Accueillir les sentiments de l’ado
Récemment, Oscar (13 ans) a voulu participer à un concours de dessin pour une couverture de « Roméo et Juliette ». Il en a parlé pendant un moment, partageant ses idées, et il était plutôt excité. Et puis un jour, il s’est enfin mis à dessiner. Seulement voilà, il fallait rendre le dessin une heure plus tard…
Je suis entrée dans sa chambre juste quand il était en train de terminer.
Il n’était pas content de lui : « C’est nul, hein ? »
Évidemment, maintenant, je sais qu’il ne sert à rien de répondre que non ! Je me contente d’un :
« Tu trouves ça nul ?
– Ben oui, regarde, ces couleurs, ce n’est pas ce que je voulais… Je n’aurais pas dû le faire au feutre..
– oui mais.. »
Oups, j’ai failli me faire avoir ! Heureusement, juste à temps, je me rappelle l’exemple du livre Parler aux ados… et en particulier de l’exemple si proche que j’y avais lu ! Je m’interromps.
Il complète : « Oui, mais j’aurais dû m’y prendre avant pour avoir le temps de recommencer. C’est vrai. »
Comme quoi, ils sont bien capables d’apprendre d’eux-même ! Pas toujours besoin de leur faire la leçon !
Whouf, tu as eu chaud ! Mais bravo d’avoir réussi à te raccrocher aux branches.
Déjà moi parfois j’ai du mal à me taire avec mon Bientot4ans, mais je me dis que ça doit être encore plus compliqué avec des grands enfants, donc en tant que grand parent (sans trait d’union 😉 ) : les habitudes sont déjà là, de part et d’autre ! donc vraiment, doublement bravo 😉
C’est ça Gwen, tu l’as bien compris. Au début de mes découvertes, je n’appliquais vraiment la parentalité positive qu’avec les plus petits… C’est peu à peu que j’ai réussi à la transposer aussi aux plus grands, à transformer nos relations. Et encore, je sens que je n’ai parcouru qu’une partie du chemin.. Mon approche est complètement différente dans le fond, on ne parle plus punition, et je suis convaincue de l’utopie de vouloir imposer quoi que ce soit à un ado, mais je ne prends pas bien le temps du développement de compétences relationnelles entre eux je crois… Ca viendra. Peu à peu !