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La joie comme intention… ou comment l’ambiance familiale peut changer par un simple changement de priorité !

Il y a quelques semaines, je vous parlais de mon envie de mettre la joie en priorité dans ma famille.

Retour sur cette expérience, qui s’avère particulièrement efficace !

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Cependant, si vous préférez lire, en voici la retranscription.

Ma réflexion sur la joie

Ici Coralie, du blog 6 doigts de la main, pour avancer ensemble sur le chemin de la parentalité positive.

Lors de mon dernier podcast, je vous parlais de la joie. Et je partageais avec vous le fait que j’avais envie de la mettre plus dans mes priorités au quotidien dans nos relations familiales.

Je m’étais en effet fait la réflexion qu’en avançant sur le chemin de la parentalité positive, j’avais réussi à apprendre comment être beaucoup moins en conflit avec mes enfants, j’avais réussi à leur apprendre également à être moins en conflit entre eux, et que l’ambiance à la maison en avait été changée. Et que malgré tout ça, j’avais envie d’aller plus loin, pour non seulement avoir des relations plus calmes, mais également plus joyeuses.

Et je vous avais promis de faire un retour là-dessus, et de vous dire comment ça s’était passé.
Alors voilà, c’est mon objectif aujourd’hui : quel a été l’impact de cette réflexion ? Ai-je réussi à fixer la joie comme priorité ?

Tout a changé !

En fait, c’est vraiment intéressant de voir à quel point un simple changement d’état d’esprit peut changer les choses. Je ne vais pas vous dire que depuis que j’ai décidé de me focaliser sur la joie, tout a changé.
Je ne vais pas vous dire que, du jour au lendemain, la joie a été omniprésente dans mon foyer. Non, tout n’a pas changé, ceci d’autant moins que je n’ai pas réussi à garder cette joie en tête tous les jours.

Cependant, les jours où elle était effectivement présente dans mon esprit, la dynamique a été différente. Alors, j’y ai réfléchi et j’ai cherché à l’analyser un peu. Comprendre ce que ça avait vraiment changé.

Déjà, noter très clairement la responsabilité qu’on a, nous, en tant que parents, sur l’ambiance familiale.
Bien sûr, les enfants en ont une également ; bien sûr, leur comportement a une influence ; mais notre façon de réagir à ce comportement peut également tout changer. J’en étais déjà persuadée, cependant, je vois que ça peut aller encore un cran plus loin avec cette idée de joie.
Parce que c’est, comme je l’ai dit au début, certains jours mon seul état d’esprit qui décide de se focaliser sur la joie qui fait que mon attitude est différente, et que l’ambiance est différente.
Parce que, oui, j’ai vu des ambiances différentes les jours où j’étais vraiment focalisée dessus.

Comment ça s’est traduit concrètement ?

D’abord,

le premier point,

il est très clair, c’est que j’ai choisi de me remplir de la joie que j’observais. C’est à dire que, au lieu de considérer que lorsque mes plus jeunes enfants exprimaient leur joie, c’était.. on va dire normal, et me comporter moi « comme si de rien n’était », j’ai eu une démarche consciente de me remplir de leur joie, de rire avec eux, d’essayer de comprendre ce qui les enthousiasmait et de m’enthousiasmer avec eux.

Et ça, déjà, c’est fort, parce que ça m’a permis d’entretenir ma propre décision.

C’est à dire que, d’aborder les choses avec joie, et de trouver encore plus de joie en la puisant chez eux. Finalement, c’était eux qui remplissaient mon réservoir.

Ce premier point-là, je pense que tous les parents de jeunes enfants peuvent le vivre.

C’est moins évident chez les enfants plus grands, qui n’ont pas la même manière d’exprimer leur joie, cependant c’est quelque chose à chercher également, se réjouir de ce qu’ils partagent, au lieu de facilement considérer que ça a peu d’intérêt.

Le deuxième point

est plus personnel, et j’imagine qu’il se déclinera différemment, selon les parents et le caractère de chacun. Parce que nous sommes tous des adultes différents, face à des enfants différents. Mais surtout des adultes différents. Et chez moi, il y a un grand besoin de contrôle. C’est d’ailleurs un thème que nous avons déjà abordé, lorsque nous avons parlé de comment notre personnalité influence celle de nos enfants, et que nous avions fait l’analyse de la carte dominante.

