La journée commence mal : comment retrouver une bonne ambiance en famille ?

Ça vous arrive de sentir que la journée commence mal et de ne pas savoir comment inverser la tendance pour que l’ambiance s’améliore ?

On a eu un cas concret dimanche dernier, suite à un réveil non sollicité… On avait l’impression de patauger dans une morosité dont il semblait impossible de s’extraire. Comment, dans ces moments-là, faire basculer l’ambiance pour retrouver un peu de joie en famille ? Ça a été notre défi, et on a mis un peu de temps à y arriver !

J’ai donc envie de poser ça ici, en espérant que ça puisse vous aider vous aussi à voir comment retrouver la bonne humeur quand la journée commence mal.

Et ce qui me pousse encore à prendre le temps de le faire, c’est que ça colle parfaitement avec le thème du mois de la « farandole des blogs« , créé et organisé ce mois-ci par Gaëlle, de oeuf-poule-poussin. (Si le sujet vous intéresse, allez au moins lire son article sur l’anatomie de la poule et de l’oeuf… de quoi apprendre pas mal en famille !)

Un dimanche qui commence mal

Que s’est-il donc passé dimanche dernier pour que notre journée commence mal ?

Vous vous en doutez : on a été réveillé par les enfants ! C’est banal, c’est normal, mais c’est pesant.
Pour deux raisons. D’une part, parce que la fatigue est réellement l’ennemi du parent positif, d’autre part, et c’est ça le plus insupportable pour moi, parce que nos enfants savent bien, depuis des années, que le respect du sommeil des autres est super important pour nous !!

C’est un thème sur lequel on travaille depuis qu’ils sont petits, et plutôt avec succès, en vrai !

Je me souviens d’une époque où ils avaient bien appris à sortir de leur chambre pour aller dans le salon, et se référer à la liste des jeux compatibles avec le matin.

Aujourd’hui, il n’y a plus ces listes en place, parce qu’on s’attend à ce qu’ils aient l’âge d’y penser seuls (11 et 13 ans quand même…).

Et, si on est honnête, ils savent effectivement descendre doucement et fermer la porte du salon. MAIS – et c’est là que ça me rend folle – ils n’ont pas vraiment intégré le fait d’adapter les gestes hors de la routine à ce qu’il se passe dans la maison.

Dimanche dernier, donc, Anatole est à la douche, et Léon va lui parler… Ils sont de bonne humeur, et rient… sauf qu’il est 8h10, et que la salle de bain est proche de notre chambre : je me réveille.

Une mauvaise humeur qui s’installe

Le problème va bien sûr plus loin que ça.

Parce qu’en vrai, je pourrais être réveillée à 8h10 (qui n’est pas du tout une heure choquante pour moi, même le week-end), et réagir positivement, me réjouissant de la perspective d’un dimanche cocooning.

Sauf que je ressasse…

1e erreur : ressasser

Ben oui, ça tourne en boucle dans ma tête : « C’est pas possible qu’ils fassent pas gaffe à notre sommeil, comme ça ! »
En fait.. c’est possible : la preuve !

« Mais ça fait des années qu’on en parle, quand est-ce que ça va vraiment changer ?? »
« J’en peux plus de répéter ! »

En fait, plus je tourne avec ces pensées, et plus ma mauvaise humeur se confirme.
Je me sens à la fois énervée et démunie.

2e erreur : mettre sous le tapis

Bon. Pas la peine de rester là-dessus, on va essayer de changer les choses. Nico et moi avions prévu d’aller courir, ça va nous faire un moment ensemble, et nous changer les idées. C’est parti !

Sauf que… surprise : faire semblant de rien et changer de sujet tout en me lançant dans une activité qui ne me plait pas (soyons honnête, courir… bref.), ça ne change pas vraiment mon humeur.

Je laisse Nico parler, et ma fatigue ne m’encourage pas à être bien à l’écoute.
Au bout d’un moment, c’est entre nous que les tensions apparaissent… et je renonce à la fin de la course.

3e erreur : déplacer sa mauvaise humeur

Lorsque nous nous retrouvons, un peu plus tard, autour du petit déjeuner, ça ne va pas beaucoup mieux.

Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre, et l’usure que Nicolas exprime se transforme en débat sur l’éducation.
Et voilà comment notre mauvaise humeur se transporte dans notre couple, n’arrangeant évidemment pas les choses, ni pour l’ambiance, ni pour la manière d’aborder la question. La tentation est en effet facile de conclure qu’on se dispute à cause des enfants, que tout est de leur faute.

