Archive d’étiquettes pour : album pour enfants

Ça faisait longtemps que j’avais envie de vous présenter ce livre qui est depuis des années dans notre bibliothèque.

Il permet de présenter clairement la notion de réservoir affectif aux enfants. (attention, évitez les enfants trop âgés : le livre est un peu niais, et risque plus de les encourager à dénigrer la notion – c’est ce que m’a d’ailleurs commenté Léon, 11 ans maintenant, en le relisant hier, puisque je l’avais laissé trainer après avoir fait cette vidéo)

Il n’en reste pas moins que c’est un classique, et que ça aide à transmettre notre idées.

Parce que soyons clairs : ce dont on va nourrir nos enfants va avoir une influence sur leurs croyances. Evidemment !

Ça rejoint ce que je vous livrais dans ma pépite du cercle 8 , à propos du conditionnement des pensées.

Eh bien c’est pareil pour nos enfants…

Allez, je vous parle de ce livre :

(et pour vous le procurer : voici le lien sur amazon)

Pour ceux qui voudraient mieux comprendre et mettre en pratique la notion de réserve affectif , procurez-vous notre duo de capsules à ce sujet à tout petit prix en cliquant ici.

Vous êtes-vous déjà rendu compte de comment certaines lectures soutiennent notre démarche auprès de nos enfants, tandis que d’autres, au contraire, entretiennent un modèle qui n’est plus celui que nous aimerions transmettre ?

Mon fils aîné et mon benjamin ont 11 ans d’écart.

11 ans pendant lesquels nous avons beaucoup évolué dans notre posture parentale.

Et je me suis vite retrouvée à enlever de la bibliothèque de mes enfants des albums qui me paraissaient tout à fait adaptés quand mon grand était petit !

Parce que, peu à peu, ma conscience s’est éveillée.

J’ai alors découvert l’existence d’une littérature pour enfant qui pouvait développer ces notions de bienveillance que nous avions à coeur de transmettre.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que je vous parle ici de livre pour enfant sur ce blog…

(Pour découvrir d’autres livres, pour parent et enfant, faites un tour par ma bibliothèque)

Ici, mon amie Anne, membre du cercle des parents heureux, fan d’albums pour enfants, et maman de deux enfants de 5 et 2 ans, nous en présente une petite sélection d’albums pour enfants autour du LIEN.



Pour en savoir plus sur ces livres et les commander, vous pouvez consulter

https://www.leslibraires.fr/

ou vous rendre sur Amazon :

Max et Lapin : la grosse bêtise – Astrid Desbordes et Pauline Martin

Toi et moi : ce que nous construirons ensemble – Oliver Jeffers et Kris Di Giacomo

Nous sommes là – Oliver Jeffers

Cache-lune – Eric Puybaret

Et vous, vous connaissez d’autres albums qui parlent de lien ?

Partagez-les nous en commentaire !!

Dans la série « la littérature jeunesse qui correspond à nos valeurs d’éducation positive », voici un joli album qui devrait vous plaire ! (et allez voir aussi ce que je vous propose d’autres dans cette catégorie..)


En tout cas, chez nous, il est bien validé.

« Le sais-tu ? Que tu ne dois pas tout savoir… » – de Mylen Vigneault et Maud Roegiers – affiche la couleur dans son titre.

Non, l’enfant ne doit pas tout savoir.
Seulement, est-ce vraiment le message qu’il reçoit au quotidien ?
L’exigence de l’apprentissage, des devoirs, les réflexions sur son rythme, sur la nécessité de lui répéter les choses…

Et si on changeait un peu notre message ?
C’est ce à quoi ce livre (que je suggère pour les 4-8 ans) nous encourage !

(pour voir les autres livres qui nous ont enchantés, faites un tour par ma bibliothèque.)

Point de départ

 « Tu es haut comme trois ou quatre pommes et, déjà, on te dit que tu devras apprendre plein de choses…

Mais qu’est-ce qu’il est vraiment important de savoir à ton âge ?

….

A toi de voir, mais voilà ce que j’aimerais te dire… »

Les messages qui ouvrent sur autre chose

Chaque page contient alors un « J’aimerais te dire… » plein de poésie.

Quelques extraits, qui m’ont particulièrement plu :

« J’aimerais te dire que tu as raison de prendre ton temps pour observer les papillons et les crapauds, les pissenlits et les graffitis. »

Chacun trouve dans un livre ce qui lui parle, n’est-ce pas ? Cette notion de prendre son temps est une vraie question chez nous, alors que notre petit Anatole (6 ans) aime prendre le sien… Or, il est rare qu’il reçoive le message qu’il a raison de le faire !!

