Parentalité au quotidien : comment rester aligné.e avec ce qui compte vraiment ?

Franchement, être parent, c’est pas simple. Et l’un des plus gros obstacles sur notre chemin, c’est… le temps ! L’avez-vous remarqué ? Je ne fais pas une conférence, un atelier, sans qu’un des parents me dise : « Mais je n’ai pas le temps ! »

C’est probablement l’un des grands maux de notre société : le manque de temps. On a inventé des machines qui font à notre place, mais au lieu de nous libérer, ça nous a encouragés à plus de productivité. Alors… on court. Parfois, on ne sait même plus bien vers quoi.

Pris par le tourbillon du quotidien, on oublie parfois de se poser les questions qui comptent : si notre métier fait vraiment sens pour nous, quelles sont nos priorités, comment on a envie d’accompagner nos enfants.

Pourtant, à un moment, on se les pose quand même. Je sais que vous êtes comme moi : vous vous êtes posé de grandes questions. Comment je le sais ? Parce que vous êtes ici !

Si vous êtes ici, c’est qu’à un moment donné, vous vous êtes interrogé, au moins sur votre mode éducatif. Vous vous êtes dit que vous vouliez bouger. Vous voulez améliorer votre posture parentale, exactement comme j’en ai aussi pris la décision, il y a maintenant plus de 10 ans.

Sauf qu’entre le moment où l’on prend la décision, et celui où on doit passer à l’action, la vie passe. Et cette vie ne nous laisse pas toujours l’espace de vraiment s’interroger, prendre du recul, poser les décisions et les actions qui nous permettraient de vivre cette parentalité à laquelle on aspire.

Ça vous fait ça, vous aussi ? Alors voyons ensemble comment on peut faire…

Le problème d’un quotidien en mode survie

Bientôt la fin de l’année scolaire, et on est tous dans le même cas, je crois : qu’est-ce que c’est passé vite !!

Oui, les journées s’enchaînent. On a un rythme effréné, des agendas remplis, et des tas de points qui s’ajoutent régulièrement.

Sur l’aspect administratif, par exemple, j’ai souvent l’impression de vider une baignoire qui se remplit en même temps, et je me doute bien que je ne suis pas la seule.

Alors, on répond, on gère, on fait ce qu’il y a à faire.
Et souvent, on a cette impression étrange de cocher des cases, mais de ne pas vraiment vivre…

Le problème, c’est quand on est pris dans cet engrenage du quotidien, on est souvent stressé, impatient.
Evidemment, ça a un impact sur notre style parental : on est impatient, on a tellement besoin de cette fluidité, de cette légèreté auxquelles on a du mal à accéder qu’on ne tolère plus les difficultés liées à l’éducation des enfants..

On aimerait faire autrement, on voudrait ralentir, mais on se dit qu’on n’a pas le choix.

Combien de fois ai-je entendu cette phrase :

« C’est très joli votre histoire d’écoute des émotions… mais quand il faut partir à l’école, on fait comment ? »

Cette réaction, je la comprends.

Je sais que c’est difficile. Qu’on n’a pas toujours le choix de tout.
Mais je sais aussi que ralentir, c’est quand même un choix.
Pas toujours un choix confortable, ni immédiat.
Mais un choix possible.

Remettre la parentalité au coeur de ses priorités

Dans une entreprise, c’est clair : ce qu’on regarde, ce qu’on évalue, ce qu’on planifie… ça progresse.
Pourquoi ce serait différent dans notre parentalité ?

La motivation, on l’a. Elle est là.
Mais la difficulté, c’est de l’entretenir.
D’avancer même quand il n’y a pas de crise. Même quand on ne ressent pas l’urgence de progresser.

Pourtant, l’urgence, elle est toujours là : parce que nos enfants grandissent, et qu’on ne veut pas laisser filer ce temps !!

Alors, pour moi, ça passe par le recentrage.
Créer de l’espace, mental et concret.
Prendre du temps pour réfléchir, même un petit peu.

Chacun trouvera sa manière de faire : écrire quelques lignes le soir, planifier une réunion familiale, ou de couple, s’isoler une heure de temps en temps…

Mais la vraie difficulté, c’est d’en faire une habitude.

C’est une des choses que les membres du Cercle des Parents Heureux aiment le plus :
Le simple fait que le temps de réflexion sur l’éducation soit inscrit dans le planning.
Plus besoin d’y penser. C’est prévu.
Et ça change tout.

Parce qu’à chaque fois qu’on prend ce temps pour se poser, on fait un pas.
Un pas qui peut sembler petit, mais qui est un vrai pas vers une parentalité plus consciente, plus choisie.

