Parents épanouis… chapitre 2 : Leurs sentiments sont bien réels
On revient ici sur un concept déjà abordé : la validation des sentiments.
Une idée assez fondamentale : justifiée ou non, la simple existence du sentiment valide son existence. Il n’est pas question de dire : « mais non, tu ne penses pas ça ! », ou « Ce n’est rien.. », ni même en fait « Tu ne devrais pas le prendre comme ça » ou « Il n’y a pas de raison pour que tu t’énerves / sois triste. »
Le simple fait que la personne soit triste valide le fait qu’il y a une raison pour qu’elle le soit. Point.
Et ça c’est vrai autant pour les enfants que pour les adultes !
Récemment, j’ai entendu quelqu’un expliquer par téléphone une situation qui lui paraissait bien difficile. Visiblement la personne avec laquelle elle parlait cherchait à la rassurer, en minimisant les choses, en lui disant qu’elle allait s’en sortir, etc… Je ne sais pas exactement, mais ce que je sais, c’est qu’au bout d’un moment, celle que j’entendais s’est écriée : « Est-ce que tu ne pourrais pas juste me laisser me plaindre un peu ? »
Elle avait seulement besoin d’être ėcoutée…
D’autre part, accepter le sentiment de l’enfant, le reconnaître, c’est aussi lui enseigner à avoir confiance en ce qu’il/elle ressent. Et ça, si on y pense à long terme, c’est fondamental. C’est peut-être ce qui lui permet de résister à la pression du groupe, quand il sent que quelque chose ne lui convient pas, plutôt que de penser qu’il a « tort » de ressentir un malaise alors que les autres ne semblent pas le ressentir…
Je prends de l’avance dans mon commentaire, parce que c’est une réflexion qui apparaît plutôt dans le chapitre 4.
La limite en revanche, c’est l’expression physique des sentiments.
Le principe : tous les sentiments sont autorisés, les actions sont limitées.
On n’hésitera donc pas à commenter à l’enfant qui tape : « Je vois que tu es très en colère. Tu as le droit d’être en colère, mais il te faut trouver une autre méthode pour l’exprimer. »
Nous avons déjà vu des méthodes de validation des sentiments dans le premier chapitre de Parler pour que les enfants écoutent…. Le prochain chapitre de ce livre complète bien ces méthodes, en proposant des variations possibles dans les situations…
J’ajouterai que si ce thème vous interesse, et que vous avez encore du mal avec l’idée que leurs sentiments sont réels et/ou comment les y accompagner, je vous encourage à jeter un oeil à ma mini-formation sur le sujet : 15 jours pour apprendre à accompagner les émotions de mon enfant
Ici, j’ai entendu « arrêtes de pleurer, tu vas faire honte aux voisins… » (nous étions en train de partir). J’ai gardé mon commentaire pour moi, et ai eu envie de dire à mon fils de pleurer plus fort ! Ce n’est déjà pas évident, mais entendre ce genre de réflexions, c’est presque pire ! Bref, j’ai dû attendre de partir pour rassurer mon fils…
Oui, des commentaires probablement de bonne volonté, mais qui vont finalement à l’encontre de ce qu’on cherche… Des règles sociales à appréhender au passage. Pas facile, tout ça !