Alors, pour choisir la joie au dessus de ce besoin de contrôle, ça m’a demandé du lâcher-prise.
Le lâcher-prise, c’est sûrement plus facile pour certains parents que pour d’autres ! Et, dans la théorie, je sais que le lâcher-prise est important, je l’ai déjà mis en place à de multiples reprise, et j’y repense régulièrement. Mais cette fois, au lieu de choisir le lâcher-prise, j’ai choisi la joie, et le lâcher-prise est venu naturellement.

Etrangement, ça a été, du coup, beaucoup plus facile. Parce que, du coup, ce n’était plus un choix « négatif », c’est à dire un choix de ne pas voir quelque chose, de ne pas prêter attention à un comportement qui m’aurait déplu, de ne pas me battre pour, comme lorsqu’on choisit ses batailles, ce qui est très important ; ca a été au contraire un choix positif.

Je choisis la joie.

Et évidemment, naturellement, ça veut dire que, lorsque mes enfants se sont levés de table pour montrer le dernier enchaînement de danse, avec la chanson qui va avec, qu’ils ont apprise pendant leur cours de sport, je n’ai pas eu besoin de m’imposer de ne pas réagir au lever de table pour ne pas me battre, j’ai savouré le partage de la chanson, le rire des autres, et effectivement, le fait de se lever de table à ce moment-là n’avait aucune importance !

Ca a été un lâcher-prise naturel. Ca ne veut pas dire que les règles ne doivent pas exister, ça ne veut pas dire qu’on ne va pas revenir dessus, mais ça veut dire que l’on choisit ses priorités. Je peux vous dire que chez nous, les diners où je suis arrivée avec une posture d joie ont été réellement différents !

Enfin,

le troisième point,

c’est que j’ai cherché à mon tour à créer de la joie. Et ça, oui, ça me demande encore un effort, parce que ce n’est pas mon caractère naturel forcément, mais il y a eu plusieurs moments où j’ai plus facilement basculé dans une parentalité que l’on qualifie de ludique, pour ceux qui connaissent, dans laquelle on prône le jeu avec l’enfant, non seulement pour se défaire de situations de conflit, ce que je faisais déjà, mais également en dehors de tout contexte, simplement comme moyen de connexion.

Alors, le jeu comme moyen de connexion, c’est quelque chose que, chez nous, on utilise beaucoup, de façon tranquille, encore une fois. C’est à dire que nous faisons beaucoup de jeux de société. Mais, cette fois, j’ai mis en place également du jeu plus vivant. Des jeux de chatouilles, des jeux de semi-bagarre, des moments où l’on danse, des choses qui ne me viennent pas forcément naturellement, mais qui permettent également de changer l’ambiance.

Et c’est drôle de voir à quel point c’est facilement suivi ! On commence avec un enfant, et puis ils s’y mettent tous. Et alors moi qui ai des enfants d’âges différents, puisque l’aîné a 15 ans, et le dernier 4, je peux vous dire que dans ces moments-là, les écarts d’âge s’effacent ! C’est assez magique.

Quelle est la leçon à retenir de tout ça ?

C’est le fait qu’on peut effectivement avoir une influence sur la façon dont les choses se passent par la simple posture dans laquelle on se met.

De nouveau, ce n’est pas une baguette magique, parce qu’il y a des jours où je suis plus stressée que d’autres, où je suis plus fatiguée que d’autres, et où la joie me viendra moins naturellement, mais le fait de l’avoir à l’esprit peut réellement changer les choses.

Et dans cette démarche, une astuce toute simple :

Avant de rentrer chez moi, j’y réfléchis. Je pose mon intention, dans les 2 minutes qui précèdent le moment ù je passe la porte. Je ne cherche pas à enchainer les choses, à être encore sur mon téléphone,etc. Non, pendant ces 2 minutes, je respire,  je souris, et je pose mon intention de joie. La suite en découle naturellement. Même si j’ai encore parfois besoin de m’y reconnecter.

Je ne peux donc que vous conseiller de faire la même chose. De réfléchir à la priorité pour vous, et, si c’est la joie, comme ça l’était pour moi ces dernières semaines, et, j’espère les prochaines semaines également, connectez-vous à cette intention avant de rentrer chez vous, et essayez de la garder présente. Et voyez la différence.

Si vous pensez que dans cette démarche, ce podcast peut aider d’autres parents, n’hésitez pas à le partager.
Et n’hésitez pas à me laisser un commentaire pour me dire comment la joie a pu être mise en place chez vous.

A bientôt !

