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Les colos de Léon – partage d’expérience

Que faites-vous de vos enfants quand ils sont en vacances ? Vous arrive-t-il de les envoyer en colonie de vacances ?
J’ai moi-même été en colo quand j’étais enfant, et j’en ai plutôt de bons souvenirs (pas toujours, je dois avouer, mais majoritairement !) J’ai aussi été en camps scouts, et ça, je n’en ai que de chouettes souvenirs !

Tout ça pour dire qu’envoyer mes enfants en colo, ça m’a toujours paru une bonne idée.

Mais ce n’est pas forcément un chemin facile, en fonction des enfants que l’on a, et de leurs sensibilités…
Dans cette article, je vous partage donc l’expérience de la colo vécue par Léon (et par nous, en ricochet !)

Peu de colos pour nos ainés

Nous avons beaucoup vécu loin de la France.

La question de la colonie s’est donc peu posée pour nos ainés : pendant les petites vacances, on faisait plutôt du tourisme autour de notre lieu de résidence, et l’été, on privilégiait le temps en famille étendue.

Chaque été, Oscar et Alice (maintenant 23 et 18 ans…) prenaient l’avion seuls (à partir de 5 ans) pour passer du temps avec leurs grands-parents avant que nous les rejoignions.

Les premières colos de nos plus jeunes

Ils ont commencé très jeunes

Nous sommes rentrés en France quand Léon et Anatole avaient 6 et 4 ans.

Je crois qu’ils ont vécu leur première colonie de vacances l’année suivante.

Nous n’avons jamais eu d’inquiétude à laisser partir nos enfants, à les envoyer dormir ailleurs, etc… Ce n’est pas une peur qu’ils ont connue. Ou peu disons. (toujours un peu d’appréhension la première fois quand même, peut-être…)

Au début, on avait choisi une colo courte, avec un chouette thème type « cabanes », et où ils allaient ensemble.

Pendant les 2 ans que nous avons passés près de Paris, je crois qu’ils en ont vécu trois.

Il faut dire que, nos parents vieillissant, il n’était plus question de les confier à Papi-Mamie…

Pour Anatole, ça a toujours été plutôt chouette.
Mais pour Léon… toujours un peu compliqué.

« Je ne veux plus aller en colonie. »

Jusqu’à ce retour d’une colo de ski, où il a annoncé qu’il ne voulait plus aller en colo. Fini.

Pourtant, quand on parlait de ce qu’ils y avaient fait, il racontait avec enthousiasme les jeux, les activités, les chansons…

« J’avoue que je ne comprends pas – lui ai-je dit à un moment : tu as l’air de dire que tout ce que vous avez fait était chouette, pourquoi tu ne veux plus aller en colo ?

– oui, toutes les activités sont chouettes, mais les animateurs nous crient dessus tout le temps ! »

Soyons clairs : je sais que ce n’est pas vrai, dit comme ça.

Je suis absolument persuadée que les animateurs ne crient pas tout le temps sur les enfants, quelle que soit la colo.

Mais… je sais que Léon est particulièrement sensible.

De plus, le fait que nous ayons créé, à la maison, une atmosphère de coopération a également déplacé son référentiel par rapport à ce que peut être un adulte « qui crie sur les enfants ».

En tout cas, ce que j’ai compris, c’est que l’ambiance autoritaire qu’il subissait en colo gâchait pour lui l’ambiance générale, malgré des activités chouettes.

Ok. On ne les a plus envoyés en colo.

Reprise des colos en Angleterre

Puis… nous sommes partis vivre en Angleterre.

Et là, après un voyage de classe dans un centre multi-activités, Léon a été d’accord pour tester de nouveau.

Il faut préciser que le style éducatif en Angleterre n’est vraiment pas le même que le français…

Donc, Léon et Anatole (11 et 9 ans à l’époque) sont partis pour une semaine, et sont revenus ravis !

On avait trouvé le bon endroit !

L’année suivante, on a organisé la même semaine, au même endroit, et ils sont encore revenus enchantés.

