https://i0.wp.com/les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2025/05/rando-solo-scaled.jpg?fit=2048%2C1536&ssl=115362048Nicolehttps://les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2020/07/logo-horizontal-small-300x218.pngNicole2025-05-09 12:32:222025-05-13 15:12:55Rando solo
Quand Sophie, une grand-mère attentive, m’a contactée avant les vacances, elle s’inquiétait d’un déséquilibre entre ses petits-enfants : deux cousins jouaient toujours ensemble… en laissant le troisième de côté.
Résultat : tensions, disputes, et un sentiment d’exclusion difficile à vivre pour tous.
Dans cet épisode, je vous partage notre échange qui revient sur :
les conseils que je lui avais alors donnés
ce qu’elle a mis en place concrètement
les résultats qu’elle a observés
Un retour d’expérience précieux, plein de bon sens et de douceur, qui peut vous inspirer si vous êtes confronté·e à des situations similaires dans votre famille.
➡️ Comment prévenir les exclusions dans les jeux d’enfants ?
➡️ Quel cadre poser pour favoriser des relations plus équilibrées ?
➡️ Et comment aider un enfant à trouver sa place, sans forcer les choses ?
Bonne écoute !
Liens vers les Podcasts :
— Pour écouter ces contenus audio, il vous suffit de cliquer sur Play — ou d’aller sur votre plate-forme de podcast —
Écoutez et abonnez-vous !
Ne manquez plus les nouveaux épisodes des6 doigts de la main ! Rejoignez le podcast et abonnez-vous sur votre application préférée :
https://i0.wp.com/les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2025/05/Encourager-les-enfants-a-jouer-ensemble-scaled.jpg?fit=1793%2C2048&ssl=120481793Nicolehttps://les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2020/07/logo-horizontal-small-300x218.pngNicole2025-05-02 12:38:242025-05-02 12:38:27Comment encourager les enfants à jouer ensemble ?
« Tu devrais le punir ! », « C’est pas juste, il n’a rien eu ! »
Quand un enfant réclame une punition — pour lui ou pour les autres — il ne cherche pas forcément à faire du mal ou à créer un conflit. Il exprime bien souvent une logique qu’il a intégrée depuis longtemps : faire une erreur = être puni.
Et si, en tant que parent, on commence à s’éloigner de cette logique pour adopter une éducation plus respectueuse… cela peut être déstabilisant pour lui. Il ne comprend plus vraiment comment les choses fonctionnent.
Dans cet épisode, je vous propose d’explorer deux questions essentielles :
➡️ Pourquoi un enfant réclame-t-il une punition ? Qu’est-ce que cela révèle de sa vision du monde, de la justice, de la relation ?
➡️ Et surtout, comment répondre à ces demandes, sans céder à la punition ni balayer ce qu’il ressent — pour l’aider à entrer dans une nouvelle manière de vivre ensemble.
Liens vers les Podcasts :
— Pour écouter ces contenus audio, il vous suffit de cliquer sur Play — ou d’aller sur votre plate-forme de podcast —
Écoutez et abonnez-vous !
Ne manquez plus les nouveaux épisodes des6 doigts de la main ! Rejoignez le podcast et abonnez-vous sur votre application préférée :
https://i0.wp.com/les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2025/04/enfant-reclame-punition.jpg?fit=1151%2C1534&ssl=115341151Nicolehttps://les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2020/07/logo-horizontal-small-300x218.pngNicole2025-04-07 12:31:112025-04-24 16:51:00Quand un enfant réclame des punitions
Depuis que j’ai emprunté le chemin de l’éducation positive, j’ai senti que le rythme était une question qui revenait régulièrement. Une de mes phrases-clé d’ailleurs (que les parents qui suivent ma formation Point de Rencontre + connaissent bien), c’est : « La parentalité positive est une question de rythme. »
Pendant ces vacances, nous avons choisi de ralentir. Cela nous arrive parfois. Et j’ai envie de le partager avec vous. D’abord pour vous en expliquer les raisons, ensuite pour vous montrer à quoi ça peut ressembler.
NOTE : cet article sera complété au fur et à mesure de nos vacances – mais seulement quand j’en aurai le temps ! (Vous l’aurez compris, je ne m’impose rien…)
Ralentir, un choix à contre-courant
Anecdote : une incompréhension classique sur le fait de ne pas avoir le temps
Hier soir, je donnais une conférence en ligne sur le thème « Encourager la coopération ». L’une des participantes m’a demandé comment prendre le temps d’accueillir les émotions des enfants lorsqu’on n’en avait pas le temps.
Alors… d’abord il n’est pas forcément nécessaire d’avoir le temps pour accueillir… il s’agit d’abord de changer les mots qu’on emploie. Remplacer par exemple le « C’est pas grave ! » en « Ah oui, je comprends que tu n’aies pas aimé. »
Mais, c’est vrai, souvent la parentalité positive impose un autre rapport au temps. On en parlait déjà dans l’article « Question de ryhtme : ralentir ? » qui évoquait les concepts de slow life, ou de slow parenting.
S’en est donc suivi un échange autour du rythme. Pas le temps. Ralentir. C’est vrai que c’est dur dans notre société actuelle, qui pousse à un rythme effreiné, je l’admets bien volontiers !
Cette participante me dit qu’il n’est pas possible pour elle de ralentir. Pas possible. Elle rentre du travail à 20h, et à ce moment-là, il faut juste que les enfants aillent au lit. C’est comme ça. Sauf que… elle explique ensuite qu’elle ne travaille pas le mercredi, et qu’elle passe sa journée à les amener à gauche et à droite pour leurs activités…
Un choix délibéré
Et c’est là qu’on comprend qu’il y a aussi une question de choix.
Ces parents ont effectivement fait le choix de « remplir » le mercredi d’activités. Avec toutes les meilleures intentions du monde. mais au détriment d’un ralentissement.
Je ne dis pas que c’est le mauvais choix, c’est peut-être celui qui leur convient, mais c’est un choix délibéré.
De notre côté, nos enfants n’avaient pas d’activité du tout quand ils étaient petits. Du tout. Et bien sûr, sur un certain point, c’est dommage. Ils n’ont pas appris à jouer au tennis, ou je ne sais quoi qu’ils auraient pu faire.
Mais… ils ont eu le temps de s’ennuyer, de créer, de jouer ensemble.
On ne peut pas tout avoir, et on choisit.
Est-ce que les enfants de cette participante tirent plus de bénéfices de leurs activités que ceux qu’ils tireraient d’une maman plus reposée et présente avec eux le mercredi ? Je n’ai pas la réponse. Mais je sais que « ce n’est pas possible de ralentir » n’est vrai que dans les contraintes que l’on se met.
Le lien avec les vacances
Un moment où on a souvent le choix en tout cas de ralentir ou pas, c’est le moment des vacances.
Nous, on aime bien découvrir de nouveaux endroits, et on n’a pas peur de faire de l’itinérance… on a parcouru énormément de kilomètres avec nos enfants, et ça ne nous fait pas peur.
Mais parfois, il est bon de privilégier autre chose. Le fait de prendre le temps. De laisser de la respiration. De ne pas seulement faire et faire, mais aussi être. Ensemble.
Ça me parait d’autant plus important que pendant les vacances, justement, nous sommes ensemble. Ce qui veut dire que ça permet de partager, mais ça crée également des tensions!
C’est ce que me racontait Laure, et qui l’a poussée à s’inscrire à « En finir avec les disputes dans la fratrie » « Mes enfants se disputaient beaucoup, et c’est souvent pendant les vacances que ça se cristallise parce qu’ils sont ensemble… et c’est dommage parce qu’on a envie de passer des belles vacances ! »
Donc, ce moment de respiration, il fait du bien à tout le monde, individuellement et collectivement !
Sortir du quotidien pour se reconnecter
La première tentation qu’on pourrait avoir, quand on décide de ralentir le rythme, c’est tout simplement d’éviter de partir en vacances ! Et c’est effectivement le choix qu’on fait parfois. On part un peu moins, on s’autorise des moments maison, on rentre un peu plus tôt.
Les préférences des enfants
Il faut dire que nos deux plus jeunes adorent rester à la maison.
Ça leur donne le temps de ressortir les activités qui ne sortent pas toujours, de trainer avec leurs BDs, de jouer dans leur chambre… bref, ils savourent l’absence de rythme et d’obligation !
Donc, ça nous encourage à respecter parfois cette envie.
L’importance du changement d’environnement
Mais on sait aussi que changer d’environnement permet de vivre autre chose !
Donc, si on part, c’est évidemment parce qu’on aime voir d’autres paysages, mais aussi parce que c’est ce qui crée de l’espace pour plus de connexion.
Je suppose que je ne suis pas la seule à vivre ça ! En restant à la maison, on reste dans nos routines et dans nos charges mentales… dans le rangement, les lessives, etc…
Quand on part, tout d’un coup, on est plus libre.
