Notre sentiment de culpabilité est une bonne nouvelle !

Quand on entre dans un processus d’apprentissage, qu’on développe des compétences, que ce soit dans un contexte personnel ou professionnel, on passe par 4 états :

  • inconsciemment incompétent
  • consciemment incompétent
  • consciemment compétent
  • inconsciemment compétent

Parce qu’au départ, simplement, on ne sait pas qu’on ne sait pas ; puis on le découvre, on fait alors des efforts pour mettre en pratique, jusqu’à enfin y parvenir.

Prenons un exemple concret, issu bien sûr de la parentalité positive : la validation des sentiments…

On a parlé déjà de pourquoi on niait les sentiments des enfants. Le jour où nous le découvrons, c’est comme une réalisation. Nos yeux sont ouverts, et nous le remarquons dans tous les contextes !

En fait, au départ, nous étions « inconsciemment incompétents« , parce que nous n’y prêtions pas attention, personne ne nous avait éclairé sur ce point, puis nous sommes devenus d’un coup « consciemment incompétents« : nous continuons à dire « C’est pas grave ! », mais à chaque fois, nous complétons intérieurement par un  » Mince, j’ai encore nié le sentiment… »

Puis, nous apprenons, nous prenons sur nous, quand notre enfant crie sur l’autre, nous nous forçons à lui dire « Je vois que tu es énervé ! » , preuve que nous entrons dans la phase où nous devenons « consciemment compétents » : oui, nous savons faire, mais ça demande des efforts, ça demande d’être focalisé, ça intervient quand nous sommes en forme.

Cependant, l’entraînement paye, parce que, peu à peu, cet exercice devient plus naturel.

Arrive le moment où la négation des sentiments nous choque, tout simplement, arrive le moment où nous ne réfléchissons plus pour recevoir l’émotion de notre enfant. Même nos autres enfants l’apprennent, par la force du modèle.

Seulement voilà, pour en arriver là, il faut nécessairement passer par la phase numéro 2.
Celle où nous sommes « consciemment incompétents ».

Et c’est dans cette phase-là qu’intervient la culpabilité. Parce que, par définition, on ne sait pas faire, et on en est conscient… donc, on se sent mal.

Alors, surtout, ne pas se laisser engloutir par cette culpabilité, recevons-la au contraire pour ce qu’elle est : une bonne nouvelle !

Oui, une bonne nouvelle parce qu’elle démontre que nous sommes en train d’évoluer. Que nous ne sommes plus inconscients de notre incompétence, nous sommes donc sur la bonne voie !!

Accueillons le sentiment de culpabilité pour ce qu’il est : une aide à la prise de conscience, et surtout pas un frein sur notre chemin.

Mettons-nous plutôt en situation de réussite, et mettons des alternatives en place. D’autres occasions se présenteront, et nous nous construirons sur celles-ci. Ne perdons pas trop d’énergie à nous sentir coupables, nous en aurons besoin pour continuer à avancer !

Attention : cela va de pair avec, nous l’avions dit, le fait d’accepter que nous ne sommes pas parfaits.

Et si vous êtes ici, en train de chercher à vous enrichir, c’est bien que vous l’avez accepté ! Vous pouvez donc effectivement avancer… Allons-y !

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