Lenteur rime-t-elle avec bonheur ?
C’est la première fois que j’écris un article en partant du titre, et non de l’idée. C’est que ce titre m’a interpellée. Il a été suggéré par Violaine, du blog 365-jeux-en-famille.com, qui a organisé un carnaval d’articles de blogs autour de ce thème.
Un thème qui tombe juste, qui résonne avec mes interrogations du moment.
Je m’explique.
Nous vivons actuellement à l’étranger, mais changeons de pays régulièrement. Aucun de nos enfants n’est d’ailleurs né en France, et toutes nos expériences ont été enrichissantes. Nous aimons découvrir, nous aimons voyager.
Lorsque nous étions au Mexique (entre 2011 et 2014, avant de venir nous installer à Puerto Rico), nous avons vraiment découvert le pays. Nos amis ne pouvaient croire que nous ayons l’énergie d’organiser des voyages road trip de 2 semaines, avec bébé(s), changeant de lieu presque chaque nuit, pour visiter, découvrir, comprendre…
Et voici qu’aujourd’hui, je sens, alors que les enfants ont un peu grandi, que je ne sais pas si j’aurais encore envie de cela.
La semaine prochaine, nous partons une semaine en Colombie. Parce qu’il y a un vol direct ! Oui, c’est vraiment comme ça que nous avons choisi la destination ! Mais, le fondamental ayant été couvert (logement, réservation d’une excursion en train), je n’ai quasiment rien lu sur ce qu’il fallait visiter.
Je sais déjà que je n’ai pas envie de journées trop denses. Je n’ai pas envie de faire les valises…
Et j’en viens à mon interrogation du moment : comment suis-je passée de celle que j’étais à celle que je suis ?
J’ai commencé par mettre ça sur le compte d’un manque d’énergie, mais ce ne peut pas être ça. J’ai beaucoup d’énergie pour plein d’autres choses que je mets en place, ce blog en est un parfait exemple !
En fait, c’est plutôt une envie qui a évolué. L’envie de moins. L’envie de plus lent, justement.
Je voudrais savourer plus ce que je vis. Je voudrais avoir le temps de le vivre.
J’ai appris, par le biais de l’éducation, qu’il n’est pas bon de se précipiter. Le temps de pause est fondamental pour faire, sinon le mieux, du mieux qu’on peut. Prendre du recul par rapport à la situation, y réfléchir, trouver des idées (je suis en fait assez en lien avec la méthode STAR !)
J’ai également appris, en suivant les principes de la discipline positive, qu’il convenait de connecter avant d’enseigner, et j’en suis persuadée. Or pour connecter, il faut du temps. Le temps de se parler, le temps de « moments particuliers ».
Alors je suppose que cette nouvelle manière d’aborder les choses m’a fait évoluer en profondeur. Elle m’a aidée à comprendre qu’il était bon de prendre son temps. Que c’était en se posant qu’on se connectait, pas en courant.
Et j’aspire à ça.
J’ai besoin aujourd’hui d’aller moins vite pour donner du temps à mes priorités, pour savourer ce qui est le plus précieux, sans avoir la tête dans le guidon.
Je ne dirai pas que lenteur rime avec bonheur, parce que j’étais heureuse avant aussi, mais j’affirmerai que lenteur rime avec plus de réflexion sur ce bonheur. Et je me sens beaucoup plus enrichie dans cette nouvelle manière de concevoir le temps.
Pour consulter les autres articles de ce carnaval :
Et bien! Quelle expérience! C’est formidable! Je pense que cela doit donner une sacrée ouverture d’esprit aux enfants! Je te souhaite de prendre tout le temps dont tu as besoin pour profiter pleinement de chaque découverte:-). Ton histoire me rappelle un livre: « sept enfants autour du monde », je ne sais pas si tu connais…
Bonjour Emeline.
Non je ne connais pas ce livre, je vais me renseigner.
Merci en tout cas de ton commentaire !