Le cadre inhabituel crée de l’espace et nous permet de partager d’autres expériences.
Les activités choisies
Quand on décide, comme c’est le cas cette fois, de faire des vacances « posées », on fait particulièrement attention au rythme.
On va alterner les journées avec activité (randonnée en particulier… parce que notre destination est juste magnifique !), et les moments de détente, autour d’un puzzle, d’un jeu de société ou d’un livre...
C’est seulement pendant ce type de vacances qu’on choisit une destination, pour y rester le plus de nuits possible. (Comme notre destination est un peu loin, il nous faudra 2 nuits à l’aller, et 1 au retour quand même…).
Ça permet aussi moins de logistique de bagages, de courses, et de se sentir un peu plus vite « comme à la maison » !
Et sur le trajet…
Et dès le trajet (bon ça, en vrai, c’est aussi le cas dans les vacances itinérantes), on commence les activités de connexion, puisqu’on en profite pour lire un livre ensemble !
On a commencé à lire la série « Alma » de Timothée de Fombelle l’été dernier, et on n’a toujours pas fini, parce qu’on le lit avec Alice qui est entre-temps partie à l’université… on en est à la fin du tome 2.
Les tomes 2 et 3 partent donc avec nous, et je me réjouis de les reprendre !
C’est un rituel familial auquel on tient tous depuis des années…
Carnet de bord de nos vacances en Écosse
Nous sommes déjà allés en Ecosse à la Toussaint 2023. Cette fois, notre objectif est clair : on voulait voir l’île de Skye ! On a donc réservé une maison dans un coin isolé de l’île… on va être bien, mais c’est un peu loin, il faut donc compter le trajet dans les vacances…
Mardi 8 avril : route Londres-Lancaster – départ vers 15h30
Un horaire de départ un peu surprenant, mais dû à nos contraintes externes : Nicolas était en réunion à Paris la veille et le matin, et revenait par le train en début d’après-midi.
De mon côté, je travaillais encore mardi matin, avec même une séance d’accompagnement en ligne des parents de Point de Rencontre + pendant la pause déjeuner.
Malgré ça, on a eu une organisation au top !!
Pour commencer, le matin, avant que je me mette à mon bureau, on a réparti les tâches entre Alice, Léon, Anatole et moi. (Pour rappel, au moment où j’écris ces mots, ils sont respectivement 18, 13 et 11 ans).
Entre autres choses, Alice a préparé le déjeuner, et Anatole s’est porté volontaire pour faire des quiches pour le soir, car on savait qu’on n’arriverait pas tôt.
Tout le monde a été super efficace, j’ai été bluffée ! Tellement qu’on avait déjà chargé la voiture à 15h, quand Nico est arrivé.
Le temps qu’il se change, et prenne un café, on est parti vers 15h30, pour 4h de route environ + un arrêt pour charger la voiture (électrique), jusqu’à Lancaster.
Et dans la voiture, on a pu reprendre la lecture d’Alma !
Arrivée vers 20h30 – avec une bonne répartition des rôles. On voit que nos enfants sont rôdés maintenant, et c’est bien agréable.
Pendant qu’Anatole et moi préparions les lits, Nico est allé brancher la voiture et Alice et Léon préparaient la table.
C’était assez marrant de découvrir les quiches qu’Anatole avait conçu avec tout ce qui restait dans le frigo : c’est la première fois que je goûtais des bouts de radis dans une quiche !!
Mercredi 9 avril : route Lancaster-Invergarry – tout en prenant le temps
Ce mercredi est une journée complète de route… mais on trouve le temps pour des pauses.
D’abord, on commence par sortir petit-déjeuner en ville, ce qui nous permet d’avoir un aperçu de Lancaster.
Ensuite, de la route bien sûr, tout en équilibre entre moments lecture tous ensemble, et moment chacun dans son coin pendant lesquels les enfants, principalement, écoutent de la musique.
Ce qui rythme nos arrêts, c’est la charge électrique de la voiture.
Alors, on essaye de calculer et de bien viser. Là, on fait une pause à Glasgow (ça y est, on est en Ecosse !), et on en profite pour
1- déjeuner au restaurant (et rire de l’accent devant lequel on est un peu perdu…)
2- acheter un jeu de société (Anatole n’a pris que de « petits » jeux, et on aime aussi les jeux plus ambitieux, c’est l’occasion d’enrichir notre collection).
Rien de spécial dans notre après-midi, mais nous arrivons le soir dans un genre d’auberge de jeunesse un peu isolée, où l’on dort, après un dîner très basique, dans une chambre familiale.
Episode du choix du lit
Je ne vais pas vous faire croire que tout se passe toujours sans conflit… Bien sûr qu’il y a parfois des tensions !
Ce soir-là, débat autour du choix du lit. Chacun des enfants voudrait prendre le lit qui est au dessus du nôtre, nul doute parce qu’il est un peu original (un lit simple au dessus d’un lit double, avec une échelle/escalier)
Alice, évidemment, se retire très vite de la discussion : à 18 ans, on sait qu’on peut mettre son énergie ailleurs…
Mais Léon et Anatole tournent un peu en boucle dans leurs arguments, et n’arrivent pas à trancher.
J’aime éviter d’intervenir dans ces situations, pour qu’ils trouvent leur propre solution. Mais là, c’est vraiment bloqué. Nico et moi prenons donc une décision : c’est Anatole qui sera au dessus de nous.
Je leur dis quand même que je me sens un peu déçue qu’aucun des deux ne décide que le choix du lit ne vaut pas cette tension… Cela fait probablement réfléchir Anatole qui, pendant que Léon prend sa douche, me dit : « Finalement, je regrette de m’être battu pour ce lit. C’est vrai que ce n’est pas si important ! Je vais le lui laisser. » Quelle n’est pas la surprise de Léon de trouver son frère dans l’autre lit quand il sort de la salle de bain !
Ouf.
Jeudi 10 avril : on arrive sur l’île de Skye !
Le matin
Notre lieu pour la nuit n’est qu’à 2h30 de notre destination, mais nous avons bien l’intention de prendre notre temps pour l’atteindre. Tout d’abord, petit déjeuner tranquille. (et simple)
Puis, tout en entamant le tome 3 d’Alma, on avance donc entre les lochs vers le pont de l’île de Skye.
Premier arrêt impromptu au bord de la route, pour voir la végétation qui se reflète dans l’eau.
Bon sang, c’est tellement beau que je sens comme une montée d’émotion interne ! Ça me fait rarement ça, je vous assure, mais là, clairement, je nourris des besoins de beauté et de grandeur, dont je n’étais même pas vraiment consciente !
On reste un peu au bord de l’eau, et c’est tout bête, mais c’est le vrai début de notre escapade écossaise pour tout le monde. Comme le lancement officiel des vacances !
C’est d’ailleurs au bord de ce loch qu’on prend notre première photo de famille, qui vient en tête de cet article.
On fera un autre arrêt rapide sur le parking d’un château populaire, mais on n’y restera pas. Ça n’a pas, pour nous, la magie de ce loch où nous étions seuls…
On fera un autre arrêt rapide sur le parking d’un château populaire, mais on n’y restera pas. Ça n’a pas, pour nous, la magie de ce loch où nous étions seuls…
On fera un autre arrêt rapide sur le parking d’un château populaire, mais on n’y restera pas. Ça n’a pas, pour nous, la magie de ce loch où nous étions seuls…
Enfin, avant d’aller vers sur Skye, on fait un détour par un village côtier très joli, dans lequel la marée basse nous permet de pique-niquer sur une petite île de la baie.
Quelle chance au niveau temps !! Du vent, certes, mais un soleil magnifique !
Enfin, avant de rejoindre Skye, un détour vers un village côtier, où nous pique-niquons au soleil. Quelle chance au niveau temps !!
Épisode de la place dans la voiture
Dans notre voiture, pendant longtemps, Léon était au milieu (Alice plus grande, et Anatole avait un réhausseur). Maintenant qu’on a enlevé le réhausseur, Anatole a hérité de cette place.
Et parfois, les limites entre les places posent des problèmes : « Tu es trop de mon côté. » « Arrête de te pencher. » etc..
L’un des griefs de Léon, c’est : « Tes jambes doivent rester au milieu. » (mais bien sûr… beaucoup moins de place à cet endroit pour que ce soit vraiment le cas).
Parfois, ça crée des tensions, surtout quand ça fait plusieurs heures qu’on roule.
Et parfois…. c’est magique. C’est l’un de ces derniers moments que je voulais raconter, pour montrer que ça peut arriver et booster ma propre confiance dans le fait qu’on a le droit d’espérer un fonctionnement ultra respectueux et pacifiste.
