui me pousse encore à prendre le temps de le faire, c’est que ça colle parfaitement avec le thème du mois de la « farandole des blogs« , créé et organisé ce mois-ci par Gaëlle, de oeuf-poule-poussin. (Si le sujet vous intéresse, allez au moins lire son article sur l’anatomie de la poule et de l’oeuf… de quoi apprendre pas mal en famille !)

Un dimanche qui commence mal

Que s’est-il donc passé dimanche dernier pour que notre journée commence mal ?

Vous vous en doutez : on a été réveillé par les enfants ! C’est banal, c’est normal, mais c’est pesant.
Pour deux raisons. D’une part, parce que la fatigue est réellement l’ennemi du parent positif, d’autre part, et c’est ça le plus insupportable pour moi, parce que nos enfants savent bien, depuis des années, que le respect du sommeil des autres est super important pour nous !!

C’est un thème sur lequel on travaille depuis qu’ils sont petits, et plutôt avec succès, en vrai !

Je me souviens d’une époque où ils avaient bien appris à sortir de leur chambre pour aller dans le salon, et se référer à la liste des jeux compatibles avec le matin.

Aujourd’hui, il n’y a plus ces listes en place, parce qu’on s’attend à ce qu’ils aient l’âge d’y penser seuls (11 et 13 ans quand même…).

Et, si on est honnête, ils savent effectivement descendre doucement et fermer la porte du salon. MAIS – et c’est là que ça me rend folle – ils n’ont pas vraiment intégré le fait d’adapter les gestes hors de la routine à ce qu’il se passe dans la maison.

Dimanche dernier, donc, Anatole est à la douche, et Léon va lui parler… Ils sont de bonne humeur, et rient… sauf qu’il est 8h10, et que la salle de bain est proche de notre chambre : je me réveille.

Une mauvaise humeur qui s’installe

Le problème va bien sûr plus loin que ça.

Parce qu’en vrai, je pourrais être réveillée à 8h10 (qui n’est pas du tout une heure choquante pour moi, même le week-end), et réagir positivement, me réjouissant de la perspective d’un dimanche cocooning.

Sauf que je ressasse…

1e erreur : ressasser

Ben oui, ça tourne en boucle dans ma tête : « C’est pas possible qu’ils fassent pas gaffe à notre sommeil, comme ça ! »
En fait.. c’est possible : la preuve !

« Mais ça fait des années qu’on en parle, quand est-ce que ça va vraiment changer ?? »
« J’en peux plus de répéter ! »

En fait, plus je tourne avec ces pensées, et plus ma mauvaise humeur se confirme.
Je me sens à la fois énervée et démunie.

2e erreur : mettre sous le tapis

Bon. Pas la peine de rester là-dessus, on va essayer de changer les choses. Nico et moi avions prévu d’aller courir, ça va nous faire un moment ensemble, et nous changer les idées. C’est parti !

Sauf que… surprise : faire semblant de rien et changer de sujet tout en me lançant dans une activité qui ne me plait pas (soyons honnête, courir… bref.), ça ne change pas vraiment mon humeur.

Je laisse Nico parler, et ma fatigue ne m’encourage pas à être bien à l’écoute.
Au bout d’un moment, c’est entre nous que les tensions apparaissent… et je renonce à la fin de la course.

3e erreur : déplacer sa mauvaise humeur

Lorsque nous nous retrouvons, un peu plus tard, autour du petit déjeuner, ça ne va pas beaucoup mieux.

Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre, et l’usure que Nicolas exprime se transforme en débat sur l’éducation.
Et voilà comment notre mauvaise humeur se transporte dans notre couple, n’arrangeant évidemment pas les choses, ni pour l’ambiance, ni pour la manière d’aborder la question. La tentation est en effet facile de conclure qu’on se dispute à cause des enfants, que tout est de leur faute.

4e erreur : s’enfoncer

Une erreur proche de la première, mais qui va plus loin : avec tout ça, j’ajoute de nouvelles raisons pour encourager ma mauvaise humeur. Je me raccroche à tout ce qui me justifier que j’ai raison de me sentir comme ça, sans chercher à changer quoi que ce soit.

