Janvier 2018 – Guadalajara – Mexique

L’année dernière, le thème de la fratrie avait particulièrement intéressé les participantes à mes ateliers.

Faute de place, toutes n’avaient pas pu assister à l’atelier qui en parlait.

J’ai donc décidé cette année de consacrer une journée (de 8h30 à 13h) à ce thème, n’ouvrant les inscriptions qu’aux personnes qui avaient déjà suivi un atelier avec moi auparavant, pour être sûre que nous soyons dès le départ toutes dans le même état d’esprit et pouvoir ainsi aller plus loin dans mes explications et mes exemples.

Nous avons pu ainsi parler de :

  • Rivalité, évidemment !
  • Limites que chacun doit apprendre à poser
  • Gestion de conflit
  • Comment éviter de se positionner en arbitre

Et d’autres « détails » que nous avons pu creuser avec les participantes.

De nouveau, je savoure ces moments où les parents perçoivent comment leur posture va pouvoir aider les choses à s’améliorer !!

Janvier 2018 – Guadalajara, Mexique

Je n’avais au départ pas prévu de tenir cet atelier. Il est né de la demande. Parce que cette demande a été exprimée, j’ai décidé de le créer, et j’en suis ravie !

C’est probablement celui que j’ai le plus savouré lors de ma semaine passée au Mexique pour ces ateliers.

J’ai eu le temps de le savourer d’ailleurs, puisque, pour répondre à cette demande, je l’ai répété.

Ce n’est donc pas un, mais deux ateliers sur l’adolescence que j’ai dirigés, deux jours de suite, de 8h30 à 13h.

Pour cela, il a fallu que je réfléchisse bien aux thèmes que j’allais aborder devant ces parents qui avaient déjà quelques années d’expérience derrière eux… Je pouvais bien sûr piocher dans ma propre expérience !!

Voici donc ce dont nous avons parlé :

  • Notre posture de parent
  • Accepter la perte de contrôle
  • Entretenir le lien avec notre adolescent
  • Encourager et donner confiance
  • Développer l’indépendance
  • Les thèmes sensibles…

En quelques heures, j’ai vu des mamans évoluer.

Se poser des questions qui, je le savais déjà, allaient changer leur perspective sur leur relation à leur enfant pour toute leur vie.

Les mamans d’adolescents savent déjà que les méthodes traditionnelles ne peuvent plus « fonctionner ». Elles ont besoin d’une approche. Et c’est ce que leur offre la parentalité positive.

Je sais que la plupart des parents qui s’avancent aujourd’hui sur ce chemin ont de jeunes enfants.

Tant mieux. Que cela leur soit offert des le départ !

Je regrette cependant souvent qu’il n’y ait pas plus de parents d’ados qui s’y intéressent. Parce que je sais, je vois, à quel point cela peut tout changer !

L’échange dans ces groupes – que nous avons conservé pendant plusieurs semaines ensuite – l’a prouvé : il n’est pas obligatoire d’avoir une relation conflictuelle avec notre ado ! Mais cela demande un cheminement de notre part !

Janvier 2018…

Quel plaisir cela m’a fait de retourner à Guadalajara, au Mexique, pour ces nouveaux ateliers !!

Suite au succès de ceux de l’année précédente, j’ai eu la chance de passer de nouveau une semaine avec des mamans motivées, et ouvertes à autre chose.

Mon premier atelier, sur 2 jours (de 8h30 à 13h chaque jour) reprenait le programme de celui que j’avais déjà présenté l’année précédente, contenant tous les fondamentaux de la parentalité positive.

Nous avons donc parlé de :

  • Ce que signifie « Parentalité positive », notre rôle de parents, les nécessités de base des enfants.
  • L’importance de valider les sentiments
  • Les manières de fomenter la coopération sans imposer
  • Les punitions et les récompenses
  • Les conséquences et surtout la résolution de problèmes !
  • Et les parents…

De nouveau, les mamans ont été enthousiastes, et les retours que j’ai eu après ces ateliers, je sais que cela a changé pas mal de choses dans leur foyer…

L’une d’elle m’a même dit : « Il n’y a plus de retour en arrière possible. »

 

Début mai, j’ai donné une conférence sur l’éducation positive devant une trentaine de personnes.

La demande venait d’une maman qui avait suivi mon tout premier atelier.

En effet, celle-ci est impliquée dans l’école de catéchisme de son église, et avait observé que certains des volontaires qui donnaient ces cours de catéchisme ne savaient pas toujours bien comment réagir face à certains comportements des enfants.

