Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire : pourquoi elle nous concerne tous

Chaque année, le jeudi qui suit les vacances de la Toussaint, les écoles, collèges et lycées de France célèbrent la Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. Instaurée en 2015 dans le cadre du programme pHARe, cette journée vise à sensibiliser les élèves à ce fléau qui touche encore trop d’enfants et d’adolescents.

Une belle idée… aux formes multiples

Dans les établissements, cette journée prend des visages très variés. Certains organisent des projections de courts-métrages réalisés par les élèves eux-mêmes, d’autres proposent des débats, des ateliers, des jeux, des chansons ou des pièces de théâtre.
L’objectif est toujours le même : ouvrir le dialogue. Permettre aux jeunes de comprendre ce qu’est le harcèlement, d’en parler, d’en reconnaître les signes, et d’oser témoigner.

Mais selon les établissements, la qualité des actions varie beaucoup.
Les élèves peuvent parfois se lasser de conférences descendantes où on leur “explique encore” ce qu’est le harcèlement. En revanche, lorsque des jeunes viennent témoigner de leur vécu, ou que l’échange se fait dans un cadre vivant et interactif, la parole se libère. Ces moments deviennent alors de véritables opportunités d’écoute et de compréhension – pour les élèves, mais aussi pour les adultes.

Et les adultes dans tout ça ?

Car c’est bien là une limite encore fréquente : la plupart des actions de prévention s’adressent aux élèves.
On leur apprend à parler, à réagir, à alerter. Mais parler n’a de sens que si, en face, il y a des adultes capables d’entendre, de comprendre et d’agir.
Et sur ce point, les besoins restent immenses.

De plus en plus d’enseignants, de personnels scolaires et d’intervenants extérieurs sont formés à la prévention et à la gestion du harcèlement, mais il reste encore beaucoup à faire.
Les parents, eux aussi, ont un rôle essentiel : dans leur posture, dans la façon dont ils communiquent et réagissent, ils transmettent à leurs enfants des modèles de relations humaines, respectueuses, ou non.

Un phénomène systémique

Le harcèlement scolaire ne naît pas dans le vide. C’est un phénomène de société, un miroir de certaines violences que les enfants observent ailleurs : dans la famille, les médias, ou la sphère sociale.
C’est pourquoi cette question est vraiment reliée à celle de l’éducation positive.
Accompagner les parents vers une posture de respect mutuel, de confiance et d’estime de soi, c’est aussi agir à la racine du harcèlement.
Plus les enfants apprennent à se sentir légitimes, écoutés et capables d’exprimer leurs émotions, moins ils auront besoin d’écraser l’autre pour exister.

Un sommet pour agir ensemble

C’est dans cet esprit qu’est né le Sommet du Harcèlement Scolaire, un événement en ligne qui réunit chaque année plusieurs milliers de participants — enseignants, personnels éducatifs, psychologues, coachs, thérapeutes, et bien sûr parents.
L’objectif : outiller tous les adultes qui entourent les enfants pour que la prévention soit plus efficace, et les réactions plus justes.

Cette année encore, à l’occasion de la Journée nationale, certaines conférences issues des deux éditions du Sommet seront rediffusées gratuitement les 6, 7 et 8 novembre, avec deux conférences différentes chaque jour. Une belle manière de prolonger la réflexion et de continuer à faire évoluer les pratiques.

On en parle d’ailleurs sur France Inter à 12h30 dans « carnets de campagne » !

Parce que la lutte contre le harcèlement scolaire ne se joue pas seulement à l’école, mais dans la société tout entière.
Et qu’ensemble, adultes et enfants, nous pouvons construire un monde où le respect de chacun devient la norme.

👉🏻 lien pour accéder aux rediffusions

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