Léon : « Anatole, comme je n’aime pas que nos jambes soient collées, je viens de décaler les miennes. Je t’en informe pour que tu puisses voir où elles sont et qu’elles restent bien en place. »
Une demi-heure plus tard : « Anatole, je ne peux m’empêcher de constater que nos jambes se touchent, je ne sais pas si c’est toi ou si c’est moi qui ai changé ma position. »
Léon n’est pas forcément complètement calme intérieurement quand il dit ça (on en a parlé plus tard, le soir), mais il sait qu’on parvient mieux à ses fins quand on communique de manière posée et respectueuse.
Et en effet, plutôt qu’une réponse de l’ordre de « Je peux pas faire autrement, j’ai pas de place ! » de plus ou moins bonne foi, il reçoit un « Ah oui, pardon, je les redécale. »
Quel bonheur d’entendre cet échange !
L’après-midi
Ça y est ! Cette fois, en début d’après-midi, nous sommes vraiment sur l’île de Skye. (on remarque au passage que s’exposer à des langues étrangères peut aider à l’orthographe dans notre propre langue . En anglais, si on ne l’entend pas, on voit le « s » de « isle » dont l’existence pointe son nez dans l’accent circonflexe de « île »…)
On passe d’abord par la partie sud-ouest de l’île pour une visite de distillerie (sans Anatole qui n’a pas l’âge…). Enfin, on remonte vers le nord et le cottage qu’on a réservé.
Une bien belle journée !
Vendredi 11 avril : Rando le matin – Relax l’après-midi
Il fait un soleil magnifique sur l’ïle de Skye… ce qui n’est pas toujours le cas !! On va donc en profiter pour faire 2 jours de rando.
Nico et moi, on aime les randonnées. Les enfants sont donc habitués, mais pas toujours fans. Ils nous ont donc fait la demande l’été dernier que nos randos ne fassent pas plus de 10km.
Ce vendredi, c’est une demande à laquelle on peut facilement accéder, car Nicolas a malheureusement une réunion de boulot dans l’aprèm. C’est une manière concrète de limiter le timing.
Je trouve une balade qui ne nécessite même pas de prendre la voiture : nous partons de notre logement vers 9h30 pour aller vers le phare de Neist, à l’extrême ouest de l’île.
C’est une balade relativement facile, 10 km pile, et pas trop de dénivelé, donc moins de 3h. Et le paysage est vraiment beau !
Arrivés sur la presqu’île du phare (bonne descente pour l’atteindre, donc une bonne montée au retour !), les garçons jouent dans les rochers un moment, puis nous repartons.
Avant de rentrer (à presque 200m de la maison), on se pose pour le pique-nique et ça donne lieu à un moment assez drôle, quand Alice nous dit qu’en fait… elle n’aime pas les pique-nique ! (en tout cas pas les sandwichs) Et voilà que chacun dit que lui non plus !!
On décide d’essayer une autre formule la prochaine fois.
Retour à la maison à temps pour la réunion de Nico, et un bon moment détente pour les autres.
Je fais du puzzle (un cadeau d’Alice qui l’a trouvé en dépôt-vente et l’a apporté exprès en surprise), Alice lit, les garçons jouent à Dongeons et Dragons.
Puis Anatole et moi préparons de la pâte à crêpes (ça faisait longtemps que je n’avais pas fait ça…), et on se retrouve tous en fin d’aprèm pour un chouette goûter !
Samedi 12 avril : Rando en 2 temps (… ou 2 balades ?)
Normalement, dans des vacances qu’on veut « posées », on ne fait de vraie excursion qu’un jour sur deux. Mais là, 2 arguments nous poussent à prévoir une grande journée à l’extérieur :
1- la veille, on est rentré en tout début d’aprèm, on a donc eu toute une après-midi tranquille
2- il fait un soleil radieux, et en Ecosse, il faut savoir en profiter !!
Donc : journée rando.
Le plan de la journée
Suite à l’échange de vendredi sur le pique-nique, j’organise une autre version de notre journée : au lieu d’une grande randonnée, j’en prévois deux plus petites.
Le plan est donc : on part relativement vite le matin, on roule jusqu’au point de départ de la belle rando que j’ai prévu (mais pas trop longue), on se pose ensuite dans un restau, puis on fait une dernière balade jusqu’à une plage, avant de rentrer.
Soleil radieuxLa montée nous donne chaudLes enfants courent dans la descenteAlice taquine son père qui a peur quand les enfants s’approchent du bord de la falaise…La plage de Staffin
La plage est un peu une blague : on devrait pouvoir y observer des traces fossilisées de dinosaures… mais on n’y a trouvé que des gens qui cherchaient lesdites traces !!
Le plan de la soirée
Pour la soirée, on se prévoit une sortie spéciale entre grands !
Un peu en avance sur l’anniversaire de Nicolas (le 28), j’ai réservé un super restau de la mer près de là où nous logeons, pour Alice, lui et moi. (Menu trop cher pour emmener Léon et Anatole qui sont encore un peu difficiles sur la nourriture…)
Avant ça, on réfléchit à la soirée des garçons. Le samedi soir, quand on est à la maison, c’est généralement pizza maison. Ils demandent donc des pizzas… qu’on achète surgelées. Pour moi, c’est aussi une démarche de lâcher-prise pendant les vacances.
En tout cas, ils passent une super soirée, et nous aussi (on s’est régalé…) !
Dimanche 13 avril : Petite sortie plage/pique-nique… et dessert au café
Au départ, on pensait qu’il pleuvrait ce dimanche, et… les pronostics se sont éclairés, au moins pour le matin !
Donc : on a prévu une autre sortie, pour découvrir l’une des jolies pages de l’île.
Comme on a pris notre temps le matin, on ne coupe pas au pique-nique… MAIS on a prévu cette fois un pique-nique différent : au lieu du pain à garnir, ce sont des tupperwares de salade de pâtes au pesto (individualisés en fonction de qui aime les poivrons / les courgettes / les cornichons…) que nous prenons à l’abri du vent.
Puis… sauve qui peut !! Les nuages arrivent d’un coup, et on sent qu’on risque de se faire saucer !!!
On repart vite vers la voiture… en riant d’avance de cette anecdote… mais heureusement ce ne sera qu’une averse.
C’est donc peu mouillés finalement que nous rejoignons la voiture, mais on profite quand même de l’anecdote pour s’arrêter au 1er village dans un café pour un dessert thé/gâteau.
Retour à la maison vers 15h, ça nous donne encore un beau moment de détente.
L’occasion d’essayer un nouveau jeu de société : Canterbury. (Pendant qu’Alice essaye de réviser pour ses exams…)
Lundi 14 avril : RIEN !
Cette fois, ça y est : c’est une vraie journée pluvieuse.
L’occasion de dormir un peu plus, et de trainer.
Comme j’aime inclure les infos dans la logistique, je vais les chercher avant le petit déjeuner, et les mets en charge.
Ils nous préparent donc des oeufs, champignons, oignons, saumon fumé, bagels… trop chouette !
Puis, chacun son activité : Nico bouquine, je finis le puzzle que m’avait déniché Alice (et on le laissera sur place), et elle m’aide un peu, entre 2 révisions. Léon et Anatole passent des heures à jouer à « dongeons et dragons » – on peut dire que ces vacances ont bien participé à leur complicité !
Dans l’après-midi quand même, profitant d’une éclaircie, Nicolas, Alice et moi sortons faire une balade le long de la baie (avec des pantalons k-way au cas où…).
Au retour… encore un goûter crêpes !! Autant dire qu’on se fait plaisir !
Mardi 15 avril et mercredi 16 avril : Route du retour
Mardi 15 – 1ère journée de retour
Et voilà… notre séjour touche à sa fin.
On peut dire qu’on aura eu de la chance, et qu’on aura bien profité et du temps, et du repos.
Il nous reste quand même une demande non satisfaite : Anatole voulait aller dans un restaurant de la mer pour manger des moules…
On a donc calculé la route pour s’arrêter charger la voiture à Fort Williams, pendant que nous faisons un super déjeuner poissons/fruits de mer !
Une sacrée pause, mais qui en valait la peine…
On est parti avec de nouvelles quiches pour faire face à toute éventualité, et hésitons pour le dîner… mais on finit dans un restau indien, décidant de garder la quiche pour le lendemain, afin d’arriver plus tôt chez nous.
C’est une chouette manière de terminer ces vacances familiales, et on discute pendant le dîner de ce qu’on a aimés. Un jeu qu’on aime bien faire dans ces cas-là : « les mots des vacances » !
Le soir, nous dormons dans un hôtel avec des chambres qui communiquent, alors Alice vient près de moi pour me lire un bout de « Pride and prejudice » qu’elle m’a donné à lire après l’avoir fini – beau moment de complicité.
Mardi 16 – 2ème journée de retour
Petit déjeuner buffet simple… puis on part.
Le point fort de cette dernière journée sera la lecture d’Alma ! (mais le tome 3 n’est malheureusement pas terminé, même si bien avancé)
Pour le reste, ce sera moyen : arrêt en station avec notre quiche, embouteillages… mais rien de bien grave : arrivée chez nous avant 17h, ce qui permet de pas mal ranger avant de se poser pour la soirée !