Elle m’a donc proposé de faire une présentation auprès de tous ces intervenants, ainsi qu’auprès de parents que ça pourrait intéresser.

Nous avons prévu une présentation de 3h, avec une pause au milieu, au cours de laquelle j’ai eu l’occasion de parcourir les principes de la parentalité positive.

L’occasion de faire évoluer les esprits, cherchant à leur donner une autre perspective sur le modèle d’éducation classique de la carotte et du bâton, multipliant les exemples.

L’auditoire était vraiment intéressé, et impliqué, posant des questions.

Ca a été pour moi une expérience vraiment enrichissante, que j’espère pouvoir répéter bientôt !

 

 

(Pendant mes ateliers, je pense rarement à la photo pour mon blog… Celle-ci n’a donc été prise qu’à la fin, alors qu’il ne restait plus qu’une personne ! )

Je n’avais pas prévu de faire un autre atelier avant la fin de l’année scolaire, qui intervient ici (à Puerto Rico) avant la fin du moi de mai.

Cependant, une des mamans ayant assisté à mon dernier atelier, a été tellement touchée par ce qu’elle a appris qu’elle a convaincue une amie de s’inscrire, vite !
J’ai donc reçu un mail m’encourageant à organiser un nouvel atelier… et j’ai décidé d’essayer ! Je n’avais pas assez de dates disponibles, cela ne marcherait que si nous le faisions sur 2 jours de suite, et je prévois donc 4h chaque jour !
J’ai envoyé des messages à quelques mamans que je savais intéressées, décidant dès le départ que l’atelier ne se ferait que s’il y avait au minimum 4 inscrites.
Et cet objectif a été rapidement atteint : en quelques jours, j’avais 5 inscrites, puis une annulation, donc 4 inscrites, et un atelier monté !

Ce sont donc des mamans motivées que j’ai retrouvées lundi matin pour avancer avec moi sur le chemin de la parentalité positive !

Les thèmes et le déroulé de cet atelier ont été très proches de celui de l’atelier précédent, et si les détails de ces thèmes vous intéressent, je vous encourage à aller lire l’article qui s’y rapporte.

En présentant la parentalité positive, j’insiste beaucoup, suivant les recommandations de Jane Nelsen, sur l’importance de se connecter avec nos enfants avant d’atteindre une étape de coopération.

Nous passons du temps sur la validation des sentiments, et, comme d’habitude, arrive la culpabilité ! L’une des mamans se rend compte à quel point elle n’a pas écouté sa fille, 13 ans, en continuant à inviter la fille d’une de ses propres amies à jouer avec sa fille, alors que sa fille lui a clairement dit qu’elle ne le voulait pas, et ne s’entendait pas avec elle !

Nous discutons beaucoup de l’état émotionnel, reprenant le modèle du cerveau dans la main. (Je n’ai pas encore écrit l’article expliquant ce concept, mais ça ne saurait tarder)

C’est ce qui parle le plus à l’une des mamans, qui prend enfin conscience de la raison pour laquelle ses questions ouvertes ne fonctionnaient pas avec sa fille de 8 ans : elle ne l’aidait pas à d’abord calmer son état émotionnel, ne prenait pas le temps de se connecter avec elle.

Lorsque nous nous retrouvons le lendemain matin, cette maman explique qu’elle a déjà senti un changement drastique !! Son après-midi s’était déroulée de façon beaucoup plus fluide… C’est aussi le commentaire d’une autre participante, qui rapporte que son mari a été surpris de l’ambiance sans cri à la maison le soir !

Nous abordons à présent la question de la punition et ses effets. La punition qui engendre la colère est une envie de vengeance, ou bien, si suffisamment forte, une soumission complète à notre pouvoir.
Une maman témoigne du fait que c’est ce qu’elle a vécu petite. Qu’elle en a développé une telle anxiété qu’elle a encore beaucoup de mal à s’exprimer, et fait un vrai travail sur elle-même pour cela.

Une autre est marquée par l’idée que si nous enseignons à nos enfants à être obéissants, ils risquent bien de continuer à obéir à d’autres, qui ne seront pas forcément une bonne influence…

Nous parlons ensuite des récompenses et de ses pièges. Une maman qui se sentait justement piégée à son propre jeu dans sa démarche de récompense me dit « Tu viens de m’ouvrir un monde nouveau ! ». La veille, elle avait justement parlé du fait que sa fille recherchait systématiquement une validation externe. Nous avions discuté de certaines causes possibles (la valeur de l’erreur, le type de compliments). Cette maman prend conscience seule que les récompenses n’encourageaient pas sa fille à trouver une motivation interne, et s’autorise enfin à sortir de ce cercle vicieux dans lequel elle se sentait enfermée !