Une autre page propose :

« Que parfois, nous les adultes, nous oublions que tu ne dois pas encore tout savoir. Il est alors important que tu nous dises de lâcher la pression…

Tout le monde peut se tromper, les tout-petits comme les très grands. La Terre continuera de tourner quand même ! »

– Ben bien sûr !! commente en général Anatole à ce moment-là.. Je crois qu’il ne comprend pas bien qu’on puisse envisager que la Terre arrête de tourner.. Un bon message pour nous les grands, n’empêche !

« J’aimerais te dire qu’il te reste beaucoup, beaucoup de choses à apprendre, et c’est ça qui est chouette ! »

Oui, c’est ça qui est chouette ! Et les dessins qui illustrent me plaisent vraiment !

Et pour terminer

« Enfin, si tu n’as qu’une chose à retenir de tout ça, j’aimerais que ce soit ceci :

Ta mission dans la vie, c’est de faire ce qui te rend heureux, tout simplement.

Tu es une personne vraiment fantastique !

Le sais-tu ?  »

Lors des premières lectures, Anatole me répondait que non, il ne le savait pas…

Alors, ça a été l’occasion d’en discuter. Pourquoi ne l’avais-je pas fait avant ?

Nous avons déjà évoqué le fait qu’au fur et à mesure de notre avancée sur le chemin de la parentalité positive, nous sentions le besoin de modifier un peu l’environnement. La littérature jeunesse est l’un des domaines dans lequel cela se ressent le plus. Il m’est arrivé à plusieurs reprises de choisir de retirer des livres de notre bibliothèque. Des livres que j’avais pourtant lus à mes aînés sans qu’ils ne me posent problème. Ma conscience s’est éveillée, et je ne les lis plus de la même manière. Je fais plus attention aux exemples que je donne à mes enfants. Évidemment, cela soulève donc une autre question : où trouver des livres adaptés à nos principes ? Une littérature jeunesse qui ne se contente pas de ne pas nous heurter mais qui soutient notre démarche.

Le livre que je veux vous présenter aujourd’hui entre dans ce cadre. (pour avoir quelques autres références de livre, faites donc un tour par ma bibliothèque…)

L’histoire de « Tu es comme tu es. »

Nous ne sommes pas ici dans le roman d’aventures ! L’histoire est très simple. C’est celle d’un petit lapin, de ses échanges avec son entourage, et de ses questionnements. L’accent est donc plutôt mis sur les sentiments de ce petit lapin, et le regard qu’il pose sur le monde.

Au départ, il s’agit simplement de rencontres successives avec une souris, et un cheval, qui le trouve l’un grand, l’autre petit. Le lapin, un peu perdu, ne comprend pas comment il peut être simultanément grand et petit… et s’en ouvre à sa maman, qui lui  explique un peu la question de référentiel, et termine par cette réponse un peu obscure : « Tu es comme tu es, et je t’aime comme tu es. »

Le lapin n’est pas sûr de bien comprendre, mais il reçoit le message d’amour inconditionnel.

Pour l’instant, cela parait un peu simpliste, mais… vous allez voir que ça ne l’est pas autant que ce que l’on croit !

Le jour suivant, le lapin est successivement qualifié de méchant, et de gentil. De nouveau dérouté, il en parle à son papa, qui lui répond, je vous le donne en mille : « Tu es comme tu es, et je t’aime comme tu es. »

Cette réponse ne vient pas seule. Le papa prend le temps d’écouter, d’expliquer d’où vient le jugement de chacun. D’aider son fils à comprendre ce qui a pu se passer pour chacun de ses interlocuteurs.

Grâce à cette nouvelle compréhension, le petit lapin va pouvoir vivre une amitié qui partait mal…

Le message au coeur du livre

Lorsque le papa aborde la question de la perspective de chacun sur le jugement de « méchant » ou « gentil », on comprend déjà mieux pourquoi l’auteur a commencé par les notions de grand et petit. L’enseignement du référentiel est tellement clair lorsque l’on parle de taille, que cela aide à mieux le comprendre ensuite.

Puis, le papa livre au lapin un puissant secret :

« Quand quelqu’un te dit quelque chose sur toi, il te révèle toujours quelque chose sur lui-même en même temps. »
« Par exemple, quand Ronald affirme que tu es méchant, il te fait également savoir qu’il est triste et fâché. »

Et là, on touche à un point plus délicat ! Comprendre d’où viennent les mots de l’autre peuvent nous aider à comprendre ce qu’il nous dit de lui-même. Comprendre ce qui est vivant chez lui.

