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Qui n’a jamais connu les tensions des départs ?

Les petits déjeuners avalés en quatrième vitesse, les clés introuvables, et cette course effrénée pour ne pas être en retard à un rendez-vous, à une invitation… 

On a tous vécu ces moments où l’ambiance devient électrique, où le stress monte, et où tout le monde finit par s’énerver.

Et si on pouvait changer ça ? Si on pouvait transformer ces moments sous pression en routines plus douces ? 

Spoiler alert : c’est possible, et on vous montre comment. 

Identifier les difficultés

La première étape pour retrouver votre sérénité, c’est d’observer les moments-clés où ça coince.
Quels sont les moments où se cristallisent les tensions ?

  • Les enfants qui trainent au lit ? 
  • Le sac à dos qui n’est pas prêt ?
  • Vous qui faites tout pour tout le monde ?

C’est ça qu’il s’agit de déterminer et c’est là qu’il va falloir intervenir. Le simple fait de repérer ces moments permet déjà de mieux les comprendre et d’adopter une nouvelle posture…

Pourquoi rien ne change ?

Changer de posture oui c’est nécessaire, parce que si rien ne change, c’est bien parce qu’on agit toujours de la même façon  !

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi on crie, on s’énerve, on répète les mêmes phrases : 
« dépêche-toi » / « on va être en retard ! » / « c’est toujours pareil »… avec systématiquement le même résultat ? 

Les conséquences ne sont pourtant pas anodines : 

  • Une énergie à platvous partez vidés et de mauvaise humeur avant même de commencer ce qui est prévu. 
  • Un cercle vicieux : chaque départ devient redouté car le stress s’accumule jour après jour.
  • La qualité de la relation avec les enfants se détériore : les injonctions répétées abiment la connexion et peuvent frustrer tout le monde.

On s’englue dans une routine toxique, peut-être parce que les automatismes semblent inconsciemment moins coûteux que le changement.  On peut pourtant faire un pas de côté, énergivore au début en effet, mais tellement plus reposant assez vite finalement.  

Et si on essayait autre chose ?

Pour obtenir des résultats différents, il faut donc agir…différemment. 

Voici quelques pistes simples et concrètes pour transformer vos départs :

1. Comprendre ce qu’il y a derrière votre colère

Prenez une seconde pour vous demander « Qu’est-ce que je ressens vraiment ? » dans ces moments-là ? 

  • Est-ce de l’inquiétude de ne pas arriver à temps ?
  • Une impression de ne pas être écouté(e) ?
  • Un sentiment d’impuissance face à des situations qui se répètent ?

Mettre des mots sur vos émotions vous permettra de vous exprimer en amont en parlant de vous, donc sans accuser les enfants :

« Je suis stressé(e) car j’ai peur qu’on arrive en retard, je voudrais préserver la bonne humeur, serais tu prêt à ….. ». 

2. Se connecter d’abord

Avant de commencer à se préparer ou à rappeler ce qu’il reste à faire, prenez un moment pour vous connecter

Un câlin, une blague, un petit jeu ou même une simple conversation peuvent tout changer.

Désamorcez les éventuelles émotions du moment : « Tu n’as pas envie de te dépêcher ce matin, hein ? Je comprends, c’est dur parfois. » ou « Ce serait bien de pouvoir continuer à jouer à l’infini pas vrai ? C’est difficile de s’interrompre quand on prend tant de plaisir ». 

Vous serez surpris(e) de voir à quel point cette étape va fluidifier le reste du processus ! 

3. Favoriser l’autonomie et l’esprit d’équipe

Les enfants adorent se sentir utiles et responsables. Donnez-leur des petits rôles ou missions :

  • Préparer leur sac
  • Vérifier que tout le monde a ses affaires
  • Aider un frère ou une sœur à préparer son goûter. 

Et une course stressante devient un moment collaboratif, où tout le monde met la main à la pâte.