Alors, nous discutons des conséquences, et de la démarche de résolution de problème.

Une nouvelle manière de vivre, en quelque sorte. Face aux enfants comme aux adultes.

Je suis très touchée par le commentaire que me fait une maman en partant : « Certains psychologues peuvent avoir de bons conseils, mais ton rôle de maman rend ce que tu partages avec nous bien plus précieux, parce que tu l’as vécu, et que tu peux partager tes résultats ! »

J’en parlais depuis longtemps, et avais fini par mettre le pied à l’étrier lors de mon premier atelier au Mexique, je me sentais donc prête pour faire un atelier spécifique sur la fratrie, en 2 séances de 3h, pour avoir le temps de bien creuser ce thème sensible.

Manque de communication, de réseau, de temps, que sais-je, j’ai eu très peu d’inscrites !

J’ai finalement fait cet atelier avec mes deux meilleures amies ici, une argentine et une italienne ! C’était sympa, on était entre nous !

Ces deux amies ayant déjà suivi chacune un cycle d’ateliers avec moi, et ayant également copieusement discuté avec moi en dehors des ateliers, nous sommes passées rapidement sur les questions de validation de sentiments que les deux maîtrisaient déjà bien.

J’en reparle cependant, parce que la validation des sentiments est fondamentale quand on veut s’attaquer aux conflits entre frère et soeur ! Si l’enfant ne se sent pas écouté et compris, il n’aura aucune envie de résoudre les problèmes…

Le premier jour, nous parlons des causes des disputes, en déclinant deux grands thèmes :
1- la rivalité
2- savoir poser ses limites

En effet, si l’on en croit Faber et Mazlish, la rivalité est la première cause de conflits dans la fratrie, et il est vrai que la lecture de Frères et soeurs sans rivalité m’avait beaucoup aidée à me rendre compte de la compétition que nous créons parfois entre nos enfants, sans même nous en rendre compte.

Nous discutons donc des comparaisons, des évidentes et des plus subtiles, du piège de l’égalité : pour traiter les enfants de façon égale, il faut bien comparer ! Or, pour éviter de fomenter un sentiment de rivalité, nous voulons nous éloigner des comparaisons ! Nous multiplions les exemples, et mes amies se rendent compte de la difficulté que nous pouvons parfois avoir de se recentrer sur l’enfant, sans lui parler de son frère..

Nous parlons également des rôles dans la fratrie, le poids de l’étiquette qui est encore plus vrai dans la famille car les rôles répondent en général les uns aux autres.
Un cas particulier : celui du rang de naissance, qui crée parfois un rôle dès le départ !

La phrase à garder en tête : nous cherchons la coopération, pas la compétition.

L’une de mes amies me confiera plus tard que ce qui l’aura le plus marquée de cet atelier, c’est de se rendre compte à quel point toutes ces questions de rivalité peuvent être encore très présentes à l’âge adulte, quel impact elles peuvent encore avoir dans nos relations entre frères et soeurs adultes.

Nous passons alors à une autre source de conflit, influencés cette fois par le regard d‘Elizabeth Crary : le développement de compétences relationnelles. Et j’insiste en particulier sur les limites, qu’il est parfois si difficile de faire respecter !

Nous parlons donc des différents type de limites : les physiques, celles des objets. Nous discutons bien sûr du prêt des jouets

Beaucoup de grain à moudre à la fin de ces quelques heures au sujet de tout ce qui peut être travaillé en amont pour rendre les relations moins conflictuelles…

 

Le deuxième jour, nous sommes prêtes à aborder le noeud de l’affaire : les disputes !

Encore une fois, j’insiste sur le fait qu’avant de pouvoir se lancer dans une quelconque démarche de résolution, il faut être sorti d’un état émotionnel fort.

L’illustration du cerveau dans la main aide à comprendre. (article à venir)

Ensuite, nous discutons de notre rôle dans les disputes : si nous intervenons, nous nous mettons en position d’arbitre, autrement de « sauveur », le « sauveur » de la victime face à au persécuteur. Ce sont les rôles décrits dans le triangle de Karpman. (article à venir)

Nous voulons vraiment éviter cette situation, qui revient à poser des étiquettes et/ou à encourager encore la compétition entre les enfants !