Dans ma tête, j’entends un résumé de la situation : « C’est vraiment un dimanche pourri ! »

Déclic : il faut faire quelque chose !

En vrai, il ne « FAUT » pas.
Je pourrais très bien rester dans cette humeur, m’isoler pour la journée, et c’est tout.
Mais je VEUX faire quelque chose.

Mon déclic est lié au temps qui passe : d’un côté, ça fait maintenant des heures que je m’embourbe et que je ne suis pas bien ; d’un autre côté, il reste encore bien plus d’heures dans cette journée, et je n’ai pas envie qu’elles ressemblent aux premières !

Je respire, je réfléchis. Je sais que je peux décider de ce que je veux faire dans ces circonstances. C’est à moi de décider et d’agir si je ne veux pas rester dans cet état.

Les solutions pour transformer l’ambiance

A partir de là, j’ai 3 choix qui s’offrent à moi. Ou du moins, ce sont les 3 choix auxquels je pense.

1- je prends une vraie grosse pause pour me ressourcer. Ça m’évite d’entrer dans l’escalade.

2- je demande aux enfants qu’on se pose ensemble pour discuter de la situation

3- je choisis de lancer un truc loufoque et joyeux pour changer la dynamique complètement

Ce que je me dis à ce moment-là, c’est :

La pause ne me suffira pas dans cette situation, puisque ça fait déjà un moment que l’épisode a eu lieu et que la course, la marche seule, le petit déjeuner ont eu peu d’effet.

J’aimerais être en mesure de lancer un truc joyeux, mais ça pose 2 problèmes :

  • je ne m’en sens pas capable à ce moment-là
  • je ne suis pas d’accord pour juste lâcher prise sur ce sujet

Mon chemin à suivre est donc clair : on va commencer par l’idée 2, et ensuite on verra si 3 devient accessible !

Solutions « réflexion & communication »

Ça tombe bien, on a réussi à redescendre un peu dans notre couple, et les enfants arrivent.

Je lance donc : « Bon, est-ce que vous pouvez vous asseoir s’il vous plait, et qu’on discute, parce que j’ai vraiment envie de sortir de ça. »

Léon et Anatole nous rejoignent dans le salon.

Nico et moi expliquons ce qui nous pèse.

Je précise : « Au delà du réveil en soi, je me rends compte que j’interprète ça comme un manque de respect, un manque d’attention aux autres. Et pour moi, c’est important qu’on fasse attention les uns aux autres ! »

On écoute ce qu’ils font déjà, et on valide les progrès réels qu’on a souvent du mal à voir quand on est sous l’effet de la colère. Déjà, ça fait du bien.

On partage aussi que ce n’est pas suffisant pour nous, que ce sujet nous use. Que ça a également des conséquences sur notre attitude par rapport à eux. Une espèce de ressentiment qui ne nous donne pas envie de faire des efforts à notre tour. Et qu’on n’aime pas ressentir ça…

Et on en arrive à cette phrase-clé, nécessaire dans toutes ces conversations : « Qu’est-ce qu’on peut faire ? »

Finalement, il est décidé que les garçons vont préparer des affiches à mettre dans les zones où le silence est de mise le matin, pour être sûrs de ne pas oublier.
Ça ne va pas être top pour la déco, mais si ça peut régler cette question… on est prêt !

Ouf. Je sens que ça nous a fait du bien. C’est apaisant de se sentir écouté, et pris en compte.

Suis-je prête à la suite ?

Solutions « fun et joyeuses »

Pas immédiatement, non.
J’ai d’abord besoin de passer par la case 1, celle du moment de ressourcement. Mais cette 3ème voie n’est plus très loin.

Puisque l’ambiance est plus légère, on va pouvoir parler du menu, et prévoir un jeu !

Chez nous, les jeux de société ont une place de choix. Pas de week-end sans jouer.

Ouf. L’ambiance change, et la journée est transformée !

Cas pratiques plus faciles : astuces

Comme vous l’avez vu, ce dimanche matin n’a pas été simple pour moi. Les solutions « funs et joyeuses » pour changer d’ambiance n’avaient pas forcément leur place.