C’est compliqué dans la pratique, et le petit lapin se retrouve dans une situation courante : il se retrouve « attaqué » par le copain qui lui dit qu’il est méchant, il a évidemment envie de réagir vivement.

Le lien avec la CNV

Nous sommes ici au coeur de la Communication Non Violente (=CNV). Réussir à écouter l’autre avec le coeur, au lieu de prendre les choses personnellement. C’est souvent difficile, bien sûr ! Comment ouvrir son coeur lorsque l’on se sent attaqué ?

La CNV parle de 4 modes d’écoute : les oreilles « chacal » ou les oreilles « girafe », et dans chaque cas, tournées vers l’intérieur ou vers l’extérieur.

Ici, le message propose de mettre des oreilles girafe vers l’extérieur, pour bien entendre ce que vit l’autre. Comprendre que lorsqu’il nous dit quelque chose sur nous, il nous dit également quelque chose sur lui-même. Puis choisir, en conscience, de réagir à ce message caché de lui-même, plutôt qu’au plus direct.

Un livre qui soutient mes valeurs

Vous l’aurez compris : ce livre correspond exactement au genre de chose que j’ai envie de lire à mes enfants au quotidien. Parce qu’il soutient les valeurs que je cherche à leur transmettre (et à développer moi-même d’ailleurs..). Parce qu’il me permet d’illustrer facilement l’apprentissage que je leur souhaite.

Je vous le recommande donc chaleureusement.

Pour quel âge ?

Arrivé à ce stade, la question fréquente concerne l’âge des enfants auxquels le livre s’adresse. Je l’ai testé avec mes deux plus jeunes, qui ont 5 et 7 ans. Les deux l’ont trouvé super, et sont vraiment en plein dans l’âge cible. Je dirai que l’on peut commencer à 4 ans (pas avant, car il est un petit peu long), et probablement l’étirer jusqu’à 8, ne serait-ce que pour encourager l’échange sur ce thème.

Prolongement

Pour terminer, je voudrais juste ajouter que j’apprécie particulièrement les livres dont je sens qu’ils sont facilement intégrés par les enfants. Et cela se voit facilement lorsqu’ils y font référence.

Quand j’entends Anatole me dire : « Je sais ce que tu peux me répondre, maman… tu peux me dire « Tu es comme tu es » ! », je vois que le livre fait son effet !

A votre tour… aimez-vous semer des graines par les lectures du soir ?

« La couleur des émotions » d’Anna Llenas est un livre pour enfants très apprécié et un outil idéal pour accompagner nos petits dans une démarche de développement de leurs compétences émotionnelles.
 Dans cet article, je partage mon expérience avec ce livre et des idées d’activités pour prolonger sa lecture.

Un livre précieux dans une blibliothèque d’éducation positive

A force d’avancer sur le chemin de la parentalité positive, je me trouve en décalage avec certaines lectures du soir…

Certains livres qui trainaient dans la bibliothèque des enfants depuis mon ainé ne me semblent aujourd’hui plus adaptés, et je fais régulièrement un tri.

Et puis, il y a des découvertes. Des livres qui collent bien à ce que je cherche aujourd’hui à enseigner à mes enfants !

Alors, je ne vais pas me lancer dans une liste complète de nos ouvrages, mais je voudrais vous en partager un, de temps en temps. Un bien choisi, un qui en vaut vraiment la peine.  « La couleur des émotions » en fait partie. 

De quoi parle « La couleur des émotions » ?

L’histoire

Le livre raconte l’histoire d’un monstre de couleurs, auquel une petite fille suggère de mettre de l’ordre dans ses émotions. Chaque émotion (et non sentiment) est expliquée, et une couleur lui est associée.

Ensuite, les couleurs sont séparées, pour que les choses soient plus claires, et le monstre se sent mieux, moins « embrouillé » !

Sa force  

La force de « la couleur des émotions », c’est sa simplicité. Ce jeu de couleurs permet aux petits de se représenter les émotions.
C’est une manière très visuelle de comprendre ce qui peut se passer en eux et exprimer plus facilement leurs émotions , par exemple en disant « je me sens rouge » ou « je me sens jaune ».
Ainsi pendant des mois, mon fils Léon (5 ans) faisait des dessins de couleurs emmêlées, pour nous offrir à la fois de la joie et de l’amour, par exemple !

Ce qui rend ce livre particulièrement pertinent ?