Note : cette notion d’intention m’a paru tellement efficace que c’est devenu la première astuce de mes « 39 astuces d’éducation positive« . A vous de découvrir les 38 autres !

La semaine dernière, le lendemain des 11 ans de ma fille Alice, je me suis lancée un défi, celui de passer un moment particulier avec elle, tous les jours.

Retour sur la notion de 6 minutes

Lorsque j’ai partagé ce défi sur le blog, certains d’entre vous ont été surpris, voire choqués de ces “6 minutes”. Comment peut-on envisager ne passer que 6 minutes avec son enfant ??

Comment passer si peu de temps avec elle peut-il constituer un défi ?
Je comprends. Et je désire revenir sur cette notion.

Bien sûr que je vois ma fille plus de 6 minutes par jour.
Et nous parlons. Mais pas toujours, ou du moins pas toujours bien.

Les diners sont interrompus par tous. Les horaires de chacun ne se correspondent pas.
Alors, j’admets bien volontiers que je ne lui consacre pas quotidiennement un moment en tête à tête.

Je sais, c’est triste. Mais c’est un fait. J’accepte ce qui est. Je ne suis pas parfaite, loin de là. Je ne fais pas tout ce que je voudrais faire, loin de là. Mais j’avance. Je persiste et progresse. Et c’est cela qui compte.

Je peux basculer dans les explications. Parler de la difficulté d’avoir 4 enfants d’âges si différents. Et ce ne serait pas faux. Mais ce serait quand même une excuse, n’est-ce pas ? Parce qu’après tout, tout dépend des priorités que nous nous fixons !

Alors voilà. Partant de notre situation, ce défi correspond justement à une priorité.
6 minutes exclusives. Sans autre enfant, sans interruption, sans téléphone. 6 minutes au minimum que je tacherai de libérer même les jours où je crois ne pas les avoir.

Parce qu’à travers ces 6 minutes, je dis à ma fille qu’elle fait partie de mes priorités.

Et que, même lorsque la gestion du quotidien me happera, et qu’entre le bain et le diner, arrivera l’heure du coucher sans que je m’en sois rendue compte, je me débrouillerai pour séparer un moment pour elle. Tous les jours.

Comment cela s’est-il passé, au quotidien ?

Jours 1 et 2

Le jour 1, donc, comme je l’avais noté, je me suis contentée d’écouter Alice. Elle m’a parlé de l’école, de ses profs. J’étais contente de l’écouter.

Le jour 2 a été très similaire. Elle avais eu un moment de mauvaise humeur et me l’a raconté. Et, encore une fois, je me suis contentée d’écouter. Sans apporter de solution, juste écouter.

Je sais que sans ces quelques minutes, elle aurait gardé sa mauvaise humeur passée pour elle-même. Et j’étais contente d’avoir eu l’opportunité de l’entendre.

Ces 2 premiers jours, j’ai eu la curiosité de regarder combien de temps avait duré notre échange. 9 minutes. Les 2 fois.

Jour 3

Nous décidons cette fois d’utiliser notre temps partagé pour terminer le projet que nous avions commencé pendant le week-end : la remise en état de son pouf berlingot !

L’année dernière, nous avons cousu un pouf berlingot ensemble, et cette année, il nécessitait réparation et re-remplissage. C’est donc ce que nous terminons ce soir. Alice est toute contente que ce projet n’ait pas traine (pour une fois, pense sa mère qui se sent à moitié coupable de cette tendance…)

Jour 4

Alice choisit cette fois de prendre le livre que nous lisons ensemble. Nous avons en effet régulièrement un livre en cours, que nous lisons ensemble (enfin… que je lui lis !) de manière très irrégulière. Au départ, c’était réservé à la fin de nos cours de français. Et puis, c’est devenu autre chose.
Petit moment de lecture tranquille dans sa chambre, donc.

Jour 5

Pas d’hésitation aujourd’hui : nous reprenons le livre dans l’après-midi ! Et comme nous sommes toutes les deux bien happées par l’histoire, et que les garçons jouent tranquillement, nous passons en fait une demi-heure à lire !

Jour 6

Pas de jour 6 : Alice rentre de chez sa copine, chez qui elle a passé la journée, juste quand  son père et moi sommes prêts à sortir…
“Pas grave, me dit-elle, on a passé un long moment ensemble hier !”

D’habitude, elle n’aime pas qu’on sorte.
Est-ce que ces moments partagés, qui lui assurent une attention exclusive, même limitée, rendent le reste plus facile ?

