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Frères et soeurs sans rivalité – chapitre 4 : Donner pareil, c’est donner moins

« Bien qu’ils semblent vouloir avoir exactement les mêmes choses, ils ne le veulent pas vraiment. »
On est bien dans la suite du chapitre précédent sur la comparaison, puisque le concept même d’égalité ne peut que découler d’une comparaison !
Premier exemple du livre, qui me semble très bon :

Le père donne des pancakes (eh oui, c’est un livre américain !) à ses garçons.
L’un se plaint :
« Tu lui en as donné plus qu’à moi !
– Non, je vous ai donné chacun 4 pancakes.
– Oui, mais les siens sont plus gros !
– Non, ils ne le sont pas. Je les ai fait exactement de la même taille. »
On a tous vécu ça… Essayer en vain de convaincre l’enfant qu’il a la même chose que son frère/soeur !
Ici, l’idée c’est de se défaire complètement des comparaisons, et de se focaliser sur les besoins de chacun :
« Tu lui en as donné plus qu’à moi !
– Tu as encore faim ?
– Oui… un peu
– Tu veux un demi supplémentaire, ou tu as assez faim pour un entier ? »
Et s’il n’y a plus de pancakes : montrer qu’on met une note sur le frigo : « acheter de quoi faire plus de pancakes la prochaine fois. » Au moins, l’enfant se sent écouté, et on lui a bien montré que la question de son envie n’avait rien à voir avec ce qu’il y avait dans l’assiette de son frère !

Avec une remarque supplémentaire pour le cas où la scène tourne en dispute entre frères, et qu’on veut transmettre sa mauvaise humeur face à ces disputes :
« Si quelqu’un trouve qu’il n’en a pas assez, voici comment j’aime qu’on me demande : « Maman, quand tu auras un moment, je pourrais en avoir plus s’il te plait ? » »

Et quand on parle d’égalité en termes d’amour…
En fait, là encore, il n’y a pas égalité, chacun est unique, c’est ça le message !!

On aura donc un message plus fort en remplaçant notre « Je vous aime tous autant » par « Chacun de vous est spécial pour moi. Personne n’a ton sourire, tes idées ! Je suis si contente de t’avoir ! »

Enfin, un dernier exemple, qui me fait tellement penser à ce que dit souvent mon beau-père (sans toujours savoir le mettre en pratique) : « A chacun selon ses besoins ! »

On voit une maman en train d’écouter sa fille pour planifier son anniversaire, et le petit frère qui demande de l’attention, parce que la conversation se prolonge.
La mère, cherchant à consacrer autant de temps à chacun, s’interrompt, et la fille, non seulement se sent mal, mais en veut, bien sûr, à son petit frère !
Les auteures proposent de réagir différemment, en expliquant les besoins au petit frère : « C’est vrai, j’ai déjà passé beaucoup de temps avec ta soeur. C’est que nous sommes en train d’organiser sa fête d’anniversaire ! C’est important, et c’est beaucoup de travail, il faut choisir les invités, les activités, et j’ai vraiment besoin d’être concentrée. Je sais que ce n’est pas facile pour toi. Quand nous aurons terminé, j’aimerais bien que tu me racontes ce que tu as fait pendant ce temps. »
En agissant ainsi, non seulement on répond toujours au besoin de la fille, mais on fait aussi passer le message au petit frère qu’on est présent quand l’un des enfants a besoin de nous !

Le problème intervient bien sûr quand la somme des besoins de chacun dépasse ce qu’on peut offrir… Et avec 4 enfants, c’est une situation qu’on connait. Mais ça fait aussi partie de l’apprentissage de la fratrie…
Théoriquement, et c’est là qu’il est important qu’ils s’entendent bien, ils gagnent en fratrie ce qu’ils perdent en parents…

Alors pour bien savoir ce dont chacun a besoin sans comparer avec l’autre, refusons la comparaison :
« Il a le droit de… , il a fait…
– Ca ne m’interesse pas de parler de ce qu’a fait ton frère, je veux parler de toi ! »

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