4e erreur : s’enfoncer

Une erreur proche de la première, mais qui va plus loin : avec tout ça, j’ajoute de nouvelles raisons pour encourager ma mauvaise humeur. Je me raccroche à tout ce qui me justifier que j’ai raison de me sentir comme ça, sans chercher à changer quoi que ce soit.

Dans ma tête, j’entends un résumé de la situation : « C’est vraiment un dimanche pourri ! »

Déclic : il faut faire quelque chose !

En vrai, il ne « FAUT » pas.
Je pourrais très bien rester dans cette humeur, m’isoler pour la journée, et c’est tout.
Mais je VEUX faire quelque chose.

Mon déclic est lié au temps qui passe : d’un côté, ça fait maintenant des heures que je m’embourbe et que je ne suis pas bien ; d’un autre côté, il reste encore bien plus d’heures dans cette journée, et je n’ai pas envie qu’elles ressemblent aux premières !

Je respire, je réfléchis. Je sais que je peux décider de ce que je veux faire dans ces circonstances. C’est à moi de décider et d’agir si je ne veux pas rester dans cet état.

Les solutions pour transformer l’ambiance

A partir de là, j’ai 3 choix qui s’offrent à moi. Ou du moins, ce sont les 3 choix auxquels je pense.

1- je prends une vraie grosse pause pour me ressourcer. Ça m’évite d’entrer dans l’escalade.

2- je demande aux enfants qu’on se pose ensemble pour discuter de la situation

3- je choisis de lancer un truc loufoque et joyeux pour changer la dynamique complètement

Ce que je me dis à ce moment-là, c’est :

La pause ne me suffira pas dans cette situation, puisque ça fait déjà un moment que l’épisode a eu lieu et que la course, la marche seule, le petit déjeuner ont eu peu d’effet.

J’aimerais être en mesure de lancer un truc joyeux, mais ça pose 2 problèmes :

  • je ne m’en sens pas capable à ce moment-là
  • je ne suis pas d’accord pour juste lâcher prise sur ce sujet

Mon chemin à suivre est donc clair : on va commencer par l’idée 2, et ensuite on verra si 3 devient accessible !

Solutions « réflexion & communication »

Ça tombe bien, on a réussi à redescendre un peu dans notre couple, et les enfants arrivent.

Je lance donc : « Bon, est-ce que vous pouvez vous asseoir s’il vous plait, et qu’on discute, parce que j’ai vraiment envie de sortir de ça. »

Léon et Anatole nous rejoignent dans le salon.

Nico et moi expliquons ce qui nous pèse.

Je précise : « Au delà du réveil en soi, je me rends compte que j’interprète ça comme un manque de respect, un manque d’attention aux autres. Et pour moi, c’est important qu’on fasse attention les uns aux autres ! »

On écoute ce qu’ils font déjà, et on valide les progrès réels qu’on a souvent du mal à voir quand on est sous l’effet de la colère. Déjà, ça fait du bien.

On partage aussi que ce n’est pas suffisant pour nous, que ce sujet nous use. Que ça a également des conséquences sur notre attitude par rapport à eux. Une espèce de ressentiment qui ne nous donne pas envie de faire des efforts à notre tour. Et qu’on n’aime pas ressentir ça…

Et on en arrive à cette phrase-clé, nécessaire dans toutes ces conversations : « Qu’est-ce qu’on peut faire ? »

Finalement, il est décidé que les garçons vont préparer des affiches à mettre dans les zones où le silence est de mise le matin, pour être sûrs de ne pas oublier.
Ça ne va pas être top pour la déco, mais si ça peut régler cette question… on est prêt !

Ouf. Je sens que ça nous a fait du bien. C’est apaisant de se sentir écouté, et pris en compte.

Suis-je prête à la suite ?

Solutions « fun et joyeuses »

Pas immédiatement, non.
J’ai d’abord besoin de passer par la case 1, celle du moment de ressourcement. Mais cette 3ème voie n’est plus très loin.

Puisque l’ambiance est plus légère, on va pouvoir parler du menu, et prévoir un jeu !

Chez nous, les jeux de société ont une place de choix. Pas de week-end sans jouer.

Ouf. L’ambiance change, et la journée est transformée !

Cas pratiques plus faciles : astuces

Comme vous l’avez vu, ce dimanche matin n’a pas été simple pour moi. Les solutions « funs et joyeuses » pour changer d’ambiance n’avaient pas forcément leur place.

Mais que ça ne vous empêche pas d’y croire !

J’ai en effet en tête des moments où nous avons pu changer les choses, et je vais vous transmettre ces quelques astuces avant de terminer cet article.

La porte magique

La 1e fois que j’ai eu cette idée de « porte magique », c’était il y a des années, alors que nous visitions une ville avec Oscar et Alice (Léon était bébé). Ils se cherchaient l’un l’autre, et on sentait la tension qui montait. La balade n’était alors agréable pour personne.