Mais que ça ne vous empêche pas d’y croire !

J’ai en effet en tête des moments où nous avons pu changer les choses, et je vais vous transmettre ces quelques astuces avant de terminer cet article.

La porte magique

La 1e fois que j’ai eu cette idée de « porte magique », c’était il y a des années, alors que nous visitions une ville avec Oscar et Alice (Léon était bébé). Ils se cherchaient l’un l’autre, et on sentait la tension qui montait. La balade n’était alors agréable pour personne.

On s’est arrêté, et j’ai dit : « Bon. On s’installe dans une dynamique dans laquelle on va juste rester bloqué si on continue. Je propose donc qu’on décide consciemment de changer les choses. On va se dessiner une porte magique, ici. On passe à travers la porte et l’ambiance change, c’est ok ? »

Etrange comme on retrouve alors son pouvoir d’action… Je pense que c’est le fait d’avoir eu tous envie de changer les choses : on a passé la porte, et c’était tout différent !

Depuis, je ressors de temps en temps la porte magique… avez-vous déjà essayé ?

La ré-entrée en scène

Dans certains cas, ce n’est pas tant les émotions qui montent que le fait qu’on sent que c’est parti de travers.

Une réflexion qui a été mal interprétée, une réponse qui ne se justifiait pas… on ressent presque immédiatement du regret, de l’ordre de « attends, je voulais pas dire ça… », ou même « attends, tu voulais pas dire ça ! ».

Alors, j’aime bien essayer de juste recommencer, tout simplement.

Je dis quelque chose de l’ordre de « J’ai l’impression qu’on a bifurqué sans s’en rendre compte. Je te propose qu’on recommence. », et je sors de la pièce. Physiquement.
Puis je re-rentre et recommence avec ma phrase de départ, éventuellement ré-adaptée si c’est moi qui ai fourché.

Ce que j’aime dans cette solution, c’est qu’elle transmet bien le droit à l’erreur et la possibilité de ré-essayer.
Toutes les compétences se travaillent, y compris les compétences sociales !

Et puis, c’est suffisamment « décalé » pour créer un nouveau départ en soi.

Le « splash » jaune et/ou rose

Cette dernière astuce nécessite un préalable.

Vous connaissez « La couleur des émotions » ? Ce livre avec le monstre des couleurs et la petite fille qui l’aide à faire le tri dans ses émotions ?
Dans le livre, chaque émotion est reliée à une couleur. En l’occurence, celles qui m’intéressent :

  • le jaune pour la joie
  • le rose pour l’amour

et depuis qu’Anatole est petit, je lui fais parfois des « Splash » jaunes et/ou roses.
Quand il était en petite section, c’était même une tradition quand je le posais à l’école.
J’annonce la couleur – littéralement !- : « je prendre le rose », je fais semblant de ramasser une grosse quantité de « quelque chose », je la soulève et la renverse au dessus de sa tête en disant « splash ! »

Ça peut sembler incroyable, mais ça marche ! Mon fils se sent alors plus joyeux, et plus aimé.

Alors, encore aujourd’hui, quand je le sens un peu down, je lui propose un spash… et ça l’aide !

Le reset musical

Celui-ci, il est plus pour moi-même ! C’est parce que j’adore chanter… Alors, me mettre de la musique entrainante sur laquelle je peux chanter, ça me permet de changer d’humeur rapidement.

Dans mon top, j’ai par exemple : « Résiste » de France Gall, ou « Dancing queen » d’Abba.

Le gros avantage, c’est que non seulement ce sont des chansons entrainantes, mais c’est une manière très efficace de me mettre dans une bulle (sonore en l’occurence) qui m’isole de ce qui peut se passer autour pour me reconnecter à mes ressources internes.

Ensuite, c’est un peu comme si tout changeait de couleur autour de moi !

Conclusion : On ne contrôle pas tout, mais on peut toujours choisir notre énergie

Voilà, ce que je voulais vous transmettre aujourd’hui : certaines journées commencent mal, et c’est comme ça.