J’apprécie de voir combien nous avons progressé dans la logistique de groupe.
https://i0.wp.com/les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2025/04/ecosse-famille-loch.jpg?fit=640%2C480&ssl=1480640Coraliehttps://les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2020/07/logo-horizontal-small-300x218.pngCoralie2025-04-04 16:17:152025-05-13 15:13:04Et si les vacances étaient (vraiment) faites pour ralentir ?
Aujourd’hui, je vous livre une phrase qui nous suit depuis des années, et c’est la suivante :
« S’il était en fauteuil roulant, on lui demanderait pas de courir ! »
D’où me vient cette phrase ? Je ne sais pas. Mais je me vois encore échanger là-dessus avec mon mari Nicolas il y a presque 10 ans, alors que l’on s’agaçait sur le comportement de notre jeune ado Oscar. (22 ans aujourd’hui).
Parmi les traits de caractère adorables de notre bambin… celui de perdre régulièrement ses affaires. Qu’est-ce que c’était agaçant !!
Il nous a fallu du temps pour admettre que c’était vraiment difficile pour lui. Et pourtant… on aurait pu penser qu’avec une mère qui elle-même… hum… bref… on aurait été plus tolérant ! Mais ça restait difficile.
Cette phrase, sur le fauteuil roulant, elle me permettait de me mettre un peu plus dans une posture d’acceptation. C’est de là que je pouvais alors essayer de le soutenir et de l’aider à développer des compétences, plutôt que de basculer encore dans les reproches.
Waouh, ça a été comme une révélation ! Voici ce que je vivais !!
Depuis, tout semble plus simple, (toujours compliqué, hein… mais plus simple quand même) dans ma relation à moi-même et l’acceptation de certains comportements d’Oscar.
Et heureusement, en fait, que ce concept a croisé ma route, parce qu’on peut dire que ça nous aide aussi sacrément avec notre plus jeune, Anatole – 11 ans. Si vous voyiez la vitesse à laquelle Anatole perd le fil de ce qu’il est en train de faire… C’est tellement difficile de ne pas lui renvoyer une image négative de lui-même..
Je comprends bien aujourd’hui que le fait de poser une étiquette sur un enfant puisse faire débat. Doit-on chercher à savoir si l’enfant est TDAH ou pas ? Est-ce que ça ne risque pas de l’enfermer ? Peut-être… et en même temps… j’ai le sentiment que ça nous a vraiment aidés. A intégrer quelque chose. Est-ce qu’on enferme dans une case un enfant qui est en fauteuil roulant ? J’espère que plus vraiment !! Mais on peut en tenir compte pour adapter certaines choses du quotidien.
Voilà pourquoi je vous encourage, si vous vous posez des questions, ou si vous connaissez quelqu’un qui présente un Trouble de l’Attention, avec ou sans Hyperactivité, de voir au moins certaines des interventions du
https://i0.wp.com/les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2025/04/TDAH-date-bleue.png?fit=1200%2C625&ssl=16251200Coraliehttps://les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2020/07/logo-horizontal-small-300x218.pngCoralie2025-04-01 18:22:132025-04-01 18:22:14« S’il était en fauteuil roulant… »
Pourquoi nos enfants défient-ils notre autorité ? Sont-ils vraiment désobéissants… ou simplement désorientés ?
Dans cet épisode, je m’inspire du début du livre L’Autorité bienveillante de Kim John Payne pour explorer cette question essentielle. Trop souvent, nous voyons l’opposition de nos enfants comme un problème à corriger, alors qu’elle peut être le reflet d’un besoin plus profond : celui d’être guidés avec clarté et assurance.
Je vous invite à un voyage au cœur de l’éducation positive, où il ne s’agit pas d’imposer ni de laisser faire, mais de trouver cet équilibre subtil entre fermeté et bienveillance. Parce qu’un enfant qui semble désobéir cherche peut-être simplement un repère solide… et c’est à nous, adultes, de lui offrir cette sécurité.
🎧 Prêt(e) à changer de regard sur l’opposition de votre enfant ? Appuyez sur play !
Liens vers les Podcasts :
— Pour écouter ces contenus audio, il vous suffit de cliquer sur Play — ou d’aller sur votre plate-forme de podcast —
Écoutez et abonnez-vous !
Ne manquez plus les nouveaux épisodes des6 doigts de la main ! Rejoignez le podcast et abonnez-vous sur votre application préférée :
Nos enfants font régulièrement face à des situations qui leur donnent un modèle loin de ce que nous aimerions transmettre. Comment les aider à prendre du recul, à voir les choses autrement, pour éviter que ça devienne également leur norme, sans pour autant repousser et dénigrer les autres ? Une question délicate à laquelle j’essaye de répondre ici.
Liens vers les Podcasts :
— Pour écouter ces contenus audio, il vous suffit de cliquer sur Play — ou d’aller sur votre plate-forme de podcast —
Écoutez et abonnez-vous !
Ne manquez plus les nouveaux épisodes des6 doigts de la main ! Rejoignez le podcast et abonnez-vous sur votre application préférée :
https://i0.wp.com/les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2025/02/expliquer-les-autres-scaled.jpg?fit=2048%2C1536&ssl=115362048Nicolehttps://les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2020/07/logo-horizontal-small-300x218.pngNicole2025-02-11 12:50:032025-02-11 12:50:07Comment leur expliquer les autres ?
En tant que parents, nous faisons de notre mieux pour transmettre des valeurs qui nous tiennent à cœur. Mais nos enfants grandissent dans un monde qui ne reflète pas toujours ces principes. Que ce soit à l’école, chez des amis ou en famille, ils sont exposés à des comportements et des attitudes qui nous échappent.
Dans cet épisode, je partage des exemples concrets de situations que j’ai vécues et qui ne correspondaient pas à ce que je voulais transmettre à mes enfants. On explore pourquoi ces situations peuvent être difficiles à gérer en tant que parent et pourquoi elles soulèvent autant de questions.
👉 Et vous ? Quelles sont les situations qui vous challengent dans l’éducation de vos enfants ? Venez me raconter en commentaire, je suis curieuse de savoir comment vous réagissez quand vos enfants font face à des influences qui ne vous ressemblent pas.
📌 Dans le prochain épisode, je vous expliquerai comment engager la discussion avec vos enfants pour les aider à comprendre et naviguer ces différences.
Liens vers les Podcasts :
— Pour écouter ces contenus audio, il vous suffit de cliquer sur Play — ou d’aller sur votre plate-forme de podcast —
Écoutez et abonnez-vous !
Ne manquez plus les nouveaux épisodes des6 doigts de la main ! Rejoignez le podcast et abonnez-vous sur votre application préférée :
https://i0.wp.com/les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2025/01/ce-quon-ne-controle-pas-scaled.jpg?fit=1393%2C2048&ssl=120481393Nicolehttps://les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2020/07/logo-horizontal-small-300x218.pngNicole2025-01-08 12:27:112025-01-08 15:43:50Ce qu’on ne contrôle pas… mais qu’ils voient
Quand nos parents ont des attitudes qui ne correspondent pas à ce que nous cherchons à transmettre à nos enfants, pas toujours facile de savoir comment réagir !
Voici un cas pratique, et quelques pistes…
Liens vers les Podcasts :
— Pour écouter ces contenus audio, il vous suffit de cliquer sur Play — ou d’aller sur votre plate-forme de podcast —
Écoutez et abonnez-vous !
Ne manquez plus les nouveaux épisodes des6 doigts de la main ! Rejoignez le podcast et abonnez-vous sur votre application préférée :
Si vous préférez lire, en voici également la retranscription.
Bonjour les parents qui cheminent !
Aujourd’hui, je voudrais vous parler de cette situation que vous avez peut-être déjà vécue ou en tout cas, vous êtes nombreux à avoir vécue. C’est celle où nos parents réclament un bisou à nos enfants pour dire bonjour ou au revoir.
Et alors qu’on a appris à nos enfants qu’ils n’étaient pas obligés d’embrasser qui que ce soit, nos parents insistent, voire font du chantage pour obtenir ce bisou. Et on ne sait plus trop comment se positionner par rapport à nos parents qui ne veulent rien entendre, par rapport à nos enfants, à qui on veut apporter de la sécurité, etc.
Comment on fait ?
L’exemple d’une mère face au chantage du grand-père
La raison pour laquelle je vous parle aujourd’hui de cette situation, c’est parce qu’elle nous a été rapportée récemment par un membre de la formation Point De Rencontre, avec sa fille justement, dont le papi lui dit qu’il veut un bisou au moment de partir pour dire au revoir.
La fille qui a déjà été sensibilisée à cette question du bisou et du choix lui répond qu’elle n’est pas obligée de lui faire un bisou en cherchant d’ailleurs l’appui de sa maman. C’est une bonne nouvelle : ça veut dire qu’elle a intégré ce choix. La maman confirme d’ailleurs avec assurance devant son père que, non, elle n’est pas obligée de faire un bisou.