4. Adapter votre communication

Au lieu de multiplier les ordres, essayez de changer de ton et d’impliquer les enfants.
Replacer les injonctions par des questions ou des descriptions neutres : 

  • La question de curiosité : « il pleut, à quoi doit-on penser ? » 
  • Le choix : « qu’est-ce que tu veux manger pour ton petit déjeuner ? » 
  • L’information ; « on part dans 10 minutes ».
  • La description : « je vois un sac à dos vide ». 
  • Le rappel à la règle : « avant de quitter la maison on passe aux toilettes. »

Ces formulations invitent à réfléchir plutôt qu’à simplement obéir, ce qui peut complètement changer l’attitude. 


Des départs réussis : un cas pratique ! 

Changer vos départs, c’est possible, et ça commence par de petits ajustements dans votre façon de faire.
Observez, connectez, impliquez, et surtout… essayez !

C’est une excellente situation pour s’initier à une autre façon d’être parent et tester de nouvelles postures que vous pourrez en réalité utiliser dans bien d’autres situations du quotidien.

Pour vous accompagner dans cette transition, téléchargez dès maintenant notre outil gratuit « J’aide ma famille à partir à l’heure »

C’est une affiche qui a été testée et approuvée chez Morgane qui l’a conçue !

Elle permet à la fois de guider vos enfants pour qu’ils s’impliquent et vous fournit une accroche pour garder votre intention et adapter votre communication. 

On peut aussi bien l’utiliser avec des petits qu’avec des grands à qui on demandera de plus en plus d’autonomie. Pourquoi ne pas la plastifier et la compléter (ou la faire compléter) au velleda en fonction des situations et du degré d’autonomie ?

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Développer l’empathie de nos enfants… On en rêve tous, non ? Parce que, finalement, l’empathie, c’est bien la base de tout. Si nous avions appris, dès tout jeunes, à être à l’écoute de l’autre, à comprendre ce qu’il ressent, ce serait bien plus simple d’avoir des relations respectueuses avec chacun… Ce serait plus naturel d’être aimable, et de respecter les limites de l’autre. Du coup, ce serait même plus naturel de poser nos propres limites, tout en comprenant que ce sont les nôtres, et qu’accuser l’autre au passage ne nous aidera pas. Un idéal, carrément.

L’empathie… de quoi parle-t-on ?

Je ne vais pas ici m’avancer sur la définition précise de l’empathie, parce que je lis et j’entends des choses différentes, et ne voudrais surtout pas contribuer au flou artistique qui règne autour de cette notion.

Je vais plutôt vous expliquer ce que cela signifie pour moi.

L’empathie est une notion émotionnelle (vous avez constaté à quel point les émotions sont au coeur de tout ce cheminement ?). C’est ce qui nous permet d’écouter vraiment l’autre, de le comprendre, et de l’appréhender, non seulement sur le plan cognitif, mais également sur le plan émotionnel.

L’empathie nous permet de vraiment comprendre ce qui vit l’autre. De nous projeter. De sorte que cela devient alors naturel de le soutenir, et de faire attention à lui.

On parle également d’auto-empathie, lorsque qu’on est capable d’être ainsi à l’écoute de soi-même, ce qui est d’ailleurs probablement le point de départ pour développer ensuite l’empathie envers les autres…

Développer l’empathie des enfants, est-ce réellement possible ?

J’ai eu l’occasion il y a quelques semaines d’interviewer une maîtresse d’école qui a décidé de mettre l’empathie au coeur de son projet de classe. Et ce qui s’est développé dans sa classe semble magique. Je vous en parlerai bientôt, promis.

En tout cas, nul doute ne subsiste. Oui, il est possible de développer l’empathie. 

Encore faut-il que cela nous soit proposé. Faire attention aux autres, essayer de comprendre ce qu’ils vivent, ce qu’ils ressentent, c’est un exercice quotidien. 

Vous vous êtes sûrement rendu compte déjà que s’ouvrir aux émotions, ce n’est pas évident. Souvent élevés dans un contexte qui ne laissait pas beaucoup de place à celles-ci, nous n’avons pas appris à écouter les nôtres, et avons tendance à nier celles des autres.

