Cette fois, le chapitre aborde notre façon de nous exprimer pour obtenir la coopération des enfants.
Enfin, donner des ordres ne fonctionne pas toujours bien (ah bon ?), probablement parce que l’enfant ne fait que subir l’ordre.
Est-ce un manque de respect de lui imposer ainsi des actions sur lesquelles on ne lui demande aucune participation à la décision, à la réflexion ? Je ne sais pas s’il faut aller jusque là, mais ce qui est sûr, c’est qu’on obtient une meilleure coopération en adoptant des modes de communication qui laissent l’enfant prendre la décision.

Les suggestions du livre en ce sens :
1.  Décrire ce que l’on voit, ou décrire le problème
« Il y a une serviette mouillée sur le lit. »
2. Donner de l’information
« La serviette mouille ma couverture. »
3. Le dire d’un mot
« La serviette. »
4. Décrire ce que l’on ressent
« Ca ne me plait pas de dormir dans un lit mouillé ! »
5. Ecrire un mot
« Merci de me pendre. » (au dessus du porte-serviette)

Ainsi, dans le cas de la description… Chez nous, à la place de « Va mettre ton pyjama », on entend à présent « Je vois un petit garçon tout nu ! » Ca suffit à ce que Léon (3 ans) en tire les conséquences qui s’imposent, et décide seul d’aller mettre son pyjama !

Pour retrouver l’article du livre

parler

Avant tout, les enfants, comme toute personne, ont besoin de se sentir écoutés.
Ainsi, la meilleure façon de mettre en place une bonne relation, c’est de mettre en place d’abord une bonne écoute.
Abandonnons nos réponses qui nient purement et simplement le sentiment exprimé par l’enfant (« tu ne peux pas avoir faim, on sort de table ! »), qui le minimisent (« C’est rien ! »), celles qui sont emplies de philosophie (« Tu sais, dans la vie… » – ça, c’est bien mon genre…), et passons plutôt à des réponses d’empathie.

Pour cela, le livre nous propose 4 méthodes :
1- Ecouter avec attention
Prêter une oreille distraite, tout en regardant son téléphone ou en faisant pratiquer son piano à l’autre enfant, ce n’est pas vraiment écouter…
2- Répondre par une parole seulement
C’est tout bête : se garder de répondre sur le fond, et recevons juste le sentiment.
« J’en peux plus de mon frère !
– Vraiment ? »
L’enfant parlera seul et fera sa propre analyse de la situation si on lui laisse l’espace de le faire, ce qui ne sera possible que lorsqu’il aura exprimé l’émotion. Il n’est pas encore prêt à entendre « Qu’est-ce que tu lui avais fait ?? »
3- Donner un nom au sentiment
« Tu devais être furieux ! » ou « Je vois que tu es triste. »
4- Lui accorder ce qu’il veut dans l’imaginaire
« Ce serait bien si on pouvait avoir du chocolat à tous les repas ! »

Aussi étrange que ça puisse paraître, ça marche !!

J’ai été bluffée moi-même par nos retours d’expérience, tant sur l’écoute active, que sur le fait de concéder dans l’imaginaire.

Dans le même chapitre, ils proposent une idée d’expression créatrice : celle de dessiner ses sentiments. (surtout sa colère).
Là encore, j’ai essayé !

Pour retrouver l’article du livre

parler

(Note : cliquer ici pour voir les autres livres de ma bibliothèque)

parlerVoici le premier livre que je lis de Adèle Faber et Elaine Mazlish.how-to

En version originale : How to talk so kids will listen and listen so kids will talk

Ce n’est pas le premier qu’elles ont écrit, mais le plus célèbre.

Notre dernière année au Mexique (2013/2014), je faisais partie d’un club de lecture de parents, organisé par la psychologue de l’école, qui chaque mois nous conseillait un livre d’éducation.
Nous nous retrouvions ensuite pour en discuter.
C’était très intéressant, à ceci près qu’un livre par mois, c’était trop pour avoir le temps d’intégrer les concepts et les mettre en pratique !

De mon côté, j’ai raté la session de janvier, pour cause d’accouchement le 31 décembre…
Bien m’en a pris, parce que la session portait sur le livre qui a le plus plu au groupe !
Réflexion surprenante ? Non : je l’ai quand même acheté, et je savais que j’allais avoir plus de temps pour bien le lire…

Et effectivement, un changement de pays plus loin, début 2015, je me suis mise à lire Cómo hablar…

J’y ai consacré plusieurs mois, et y ai appris plein de choses !!

Mon goût pour les livres sur l’éducation était né avant, mais c’est vraiment à la lecture de celui-ci qu’il s’est affirmé !

Table des matières :
Chapitre 1 : Aider les enfants aux prises avec leurs sentiments
Chapitre 2 : Susciter la coopération
Chapitre 3 : Remplacer la punition
Chapitre 4 : Encourager l’autonomie
Chapitre 5 : Utiliser les compliments
Chapitre 6 : Aider les enfants à se dégager des rôles qui les empêchent de s’épanouir (ou comment décoller les étiquettes)
Chapitre 7 : Réunir toutes ces connaissances

(Pas de lien vers le chapitre 7, qui est bref et ne nécessite pas plus de prise de notes.)

Si le livre vous intéresse :

parler