Et le père du coup bascule dans : “Ok, mais dans ce cas, moi, je ne suis pas non plus obligé d’aller te chercher à l’école au lieu que tu ailles à la garderie”. Et la maman, toujours dans l’assurance, dit “Pas de chantage ici. Si c’est comme ça, elle peut effectivement aller à la garderie.” Seulement… la petite fille n’a pas envie d’aller à la garderie. Donc, elle va finir par faire le bisou à son papi !
Comment on réagit, comment on discute avec les parents dans ces cas-là ?
Les enjeux de cette situation
Alors, il y a plein de problèmes dans cette histoire, effectivement, qui peuvent être adressés. Il y a
le problème du consentement, évidemment, dont on peut parler.
le problème de la menace donnée ici par le grand-père qui est ce qui ressemble en fait très précisément à un chantage affectif
et comment mener une discussion pareille avec ses parents, ce qui est aussi un cas très délicat
Donc, j’ai envie de vous parler de tout ça aujourd’hui et vous me direz ce qui résonne en vous, ce qui vous parle et comment vous réagiriez dans une situation comme ça.
Enseigner le consentement dès le plus jeune âge
D’abord, le problème du consentement.
Effectivement, c’est une bonne idée d’enseigner à nos enfants qu’ils ne sont pas obligés de faire des bisous et qu’en tout cas, le fait de dire non est quelque chose auquel ils ont droit.
Et d’ailleurs, vous pouvez aller voir mon article sur le consentement qui détaille le fait que le consentement ce n’est pas limité à l’intégrité physique, c’est aussi le fait de dire non à tout en fait. C’est le fait de respecter le non des autres et le fait d’avoir le droit de dire non et d’être respecté dans ces moments-là, quel que soit le sujet dont on parle.
Donc, un enfant qui dit non à faire un bisou, en particulier, puisqu’on est carrément dans la sphère physique, c’est une bonne idée de ne pas l’obliger pour qu’il sache qu’il a le droit de décider ce qu’il veut faire de son corps et qu’on va le respecter et qu’on ne va pas le forcer. Donc non, il n’est pas obligé de faire un bisou.
L’apprentissage progressif de la liberté de choix
Ça ne veut pas dire pour autant qu’on ne va pas lui apprendre la raison pour laquelle le papi cherche à avoir un bisou. Ça ne veut pas dire qu’on ne va pas discuter de ce qui est chouette dans le fait de s’échanger des bisous.
Ça veut dire qu’il aura toujours le choix de faire ou de ne pas faire en fonction des circonstances et ça, c’est préparer le chemin pour, quand il sera plus grand justement, ne pas tomber dans ces notions de chantage affectif tel que le fait le grand-père ici par exemple.
Préparer l’avenir : le problème du chantage affectif
Imaginons une fille qui ait 15 ou 16 ans et que, si elle est avec son petit ami. Celui-ci lui demande d’aller un peu plus loin et elle dit non parce qu’elle n’est pas prête à ça à ce moment-là. Imaginons qu’il réagisse en lui disant : “Alors, tu ne m’aimes pas en fait…” ou alors : “D’accord effectivement, tu n’es pas obligée, mais moi, je ne suis pas non plus obligé de… [quelque chose qui lui plaît à elle]”. Ça veut dire qu’elle va avoir l’impression que pour avoir ce qu’elle veut ou pour faire plaisir ou pour continuer d’être aimée… elle devra s’exécuter.
C’est pour ça que je trouve que l’exemple du papi est un peu du chantage affectif. Parce que le fait d’aller chercher sa petite fille à l’école au lieu de la laisser à la garderie, c’est aussi le fait de choisir de passer du temps avec elle. On espère, et j’en suis persuadée, que ce grand-père ne va pas seulement chercher sa petite fille pour lui faire plaisir à elle, il va chercher sa petite fille parce qu’il a aussi envie, ainsi que la grand-mère, de passer du temps avec elle. Donc c’est un chouette moment en fait. Et donc, il est en train de lui dire que “si tu ne réponds pas à mes demandes de bisous, je ne serai plus là pour toi.” En fait, c’est un peu ça qu’il est en train de lui dire. C’est pour ça que c’est un chantage affectif.
Donc, on peut s’interroger effectivement sur ce que ça va encourager, développer comme attitude chez la fille quand elle aura 15 -16 ans, si on lui apprend que quand l’autre a la main et qu’il y a du chantage affectif, il faut se plier à son désir pour être aimée. Et on rejoint là la question du consentement.
Discuter avec ses propres parents : un défi complexe
Et en même temps, je sais que cette question du consentement, ce n’est pas la première fois qu’on en parle, et vous en entendez également parler ailleurs. Donc, une des choses dont j’aimerais parler ici, c’est réellement la discussion avec les parents parce que ça, c’est vraiment quelque chose de compliqué et dont on parle moins souvent.
Le choix de préserver l’harmonie familiale malgré les désaccords
Une maman ancrée
C’est une chose, d’avoir des principes, d’être ancré dans ce qu’on veut développer et apporter comme valeur à nos enfants, comme l’est là, cette maman.
Elle est très claire. Elle a déjà enseigné à sa fille qu’elle n’était pas obligée de faire des bisous et la fille le sait. Elle le confirme à sa fille quand elle le demande. Elle explique à son père qu’elle ne veut pas entendre de chantage. Donc, elle est très claire dans ce qu’elle cherche à transmettre.
Une possibilité : prendre de la distance
Et pour autant, quand le père insiste et qu’il dit que pour lui, c’est un bisou et c’est tout, cette mère se trouve un petit peu dépassée sur “comment je fais pour discuter avec mes parents là-dessus”. Parce qu’évidemment, une des solutions, c’est de prendre de la distance avec les parents qui ne suivent pas les mêmes principes qu’elle, de refuser clairement ce chantage-là en expliquant à la fille que tant pis, même si elle n’en a pas envie, il va falloir aller à la garderie pour ne pas tomber dans ce chantage-là.
Mais vous voyez bien qu’il y a quand même plusieurs inconvénients à cette décision.
On peut parler des inconvénients pour la fille qui n’a pas envie d’aller à la garderie, mais on peut parler aussi des inconvénients de la relation de cette maman avec ses parents, de la petite fille avec ses grands-parents. Donc, il y a vraiment des sacrifices à faire pour tenir à ces valeurs.
Chercher plutôt l’harmonie familiale
L’idée, c’est de voir comment on peut faire pour continuer à suivre ces principes et à transmettre ce qu’on veut à nos enfants, sans entrer au clash avec ses propres parents.
Parce qu’en fait, c’est ça qu’on veut. On voudrait plus d’harmonie familiale entre toutes les générations quand c’est possible. Ça ne l’est pas toujours, mais ici ça l’est.
Ici, on est dans une famille dans laquelle il y a déjà quand même pas mal d’harmonie puisque ces grands-parents vont régulièrement chercher leur petite-fille à l’école pour passer du temps avec elle avant de la ramener à la maison.
Et de surcroît, j’ajoute que quand ils partent de là, ils veulent un bisou. Ce qui, certes, nous gêne dans cette situation parce que la petite-fille n’en a pas envie et qu’on ne veut pas la forcer, mais ça veut aussi dire qu’ils sont attachés à cette petite fille.
Donc, c’est vraiment là-dessus que j’ai envie de passer du temps, comment on fait pour discuter avec nos parents quand on a des principes différents.
Comprendre la posture de l’autre
Différencier besoin et stratégie
Ça rejoint un petit peu mon article – si vous l’avez lu – sur le fait de parler du désaccord éducatif dans le couple en fait, c’est-à-dire que dans les deux cas, on est dans un désaccord. Alors certes, on n’est pas dans le couple, on est avec nos parents, mais on est dans une approche qui est différente et donc, on pourrait penser qu’il y a un vrai conflit fondamental.
En réalité, les parents et la maman ont ici des stratégies différentes, mais pas forcément des besoins qui sont très différents.Et quand on arrive à trouver quels sont les besoins derrière les comportements des gens, on arrive beaucoup mieux à s’écouter.
L’impasse du jugement sur le comportement
C’est que la difficulté, là, c’est qu’on a l’impression, si on reste au niveau superficiel, que si la maman dit à son père : “Non pas de ça chez nous . Ces méthodes-là, elles ne sont pas adaptées, ce n’est pas comme ça que je veux éduquer mes enfants, etc..”, on se retrouve avec une opposition claire et franche, avec des reproches sous-jacents sur la méthode des parents. Ça peut même sous-entendre que la façon dont eux-mêmes ont élevé leurs enfants n’était pas adaptée. (et là je vous encourage à aller lire l’article sur « De mon temps… » : nos parents ne comprennent pas la parentalité positive.)