Cependant, pour vous qui êtes sur ce blog, l’intérêt de s’ouvrir aux sentiments n’est pas une idée nouvelle. Voilà pourquoi, aujourd’hui, j’ai voulu aller plus loin, et vous parler de s’ouvrir à l’empathie !

Ma méthode pour développer l’empathie : saisir les occasions

Finalement, ce que je vous propose est assez simple. 

Partant du principe que l’empathie correspond au fait de comprendre les émotions de l’autre, j’ai commencé à jouer avec cette idée avec mon fils Anatole, 4 ans.

Je suppose que vous avez, comme moi, entendu vos enfants vous demander, un jour : « Pourquoi il pleure, ce garçon ? », lorsqu’il croisait un enfant en pleurs dans la rue. Avant, je répondais simplement que je ne le savais pas, avant de passer à autre chose.

Maintenant, je saisis l’occasion, et, tout en admettant effectivement que je ne le sais pas, je propose à mon fils d’imaginer les raisons possibles.

Ce que cela donne

Ainsi, la semaine dernière – et c’est ce qui m’a donné envie de vous partager cette idée -, j’étais seule avec Anatole, et nous nous rendions au marché.

Sur le chemin, nous sommes passés à côté d’un garçon qui pleurait. Il avait environ 6 ans, et était accompagné de son papa, de son grand frère, et de son petit frère en poussette. Après la question classique, Anatole et moi avons discuté de raisons possibles pour lesquelles ce petit garçon pouvait bien pleurer. 

“Parce qu’il est avec son papa alors qu’il voudrait être avec sa maman.” me suggère Anatole.
– Au passage, je note le message de mon fils, qui traverse une période d’insécurité dans laquelle il veut sans cesse être avec moi ! –
C’est le point de départ d’une discussion. 

Oui, il est possible que ce garçon veuille être avec sa maman. Et pourquoi sa maman n’est pas là ? Et comment peut se sentir le papa ? (“Triste, parce que lui il veut être avec le garçon…”)
Nous creusons cette piste. Et je laisse Anatole dérouler son scénario.

Puis, j’ouvre les possibilités : “Et est-ce qu’on pourrait imaginer une autre raison pour laquelle ce garçon pleure ?
– oui
– alors… pourquoi il pleure ?
– Peut-être parce que lui et le bébé, ils ne veulent pas aller au marché.
– ah. Et pourquoi est-ce qu’ils ne veulent pas aller au marché ?
– parce que… parce que… parce que le papa leur a dit qu’ils allaient aller en voiture, et eux, ils veulent aller à pied !
– ah, c’est pour ça qu’il pleure ?
– oui
– Et alors qu’est-ce qu’il pourrait faire le papa ?
– il pourrait dire “je suis désolé”, mais le petit garçon, il serait quand même triste.”
Et ça continue !

“Est-ce qu’on a encore une autre idée de pourquoi ce petit garçon était en train de pleurer ?”
Tant que mon fils est ouvert à cette discussion, nous imaginons. Puis, il me dira qu’il ne veut plus discuter de ça et nous pourrons changer de sujet.

L’effet de ce genre d’exercice

Grâce à cette démarche, mon Anatole s’ouvre à l’idée que les raisons pour lesquelles ce petit garçon peut être en train de pleurer sont infinies. 
Et il s’exerce à les deviner. 

Ce n’est pas une démarche évidente, car elle implique la partie de son cerveau qui n’est pas encore mature. Et justement, je crois fermement au fait que plus je l’encourage à créer des connexions dans cette zone-là, plus il lui sera facile d’y faire appel lorsqu’il en aura besoin.

Ainsi, j’espère que cette démarche lui servira lorsqu’il fera face à des camarades de classe en détresse, par exemple. S’interroger devrait lui permettre d’être plus à l’écoute. 

Et c’est grâce à cette empathie, qu’il aura peu à peu développée, qu’il pourra plus facilement trouver des solutions en cas de conflit. Car la compréhension de ce qui est vivant chez l’autre en est un pré-requis !

Et vous, quelles méthodes avez-vous pour développer l’empathie chez vos enfants ?