Jours 7 et 8

De nouveau, Alice choisit de lire.
C’est que nous sommes vraiment prises par notre histoire !

Ces séances lecture durent environ un quart d’heure.
Le lundi soir, la lecture se fait blotties l’une contre l’autre dans mon lit.

C’est que je m’envole le mardi, pour 9 jours.
Le matin, j’avais discuté avec elle et son père, et ce dernier s’est porté volontaire pour prendre le relai en mon absence et passer quotidiennement 6 minutes avec elle.
J’espère qu’ils apprécieront leurs moments partagés !

Ce que j’ai pensé de cette première semaine

Finalement, ces 6 minutes étaient effectivement sous-évaluées, puisque nous avons chaque soir passé plus de temps ensemble.
Qu’importe. J’aime l’assurance que ces minutes me donne.
J’aime que ma fille sache qu’elle aura ce moment.
Et cela a été beaucoup plus simple que je ne l’envisageais.

J’ai hâte de savoir comment ma semaine d’absence se sera déroulée, et je me réjouis de reprendre mon défi lorsque je rentrerai !

Et chez vous, comment ça se passe ?

Comme expliqué précédemment, Elizabeth Crary, auteure de Arrête d’embêter ton frère, laisse ta soeur tranquille, considère que pour éviter les disputes dans la fratrie, il s’agit surtout de développer 4 compétences relationnelles fondamentales. On pourrait même dire que ces disputes représentent une opportunité de les développer ! Comment ? C’est ce que nous allons voir.

Compétence relationnelle n 1 : Développer le sentiment d’appartenance

Les enfants ont un besoin vital de se sentir appartenir, d’appartenir au groupe.
(Rq: cela fait d’ailleurs écho aux nécessités de base dont nous avons pu parler…)
Pour les plus jeunes, cela passe par le regard du parent, qui valide le fait d’appartenir à la cellule familiale. S’il est nécessaire pour obtenir le regard du parent de désobéir aux règles, alors c’est ce qu’ils feront !
Plus tard, si ce sentiment n’est pas assouvi, il peut être la raison pour l’enfant de rejoindre une bande…
Il est donc naturel de chercher de l’attention, à nous de leur enseigner que nous ne sommes pas les seuls à pouvoir répondre à ce besoin : frères et soeurs, amis, peuvent aussi être des sources d’attention.

Le rôle des parents

Bien sûr, c’est fatigant, parce que le besoin d’attention de l’enfant est parfois inextinguible. Mais cela vaut la peine d’essayer d’y répondre. Sinon, l’enfant risque fort de préférer l’attention négative que pas d’attention du tout, ce qui, réfléchissons-y, sera encore plus fatigant pour nous !
Les tout petits ne peuvent comprendre que nous ne répondions pas de suite à leur besoin, pour les plus grands, la réponse peut être différée.

Il existe maintes manières de donner son attention. A nous de choisir de le faire de la façon qui nous convient, que ce soit simplement par un geste tendre, ou par une activité partagée, avant que l’enfant nous y oblige en tirant les cheveux de sa soeur…

Utiliser le parentage STAR

(Je rappelle que le parentage STAR est une méthode en 4 étapes développée par l’auteur de ce livre, Elizabeth Crary. Je l’ai découverte à la lecture de ce livre, et ai écrit un article spécifique à ce sujet.)

Dans cette partie, l’auteure brode à partir d’exemples pour appliquer la méthode STAR, tout en gardant en tête les compétences à développer, et le stade de développement de l’enfant.
Impossible de bien expliquer cela sans entrer dans les exemples eux-mêmes.

Premier exemple :
Le garçon qui enfonce son doigt dans le ventre de son petit frère bébé, jusqu’à le faire pleurer

S : Stop et mise au point
Ce garçon est dans une situation typique de manque d’attention, puisque ses parents sont tres pris par le bébé.

T : Trouver des idées
Eviter le conflit : ne pas laisser les enfants seuls ensemble
Remarquer et valoriser les comportements positifs : “J’ai remarqué que tu avais caressé le bras de ton frère, as-tu vu son sourire ?”
Décider de la manière dont je veux que l’enfant demande : “Si tu as besoin de moi, dis “câlin” et j’arrêterai ce que je fais pour t’en faire un.”
Proposer un choix : “Quand tu veux de l’attention, tu peux venir sur mes genoux, ou me montrer quelque chose”
Réduire les conflits en donnant de l’attention chaque jour : pendant la sieste du bébé par exemple.
Reconnaître sa frustration, son sentiment : “C’est frustrant de devoir me partager.” “Parfois, tu te sens mis de côté…”
Clarifier les limites : “Touche délicatement. Tu as le droit de vouloir être avec moi, ce n’est pas une raison pour embêter ton frère.”
Enoncer une conséquence : “Touche délicatement. Si tu fais pleurer ton frère, je le prendrai dans mes bras et quitterai la pièce.”

