Au coeur… La peur du conte de fées
Lisez-vous les contes de fées classiques à vos enfants ?
Je me rends compte que les miens manquent de références dans ce domaine…
Parfois, certaines histoires font une allusion au Petit Poucet, au Petit Chaperon Rouge, et mes enfants ratent complètement l’allusion !
Pourquoi ? Parce que je déteste ces contes de fées !!
Voyons… Quel modèle donnons-nous à nos enfants en leur lisant le Petit Poucet ? On lui enseigne que des parents qui n’ont plus le sou vont abandonner leurs enfants dans la forêt… Que les ogres aiment manger les enfants… et qu’ils n’hésitent à leur couper la gorge pendant la nuit (si, si, rappelez-vous, le Petit Poucet s’est montré malin, il a encouragé ses frères à mettre les bonnets de nuit des filles de l’ogre, de sorte que celui-ci a en fait tranché la gorge de ses filles…), mais tout est bien qui finit bien, puisque les enfants finissent par voler l’argent de l’ogre (parce que les gentils ont le droit de voler les méchants), et qu’alors, avec de l’argent, les parents sont contents de les revoir !
Non merci, j’aime mieux qu’ils ratent les références…
Alors, quand je lis dans Au coeur des émotions de l’enfant, qu’Isabelle Filliozat s’en écarte également, je me sens plus sûre de moi. Ces contes créent de la peur chez les enfants encore en construction…
Aujourd’hui, l’image du loup dans les histoires est bien changée, alors penchons-nous sur ces histoires nouvelles, et oublions pour le moment les contes traditionnels !
Et si vous faites face à des peurs, liées ou non aux contes de fées, je vous encourage à lire les conseils donnés par Isabelle Filliozat pour aider l’enfant à traverser ses peurs…
Alors là on est absolument sur la même longueur d’onde! Par contre si tu avais des contes à me proposer, ça m’aiderai beaucoup…
J’adore:
Les aventures de Bulle et Bob de Nathalie Tual avec les Editions Didier Jeunesse
Choupi
Petit ours Brun
Azur et Asmar
Kirikou
Les aventures de Baobonbon
Mais à part ça, on tourne un peu en rond… alors j’attends avec impatience ton nouveau post!
Bonjour Thècle, merci de ton commentaire.
Pour être honnête,je ne m’y connais pas bien en livres pour enfants. Le fait de vivre à l’étranger ne m’aide pas, parce que j’ai peu d’occasions de feuilleter des livres…
Alors nous avons majoritairement chez nous des livres qui datent de notre grand…
Cependant, il m’arrive de plus en plus souvent de réaliser que je n’avais jamais remarqué dans une histoire quelque chose qui n’est plus en ligne avec ce que je prône, c’est drôle de voir comme on évolue.
Je découvre pourtant qu’il existe des livres excellents dans la lignée de ce qu’on veut developper. Un copine m’a récemment offert ‘Mon amour’, un histoire genialissime qui fait passer la notion d’amour inconditionnel. Et tout y est bien tourné…
J’ai vu que ce n’était pas le seul de la collection. Je pense que c’est un bon point de départ pour discuter dans les librairies lors d’un passage en France…
Je suis tout a fait d’accord avec le commentaire de Coralie. Le livre « Mon amour » est vraiment chouette.
Chez nous, pour varier, nous sommes abonnes a l’ecole des Loisirs qui livre partout dans le monde et a « Tralalire » (ma fille a 2,5 ans). Les histoires sont tres bien.
Ma fille aime aussi beaucoup la serie des « Simon » de Stephanie Blake.
Coucou Coralie,
Je ne suis pas d’accord avec toi à propos des contes traditionnels que je lis à mes enfants de 5 ans (tu t’en doutes, en tant que professeur de Lettres, je ne peux m’en empêcher), ainsi que les mythes grecs tels que Heracles (qui a pourtant tué sa femme et ses enfants dans un accès de fureur !) : je les lis avec eux mais surtout j’en discute… (voir La Mythologie grecque ed Auzou, un livre pop-up magnifique ou Les plus beaux contes, même édition, et aussi les Fables de La Fontaine même édition). Le Petit Poucet est abandonné par ses parents, certes, mais à une époque où les relations parents-enfants n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui. Je demande à mes enfants ce qu’ils en pensent. Ils distinguent bien l’idée d’histoire « fausse » (de fiction autrement dit) et comprennent que les parents d’hier ne sont plus les parents d’aujourd’hui. Je ne mets aucun interdit sur les histoires mais j’explique et j’accompagne la lecture et lorsqu’ils repèrent des références intertextuelles, ils sont très fiers d’eux.( Lire par exemple Glouton, Le croqueur de livre, ed. Gründ, de Emma Yarlett). Pense aussi aux contes musicaux comme Pierre et le loup. Sinon, la collection « le loup qui » chez Auzou est super aussi ! Rien à voir mais coup de coeur récent pour un livre-jeu truffé de références artistiques chez Helium « Orient Express » et « le Chevalier courage » !
Sophie
Je comprends ton point de vue de prof de lettres Sophie ! Ces histoires font partie de notre culture. Je ne me sens juste pas à l’aise avec des scènes aussi terribles…
Je ne connais pas ton « chevalier courage », mais j’aime « le chevalier de ventre à terre », tu connais ?