On s’est arrêté, et j’ai dit : « Bon. On s’installe dans une dynamique dans laquelle on va juste rester bloqué si on continue. Je propose donc qu’on décide consciemment de changer les choses. On va se dessiner une porte magique, ici. On passe à travers la porte et l’ambiance change, c’est ok ? »

Etrange comme on retrouve alors son pouvoir d’action… Je pense que c’est le fait d’avoir eu tous envie de changer les choses : on a passé la porte, et c’était tout différent !

Depuis, je ressors de temps en temps la porte magique… avez-vous déjà essayé ?

La ré-entrée en scène

Dans certains cas, ce n’est pas tant les émotions qui montent que le fait qu’on sent que c’est parti de travers.

Une réflexion qui a été mal interprétée, une réponse qui ne se justifiait pas… on ressent presque immédiatement du regret, de l’ordre de « attends, je voulais pas dire ça… », ou même « attends, tu voulais pas dire ça ! ».

Alors, j’aime bien essayer de juste recommencer, tout simplement.

Je dis quelque chose de l’ordre de « J’ai l’impression qu’on a bifurqué sans s’en rendre compte. Je te propose qu’on recommence. », et je sors de la pièce. Physiquement.
Puis je re-rentre et recommence avec ma phrase de départ, éventuellement ré-adaptée si c’est moi qui ai fourché.

Ce que j’aime dans cette solution, c’est qu’elle transmet bien le droit à l’erreur et la possibilité de ré-essayer.
Toutes les compétences se travaillent, y compris les compétences sociales !

Et puis, c’est suffisamment « décalé » pour créer un nouveau départ en soi.

Le « splash » jaune et/ou rose

Cette dernière astuce nécessite un préalable.

Vous connaissez « La couleur des émotions » ? Ce livre avec le monstre des couleurs et la petite fille qui l’aide à faire le tri dans ses émotions ?
Dans le livre, chaque émotion est reliée à une couleur. En l’occurence, celles qui m’intéressent :

  • le jaune pour la joie
  • le rose pour l’amour

et depuis qu’Anatole est petit, je lui fais parfois des « Splash » jaunes et/ou roses.
Quand il était en petite section, c’était même une tradition quand je le posais à l’école.
J’annonce la couleur – littéralement !- : « je prendre le rose », je fais semblant de ramasser une grosse quantité de « quelque chose », je la soulève et la renverse au dessus de sa tête en disant « splash ! »

Ça peut sembler incroyable, mais ça marche ! Mon fils se sent alors plus joyeux, et plus aimé.

Alors, encore aujourd’hui, quand je le sens un peu down, je lui propose un spash… et ça l’aide !

Le reset musical

Celui-ci, il est plus pour moi-même ! C’est parce que j’adore chanter… Alors, me mettre de la musique entrainante sur laquelle je peux chanter, ça me permet de changer d’humeur rapidement.

Dans mon top, j’ai par exemple : « Résiste » de France Gall, ou « Dancing queen » d’Abba.

Le gros avantage, c’est que non seulement ce sont des chansons entrainantes, mais c’est une manière très efficace de me mettre dans une bulle (sonore en l’occurence) qui m’isole de ce qui peut se passer autour pour me reconnecter à mes ressources internes.

Ensuite, c’est un peu comme si tout changeait de couleur autour de moi !

Conclusion : On ne contrôle pas tout, mais on peut toujours choisir notre énergie

Voilà, ce que je voulais vous transmettre aujourd’hui : certaines journées commencent mal, et c’est comme ça.

Parfois, on est fatigué, irrité, et rien ne se passe comme on voudrait.
Mais ce qui compte, ce n’est pas tant le fait que ça démarre mal… c’est ce qu’on décide d’en faire.

En prenant du recul et en identifiant nos options, on peut sortir de la spirale négative et recréer du lien.

Que ce soit en prenant un moment pour souffler, en ouvrant une discussion sincère avec nos enfants, ou en choisissant une approche plus légère et ludique, il y a toujours une porte de sortie vers une meilleure ambiance.

Bien sûr, ça ne fonctionne pas toujours en un claquement de doigts.
Il faut parfois du temps, et certaines méthodes marchent mieux que d’autres selon le contexte.
Mais l’important, c’est d’avoir des outils à tester et de se rappeler qu’on a du pouvoir sur la dynamique familiale.

C’est comme pour quand on sent qu’on bascule trop souvent dans les cris : avoir des clés est fondamental !

Et vous, avez-vous une astuce préférée pour transformer une journée qui commence mal ?

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