Ce qui m’a marquée dans cette étape, et qui m’a donné l’envie de la recopier ainsi, c’est le nombre d’idées et de pistes. Pour vraiment améliorer l’ambiance de la famille, il faut non seulement avoir développé des compétences et des habilités qui nous permettent d’avoir les bonnes idées, mais également se donner le temps de chercher les solutions, comme on l’avait déjà commenté.

Quelques notes personnelles à la lecture de cette liste d’idées
On retrouve ici certaines des habiletés apprises dans nos lectures précédentes (c’est rassurant, on ne part pas complètement de zéro !), en particulier : la validation des sentiments bien sûr (voir premier chapitre de Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent), le choix (voir chapitre 3, ou les choix, les choix, les choix), les limites sous la forme positive (voir des règles plutôt que des limites).

A : Agir concrètement
Il faut à présent mettre toutes ces idées en pratique. Pendant une période au moins, s’efforcer à vraiment lâcher ce qu’on fait pour répondre quand on entend “câlin”, valider le sentiment, donner de l’attention. On n’essaye pas encore d’entrer dans la méthode de la conséquence, on se donne d’abord la possibilité de supprimer la cause du problème.
Pendant cette période, il faudra être attentif à ce qui se passe, noter les changements, et bien sûr, faire en sorte de ne pas remettre les enfants en situation de conflit.

R : Revoir et corriger
Au bout d’environ une semaine, faire le point. Voir si ces changements d’attitude ont eu l’effet attendu. Si le problème perdure, cela ne veut pas dire qu’il faudra abandonner, mais ce sera le moment de mettre la conséquence en place.

J’aime le fait que l’auteur inclue cette dernière étape dans sa méthode, cela me fait penser à ce qu’on avait noté à propos de la démarche de résolution de problème, pour laquelle Faber et Mazlish avaient bien ajouté cette étape dans leur livre Parler aux ados pour qu’ils écoutent, les écouter pour qu’ils parlent, dans lequel figure un chapitre qui s’y consacre.

Deuxième exemple :
Le garçon qui dérange sa grande soeur en train de dessiner de façon répétitive.

S : Stop et mise au point
Je note que ce comportement n’est là que depuis que la grande soeur va à l’école : elle a envie d’un moment tranquille quand elle rentre, et son frère au contraire, l’a tellement attendue qu’il veut jouer avec elle de suite.

T : Trouver des idées
Reconnaitre les sentiments
Jouer avec le petit frère à l’heure de retour de l’école
Lui proposer d’inviter un ami ou d’appeler sa grand-mère
Rappeler la règle : Chacun respecte les besoins des autres.
Donner l’exemple (“Ma fille, j’aimerais bien passer un moment avec toi, tu voudrais jouer aux billes avec moi ?”)
Rappeler qu’il faut respecter la réponse
Peut-être leur demander si un système type 15 minutes seuls, puis 15 minutes ensemble leur conviendrait.

Note : La seule idée que je décide ici de ne pas recopier, c’est celle qui consiste à récompenser le garçon quand il n’embête pas sa soeur. J’ai lu maintenant pas mal de choses contre les méthodes de récompenses. Je sauterai donc systématiquement ce qui s’y rapportera dans ce livre.

On peut également soulever le cas du renforcement positif : ne pas oublier de saisir les opportunités de noter le comportement respectueux du garçon lorsqu’il apparait : “J’ai vu que tu avais très envie de jouer avec ta grande soeur, et que tu l’avais quand même laissée faire son dessin sans la déranger. Ca n’a pas dû être facile, cela requiert de la volonté !”  Sur ce thème, je commence à me poser de plus en plus de questions. Pour être honnête, c’est une méthode que l’utilise encore, mais je m’interroge.  Je pense que c’est en fait très subtil, et j’attends d’en apprendre plus pour en parler mieux.

Et bien sûr, ne pas oublier les dernières étapes :
A : Agir concrètement
R : Revoir et corriger

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