En devenant un parent positif, je suis aussi devenue convaincue de l’importance du fait d’écouter ce que nous ressentons, or, souvent nous ne l’avons pas appris petits. « La couleur des émotions » nous offre l’occasion de changer ça en accompagnant nos enfants dès leur plus jeune âge.
Le trio gagnant de ce livre : 

  • Faire comprendre la nature et le rôle des émotions: il permet de comprendre ce qu’est une émotion et son utilité.

  • Vocabulaire riche : il résiste à des lectures répétées et favorise l’enrichissement du vocabulaire émotionnel.

  • Faciliter la discussion : Les couleurs aident les enfants à associer facilement les émotions à des situations concrètes. Ainsi le livre peut servir de point de départ pour discuter de quand on se sent comme-ci ou comme-ca.   

Age et formats pour « la couleur des émotions »

Version pop up ou classique ? 

Chez nous, le hasard a voulu que le livre arrive en version pop up. (Nous vivons loin et nous le sommes fait apporter). Il est très beau en pop up. Les constructions sont bien faites, et permettent même une petite manipulation des flacons.

Cela dépend de l’âge de vos enfants cependant. A choisir, j’aurais pris le livre sans popup, pour que les enfants puissent le manipuler à loisir, sans risque de l’abîmer.

La question de l’âge

Ce livre est adapté à partir d’environ 3 ans jusqu’à environ 7 ans. Encore une fois, le vocabulaire aide à prolonger l’interêt du livre. Cependant, après cet âge, ils auront certainement besoin de plus de précision, comme peuvent leur en apporter nos cartes sentiments et leurs activités. 

Je complète ici ce commentaire sur l’âge des lecteurs par le témoignage d’ une maman (avec son autorisation) reçu après parution de cet article. Cette maman écrit :

« A la maison, mon petit (2 ans) a tout de suite adoré ce livre ! Il le lit presque tous les jours en décrivant les émotions, on les exagère et on les mime, et il les utilise dans le quotidien. En plus d être un beau livre c est un super outil pour communiquer !  Je l avais à l origine acheté pour mon filleul de 5 ans mais mon fils se l’est tout de suite approprié. Il est en version non pop up de notre côté pour qu’ il puisse le manipuler mais ça l aide vraiment à comprendre ce qu’ il peut ressentir. Il va souvent le chercher quand il est en colère, il montre les pages concernées et souvent ça désamorce la crise. »

Les activités autour de  » La couleur des émotions »

A partir de ce livre, existent des tas d’idées d’activités. Il suffit pour cela de regarder sur internet ! Elles sont souvent utilisées   en maternelle . Je partage ici les nôtres, testées en famille. 

Intégration les couleurs-émotions dans nos échanges

  • « Quand je suis rouge/ en colère , marcher un peu m’aide. Qu’est-ce qui t’aiderait, toi ? » »

  • « Tes épaules et ton regard sont bas, c’est du bleu / de la tristesse que tu ressens ? »

  • « Tu parles très vite et tu souris beaucoup, tu es tout jaune / joyeux ! »

  • « On dirait que ton noir / ta peur arrive… tu veux qu’on se pose un moment ? »

  • « Tout à l’heure, c’était un grand rouge / une grosse colère, tu veux qu’on en parle ?

Dessins et peinture autour du monstre des couleurs

De plus, nous avons eu l’occasion de faire quelques activités de dessins et de peinture mettant en scène le monstre des couleurs. Les enfants adorent reproduire le monstre ou créer leurs propres versions en mélangeant les émotions.

Enrichissement du vocabulaire

Plus récemment, cherchant à développer le vocabulaire émotionnel des plus jeunes (et le mien au passage… ), j’ai créé avec eux des cartes spécifiques. Elles proposent des gradations dans les sentiments, tournant autour d’une émotion centrale.

  • Autour de la colère (irrité → fâché → en colère → furieux… )

  • Autour de la joie (content → joyeux → enthousiaste → euphorique…)

  • Autour de la tristesse (déçu → triste → abattu → mélancolique….)

Chaque « jeu » de cartes reprend la couleur de l’émotion de laquelle nous sommes partis. Ainsi, les enfants s’y retrouvent, et cette introduction de nouveau vocabulaire n’est qu’un prolongement.

« La couleur des émotions » est un véritable outil pour aider les enfants à nommer, comprendre et exprimer ce qu’ils ressentent.
Que vous soyez parent, enseignant il mérite une place dans votre bibliothèque. 

Autour de la colère

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Pour acheter la couleur des émotions :

En version popup :

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<p>En version « normale » :

POUR ALLER PLUS LOIN

Si ce sujet vous intéresse partculièrement , allez donc voir la solution très simple que je vous propose pour apprendre à accompagner les émotions de vos enfants.