Parfois, on est fatigué, irrité, et rien ne se passe comme on voudrait.
Mais ce qui compte, ce n’est pas tant le fait que ça démarre mal… c’est ce qu’on décide d’en faire.

En prenant du recul et en identifiant nos options, on peut sortir de la spirale négative et recréer du lien.

Que ce soit en prenant un moment pour souffler, en ouvrant une discussion sincère avec nos enfants, ou en choisissant une approche plus légère et ludique, il y a toujours une porte de sortie vers une meilleure ambiance.

Bien sûr, ça ne fonctionne pas toujours en un claquement de doigts.
Il faut parfois du temps, et certaines méthodes marchent mieux que d’autres selon le contexte.
Mais l’important, c’est d’avoir des outils à tester et de se rappeler qu’on a du pouvoir sur la dynamique familiale.

C’est comme pour quand on sent qu’on bascule trop souvent dans les cris : avoir des clés est fondamental !

Et vous, avez-vous une astuce préférée pour transformer une journée qui commence mal ?

En prenant l’habitude de cultiver la gratitude en famille , on peut non seulement améliorer notre bien-être personnel mais aussi renforcer la connexion avec nos enfants. On favorise ainsi un environnement familial harmonieux. 

Qui, pris dans le tourbillon de la vie, n’est pas déjà passé à côté des petits moments qui font toute la richesse de l’existence ? Et si vous appreniez à transformer ces petits moments en une source de bonheur durable ?

A force de cultiver la gratitude au sein de la famille, cela deviendra bien plus qu’un simple ressenti. L’habitude se transformera en un véritable état extrêmement nourrissant et soutenant.

Installez-vous confortablement et laissez-vous guider vers ce qui va bien plutôt que de rester captifs des pensées négatives qui, malheureusement, prennent naturellement le pas si on ne « fait » rien.  

Note : cet article a été écrit par Emilie

La gratitude, c’est quoi au fond ? 

La gratitude n’est pas simplement un mot ou un geste. C’est une manière de vivre et de percevoir le monde, d’adopter un état d’esprit particulier. C’est se connecter pleinement à l’instant présent à travers les (pas si petites) choses de la vie. 


La gratitude a un effet profond sur notre santé mentale et physique. Ses bienfaits sont prouvés par des études scientifiques . La pratique de la gratitude augmente les niveaux de dopamine et de sérotonine, les hormones du bonheur.

Plus on y prête attention plus elle se développe. A cette fin je vous explique les 4 perspectives pour en tirer le meilleur. 

La gratitude envers la vie

Je ressens de la gratitude pour ce rayon de soleil sur ma peau, pour la beauté de ce paysage, pour avoir croisé par hasard mon amie dans cette salle de spectacle immense, pour le fait de pouvoir marcher et randonner…

La gratitude envers une autre personne

Ce sont tous les cas où l’on a envie de dire merci à l’autre. Je ressens de la gratitude envers mon partenaire pour l’éclairage qu’il m’a apporté, pour ce joyeux moment passé avec mes enfants, pour l’écoute ou le service rendu d’un ami. 
Je peux choisir d’exprimer cette gratitude à mon mari, mes enfants ou aux personnes concernées, et vous devinez intuitivement l’impact que cela peut avoir 😉 . 

La gratitude envers soi-même

Voilà un cas qu’on oublie souvent à cause de la croyance reçue qu’il faut être humble, se faire passer après… alors qu’il est tellement important de se remercier. Je peux ressentir de la gratitude pour être à l’écoute de mon corps et faire une sieste, pour le temps que je prends pour me former, pour oser faire ce petit pas qui me sort de ma zone de confort… 

La gratitude d’une autre personne envers moi

Enfin, il y a la manière dont on reçoit la gratitude de quelqu’un.
Prenons-nous bien le temps de l’entendre, de la goûter ou la balayons-nous rapidement d’un « ce n’est rien ! » ? 
S’arrêter sur ce qui se cache derrière cette gratitude, sur ce qui pousse l’autre à nous dire merci, peut réellement nous faire du bien. 