Donc, quand l’été 2025 est arrivé, on n’a pas hésité, et on a encore une fois réservé une semaine multi-activités sur le même centre.

Cette fois, Léon, 13 ans, passait dans le groupe des ados, et on n’a pas pensé que ça poserait problème.

Erreur…

La colo interrompue

Je vais être honnête : je me réjouissais de cette semaine entre nous !
Léon, cette fois, avait déjà l’air moins enthousiaste avant même de partir… mais je tenais à cette semaine de break en amoureux !

D’abord, le week-end, puisqu’on les posait le samedi et que le lundi était férié… mais aussi la semaine, même si c’était une semaine de boulot…

Vous devez connaitre ça : un sentiment de liberté de ne plus avoir besoin de réfléchir aux repas en avance, de suivre un autre rythme… et puis les moments à deux, sans interruption. Bref liberté et complicité !

Mais, le lundi… alors que nous étions en train de revenir de notre week-end vélo en amoureux sur l’île de Wight, Léon nous appelle en pleurs de la colo !

Trop difficile pour lui de tenir le rythme… les garçons de sa chambre se couchent trop tard, et lui manque de sommeil.

Je connais mon fils.. quand il n’a pas assez dormi, il est très vite de très mauvaise humeur.

Les gars de sa chambre sont sympas, ils lui prêtent un casque anti-bruit et tout ! Mais… ce sont des ados qui ont envie de mettre le vrac le soir, et lui ne s’en sort pas.

« S’il vous plait… est-ce que ce serait possible de venir me chercher demain ?… »

Nicolas me regarde. (C’est mon mari). Nous venons de passer le lieu de la colo, qui est à 2h de chez nous….
« Ok, on va venir maintenant. On sera là dans 30 minutes. »

Je vous dis pas le soulagement de notre fils !!

Le message de Nicolas, qui me semble plein de bon sens : « Je ne veux pas qu’une mauvaise expérience dans laquelle il reste coincé l’empêche de vouloir essayer d’autres choses. Je veux lui montrer au contraire qu’il peut toujours tenter, et que nous serons là pour lui si c’est trop dur. »

Bien sûr. Au diable notre semaine, la priorité, c’est d’être là pour Léon. Il a raison.

Et franchement, Léon a été adorable pendant cette semaine, préparant même le déjeuner pour que je puisse bosser tranquillement…

Ah… Anatole, lui, qu’on a croisé en récupérant son frère, était très content de rester sur le centre !

Une expérience réussie : la colo Revelo !

Vous allez trouver ça bizarre, mais deux mois plus tard, les garçons repartaient en colonie de vacances !

D’abord, il se trouve que j’avais déjà réserver cette colo pour le mois d’octobre, avant le fiasco de fin août…

Mais surtout, cette nouvelle colo était vraiment vraiment bien choisie…

Mais surtout, cette nouvelle colo était vraiment vraiment bien choisie…

L’organisme Revelo

J’ai d’abord entendu parler de Revelo par Emmanuelle Piquet.
Oui… Emmanuelle Piquet. Vous la connaissez si vous me suivez depuis un moment :
Emmanuelle est thérapeute, et aide les enfants victimes de harcèlement scolaire grâce à une méthode à 180 degrés suivant les principes de l’école de Palo Alto.
Ses centres « Chagrin Scolaire » sont maintenant présents dans plusieurs grandes villes, en France et autour.

Or, l’organisme Revelo a été monté par 4 jeunes, dont deux thérapeutes Chagrin Scolaire. (Le logo de Chagrin Scolaire appairait d’ailleurs sur leur site).

Rien que ça, ça me donnait envie d’en savoir plus. 

(Et depuis, Amélie, l’une de ces jeunes, m’a expliqué depuis que tous les encadrants étaient formés au fil des années.)

Le projet pédagogique

Je suis donc allée lire le projet éducatif de Révélo.

Déjà, ça n’a l’air de rien, mais toutes les colos ne mettent pas forcément en avant un projet éducatif.
Mais surtout… surtout… quel projet !