L’important, donc, c’est d’arrêter de mettre cet espace en bas de la pile des priorités, pour « quand on aura le temps ».

C’est comme pour apprendre un instrument : l’envie de savoir jouer ne suffit pas. Il faut pratiquer régulièrement, même quelques minutes.

Un peu comme quand on apprend à jouer d’un instrument de musique : on peut avoir envie de savoir jouer, mais si on ne prend jamais le temps de pratiquer, on va peu progresser… donc à un moment, il va falloir décider si on veut vraiment savoir jouer ou pas.

Prendre du recul

Ce que je ressens, c’est que parfois, ce qui compte, c’est de sortir du « bruit » ambiant.

Dans mon quotidien de parent, pour faire face aux 1001 questions et/ou difficultés qui peuvent apparaitre, je peux parfois y aller par petites touches, en réfléchir à une situation en particulier.

Comment aborder la question du temps sous la douche, par exemple.
Et ces petits ajustements sont utiles.

Mais il y a aussi des moments où j’ai besoin d’un regard plus large.
Un pas de côté plus profond.

Le week-end dernier, j’ai eu une de ces prises de conscience.
Je me suis rendue compte que je ne communiquais pas bien ma tension qui montait face au non-respect des horaires.
J’ai observé que je cherchais à me contrôler. A rester cool.
Avec des pensées telles que : « C’est pas grave. » , « Il va s’y mettre bientôt… »
Jusqu’au moment où ça dérape trop pour moi, et où je deviens désagréable.
J’ai un ton sec, je fais des reproches… et après je regrette.

Et j’ai pensé à tous ces parents qui me disent :

“Jai fait des efforts pour rester calme, jusqu’à ce que ça craque.”

Souvent, je leur suggère d’essayer de sentir quand ça monte et de réagir AVANT que ça craque.

Chez nous, il n’y a plus de cris. (Quel chemin parcouru, quand j’y pense, dire que c’était mon point de départ !).
Mais le phénomène est en fait le même.

Donc, si je veux éviter ce ton cassant, il va falloir que je travaille sur ma manière de poser les limites avant.

Ce recul-là m’a permis de comprendre ce qui se passait pour moi, et d’envisager un autre chemin.
Un chemin plus aligné.

Ça me permet de m’ancrer, et de me ré-aligner. Chaque fois un peu plus.

Se reconnecter à soi

Il y a un lien fort entre la prise de recul dans sa parentalité, et la reconnexion à soi-meme.

Tellement que ça pourrait sembler redondant.
Dans les deux cas, il s’agit de faire une pause, de sortir la tête du guidon, et de s’écouter.

En fait, on peut faire l’un, ou l’autre, ou les 2 à la fois.

Parce que quand or sort la tête du guidon, quand on s’écoute soi, on observe mieux ce qui nous convient et ce qui ne nous convient pas.

C’est un réel aller-retour, en fait.

Si on prend mon exemple précédent :

  • c’est parce que j’ai écouté mon mécontentement que j’ai compris que j’avais quelque chose à réajuster dans ma posture parentale
  • c’est en me reconnectant à mes sensations plus tôt que je vais pouvoir faire ce réajustement

S’écouter, ce n’est pas être centré sur soi au détriment des autres.
L’écoute de soi nous permet de gagner en clarté et de retrouver une cohérence entre nos aspirations et nos attitudes.
C’est retrouver un fil intérieur.
Celui qui nous permet de tenir debout, même dans la tempête.

S’écouter, ce n’est pas être centré sur soi au détriment des autres.
C’est retrouver un fil intérieur.
Celui qui nous permet de tenir debout, même dans la tempête.

Une invitation à souffler, ensemble

Si ce partage vous parle, alors c’est que vous aspirez probablement, vous aussi, à trouver un moment pour penser votre parentalité.

C’est à cet effet que j’ai imaginé la journée « Respirer sa parentalité ».
Pas pour ajouter une case de plus à cocher.
Mais pour faire de la place.

De la place pour réfléchir, pour ressentir, pour échanger.
De la place pour vous.

Un temps pour prendre du recul et tout à la fois :

  • réfléchir à des situations concrètes
  • reprendre un regard plus large

afin de retrouver cet alignement parental que le quotidien brouille trop souvent.

Ce sera le samedi 28 juin, à Paris.
Une journée pour souffler, pour penser, pour repartir plus aligné.e.

👉🏻 Toutes les infos sont ici (tarif « earlybird » jusqu’au 10 juin)

Ensemble, on créera l’espace dont on a besoin pour avancer.

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