Astuce pour augmenter les effets de la gratitude en famille

Dans tous les cas, l’effet est encore plus fort si on l’exprime bien sûr, mais aussi si l’on parvient à relier la gratitude au besoin nourri derrière.
Quelques exemples :
Quand je discute avec mon compagnon je nourris par exemple mon besoin de clarté
Devant un magnifique paysage, je nourris peut-être mon besoin d’émerveillement.
Si je reçois un remerciement, je sens que mon besoin de contribuer est comblé.
Lorsque je me forme, je cultive mon besoin d’apprentissage…


Les bienfaits de la gratitude pour les adultes : voir la vie avec de nouvelles lunettes.

Les parents mènent souvent une vie trépidante entre les responsabilités professionnelles et familiales. Il est essentiel de trouver des moments pour se recentrer, se reconnecter à soi et se ressourcer. La pratique régulière de la gratitude en famille et de soi à soi est une manière simple, mais puissante, de le faire.

Inventaire de quelques bénéfices.

Augmenter le bonheur

lPrendre conscience des petites choses qui nous apportent de la joie contribue à augmenter notre bien-être général. 
C’est Tahar Ben Shahar professeur à Harvard qui nous l’enseigne. Je vous en parlais déjà dans mon article « Développer notre capacité au bonheur » : l’un des premiers conseils qu’il donne dans son livre Apprendre à être heureux est… le rituel de gratitude dont il parle dans cette vidéo !

Réduire le stress et les tensions

Dans un monde souvent stressant, la gratitude agit comme un véritable bouclier contre l’anxiété. En recentrant notre attention sur ce qui va bien, nous réduisons les pensées négatives et anxiogènes.

Renforcer la résilience 

La gratitude est un excellent outil pour développer la résilience. En effet, en nous concentrant sur ce que nous avons, plutôt que sur ce qui nous manque, nous nous donnons la force de traverser les moments moins faciles. 

Renforcer la connexion avec soi-même et les autres

En utilisant un rituel de gratitude, nous devenons plus conscients ce qui nous aide à nous sentir plus connectés à nous-mêmes et par conséquent à ceux qui nous entourent. Cela crée des liens plus forts et plus authentiques.

Les effets de la gratitude sur les enfants : un pilier pour leur développement émotionnel

On devine comme c’est un cadeau précieux d’enseigner cette pratique aux enfants pour leur bien-être émotionnel et leur développement personnel.

Petite liste non exhaustive des bienfaits.

Cultiver l’émerveillement

Nous vivons souvent dans un monde où la rapidité, le culte de la performance, l’accès à « tout tout de suite » mettent à mal les enfants. La gratitude entretient une forme de ralentissement et d’émerveillement en invitant à voir et apprécier un sourire, un geste, un moment. 

Favoriser l’empathie

Apprendre à être reconnaissant aide les enfants à développer de l’empathie. Ils prennent conscience de ce qu’ils ont et deviennent plus sensibles aux besoins et aux émotions des autres.

Affiner la connaissance de soi

En musclant leur capacité à ressentir des moments de gratitude de toute nature, les enfants apprennent à mieux reconnaitre ce qui les met en joie, qui les nourrit, qui les fait vibrer. Une vraie boussole pour avancer dans la vie ! 

Renforcer la confiance en soi et l’esprit de croissance

En notant leurs réussites , les moments de bonheur de leur journée, leurs essais et tentatives même encore infructueux, les enfants renforcent leur confiance en leurs capacités. Cela les encourage à continuer à progresser en célébrant aussi bien chaque petite victoire que chaque effort et expérience.

La gratitude en famille : des effets contagieux et pourquoi pas une pratique collective ? 

On en a l’intuition, cette pratique vertueuse ne peut qu’avoir un effet apaisant sur l’ambiance dans la famille. 
L’un des grands atouts de la gratitude c’est que ses effets sont contagieux. 
Si chacun, parent comme enfant, se sent bien, il aura plus facilement accès à des pratiques et des comportements qui faciliteront la coopération et la connexion dans la maison . 

La pratique collective : de nouveaux bienfaits

Pour enrichir encore la longue liste de bénéfices personnels, on peut également partager nos gratitudes en famille.