Or, évidemment, on le sait, ils ont fait de leur mieux avec ce qu’ils savaient à ce moment-là. Même s’ils ne se remettent pas en question aujourd’hui. Forcément, c’est quand même compliqué de se remettre en question. C’est toujours compliqué de se remettre en question même quand on est dans une situation de le faire. Ça l’est presque encore plus quand on ne peut pas corriger ce qu’on a fait. C’est quand même plus facile de penser que notre méthode est bonne, parce que sinon, on tombe tout simplement dans la culpabilité.
Donc l’idée n’est pas d’y aller de façon frontale. L’idée, c’est d’essayer de défendre nos valeurs tout en rejoignant l’autre. Et pour ça, on va faire deux choses. Ou plutôt deux fois la même, mais de façon symétrique.
Aller sur la colline de l’autre
La première, c’est qu’on va réellement essayer d’analyser la situation vue de la colline de l’autre, comme on dit en Communication NonViolente.
C’est-à-dire, on se met à la place du grand-père et on voit quelles sont (ce que moi j’appelle) ses raisons positives. C’est un terme qui est un peu du jugement quand on dit “positif”, donc ce n’est pas un terme de Communication NonViolente. Mais ce que j’appelle les raisons positives, c’est en fait ce qui anime le grand-père dans cette situation à utiliser cette stratégie.
Marshall Rosenberg, fondateur de la communication non-violente, disait : “tous nos comportements cherchent à nourrir des besoins, et quelque part, ça, c’est toujours une raison positive d’agir. Et quand on va chercher le besoin derrière, on va rejoindre l’autre.”
Donc, là en l’occurrence, le grand-père, on peut s’imaginer quelles sont ses raisons positives, quel besoin il cherche à nourrir quand il demande un bisou de sa petite fille.
Les “raisons positives” du grand-père
Il cherche du lien, il cherche de la connexion, il cherche de la tendresse, il cherche de l’amour. Il cherche à montrer son amour quand il demande un bisou à sa petite fille. Il y a vraiment un côté tendre pour lui qui transmet son amour.
Peut-être même que le langage de l’amour de ce grand-père, ce sont justement les gestes, et qu’il ne peut pas comprendre que sa petite fille, qu’il aime de tout son cœur, ne réponde pas à cette demande d’amour.
Peut-être qu’il se sent rejeté. Attention : “rejeté” n’est pas un vrai sentiment, mais pour lui, c’est un geste de rejet d’avoir sa petite fille qui lui dit non, comme si elle ne l’aimait pas.
Donc, il y a vraiment cette question-là, c’est vraiment une stratégie, c’est-à-dire le fait qu’elle fasse un bisou, c’est une stratégie. Et on peut s’opposer à la stratégie. En revanche, on peut très bien rejoindre le père dans tout ce que cette stratégie permettrait de nourrir. C’est quand même chouette, cette intention qu’il a, ce grand-père, de se connecter à sa petite fille et de lui montrer tout son amour !
Ouvrir un dialogue respectueux et constructif
Commencer par ces “raisons positives” pour rejoindre l’autre
Donc, déjà, quand on va commencer la conversation avec lui, si on décide de le faire, on va commencer par recevoir ça.
On va commencer par lui dire, “Tu sais, papa, je vois tous les moments que vous passez avec ma fille et le fait que tu aies envie de lui faire des bisous quand tu t’en vas, ça montre tout l’amour que tu as pour elle et l’amour que tu as envie de recevoir d’elle. Et je suis vraiment touchée de ça parce que c’est vraiment chouette pour moi de voir cette relation qui se crée entre ma petite fille et ses grands-parents.
Ce n’est pas le cas dans toutes les familles et je trouve ça génial que vous ayez l’opportunité de faire ça.
Je comprends aussi que pour toi, les gestes sont importants et que ça transmet ça. Est-ce qu’il y a d’autres moments, il y a d’autres attitudes, il y a d’autres comportements de sa part qui te font ressentir l’amour qu’elle ressent pour vous ?”
Et ça, ça pourrait déjà l’aider à s’ouvrir.
Ouverture à d’autres stratégies
Déjà, on reçoit ce qu’il vit, on le rejoint dans ce qu’il est en train de recevoir et de vivre, donc déjà, c’est chouette, mais en plus, on l’ouvre au fait qu’il y a d’autres stratégies.
S’il y a d’autres moments, d’autres attitudes qui peuvent lui permettre de ressentir l’amour de sa petite fille, peut-être que ça lui facilitera le fait de s’éloigner des bisous.
Donc, déjà, ça, c’est le premier point.
Exprimer notre point de vue
Clarifier ses propres raisons en tant que parent
Et le deuxième point, c’est que quand on va lui dire pourquoi pour nous, ce n’est pas d’accord, ce n’est pas ok, on ne va pas lui dire qu’on est contre sa façon de faire.
On va essayer, là encore, de se connecter à nos propres raisons positives, c’est-à-dire qu’on va d’abord (d’ailleurs, c’est important avant la conversation) clarifier quelles sont les vraies raisons qui nous font trouver ça pas chouette.
Et on va les transmettre en partant de ça. Sans nier l’autre. C’est-à-dire qu’on ne va pas lui dire : “Oui, mais quand tu fais ça, ça va en opposition de…” On va lui dire : “J’entends ton point de vue et tout l’amour qu’il y a dans ta posture. Et à la fois… et en même temps…” Il n’y a pas de “mais” là-dedans, parce que “mais” ça oblitérerait la première partie. Les deux sont vrais en même temps.
Une base de co-création
Alors certes, quand on dit ça, on ne voit pas tout de suite la solution. Mais d’abord, on se rejoint, c’est ça en fait, la base du fait de passer au-dessus du conflit.
Si vous voyez dans mon article “les désaccords dans le couple”, vous verrez une image d’apprentie girafe qui est très forte pour montrer ça en fait.
Soit on est dans l’opposition l’un l’autre et dans ce cas-là, personne ne rejoint l’autre ; soit on est juste dans l’écoute et on peut rejoindre l’autre ; soit, on est dans l’écoute mutuelle et là, on peut co-créer ensemble.
Cette co-création, elle demande l’échange.
Donc, non seulement, on va l’écouter pour le rejoindre, pour créer la connexion, mais en plus, on va aussi expliquer le fait qu’en même temps, nous, on a d’autres raisons et également des raisons positives, même si ce n’est en pas ces termes-là qu’on va utiliser.
Choisir d’expliciter nos “raisons positives”
Donc, on va dire : “Tu vois en même temps, la raison pour laquelle nous, on a essayé de lui enseigner qu’elle a le droit de ne pas faire de bisou, c’est qu’en fait, on se dit que c’est hyper important de lui enseigner indirectement la notion de consentement.
On se dit que c’est important qu’elle sache qu’elle a le droit de poser des limites en particulier sur tout ce qui concerne son corps, qu’elle ne soit jamais obligée d’embrasser quelqu’un qui lui demande de l’embrasser si elle n’a pas envie de le faire.
J’imagine que le lien n’est pas évident pour toi peut-être, mais je me dis que si on ne la force pas à 5 ans, ce sera plus facile qu’elle ne s’y force pas elle-même quand elle en aura 15. Et pour moi, ça, c’est vraiment important qu’elle reçoive ça, est-ce que tu vois ce que je veux dire ?”
Déjà ça, c’est une autre façon de lui transmettre nos raisons.
“Et puis, tu vois papa, quand tu lui dis que tu ne vas pas venir la chercher si elle ne fait pas de bisous, en fait, moi, ce qui me gêne dans cette façon de faire, c’est qu’ensuite, elle te fait un bisou juste pour que tu viennes la chercher. Alors que moi, j’ai très envie qu’elle te fasse un bisou parce qu’elle a envie de te faire un bisou. Et je n’ai pas tellement de doute que ça viendra un jour si on lui laisse l’espace. J’ai envie qu’elle le choisisse. J’ai envie que ce soit quelque chose, qu’elle te rejoigne là-dessus. Et je crois très fort, en fait, qu’en ayant de la patience, ça viendra. Est-ce que ce ne serait pas plus riche pour toi ou plus joyeux qu’elle vienne le faire de gaieté de cœur plutôt que forcée ?”
Voir émerger de nouvelles stratégies ensemble
Transformer le contre en pour
Voilà, c’est un peu ce que je me dis sur la façon dont on peut aborder la conversation en se rejoignant au niveau des besoins en fait. Et des raisons positives pour montrer qu’on n’est pas du tout contre nos parents. On n’est pas contre ce qu’ils font. On est avec eux, et en même temps, on a aussi du pour, pour nos enfants.
Et du coup, quand on arrive à se rejoindre, on peut dire : “Mais du coup, je me demande comment on peut faire ?”
On n’est même pas obligé d’ailleurs, ce que je viens de dire sur… “ce ne serait pas plus joyeux pour toi ?, etc.”