Non, notre but est de les aider à développer leurs compétences de résolution de problème, avec pour objectif de ne plus intervenir dans les disputes.

Au départ, bien sûr, ils vont devoir être accompagnés. Mais peu à peu, nous nous effacerons, et les laisserons trouver leur propre consensus.

Cette idée est une de celles qui les marque le plus : se défaire du rôle d’arbitre.

Moi-même, qui ai tellement à coeur d’aider mes enfants à développer ces compétences de résolution de problème, je sais que je me suis mise à intervenir plus que nécessaire. Le week-end qui suit cet atelier, je me retiens, et tout se passe bien !

 

 

 

Suite à mon expérience d’ateliers intensifs au Mexique, qui m’a tant plu, je décide de lancer un cycle plus court.
Cette fois, les ateliers se déroulent donc sur 3 fois 3 heures, le tout en 8 jours. (jeudi, mardi, jeudi).

Note préalable : pour des questions logistiques personnelles, je fais ces ateliers le matin, et la société étant ce qu’elle est, n’y assistent que des femmes. Ce n’est pas un choix, ni l’idéal, mais c’est comme ça. C’est pourquoi je parlerai ici des mamans, sans aucune envie pourtant d’exclure les papas…

Lors de la première séance, nous parlons du concept de l’éducation positive.
Ce que cela signifie, la différence avec l’autoritarisme et la permissivité.
Nous discutons du rôle des parents, de la notion de respect, de pouvoir… Certaines notent que le parent apprend en même temps que l’enfant !

Ce sont des discussions qui me semblent importantes pour poser les bases, pour que les mamans présentes comprennent que nous nous engageons dans une voie dans laquelle nous brisons les modèles reçus, et en même temps, il convient de garder le bon ton, le bon équilibre, pour ne pas aller trop loin, trop vite. Les mamans qui sont nouvelles dans cette démarche ont besoin de temps pour évoluer, et c’est bien normal.

Ainsi, je raccroche cette discussion aux nécessités de base des enfants, pour aider à garder les pieds bien ancrés, puis j’évolue vers la validation des sentiments.

Cette partie sur la validation des sentiments est toujours très intéressante.

Souvent une révélation pour les mamans, une prise de conscience. Il est alors fréquent que plusieurs d’entre elles se sentent coupables… J’insiste donc sur la prise de conscience, considérant la culpabilité comme une bonne nouvelle.

La journée se termine en parlant de sentiments, parce que j’aime que les mamans puissent se focaliser là-dessus en sortant, et pour les quelques jours qui suivent.

 

Lors de la deuxième séance, les premiers échanges sont très intéressants. Ce sont les récits des premières prises de conscience. Il y a celles qui se sont entendu nier les sentiments ; celles qui se sont rendu compte que cela ne s’appliquait pas qu’aux enfants (« Mon mari nie mes sentiments ! ») ; et puis celles qui ont déjà réussi à le mettre en pratique. Qui ont observé le changement dans la réaction de l’enfant….

Nous sommes alors prêtes pour parler de coopération : chercher la coopération des enfants, et les laisser exprimer leur pouvoir personnel en communiquant autrement qu’en donnant des ordres. J’ai à cette effet toute une liste de techniques et d’exemple à donner pour demander sans ordonner. De quoi changer complètement la dynamique de la relation, parce que lorsque la forme change, le fond également !

Une maman remarque que la difficulté vient surtout du fait que toutes ces méthodes sont comme un nouveau langage. Or nous sommes souvent en mode « pilote automatique », dans lequel nous ne réfléchissons pas à la bonne formulation.

Nous discutons ensuite de punitions et de récompenses. En quoi ce sont des stratégies éducatives de contrôle extérieur, et pourquoi elles ne marchent pas à long terme.
(Je sais que je n’ai pas encore publié d’article à ce sujet, mais ça ne saurait tarder…)

J’engage les mamans à réfléchir : pourquoi punissons-nous ? Parce qu’on ne sait pas quoi faire d’autre !!
Nous discutons alors de la différence entre une punition et une conséquence.

Lors de la troisième séance, mes participantes sont enfin prêtes aller un cran plus loin : vers la recherche de solution ! Qu’on le voit avec les yeux de Faber et Mazlish, ceux de Jane Nelsen, ou ceux de Thomas Gordon, la méthode est la même : avancer ensemble vers une recherche de solution, qui prenne en compte les besoins de chacun, et qui convienne à tous.