Favoriser la joie

Chaque membre se sent valorisé, aimé pour ce qu’il est, et cette dynamique nourrit la confiance et le bonheur au sein de la famille.

Nourrir la culture familiale

Quand chacun prend le temps de partager ce qu’il a apprécié dans sa journée, cela devient un moment privilégié pour se connecter les uns aux autres et créer des souvenirs heureux.

Cultiver des valeurs importantes

L’empathie, la bienveillance, la reconnaissance, l’émerveillement, la poésie, la beauté, l’humanisme, la reconnaissance, l’appartenance… 

Des pistes pour agir concrètement

 Il existe de nombreuses façons d’intégrer la gratitude dans la vie familiale. 

Ce qui compte pour que cette pratique devienne un véritable mode de vie c’est la régularité sur le long terme.

Pour cela de petites actions faciles mais significatives suffisent.
Voici quelques suggestions :

  • Partager un moment de gratitude quotidien :  autour de la table du diner ou au coucher.
  • Créer un « bocal de gratitude » : pour y glisser régulièrement des petites notes qu’on prendra plaisir à relire pendant des moments particuliers.
  • Écrire des mots de remerciement : un petit billet adressé à un parent, un enfant ou un frère/une sœur, peut avoir un impact profond et durable.
  • Organiser un moment spécial gratitude : par exemple un apéro où chaque membre partage ce qu’il apprécie chez les autres membres de la famille.
  • Créer un album ou un tableau de gratitude : Un espace où sont affichés des photos, messages ou symboles de gratitude.

Des outils clé en main pour commencer tout de suite !

Chez Les 6 doigts de la main, on aime que la théorie et les intentions se transforment en changements effectifs dans vos familles.
Ce qui compte, c’est de vous accompagner à cheminer petit pas par petit pas vers le point de rencontre de votre famille , cet endroit où les relations sont apaisées et joyeuses.

C’est pourquoi nous avons conçu pour vous des outils spécifiques.

La fiche des gratitudes en famille

👉🏻 Téléchargez gratuitement la fiche de gratitude « Mes trésors du quotidien » que nous avons créée pour vous. 

Vous pourrez vous l’approprier et l’adapter à vos besoins, votre environnement et vos envies.
Il est possible de l’utiliser à votre rythme, quotidiennement, ou à la semaine.
Vous pouvez choisir d’en avoir une par membre de la famille ou une collective.
Dans ce cas chaque fleur est dédiée aux gratitudes d’une personne et celles en plus sont reservées aux gratitudes vécues à plusieurs.

Utilisez-la au moment qui vous convient : le matin, en journée, au coucher…
Notez-y vos moments de bonheur, vos petites victoires, une attitude qui vous a touché…  

Plastifiez-la pour la réutiliser ou préférez en faire un « livre de vos gratitudes ».

Affichez-la simplement dans un endroit stratégique pour vous rappeler de démarrer régulièrement une discussion.

Ce simple rituel deviendra rapidement un moment précieux pour célébrer les petits bonheurs et renforcer la complicité familiale.

Nos capsules d’activités

Si ce sujet vous tient particulièrement à coeur, pour aller plus loin, vous pouvez aussi acheter à petit prix notre duo de capsules : pleine conscience et gratitude. Deux concepts qui se nourrissent l’un de l’autre.

Dans ces capsules on trouve des explications théoriques et des activités adaptées aux enfants.
Elles sont idéales pour modéliser et transmettre nos valeurs tout en s’amusant.

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Conclusion

La gratitude est une émotion simple, mais d’une puissance incroyable.

Qu’elle soit pratiquée individuellement ou en famille, elle permet de renforcer les liens affectifs, de réduire le stress et de cultiver un émerveillement constant.
En faisant de la gratitude une véritable philosophie, chaque membre de la famille peut découvrir une nouvelle manière de vivre, plus joyeuse, plus harmonieuse et plus connectée.


Commencez dès aujourd’hui et observez les bienfaits que cela peut avoir sur votre bien-être familial.

Dites nous en commentaire ce pour quoi vous vous emerveillez et comment la gratitude « infuse » dans votre famille.