Cela commence par le « vivre ensemble » – ok, logique. Bonne nouvelle, quand même, mais classique.

Le 2è point ? Attention accrochez-vous : Les adultes.
Avec le principe, je cite : « La position de l’adulte ne doit pas être supérieure à celle de l’enfant. »

What ?? Ça existe, les colos comme ça ?? Quel bonheur de découvrir ça !

Et on continue… avec par exemple l’accueil des émotions, l’autonomie…
Et des phrases comme : « Toute difficulté est un moment d’apprentissage. »

Je découvre donc un projet qui est complètement en lien avec mon approche éducative, et j’ai clairement envie de tester !!

Le thème de la colo

Donc, je vais voir plus précisement ce qu’ils proposent.
Bon sang… leur colo de Toussaint porte sur les jeux de rôles !
On ne pouvait pas tomber mieux avec mon Léon qui est FAN de Donjons et Dragons (auquel il joue dans un club toutes les semaines, en plus d’y avoir engagé ses copains au collège pendant les pauses déjeuner…)

Donc, Léon est Anatole étaient partants, et même enthousiastes.

Je précise que si ce n’est pas toujours exactement ce thème, les animateurs de Revelo sont attachés au jeu et à la créativité. Les jeunes sont donc toujours entourés d’un peu de merveilleux, semble-t-il.

Le dépôt des enfants

Donc, comme prévu, en octobre… je dépose Léon et Anatole à la gare, à Lyon.
(Je ne vous partage pas notre organisation logistique, inintéressante pour vous…)

Déjà, c’est l’occasion d’y rencontrer Amélie – qui a un autre nom pour les enfants –  en tenue de magicienne/sorcière.

Quel accueil ! Hyper sympa et souriante.

Nous parlons de la difficulté de Léon avec le sommeil.
Elle nous explique le fonctionnement : sur le centre, ils considèrent que les ados prennent leurs décisions. (autonomie, n’est-ce pas ?)
Ils peuvent donc se coucher à l’heure qu’ils veulent. MAIS ils doivent respecter le sommeil de ceux qui dorment. (oui, là, on est dans le vivre ensemble !)

Donc… ils peuvent trainer dans la salle des jeux de société tant qu’ils veulent, là où ils ne dérangent personne – puis quand ils vont dormir, ils le font silencieusement. C’est tout simple.
Ah… et puis, ils écrivent aussi à quelle heure ils veulent être réveillés, décidant de sauter le petit dej et même la 1è activité s’ils le veulent. 

Léon se sent soulagé, et je laisse mes loulous le coeur léger.

La semaine de colo

Je ne vais pas vous raconter tout ce qui s’est passé pendant cette semaine, parce que je n’y étais pas !

Mais clairement, ça avait l’air fun, plein d’échanges, de co-création, d’ouverture, de jeux bien sûr, d’autonomie, de partage…

Ils ont prévu le planning ensemble, ils ont choisi plein d’activités ET ils ont participé à la vie en collectivité (mettant le couvert, par exemple)

Léon et Anatole sont rentrés complètement ravis, avec l’intention claire d’y retourner !!

Ce que je retiens de cette expérience de colo

J’en retiens la même chose que pour le choix de l’école en fait…

Ce qui fait la réussite d’une colo, c’est surtout l’ambiance, l’approche.

C’est comme dans la famille ! Si on aide les enfants à trouver leur place, en leur faisant confiance, on se retrouve avec des jeunes épanouis et coopérants.

(Léon était tellement bien en revenant que c’est lui qui demandait à participer, qui venait voir comment il pouvait aider.)

Je rêve d’un monde où ce genre d’ambiance serait la norme.

Mais en attendant, je me félicite de ne pas avoir complètement renoncé, et d’avoir eu la chance de trouver cet organisme, pour permettre à mes enfants di vivre cela, de leur montrer que ça existe.
(et puis d’avoir du temps pour moi pendant ce temps !! Ce qui n’est pas négligeable…)

Merci Amélie and co !

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