Tenir compte du point de vue de nos enfants plutôt que d’imposer, tout en leur donner l’opportunité de nous prendre en compte, voilà le modèle de coopération vers lequel nous voulons tendre !

Je commence par donner des exemples vécus, pour illustrer mon propos. Celui de mon amie et de ses enfants sur le trampoline me plait bien…

Puis il y a toujours une ou plusieurs situations qui ressortent du groupe à laquelle nous pouvons essayer d’appliquer la méthode, et qui sert d’exercice de groupe. C’est pour moi la meilleure façon de faire pour que les mamans voient comme ces outils théoriques peuvent vraiment devenir des outils pratiques chez elles.

Nous allons jusqu’à discuter de réunion de travail, qui permet de demander la contribution des enfants dans les tâches domestiques.

J’ai également ajouté à cet atelier une partie sur l’autonomie des enfants.

Parce que je crois fondamentalement que notre rôle de parent est d’aider nos enfants à devenir indépendants et autonomes, et que le fait d’y avoir vraiment réfléchi peut aider à motiver notre démarche sur un plan plus global : veux-je dire à moyennant ce qu’il doit faire, ou veux-je l’aider à développer sa propre initiative ?

Enfin, je ne termine plus un atelier sans parler des parents. Du fait que la bienveillance commence par nous-mêmes, de prendre le temps. Le temps de se calmer sur le moment, le moment d’y réfléchir en dehors du moment, le temps de développer nos habiletés. Et savoir aussi que la fatigue est un ennemi, savoir que la colère nous envahira encore.

Avançons doucement…

La phrase qui m’a le plus plu de cet atelier : quand une maman a fait la remarque que respecter quelqu’un, c’était lui donner l’importance qu’il méritait.

Suite aux derniers cycles d’ateliers menés localement, j’ai de nouveau organisé une soirée de papas.

Comme d’habitude : simplement une présentation succincte des principes derrière la parentalité positive. Ce qu’on entend par là, pourquoi on ne croit plus aux punitions, ce genre de choses.

7 d’entre eux ont répondu présent, et c’était intéressant de voir leur perspective :
pour des raisons organisationnelles, cette réunion a eu lieu quelques semaines après les ateliers avec les mamans, et les papas ont pu relater les changements qu’ils avaient déjà observés chez leurs épouses, et leurs enfants…

Je ne sais pas ce qu’ils en auront tiré, mais je crois que le principal est là : on ne change pas les gens, on se contente de leur proposer un chemin. A eux de décider s’ils veulent le suivre ou pas !

Suite à mes 2 ateliers intensifs au Mexique (de 3 jours et 2 jours), certaines mamans, comme souvent, ont soulevé la difficulté de partager tous ces principes avec leur partenaire.

Nous avons donc organisé une séance pour papas, la veille de mon départ, pendant laquelle j’ai pu leur expliquer, en à peine plus d’une heure, les principes clefs, le cadre de la parentalité positive, afin qu’ils puissent suivre ce que leur dirait leur épouse.

J’ai particulièrement apprécié cette soirée parce que j’ai trouvé des papas attentifs, intéressés, avec des commentaires et des questions qui m’ont également aidée dans mes réflexions, comme chaque fois qu’on a un échange avec quelqu’un d’enrichissant…

Merci à eux !

J’ai passé une semaine au Mexique, et j’ai animé là-bas 2 ateliers intensifs : un de 3 jours, et celui-ci, de 2 jours, avec 11 mamans.
Le programme de celui-ci était une version raccourcie de celui de 3 jours :

  • Ce que signifie « Parentalité positive », notre rôle de parents, les nécessités de base des enfants.
  • L’importance de valider les sentiments
  • Les manières de fomenter la coopération sans imposer
  • Les punitions et les récompenses
  • Les conséquences et surtout la résolution de problèmes !
  • Et les parents…

Là encore, j’ai beaucoup aimé ce format intensif.

Les mamans peuvent ainsi avoir le temps de vraiment s’imprégner de ces « nouveaux » principes, de se remettre en question, de s’interroger sur les méthodes pour faire face aux difficultés de leur famille.

Exactement ce dont nous avons tous besoin !

 

Je suis ressortie moi-même grandie de ces 2 ateliers mexicains.

Epuisée, mais enrichie, de tout ce que j’avais donné, de tout ce que j’avais reçu de ces mamans qui se sont de suite investies ! Nul doute que j’y retournerai.