On peut même juste dire… “Et en même temps, moi, je me rends compte que c’est hyper important pour moi de lui transmettre le fait qu’elle a toujours le choix de ne pas embrasser les gens si elle n’en a pas envie, parce que moi, je veux que quand elle aura 15 ans, 20 ans, elle le sache, qu’elle ne se sente jamais forcée, et surtout pas par la peur, de ce qui peut lui arriver si elle ne le fait pas, tu vois ça pour moi, c’est vachement important. Et du coup, je me demande comment on peut faire pour combiner, toi, le fait que tu aies envie de recevoir de l’amour de ta petite fille, et moi le fait que je lui transmette qu’elle ne cède pas au chantage des gens qui lui demandent de l’embrasser, comment tu vois les choses, toi ?”
Voilà, et là, on peut entrer dans la co-construction. Là en tout cas, on a plus de chances.
Avec la conscience que ça ne marchera peut-être pas…
Ce n’est pas évident que ça marche, hein ! Le père peut tout à fait rester bloqué en disant : “Mais attends, on ne parle pas des mêmes choses là, on parle d’une petite fille, ce n’est pas la même chose que l’ado, elle aura bien le temps d’apprendre, de toute façon ça fait partie de…” Ou bien : “Ah ouais, mais si on ne fait pas des bisous, alors maintenant, on fait quoi ? On ne dit pas non plus bonjour, ni merci…”
Bien sûr qu’il peut rester bloqué. Mais en tout cas, on met plus de chances de notre côté pour que les choses se débloquent si on aborde les choses comme ça, que si on est en fait dans le reproche.
C’est ça qui est difficile en fait. Quand on est dans une situation comme ça, c’est délicat de ne pas s’exprimer en reprochant à l’autre ce qu’il est en train de faire.
Voilà, je suis curieuse de savoir ce que vous en pensez.
Une étape encore : la discussion avec l’enfant
En réalité, il y a un dernier aspect qui est intéressant à traiter, mais que je ne veux pas traiter là, parce que je vois que j’ai déjà duré un petit peu, mais dont je parlerai dans un prochain podcast, c’est celui de la discussion avec l’enfant. Parce que là aussi, c’est intéressant.
On ne peut pas contrôler tous les gens autour de notre enfant. Et notre enfant, il va faire face à beaucoup de personnes autour de lui, qui ne suivent pas forcément les principes et les valeurs que nous, on cherche à transmettre.
Ça, on ne va pas le contrôler. En revanche, notre zone de contrôle, c’est nous, et ce qu’on échange avec notre enfant.
Donc, ce qui va être intéressant aussi là-dedans, c’est ce qu’on va faire de cette situation pour aider notre enfant à grandir, à observer et à apprendre.
Donc, à partir de là, il y a aussi toute une phase de discussion avec l’enfant. Comment va se mener cette conversation-là, ce qu’on va en sortir, etc.
Voilà un beau sujet pour un prochain podcast !
Si vous avez des réactions, n’hésitez pas à commenter et me laisser vos propres avis sur les questions.
Et si vous pensez que ce contenu peut aider d’autres personnes, partagez-le !
https://i0.wp.com/les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2024/12/bisou-a-papi.jpg?fit=2045%2C1667&ssl=116672045Nicolehttps://les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2020/07/logo-horizontal-small-300x218.pngNicole2024-12-17 13:21:422025-01-08 15:43:36« Fais un bisou à Papi ! »
Qui n’a jamais rêvé de devenir un parent zen ? Je dis bien « devenir », en choisissant mes mots, parce que je sais aussi que personne ne l’est vraiment…
Parce que, clairement, la parentalité, c’est pas facile, c’est source de stress, et on est facilement mis à l’épreuve.
Je ne parle même pas de la pression ce cette injonction à être zen, qui rend les choses encore plus tendues, finalement. Vous vivez ça, vous aussi ?
Dans cet article, je vais donc commencer par casser un peu cette idée de « zenitude » absolue, puis je vais quand même vous embarquer avec moi dans ces 3 habitudes qui pourraient bien vous aider…
Posons le contexte : les attentes du parent zen et les idées classiques
Afin que vous sachiez tout de suite où vous mettez les pieds, je vais commencer par les points suivants :
1- clarifions nos attentes en sachant qu’on ne sera jamais vraiment zen 2- voyons rapidement les premiers conseils classiques pour être zen – qui ne font PAS partie des 3 habitudes que je vais vous présenter
Le mythe du parent zen
Allez… ce n’est pas la première fois que je parle du mythe duparent zen, donc si vous voulez creuser, vous pouvez aller lire l’article du même nom !
Je ne sais pas vous, mais moi, je ne connais personne qui soit toujours zen. A moins – peut-être – d’être un moine bouddhiste, et encore… c’est l’image qu’on s’en fait, mais sait-on vraiment ??
En tout cas, partons, si vous le voulez bien, du constat que personne n’est tout le temps zen. Et puis… voyons cette question que me suggère google : « comment rester zen avec ses enfants ? » Ah ah… comment ça « rester » ? Donc déjà, on ne l’est pas vraiment, mais en plus il faudrait le rester quand on est mis à l’épreuve ?
Mais non ! L’idée n’est pas de « rester zen ». Ça, faut pas se leurrer.
Mais ça ne veut pas dire qu’il faut renoncer à savoir comment être zen, pas du tout !
Développer ces habitudes de parent zen dont je vais vous parler vous permettra d’avancer dans la direction qui vous inspire. Ça vous permet de progresser, pas à pas. Et ça, c’est déjà pas mal cool !
L’idée est donc de :
être PLUS zen que ce qu’on est
savoir comment se comporter dans les moments où on ne se sent pas du tout zen…
Dans cet article, je vais vous parler du premier point : comment être PLUS zen en tant que parent.
Pratiques classiques – autres que mes habitudes : méditation, respiration, etc…
Quand on parle d’habitudes pour être plus zen, on bascule souvent dans la douceur envers soi.
V
Méditation, respiration, yoga… vous connaissez sûrement déjà tout ça…
Je ne cherche absolument pas à discréditer ces méthodes qui sont réellement tout à fait pertinentes !
Je sais que ces méthodes sont pertinentes, et j’essaye de les pratiquer comme je le peux également. Pourquoi sont-elles pertinentes ? Parce qu’elles permettent de prendre soin de nous.
Donc, même si les habitudes que je veux partager aujourd’hui avec vous auront une application plus concrète dans votre rôle de parent, je vais commencer par ça quand même, avec toute l’honnêteté dont je sais faire preuve.
La méditation
Quand j’ai découvert la méditation, et en particulier la méditation en pleine conscience, j’ai voulu commencer par la pratiquer moi-même. A l’époque, je m’étais lancé un défi : 8 semaines de méditation en pleine conscience. Je l’ai bien suivi, et j’ai aimé le faire !
Mais après ce défi, peu à peu… l’habitude s’est désinstallée…
Et même si mes enfants connaissent cette pratique (en autres grâce au classique « calme et attentive comme une grenouille » d’Eline Snel), je dois avouer que nous ne méditons jamais en famille.
La respiration
Là encore, plusieurs pratiques de respiration s’offrent à nous, et je sais qu’elles peuvent être très efficaces.
J’aime particulièrement ce que propose la cohérence cardiaque, et, si je n’arrive pas, là à non plus, à être constante, c’est une pratique que je remets en place quand je sais que la période va être un peu dense. Ça me permet de m’ancrer un peu et de baisser le niveau de stress.
En ce moment par exemple (peu de temps avant les vacances de Noël et pas mal de choses à faire…), j’ai une alarme qui sonne tous les jours à 15h pour m’encourager à respirer. (mon mari s’est d’ailleurs moqué de moi le week-end dernier : « Quoi ? Ça fait 24h que tu n’as pas respiré ? Ça doit être difficile… »)
Le yoga
Là encore, une pratique que je connais… J’ai fait des heures de yoga, et j’aimais ça, mais je ne garde pas la discipline sans être inscrite à un cours. (C’est sûr que quand je vivais à Porto Rico, et qu’on faisait le yoga sur la plage, c’était plus motivant !)
Donc dans la théorie, oui : je me lève plus tôt, et je fais un peu de yoga pour bien commencer ma journée. Dans la pratique, non.
3 habitudes que je mets VRAIMENT en place pour être un parent plus zen
et sans que ça ne me prenne plus de temps… (c’est ça qui fait que je les mets vraiment en place !!)
Habitude 1 : Respecter des temps de pause
S’il n’y avait qu’UNE habitude à garder, c’est celle du TEMPS DE PAUSE.
Ça n’a l’air de rien, c’est précieux.
Je vous explique. (Si vous suivez une de mes formations, vous connaissez sûrement déjà…)
Pourquoi un temps de pause ?
Il y a des moments où nos émotions prennent le dessus. Et quand elles prennent le dessus, les hormones correspondantes inondent notre cerveau, saturent les connexions neuronales avec notre cortex pré-frontal, et on se retrouve « déconnecté ».
