Atelier éducation positive en 3 séances de 3h – avril

Suite à mon expérience d’ateliers intensifs au Mexique, qui m’a tant plu, je décide de lancer un cycle plus court.
Cette fois, les ateliers se déroulent donc sur 3 fois 3 heures, le tout en 8 jours. (jeudi, mardi, jeudi).

Note préalable : pour des questions logistiques personnelles, je fais ces ateliers le matin, et la société étant ce qu’elle est, n’y assistent que des femmes. Ce n’est pas un choix, ni l’idéal, mais c’est comme ça. C’est pourquoi je parlerai ici des mamans, sans aucune envie pourtant d’exclure les papas…

Lors de la première séance, nous parlons du concept de l’éducation positive.
Ce que cela signifie, la différence avec l’autoritarisme et la permissivité.
Nous discutons du rôle des parents, de la notion de respect, de pouvoir… Certaines notent que le parent apprend en même temps que l’enfant !

Ce sont des discussions qui me semblent importantes pour poser les bases, pour que les mamans présentes comprennent que nous nous engageons dans une voie dans laquelle nous brisons les modèles reçus, et en même temps, il convient de garder le bon ton, le bon équilibre, pour ne pas aller trop loin, trop vite. Les mamans qui sont nouvelles dans cette démarche ont besoin de temps pour évoluer, et c’est bien normal.

Ainsi, je raccroche cette discussion aux nécessités de base des enfants, pour aider à garder les pieds bien ancrés, puis j’évolue vers la validation des sentiments.

Cette partie sur la validation des sentiments est toujours très intéressante.

Souvent une révélation pour les mamans, une prise de conscience. Il est alors fréquent que plusieurs d’entre elles se sentent coupables… J’insiste donc sur la prise de conscience, considérant la culpabilité comme une bonne nouvelle.

La journée se termine en parlant de sentiments, parce que j’aime que les mamans puissent se focaliser là-dessus en sortant, et pour les quelques jours qui suivent.

 

Lors de la deuxième séance, les premiers échanges sont très intéressants. Ce sont les récits des premières prises de conscience. Il y a celles qui se sont entendu nier les sentiments ; celles qui se sont rendu compte que cela ne s’appliquait pas qu’aux enfants (« Mon mari nie mes sentiments ! ») ; et puis celles qui ont déjà réussi à le mettre en pratique. Qui ont observé le changement dans la réaction de l’enfant….

Nous sommes alors prêtes pour parler de coopération : chercher la coopération des enfants, et les laisser exprimer leur pouvoir personnel en communiquant autrement qu’en donnant des ordres. J’ai à cette effet toute une liste de techniques et d’exemple à donner pour demander sans ordonner. De quoi changer complètement la dynamique de la relation, parce que lorsque la forme change, le fond également !

Une maman remarque que la difficulté vient surtout du fait que toutes ces méthodes sont comme un nouveau langage. Or nous sommes souvent en mode « pilote automatique », dans lequel nous ne réfléchissons pas à la bonne formulation.

Nous discutons ensuite de punitions et de récompenses. En quoi ce sont des stratégies éducatives de contrôle extérieur, et pourquoi elles ne marchent pas à long terme.
(Je sais que je n’ai pas encore publié d’article à ce sujet, mais ça ne saurait tarder…)

J’engage les mamans à réfléchir : pourquoi punissons-nous ? Parce qu’on ne sait pas quoi faire d’autre !!
Nous discutons alors de la différence entre une punition et une conséquence.

Lors de la troisième séance, mes participantes sont enfin prêtes aller un cran plus loin : vers la recherche de solution ! Qu’on le voit avec les yeux de Faber et Mazlish, ceux de Jane Nelsen, ou ceux de Thomas Gordon, la méthode est la même : avancer ensemble vers une recherche de solution, qui prenne en compte les besoins de chacun, et qui convienne à tous.

Tenir compte du point de vue de nos enfants plutôt que d’imposer, tout en leur donner l’opportunité de nous prendre en compte, voilà le modèle de coopération vers lequel nous voulons tendre !

Je commence par donner des exemples vécus, pour illustrer mon propos. Celui de mon amie et de ses enfants sur le trampoline me plait bien…

Puis il y a toujours une ou plusieurs situations qui ressortent du groupe à laquelle nous pouvons essayer d’appliquer la méthode, et qui sert d’exercice de groupe. C’est pour moi la meilleure façon de faire pour que les mamans voient comme ces outils théoriques peuvent vraiment devenir des outils pratiques chez elles.

Nous allons jusqu’à discuter de réunion de travail, qui permet de demander la contribution des enfants dans les tâches domestiques.

J’ai également ajouté à cet atelier une partie sur l’autonomie des enfants.

Parce que je crois fondamentalement que notre rôle de parent est d’aider nos enfants à devenir indépendants et autonomes, et que le fait d’y avoir vraiment réfléchi peut aider à motiver notre démarche sur un plan plus global : veux-je dire à moyennant ce qu’il doit faire, ou veux-je l’aider à développer sa propre initiative ?

Enfin, je ne termine plus un atelier sans parler des parents. Du fait que la bienveillance commence par nous-mêmes, de prendre le temps. Le temps de se calmer sur le moment, le moment d’y réfléchir en dehors du moment, le temps de développer nos habiletés. Et savoir aussi que la fatigue est un ennemi, savoir que la colère nous envahira encore.

Avançons doucement…

La phrase qui m’a le plus plu de cet atelier : quand une maman a fait la remarque que respecter quelqu’un, c’était lui donner l’importance qu’il méritait.

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