Nos enfants peuvent trouver leur propre solution !

Récemment, j’ai eu l’occasion, encore une fois, d’accompagner mes plus jeunes dans leur démarche de négociation.

Je faisais face à un problème récurrent :
lorsque j’arrivais à la maison, les 2 couraient vers moi pour se jeter dans mes bras, provoquant régulièrement les pleurs de celui qui arrivait en 2ème !

Un jour enfin, je décidai de m’attaquer à cette question, en les impliquant dans la recherche de solution.

Je suis donc les étapes prescrites, validant d’abord leur point de vue et leurs sentiments, avant de les encourager à chercher une solution.

« Anatole, je vois que lorsque je rentre, tu as envie d’être le premier à me faire un câlin, et que ça te rend triste quand Léon arrive avant toi…
Léon, je vois que toi aussi, tu as envie d’être le premier à me faire un câlin !
Or, ce n’est pas possible qu’Anatole soit le premier, et que Léon soit aussi le premier !
Moi, j’adore vous faire des câlins à tous les deux, mais ça me fait de la peine de voir que chaque fois, l’un de vous est triste..
Comment pourrait-on faire pour régler ce problème ? »

Bien sûr, j’ai envie de leur suggérer d’instaurer des tours, tout simplement, mais j’ai appris déjà : si c’est moi qui apporte la solution, j’ai moins de chance qu’elle leur convienne !!

Et puis, faisons confiance à nos enfants : parfois, ils ont des idées que nous n’aurions pas !

J’attends donc.

Léon (5 ans) a évidemment déjà fait face à ce genre de situation… alors sa solution vient facilement :

« J’ai une idée : on pourrait dire un jour Léon, un jour Anatole, un jour Léon, un jour Anatole. »

Bon, on progresse. « Ca me parait effectivement une solution… »

Je me tourne vers Anatole : « Ca te convient, ça, Anatole ? » (toujours valider avec l’autre, et bien montrer cette étape, parce que c’est également ce qui permet à celui qui suggère de comprendre que sa solution n’en est pas une tant que l’autre ne l’approuve pas…)

Anatole (3 ans) répond : « Non. J’ai une idée : un jour Anatole, un jour Anatole, un jour Anatole… » Je crois que je commence à comprendre… mais non ! la suite me surprend : « un jour Léon, un jour Léon, un jour Léon. »

Tiens ? Il veut faire 3 fois l’un, 3 fois l’autre ! J’imagine que pour lui, changer tous les jours, ce n’est pas suffisant pour « remplir son réservoir » ! Intéressant…

Léon est-il d’accord ?
On a une petite discussion sur le vocabulaire, un échange sur la façon de décrire la solution d’Anatole, mais Léon est d’accord !!

Je demande donc : « Comment va-t-on faire pour suivre ça ?
– on va faire un dessin ! répond Léon  »

Aussitôt dit, aussitôt fait, Léon prend une feuille, écrit « Anatole, Anatole, Anatole, Léon, Léon, Léon », sous la surveillance d’Anatole, et, dans les jours qui suivent, nous consultons cette feuille au quotidien pour rappeler où nous en sommes ! Plus de problème !!

Ces enfants continuent de m’impressionner…

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