Dan Siegel (je vous ai déjà parlé de « Le cerveau qui dit oui », mais il en parle dès « Le cerveau de votre enfant ») fait un geste avec sa main pour montrer cette déconnexion : en gros, toute la partie pré-frontale – notre tour de contrôle – devient inaccessible.
C’est dans ces moments-là qu’on dit des choses qu’on regrette ensuite : parce qu’on a perdu le contrôle !!
C’est vrai pour nous, c’est vrai pour nos enfants.
Pour se « reconnecter », ou disons pour que notre cerveau se reconnecte, il y a plusieurs choses qui peuvent aider. (dont la respiration, et la pleine conscience… on y revient !).
Mais quoi qu’on fasse, le temps finira toujours par faire que nous redescendons.
La meilleure des pratiques parentales est donc de mettre en place un temps de pause.
Pour nous ET pour nos enfants.
Quand l’un (ou plusieurs) membres de la famille monte dans les tours, on fait une pause.
Comment le mettre en place ?
C
Ça a l’air simple, dit comme ça, mais bien sûr, c’est moins évident qu’il n’y parait.
Et pourtant, en mettant en oeuvre quelques principes, vous allez vite l’adopter.
D’abord, ça demande d’en parler en famille. Si tout le monde est d’accord sur la nécessité et les bénéfices de ce temps de pause, c’est plus facile…
Ensuite, ça devient une démarche d’entraide : chacun peut proposer un temps de pause à l’autre.
C
S
Ça demande également une attention à ce que l’on vit : accepter, quand on sent que ça monte, de se retirer de la situation (alors même qu’on a tellement envie d’avoir le dernier mot et de crier tout ce qui nous pèse !!).
Enfin, il va falloir laisser les autres prendre leur temps de pause (je crois que c’est ça le plus difficile pour moi… Pas envie de lâcher le truc quand mon fils me dit qu’il ne veut plus en parler à ce moment-là…)
Revenir sur l’incident
Tout ça ne veut pas dire qu’on cherche à éviter les conflits en s’interrompant dès que ça monte dans les tours et en mettant tout ça sous le tapis !
Ça veut plutôt dire qu’on veut gérer le conflit de manière constructive, pas en s’agressant. (C’est d’ailleurs ce qu’on apprend dans la formation En finir avec les disputes dans la fratrie »)
Donc, une fois que tout le monde est redescendu, on peut reprendre la discussion, plus calmement.
Et voilà comment on est concrètement plus zen au quotidien !
Habitude 2 : Ecouter
La 2è habitude que j’ai vraiment envie de mettre en avant pour se sentir plus zen en tant que parent, c’est le fait d’écouter.
C’est une vraie difficulté d’écouter… Bizarrement, ça ne correspond pas du tout à ce qu’on appris, et on rencontre sur notre chemin des tas d’obstacles à l’écoute.
Il ne se passe pas une semaine sans que je parle d’écoute avec l’un des parents des formations des 6 doigts de la main.
Pourtant, quand on y parvient, ça change complètement la dynamique.
Exemple concret
Un exemple, tiré d’un partage d’une maman membre de Point de Rencontre qui date d’hier (je ne vous mens pas quand je vous dis que ce sujet revient tout le temps !) :
Elle rentre du centre aéré avec ses 2 enfants. Les enfants se disputent : l’un semble chercher l’autre, l’autre s’énerve et cherche à le taper… bref, une ambiance plus que tendue. Une situation dans laquelle beaucoup de parents réagiraient probablement en durcissant le ton, avec une phrase telle que : « Ça suffit maintenant ! ». Mais cette maman choisit de calmer le jeu, en recevant ce que vivent ses enfants, en verbalisant qu’ils étaient énervés, et qu’elle le comprenait. Alors seulement, son fils change de cible… Au lieu de chercher à taper son frère, il dit « J’en ai marre, je suis tout le temps agressif, j’embête tout le monde ! » Voyez-vous le basculement ? Si cette maman était passée en mode « reproches », ça aurait servi une belle excuse à son fils pour trouver un autre ennemi. Là, entendu dans sa colère, il a l’espace pour prendre ses responsabilités et s’observer lui-même. Cela lui permet même de tendre la main en partageant le fait qu’il ne se comporte pas comme il l’aimerait lui-même…
Alors, l’écoute va pouvoir se prolonger. Quand l’enfant redescend dans ses émotions (voir point précédent !), cette maman va pouvoir se poser et l’écouter encore. Essayer de comprendre avec lui ce qu’il se passe dans sa vie pour qu’il se retrouve si souvent à agresser les gens.
Sans nier ce qu’il dit, mais en faisant preuve d’empathie. Je pense à des phrases comme : « Tu as l’impression que tu es souvent agressif ? » « C’est plus fort que toi, c’est ça ? » « J’imagine que ça doit pas être facile pour toi d’avoir cette image-là de toi ? »
«
Ces interrogations permettent d’être dans le lien, de chercher à rejoindre l’autre, afin de pouvoir faire équipe avec lui.
Ca prend pas plus de temps que de rentrer dans une lutte de pouvoir, et c’est beaucoup beaucoup plus zen !
Et quand l’enfant ne veut pas parler ?
Il y a des moments où nos émotions prennent le dessus. Et qu
Parfois, on est plein de bonnes intentions, mais on a en face de soi un enfant qui répond peu.
Dans la vie, on traverse tous des situations agréables, ou désagréables, c’est selon.
Notons déjà que notre jugement sur ces situations dépendent de chacun. De nos sensibilités (moi, par exemple, je déteste le bruit, et je n’aime pas trop le monde… j’ai donc du mal à apprécier un festival), et de nos pensées.
Oui, de nos pensées : face à une situation, nous avons des pensées qui naissent (parfois inconscientes), et qui créent nos sentiments.
On va donc être déçu quand on se dit que « il aurait pu… » ou « ce serait la moindre des choses »… On va être frustré en se disant « j’y arriverai jamais ! » (et c’est là qu’Anatole me dit : « Maman, je te rappelle que ta guitare n’a pas la télécommande de tes émotions. » – Merci mon fils de me rappeler les principes de la responsabilité émotionnelle !)
Les pensées qui nous empêchent d’être zen
Il y a des moments où nos émotions prennent le dessus. Et qu
Pensez-y justement : dans les moments où vous n’êtes PAS un parent, qu’est-ce que vous vous dites ?
J’imagine (je brode d’après expérience…) que ça peut être quelque chose comme :
« Non, mais c’est pas possible, on en a parlé 20 fois déjà ! »
« Combien de fois va-t-il falloir que je le répète ? »
« Il le fait exprès ? »
« Mais qu’est-ce qui lui passe par la tête ? »
Vous vous reconnaissez ?
J’ai même entendu le père d’une fille de 17 ans me dire : « Elle nous a fait un évanouissement avant son examen. » – vous notez le « NOUS » dans cette phrase ? Comme si sa fille le faisait contre ses parents…
Vous vous reconnaissez ?
…
Soyez attentif à ce qui se joue en vous dans ces moments-là, et vous comprendrez mieux d’où viennent vos difficultés !
Pour sortir de ça, il s’agit d’adopter d’autre pensées, qui vont nous permettre de poser un regard différent sur la situation et « rester » beaucoup plus zen, justement !
Choisissez une formulation qui vous parle, et répétez-la, comme un mantra auquel vous raccrocher !
Je me rappelle encore d’une de ses premières pensées aidantes, que mon mari et moi avions adoptée il y a des années, quand notre fils Léon débordait :
« Il ne NOUS fait pas passer un mauvais moment, IL en passe un. » (Bon, ça donnait mieux en langue originale : « He’s not giving us a hard time, he’s having one. »)
En fonction de ce qui vous parle, ça peut aussi être :
« Il fait de son mieux. »
« Il est en train d’apprendre. »
Ma dernière en date, qui découle du livre Chasseur Cueilleur Parents, dans la partie sur les Inuits, c’est :
« Mal = Normal » Comprendre par là qu’il est normal que les enfants se comportent mal . Quand ils ont une attitude inappropriée, c’est qu’ils ne savent pas encore faire autrement.
Tiens, ça pourrait d’ailleurs aussi être :
« Voilà quelque chose à apprendre »
Et chez vous ?
Si vous êtes arrivé jusque là, dites-nous donc avant de partir :
1- ce que vous mettez en place chez vous pour être plus zen
2- ce qui vous inspire dans les habitudes évoquées ici et que vous aimeriez tenter, ou adapter….
https://i0.wp.com/les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2024/12/habitudes-parent-zen-scaled.jpg?fit=1524%2C2048&ssl=120481524Coraliehttps://les6doigtsdelamain.com/wp-content/uploads/2020/07/logo-horizontal-small-300x218.pngCoralie2024-12-12 11:54:182024-12-12 11:54:20Les 3 habitudes du parent (plus) zen