Parents épanouis… chapitre 12 : La colère
Bien sûr, en tant que parents, comme tout être humain, et surtout quand on est confronté parfois à des moments… des moments… Bref… Parfois, on devient fou !
(Moi, j’appelle ça « le moment où je me transforme en sorcière« )
Comment transformer nos réactions ?
Comment apprendre à exprimer sa colère de manière adéquate ?
Quelques pistes :
Changer les débuts de phrases : JE plutôt que TU
(« Je ne supporte pas qu’on me parle comme ça ! »)
Rester sobre : « La règle est : …. », sans plus d’explications.
Surtout, pas d’insulte, ou d’étiquette ! Sinon, on risque de faire tomber les enfants dans un rôle (voir chapitre 7), ou en tout cas, on attaque leur identité, leur vision d’eux-même.
Dans ce chapitre, l’auteur liste tout un tas de réponses possibles à un cas particulier, en variant les méthodes, et pour des états d’énervement grandissants. C’est effectivement une bonne idée de se préparer des phrases réponses qui nous aideront à être prêts à mieux nous exprimer !
Ainsi, elle prend le cas où ses enfants n’ont (encore) pas nourri l’oiseau.
1er niveau- juste de l’agacement-, on peut faire un geste (montrer l’assiette vide), écrire une note (« oiseau en détresse »), décrire (« il a l’air d’avoir faim »), répéter sa description (tout simplement), encourager les enfants à trouver une solution (« Les enfants, il y a quelque chose qui m’ennuie, j’ai besoin de votre aide. Au début, cet oiseau était bien nourri, et de plus en plus, il est obligé de sauter des repas. Pensez-vous que vous pourriez mettre en place des tours pour le nourrir, et me l’expliquer après dîner ? »)
2e niveau – irrité, on peut affirmer son humeur clairement : (« Je suis irritée et déçue. Je connais des enfants qui avaient dit qu’ils s’occuperaient de l’oiseau ! »), affirmer ses valeurs (« Quand un animal dépend de nous, on ne le laisse pas tomber ! »), s’exclamer en 3 mots (« David, l’oiseau ! »)
3e niveau – énervé-, on peut donner un choix (« Les enfants, vous choisissez : vous nourrissez cet oiseau, ou vous supportez une mère en colère ! »), une alerte (« Vous avez 3 minutes pour nourrir cet oiseau avant que ma colère ne l’emporte ! »), l’usage de « dès que » (« Dès que l’oiseau sera nourri, on pourra voir si vous pouvez voir la télé, d’ici là, je ne suis pas d’humeur. »)
4e niveau -hors de soi-, on peut commencer par partager son sentiment (« Quand je demande encore et encore qu’on nourrisse l’oiseau et que l’on m’ignore, je m’exaspère ! Maintenant, je nourris cet oiseau, et je suis furieuse de devoir faire votre travail ! »)
Et encore, je n’ai pas tout écrit ici, mais ça donne une bonne idée de la démarche !
La vraie première étape serait donc de s’astreindre à cet exercice : broder sur un cas qui déclenche notre colère, et lister tout ce qu’on pourrait dire… comme ça, on est préparé. Ca ne viendra sûrement toujours pas tout seul, mais ça peut donner de meilleures idées.
Oui, si les mots n’ont pas d’effet, agir, après avoir donné un choix.
On a déjà parlé du pouvoir des choix, ici, ce seront des choix liés à un comportement.
Ex : « Tu peux choisir de jouer au ballon dehors, ou de rester à l’intérieur et de ne pas jouer au ballon »
Suivi de « Je vois que tu as choisi » en enlevant le ballon, si l’attitude n’a pas changé.
Parfois, agir n’est pas facile. Cependant, comme le dit le Dr Haim Ginott :
« Les parents ne sont pas responsables du bonheur de leur enfant, mais plutôt de son caractère.
Savez-vous que « non » peut être une réponse aimante ? »
Pour terminer, je laisse cette citation en anglais, plutôt que de mal la traduire :
« There’s such a short time that a child lives at home, and so much for him to learn before he goes out into the world. Wouldn’t it be wonderful if parents could harvest the energy generated by their anger, and use it, -not for insult – but for giving their children information and values.. »
Dr Haim Ginott
Article très intéressant
Merci